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ManDown Productions présente
Miss Porcelaine et le chevalier sans visage

SÉLECTION OFFICIELLE FESTIVAL DU FILM D'ANIMATION POUR ENFANTS GM.  

 

Film d'animation de Clement Bates,  

Avec les voix de :  

Max Jarre - Le Chevalier sans Visage  

Demetra Legrand - Miss Porcelaine  

Terry Fillion - Wiz l'enfant Chat  

Maiwen Peter Best - Le prince Rouge  

Ruth Cooper - Amanda la femme Bicolore  

Clement Bates - Maître Balthazar  

 

Durée - 2h05  

 

***  

 

Il était, racontait on, des artisans uniques au monde capables de donner vie aux poupées. Maître Balthazar était de ceux là. Aussi modeste, que son talent était grand, Maître Balthazar ne faisait cependant pas d’émules autour de ses particulières capacités. Au contraire, nul ne semblait voir en lui plus qu’un marionnettiste, un talentueux fabriquant de poupées.  

 

Il possédait cette boutique, toute petite, a l’angle de Crown et Doyle dans l’East End. De nombreuses calèches martelaient le sol couvert d’un mélange de paille, de neige et de boue. Dans la vitrine, le chaland était toujours attiré par le regard, froid des poupées aux lourdes anglaises, dorées, brunes, rousses. Il se disait que Maître Balthazar, s’inspirait pour ses poupées des plus belles âmes perdues de Londres, à la beauté glacée, figée dans le temps, éternelles.  

 

Beaucoup de belles gens foulaient de leurs chausses perlées la devanture de la petite boutique. Telle une pittoresque attraction la modeste boutique attirait les curieux, ceux qui venaient se repaitre le regard de l’œuvre du maître. Ils venaient nombreux ceux qui venaient admirer le visage mélancolique de Miss Porcelaine. L’on racontait que Miss Porcelaine était la plus belle poupée du monde. Nombreux étaient ceux qui restaient à la regarder des heures en esperant qu’elle bouge, parle ou donne un signe de vie, car la légende disait que Miss Porcelaine, le soir venu parlait et riait avec Maître Balthazar.  

 

Plusieurs personnalités avaient proposé d’acheter Miss Porcelaine, mais Maître Balthazar n’avait jamais accepté de la vendre.  

C’est attiré par les rumeurs, que le Prince Rouge arriva chez Maître Balthazar dans sa lourde calèche équipée de quatre étalons noirs et de valets tirés sur quatre épingles.  

 

Le prince Rouge était d’une beauté inégalée. Il avait un teint blanc et pur, une chevelure d’un rouge flamboyant, des lèvres d’un rose pâle et des yeux d’un bleu froid et métallique. Sa silhouette, bien qu’il fût de taille moyenne, était fine et ses traits androgynes lui valaient de nombreuses rivalités et des jalousies aussi bien de la part des hommes et des femmes qui croisaient sa route. Sa beauté était source de nombreuses légendes. L’on racontait par exemple qu’il était un demi-dieu, pour d’autres il serait né d’une goutte de rosée sur une rose rouge sur laquelle sa mère aurait posé un baiser. Pour le commun des mortels, la beauté du prince rouge ne pouvait avoir qu’une origine mystique.  

Partout ou il se rendait, sa réputation le précédait. Les princesses des plus grandes cours ne rêvaient que d’obtenir ses faveurs, et plusieurs têtes couronnées lui avaient déjà adressées maintes offres d’alliances et de mariages toutes balayées du revers d’une manche dentelée, car aussi beau que fut le prince, rien ne semblait pouvoir mettre de la chaleur dans les grandes prunelles saphir. Le prince Rouge contemplait l’existence fade, morne et sans intérêt en dehors de sa propre personne. Narcissique, il n’aimait qu’une personne au monde. Lui-même. Seule l’animait une quête constante de la beauté et de la perfection qui pourrait égaler ou supplanter la sienne.  

