Cinejeu.net : devenez producteur de cinéma ! (jeu en ligne gratuit de simulation économique)

Boost Films Production présente
Le Film de leur vie

Doug Tipple ( Luke Flanagan ) ne cessait de relire le mot laissé par sa femme, partie travailler malgré le poids de la nouvelle : « J’ai touché le gros lot » indiquait le message, « le cancer gagne du terrain ». Lisa, leur fille de 1 an commençait à pleurnicher dans sa chambre, mais c’était plus fort que lui, Doug n’eut pas le courage immédiat de se lever pour aller la voir, trop accablé par ce que Léa lui avait annoncé.  

Il se leva enfin et tout en marchant dans le couloir en direction de la chambre de la petite, il sentait son cœur battre à tout rompre. Ses forces l’avaient quitté et les derniers remparts qu’il avait s’étaient effondrés mais il ne ressentait pas de tristesse étonnamment … peut être parce qu’il s’y attendait finalement. Depuis plusieurs mois, sa femme s’était considérablement affaibli et l’accouchement avait été difficile, compliqué.  

Malgré tout, le bébé était là et Lisa était l’enfant miracle, si chèrement désiré et la preuve de leur amour l’un envers l’autre.  

Cette injustice, toujours cette injustice … la naissance d’une enfant et en contre partie la descente aux enfers pour sa mère. C’était donc cela la vie ? un échange horrible ?  

Doug prit Lisa dans ses bras et tendrement il la regarda, elle se calma immédiatement alors qu’il entendit quelqu’un frapper à la porte.  

 

Le père de famille et son enfant arrivèrent à l’entrée de leur maison et Doug ouvrit la porte malgré le fait qu’il ne souhaitait plus voir beaucoup de monde, plus maintenant.  

Cela dit, son cœur s’apaisa quelque peu à la vue de Christine Baker ( Madeline Bucks ), une amie, une très bonne amie, qui vivait également dans le quartier et tenait le rôle d’une seconde mère et conseillère pour ce couple si jeune. Christine était la matriarche du quartier et tout le monde la connaissait pour sa jovialité et sa bonne humeur. Professionnellement c’était également pour cela que les personnes du quartier l’admiraient puisqu’elle tenait toujours un cinéma de quartier et s’était toujours battu pour le préserver, aux grands dams de ces multiplexes sans ambiance, cette atmosphère qui faisait le charme si particulier d’un cinéma de quartier.  

Le couple Tipple était des passionnés et fréquentait régulièrement le cinéma tenu par Christine bien que bientôt à la retraite. D’ailleurs ces derniers temps, il était dur pour elle de vivre décemment et la conjoncture n’amenait plus les personnes à aller voir un simple film pour penser à autre chose. Non c’était terminé. Alors Christine tissait toujours des liens très forts avec ceux qu’elle aimait par-dessus tout, ses personnes qu’elle connaissait de par son activité pour laquelle elle avait tout donné également.  

 

Contre toute attente, Doug se jeta dans ses bras avec son bébé. Manifestement surprise, Christine ne put que serrer le jeune père de famille et son bébé. Il reprit ses esprits et l’invita à rentrer pour tout lui expliquer. Christine était effondré et elle ne put retenir ses larmes car elle ne put que comprendre le drame que vivait le couple : elle avait perdu son mari pratiquement de la même manière.  

Et c’est dans les larmes qu’elle lui raconta qu’elle avait soutenu son mari jusqu’au bout mais qu’en aucun cas il ne fallait penser à « cela », ce que l’on redoute le plus, mais positiver et se battre, se battre ensemble et réussir coûte que coûte à gagner ce combat.  

Le mari de Christine n’était autre que le gérant du cinéma et c’était elle qui avait repris les rennes pour honorer ce qu’il lui avait demandé avant de mourir : poursuivre l’activité en son nom, en leur nom pour que les personnes se souviennent de leur passage chez eux.  

Et tout simplement pour poursuivre ce grâce à quoi ils avaient toujours vécu.  

 

Doug écouta et but les paroles de Christine sans en perdre une miette, il ne pensait que trop à Léa et le monologue de Christine lui avait remonté le moral pour pouvoir se remettre sur pied et donner du courage à sa pauvre femme. Le combat contre la maladie était engagé et il se devait de se battre et d’être fort, pour elle.  

Christine prit congé et ils s’embrassèrent avant de se quitter. En claquant la porte derrière elle, Christine, le regard morne, se mordilla les lèvres pour ne pas craquer complètement car elle supposait que Doug la regarderait partir. Christine prit sur elle, elle savait que Léa ne lui avait pas dit qu’elle était condamnée. Il s’agissait d’un cancer virulent.  

 

Doug reprit le cours de sa vie et la journée continua. Il s’occupa de sa fille toute la matinée tout en pensant à sa femme, pressé de la revoir le midi pour lui recharger les batteries. Elle en aurait besoin. Sur le coup de 12h30, il reçut un coup de fil de la société où travaillait Léa et Doug eut un pincement au cœur. On lui annonça que personne au sein de la société ne l’avait vu de la matinée et on lui demanda si elle était malade car elle n’avait averti personne de son absence aujourd’hui. « Oh que oui elle est malade » se dit Doug. Interloqué, il serra compulsivement le combiné. Il passa en revue tous les détails qu’il aurait pu rater avant son départ car elle devait passer effectivement au labo pour le résultat des analyses avant de repartir normalement sur son lieu de travail.  

