Synopsis : Les nains ayant réveillé la colère de Smaug, pour reprendre le royaume d'Erebor, celui-ci se venge sur Lacville et ses habitants. L'affrontement est inévitable, mais dès que Smaug sera détruit, la nouvelle se répendra et les peuples de la Terre du Milieu afflueront tous pour s'emparer du trésor d'Erebor. Avis : En apprenant il y a plus de deux ans que Peter Jackson allait faire du Hobbit non pas deux films mais une trilogie, j'ai craint que ça ne soit trop étant donné l'intrigue de base beaucoup moins dense que celle du Seigneur des Anneaux. En apprenant plus tard que le |
Comme on pouvait s'en douter cependant, l'introduction autour de Smaug aurait eut beaucoup plus sa place à la fin du précédent volet, qui se serait terminé sur une sacré désolation qui aurait bien donné son titre au film. Mais Peter Jackson a sans doute préféré garder ce passage pour avoir une introduction à ce troisième film improvisé au dernier moment. La Communauté de l'Anneau avec pour intro la légende de l'Anneau, Les deux tours avait la chute de Gandalf avec le Balrog, Le retour du Roi avait l'histoire de Sméagol. Un voyage inattendu avait pour intro l'histoire de Bilbon au jour de son 111è anniversaire, et La Désolation de Smaug avait la rencontre de Gandalf et Thorin. Il fallait une intro à ce dernier film, et Jackson a fait le choix de garder l'attaque de Smaug pour celle-ci. Pas le meilleur choix qu'il ait pu faire, surtout que la fin de cette intro aurait au contraire fait un superbe final pour le précédent film, mais bon... Ce qui m'a un peu déçu aussi au début de ce dernier volet est la transformation trop rapide de Thorin, à mon goût. Sans nécessairement prendre des dizaines de minutes pour ça, Jackson aurait pu faire ça de manière un peu plus subtile. Ici, celui qui verrait ce film sans avoir vu les précédents croirait que Thorin a toujours été comme il est au début de ce film, alors qu'à la fin du précédent il n'avait rien à voir.
Malgré tout, ce ne sont que de petits détails par rapport au reste. Comme dans les précédents films, Peter Jackson complète l'histoire du Hobbit avec celle du Nécromancien de Dol Guldur, sans que cette partie ne prenne trop d'importance dans le film, juste ce qu'il faut pour introduire ce qui sera l'intrigue de la trilogie du Seigneur des Anneaux.
Ici le film se concentre donc uniquement sur la fameuse bataille, et quelle bataille !! Le problème en réalisant "Le Hobbit" après le "Seigneur des Anneaux" était que cette nouvelle intrigue était beaucoup moins épique que la précédente. Celui qui lirait "Le Hobbit" après le SdA trouverait sans doute aussi le livre un peu moyen après l'excellente trilogie. Mais alors que les deux précédents volets ne retrouvaient pas ce souffle épique, celui-ci si. Je n'ai pas vu les 2h20 passer devant tous ces combats qui à aucun moment ne trainent en longueur ou ne se répètent. Le fait d'avoir tous ces personnages vivant chacun de leur côté leur combat à leur manière y est pour beaucoup, et on félicite ici Jackson d'avoir entre autre introduit Legolas et Tauriel pour apporter quelque chose de différent des combats des nains. D'ailleurs j'ai tellement apprécié le personnage de Tauriel (même si cette histoire d'amour avec Fili n'était pas la meilleure chose du film) que j'en suis venu à me dire qu'elle allait manquer au SdA. Je lui imaginais d'ailleurs une fin différence, par rapport à ça.
C'est épique et parfois désespéré. L'écriture est vraiment bonne, passant d'un personnage à l'autre de manière fluide, la mise en scène est très réussie également, avec des effets spéciaux sublimes retranscrivant toujours aussi magnifiquement l'univers de la Terre du Milieu, ce qui fait qu'on retrouve toujours l'ambiance des cinq précédents volets, donnant au tour une cohérence à tous les niveaux rare dans ce type de projet. Ici, les six films peuvent d'une certaine manière former un tout, et non pas deux trilogie distinctes, tant toute cette histoire se poursuit très bien d'un film à l'autre. Peter Jackson a donc réussi à faire de ces six films une franchise qui se tient du début à la fin.
Alors que depuis le début je craignais qu'en faisant un film autour de la Bataille des Cinq Armées uniquement il y aurait trop de longueurs etc... je n'en ai trouvé ici aucune, là où dès le premier visionnage de "La désolation de Smaug" j'avais trouvé certains passages un peu long (notamment toute la discussion entre Bilbon et Smaug). Je ne trouve donc pas du tout que ce soit le moins réussi de la trilogie.
Alors certes, la trilogie du Hobbit n'a pas le souffle épique de celle du SdA. Certes elle n'a pas de fins ou d'intro aussi réussies que celles du SdA (le final de "La communauté de l'Anneau" reste sans doute un des plus réussis), certes il y a quelques longueurs dans les deux premiers volets (la réunion des nains et la discussion avec Smaug), mais le tout forme quand même une superbe trilogie de fantasy, qui plus est très bien reliée à celle qui suit.
Voilà six films que je visionnerai à la suite les uns des autres avec toujours un réel plaisir. Et en les visionnant dans l'ordre, le souffle épique ne fera que monter en puissance d'un volet à l'autre, ce qui ne sera que mieux.
Au terme de cette trilogie, j'ai envie de dire Merci Mr Jackson de nous avoir à nouveau envoyé dans cette Terre du Milieu qu'on avait tant aimé il y a bientôt quinze ans déjà. Et même si le travail n'est pas parfait, je ne vais pas bouder mon plaisir, d'autant plus que dans le domaine de la fantasy, non seulement les films sont rares, mais les bons films se comptent sur les dix doigts de la main, dont six sont déjà occupés par cette saga.