 

Dans la boutique de Maître Balthazar, le prince rouge, avait balayé la pièce du regard. Les magnifiques visages blancs des poupées n’éveillaient en lui aucune émotion, une indifférence déconcertante. Il la cherchait des yeux cette merveille dont on lui avait parlé. Lorsque Maître Balthazar avait consenti a lui laisser voir Miss Porcelaine, le prince avait eu un éclat indéfinissable dans le regard. Comme beaucoup avant lui, il avait formulé une offre, mais comme tous les autres, il s’était heurté au refus du maître. Le regard brûlant de convoitise, le Prince rouge ne quittait pas Porcelaine des yeux. Il fit mine d’abdiquer et passa commande au Maître d’un pantin. De sa voix froide et détachée il mit au défi le maître des poupées de lui confectionner un pantin à son image et qui pourrait l’égaler en beauté. Le maître l’avait écouté, observé puis avait fini par accepter.  

 

Après le départ du Prince, Maître Balthazar s’était alors mis à l’œuvre. De la porcelaine la plus fine il avait taillé le pantin. En guise de cœur il avait demandé au Prince Rouge d’offrir un objet. C’est ainsi qu’un Rubis de la plus belle intensité, taillé de milles facettes trouva sa place dans la poitrine. Le prince voulait que le pantin lui ressemblât. Qu’il puisse être capable de l’aimer, l’admirer, que cela soit le plus beau visage qui puisse refléter le sien. Dans un petit sourire maître Balthazar comprit que le prince souhaitait un sosie qui n’en soit pas vraiment un. Ainsi il avait doté le pantin d’une chevelure de jais qui contrastait fortement avec l’albâtre.  

 

Il habilla le pantin de vêtements luxueux, mêlant velours vert et dentelle, et au cœur, une croix, une croix de chevalier. Il ne manquait à cette œuvre encore imparfaite qu’un visage.  

 

A la nuit tombée, le maître comme chaque soir, conversait avec Miss Porcelaine dont le léger rire tintait tel un carillon. C’est alors que surgissant de nulle part, dans la petite Boutique, le prince Rouge et ses hommes firent irruption.  

 

Son regard froid et perçant ne s’attarda ni sur le maître, ni sur le triste pantin sans visage, il se fixa sur Miss Porcelaine qui avait retrouvé l’immobilité et la froideur des poupées. Un sourire mauvais avait enfin réussi à animer son visage. D’un signe de tête il ordonna à ses gardes de mettre à sac la boutique. Maître Balthazar fut battu et laissé pour mort dans les débris de plâtre, d’albâtre et de porcelaine.  

 

Devant la boutique, le prince tenait son trophée entre les mains. Son regard brillait d’un feu qu’il avait longtemps recherché. Il se savait à présent en possession de la plus belle chose qui existât au monde et de surcroit qui était unique puisqu’il venait de s’assurer que le maître n’en créerait plus jamais de pareille.  

 

L’ombre de son carrosse se glissa dans la rue tandis qu’il s’en retournait en son royaume, quelque part dans les balkans…  

 

Maitre Balthazar était mourant. Il ne restait du tas de débris de son atelier que le pantin sans visage qui avait échappé aux vandales. Il le saisit et l’allongea sur sa table de travail. L’observateur ne peut imaginer ni voir quels furent les gestes du maître. Il se pencha au dessus du pantin comme pour l’embrasser, lui chuchotant quelques mots… Retrouver Miss Porcelaine…  

Quelques secondes plus tard, le maître s’écroula, rendant son dernier souffle.  

 

Au petit matin les habitants trouvèrent avec effroi le corps inerte, la boutique saccagée. Il ne restait rien des magnifiques poupées de porcelaine. Sur la table de travail ne restait de la présence du pantin qu’un ruban de satin vert.  

 

***  

 

Livré a lui-même dans les rues, l’ultime création de maître Balthazar, se cachait, fuyant les reactions violentes des passants en découvrant son absence de visage. Sa quête commençait mal. Comment allait il retrouver Miss Porcelaine, si personne ne voulait l’écouter, ni l’aider ?  

Il se rappelait de tout. Avant d’être éveillé a la vie, il avait observé Maître Balthazar et Miss Porcelaine. Il avait admiré son beau visage et ses grands yeux mélancoliques. Il se rappelait également la beauté froide du prince, et la cruauté qu’il avait eue en enlevant Miss Porcelaine.  

 

De rage il donna un coup de pied dans une boite en fer. C’est dans le derrière d’une créature qui tenait à la fois du chat et de l’enfant que la boite en fer venait de buter lui arrachant un cri plaintif. Lorsque les deux étranges faciès se croisèrent tous deux eurent un cri d’effroi.  