Il sentait les battements de son cœur dans ses tempes et il leur confirma son absence pour maladie, sans plus de détails, pour l’instant.  

Il raccrocha sans ménagement et d’un geste il regarda sa montre, 12h40. Elle était normalement rentrée depuis un moment à cette heure-ci et la panique commença à submerger Doug. Pourvu qu’elle n’est pas fait de connerie. Paradoxalement, il était persuadé que non, elle n’aurait pas fait ce genre de chose, Léa profitait de la vie et tout passait avant elle … son couple, son bébé.  

Il appela immédiatement sur son téléphone portable … sans réponse, la tonalité restait comme occupée.  

Il se leva et se prit la tête tout en réfléchissant à ce qu’elle avait pu laisser comme indice, peut-être un autre message. Doug retourna dans leur chambre pour la fouiller ainsi que l’entrée et tous les endroits où elle aurait pu laisser quelque chose. Rien … rien du tout et Lisa qui n’arrêtait plus de pleurer dans sa chambre. Evidemment, il n’arrêtait pas non plus de crier, seul, dans la maison pour raisonner et tenter de comprendre ce qu’elle avait fait et il tenta de nouveau, à plusieurs reprises de l’appeler, mais en vain …  

Il était bloqué par Lisa, ne pouvant sortir chercher sa femme, et qui plus est, c’est qui Léa avait la voiture …  

 

Doug appela la famille afin de savoir si Léa était éventuellement chez ses parents etc … pas de trace. La peur du pire prit place à l’inquiétude et tout le monde lui conseilla d’appeler la police. Il était maintenant 19h30 et la journée avait passé très vite. Il avait demandé à ses beaux-parents de passer prendre Lisa et ils étaient en route. Finalement Doug se ravisa et se dit qu’elle avait dû être au bout du rouleau avec l’annonce de cette nouvelle bien qu’intérieurement il s’obstina à ne pas le croire, égoïstement. Vivre sans elle serait impossible, impossible …  

Il appela donc la police pour les informer de la disparition de sa compagne. Sa voie tremblait au téléphone et il ne restait plus grand-chose du semblant d’espoir qui subsistait en lui.  

Effondré, il raccrocha après avoir fait ce qu’il lui semblait être la meilleure chose.  

 

Quelqu’un frappa à la porte et il se précipita pour accueillir ses beaux-parents. Il s’agissait de nouveau de Christine, en larme. Alors que Doug commença à balbutier quelques mots, elle lui mit un doigt contre ses lèvres. « Prend Lisa avec toi et suis-moi s’il te plaît » fit d’une voie étranglée Christine.  

Doug ne cherchait plus à comprendre et dans son désespoir il suivit Christine, il se raccrocha à elle. Pour ne perdre la raison. Sa femme atteinte d’un cancer avait disparu et il y croyait maintenant, elle avait dû mettre fin à sa vie sans prendre la peine de lui dire au revoir.  

 

Doug s’aperçut qu’ils se dirigeaient vers le Cinéma de quartier de Christine, fermé et vide en apparence. Elle le fit entrer et lui demanda de nouveau de se taire. Elle lui prit enfin la main pour l’emmener dans l’antique et unique salle du cinéma. Elle était vide et Doug contempla la vétusté du décor qui faisait le charme du cinéma qu’il adorait malgré tout. Cette ambiance feutrée si particulière ici, il se sentait « mieux » et un frisson le parcourut le long de l’échine.  

« Assieds-toi Doug je t’en prie » lui susurra Christine au creux de son oreille.  

Elle le quitta pour rejoindre la salle de projection. Ce son si singulier du projecteur d’antan, il l’entendit et les lumières s’éteignirent … Doug semblait vivre une scène irréelle mais il était bien là, assis.  

« La place est libre ? ». Doug eut un soubresaut incontrôlé au son de cette voie puis une main qu’il sentit douce le toucha à l’épaule. C’était Léa.  

« Oui … Oui »  

Léa s’assit à côté de lui et le film commença. Le crépitement des images devint stable et Doug resta pantois devant ce film issu de leurs photos personnelles et conté par Christine de la vie de leur couple et de leur amour. Le cœur serré, Doug prit la main de Léa et ils se regardèrent.  

Dans le flot des images et des paroles pleines de tendresse, Léa put enfin lui raconter tout ce qu’il devait savoir maintenant, qu’elle était condamnée mais que rien ne changerait, rien.  

 

 

--- > Message d’ Emily ORSELLI , Directrice du genre < ---  

 

Le studio Boost Films Production débute l’année 2042 par un film sentimental et dramatique.  

A cette occasion, nous avons réengager le réalisateur Quentin Cosmic , vu dans un registre au mois d’août 2040 dans un film fantastique : Chrysalide .  

« Le Film de leur vie » est un film de série Z avec les comédiens suivants : Luke Flanagan (La légende de Crippltown, Black Rain) dans le rôle de Doug Tipple et Madeline Bucks (actrice issue du studio) dans celui de Christine, la propriétaire du cinéma.  

 

 

Scénario :
une série Z sentimentale (Dramatique) de Quentin Cosmic

Luke Flanagan

Madeline Bucks
Sorti le 01 février 2042 (Semaine 1935)
Entrées : 859 242
url : http://www.cinejeu.net/index.php?page=p&id=52&unite=fenetre&section=vueFilm&idFilm=16795