Le chevalier sans visage venait de faire la connaissance de Wiz l’enfant chat. Chacun raconta à l’autre son histoire. Le chevalier sans visage, découvrit alors ce qui allait changer le cours de sa quête et lui permettre d’atteindre son but : La foire aux monstres.  

 

La foire aux monstres était dirigée par Amanda, la femme bicolore, qui avait accueilli le chevalier sans visage, avec ravissement. Un nouveau monstre de foire était toujours le bienvenu dans la compagnie. La foire aux monstres comptait des créatures toutes plus étonnantes les unes que les autres et se rendait a Arcadia, la capitale de la beauté, le fief du Prince Rouge. Quelle Ironie chantait Amanda…  

 

Es tu prêt demanda t’elle au chevalier sans visage, à être moqué, montré en spectacle, hué ou adulé par des foules curieuses, tantôt compatissantes, tantôt violentes ?  

 

Déterminé à atteindre son but, le chevalier sans tête avait hoché la tête. Il était prêt à tout pour retrouver Miss Porcelaine…  

 

A Arcadia, dans son immense château, le Prince Rouge contemplait Miss Porcelaine. Pour la première fois de son existence, il ne passait plus ces longues heures devant l’immense miroir qui lui renvoyait son propre reflet. Il avait trouvé une chose qu’il pouvait admirer et aimer plus que lui-même.  

 

Cependant, Miss Porcelaine demeurait immobile et muette, et la tristesse qui émanait de son visage était une blessure constante pour le Prince qui ne savait plus quoi faire pour contenter la belle. Il s’éveillait à des sentiments et des sensations qui lui étaient jusque là inconnus.  

 

Son amour pourtant se heurtait à l’indifférence de Miss Porcelaine qu’il implorait de bouger, de parler, de rire comme il l’avait entendue rire le soir ou il l’avait arrachée à Maître Balthazar.  

Tous les moyens étaient bons.  

 

C’est ainsi que Saltimbanques, artistes, troubadours et autres artistes étaient invités à la cour d’Arcadia...  

 

 

 

***  

 

BO originale de Rebecca Goldenberg.  

 

Tableau 1 - Le Maître des Poupées  

Tableau 2 - Je veux Miss Porcelaine  

Tableau 3 - Je suis le chevalier sans Visage  

Tableau 4 - La Foire aux Monstres  

Tableau 5 - Et in Arcadia Ego  

Tableau 6 - Le secret de Miss Porcelaine  

Tableau 7 - Je n'étais qu'un pantin.  

 

***  

 

Pour sa troisième participation au Festival du Film d'Animation pour Enfants, Mandown propose un film d'animation, ultime réalisation dans le genre de son réalisateur fétiche Clément Bates, qui pour l'occasion prête sa voix à l'un des personnages.  

 

Pour son casting Vocal, Mandown fait appel a des acteurs "amis" ayant déja pris part a des projets de la maison de production a l'exception de Maiwen Peter Best qui prête sa voix d'une sensuelle androgynie a l'un des personnages les plus fascinants de cette fable fantastique, le Prince rouge.  

 

Miss Porcelaine et le Chevalier sans visage est une aventure fantastique proposant une myriade de personnages tous aussi atypiques les uns que les autres.  

La foire aux monstres est riche de curiosités et menée par le personnage attachant et effrayant d'Amanda la Femme bicolore.  

Comme un paradoxe géant, celui de la beauté face à la laideur, l'ombre face à la lumière dans un univers utopiste ( Arcadia). Une quête teintée d'un épisme tragique mêlé de bonté ou l'on se prend d'affection pour tous les personnages et où l'on découvre la véritable quête de tout un chacun, celle de l'acceptation de soi et de l'amour.  

 

***  

 

[ NOTE HRP - Ce projet a été considérablement raccourci et résumé pour coller au format de GM et du FFAE, mais c'est une histoire beaucoup plus riche et complexe en cours d'écriture, inspiré de l'univers de Tim Burton et de Mathias Malzieu pour ceux qui connaissent. ]

Scénario : (3 commentaires)
une série A d'animation de Clement Bates

Max Jarre

Demetra Legrand

Terry Fillion

Maiween Peter Best
Avec la participation exceptionnelle de Ruth Cooper
Musique par Rebecca Goldenberg
Sorti le 24 juin 2028 (Semaine 1225)
Entrées : 26 651 810
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