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Baker Films Production présente
Par-delà les nuages

Comme tous les étés, le vent soufflait fort dans la prairie vallonneuse de Bangor, petite bourgade campagnarde située entre San-francisco et Gérardmerveille. L’herbe verdoyante s’étendait sur des dizaines de kilomètres sous un ciel bleu et un soleil radieux ce jour-là.  

L’ébahissement du jeune Ethan pour ce cadre idéal et propice aux jeux d’un gamin dans l’herbe n’avait d’égal que la façon dont son chien Eddy rattrapait au vol son épée de bois que son maître lançait aussi loin et fort qu’il le pouvait. L’air frais et paisible de ce lieu calme était entrecoupé de ses paroles enfantines et de rires d’un jeune garçon, encourageant docilement son chien à jouer avec lui. Ethan se redressa en attrapant le projectile de bois de la gueule du chien puis expira joyeusement, c’était une bonne fatigue et il était ravi comme chaque été de pouvoir épandre son trop plein d’énergie jusqu’à épuisement. Et puis, pour tout vous avouer, Ethan adorait s’adonner à un rituel dès qu’il en avait l’occasion. Ses mains en visière pour mieux distinguer ce à quoi il se préparait, un sourire sincère apparut sur son visage … des nuages non loin coulaient doucement de leurs vies paresseuses dans ce ciel qui ne demandait qu’à être accompagné d’un peu de blanc cotonneux tout simplement.  

Un jappement d’impatience d’Eddy ranima soudainement Ethan qui, de ses yeux brillants, lui tapota le museau … Il le fixa puis lui sourit  

« Temps mort Eddy … »  

 

Enfin ! Il pouvait se délecter du spectacle, accompagné de son compagnon canin. Quoi de mieux que de s’allonger sur l’herbe, seul dans ce vaste territoire herbeux, hostile pour ce gamin en quête d’aventure imaginaire les plus incroyables ! Le guerrier qu’il était, repu de s’être crevé à domestiquer son fidèle compagnon et destrier, mit ses bras en croix derrière sa tête tout en plissant quelque peu ses paupières. Le soleil était là, et bien présent. Il grimaça cependant lorsque les jointures des doigts de sa main droite reposèrent sur le sol.  

Le paradis se trouvait là-haut, dans le ciel, d’après ce qu’on lui avait raconté … Il y croyait fermement.  

Ce jeune garçon se raccrochait à ce qu’il pouvait en vérité et il avait déjà vécu et perdu des êtres chers pour son plus grand malheur. Il était bien trop jeune pour encaisser ce genre de chose alors Ethan se fabriqua son petit monde, à lui ainsi qu’à Eddy qui lui le comprenait.  

Sa mère lui manquait inlassablement … et tous les étés, inlassablement, Ethan s’installait confortablement sur l’herbe et s’imaginait à contempler les formes singulières des nuages, des formes vertueuses et malléables. Ici un semblant de visage, là une main … Ethan était heureux, le ciel lui parlait aux travers de ses nuages tout comme sa mère qui, il en était sûr devait s’amuser à sauter de nuage en nuage. Et c’était cela qu’Ethan observait le plus minutieusement possible, la mort n’était pas une fin en soi car sa maman l’observait et Ethan était certain qu’un jour il verrait une petite bonne femme sauter d’un nuage pour atterrir sur un autre à proximité.  

Ainsi, le jeune garçon resta allongé de cette manière aussi longtemps qu’il le put … les yeux dans le vague, le vague à l’âme tout en essuyant de temps à autre de grosses larmes sur ses joues. Eddy dormait à pattes fermées, confiant et dépendant de son jeune maître, en proie à un chagrin éternel qui gardait au plus profond de lui-même.  

 

C’était cela les vacances. Prendre du bon temps et profiter du beau temps tout en repensant à ceux que l’on aimait. Ethan logeait chez ses grands-parents pendant ses « grands » congés d’été tout comme Jessica, sa petite cousine. Agée du même âge, la petite pimbêche n’avait d’yeux que pour sa propre poire et ne cherchait qu’à chercher l’attention de ses grands parents en prétextant de fausses bêtises commises par Ethan du fait de ses moments d’inattention.  

Les grands-parents ne s’y trompaient pas néanmoins et avaient appris à faire la part des choses entre les 2 enfants, singuliers à leurs manières. Ethan était un jeune garçon perturbé certes, et il y avait de quoi, mais également malin et pas minable que le laissant entendre sa chipie de cousine, bien trop préoccupée par ses ennuis de poupées.  

Les grands-parents avaient très rapidement palier au chagrin immense mais muet d’Ethan … après tout eux aussi avaient perdu leur fille et il était hors de question de laisser seul leur petit-garçon et c’était là qu’Eddy était intervenu. Ethan s’était ouvert considérablement, à la grande surprise de tous et le chien suivait son compagnon partout depuis son arrivée il y avait quelques années au domicile des grands-parents.  

Quid du père d’Ethan me direz-vous ? Un lâche de première, incapable de gérer l’éducation d’un fils non désiré.  

 

Tout aurait pu se passer comme d’habitude cet été-là, sans le moindre problème si ce n’était que les appels d’Ethan furent entendu un beau jour.  

 

Après un solide petit déjeuner, Ethan fit une grosse bise à chacun de ses grands-parents comme à son habitude, reçut les sempiternelles recommandations de ces derniers, fit examiner sa main droite, ses jointures rouges écarlates. Ethan semblait, pour ses grands parents, se punir visiblement et cela les tracassaient énormément. Enfin il partit à toute allure dans la cour de la fermette. Jessica dormait encore et c’était mieux ainsi.  

Une belle journée venait de commencer et Ethan se précipita vers Eddy, le caressa dans le sens du poil puis prit son épée de bois, son archaïque épée mais bel et bien nécessaire à la survie d’un justicier masqué de la campagne.  

Car oui, aujourd’hui était la journée du valeureux zorro accompagné de son chien Tornado.  

Gloire aux rediffusions des programmes vus et revus pendant les vacances …  

Les deux phénomènes détalèrent enfin pour rejoindre leur petit coin de nature, à eux seuls.  

 

Ethan, à genoux près de son lit, avait prié sa maman la veille au soir. Comme tous les soirs d’ailleurs, pour qu’elle lui envoie un signe quelconque de sa présence, si loin là-haut. Pensait-elle à lui ? Pourquoi était-elle partie sans lui dire au revoir ?  

Ces prières le calmaient mais lui faisaient également monter une fureur, une colère noire … Ethan était dans l’expectative tout simplement, on ne lui avait pas expliqué clairement la mort, celle de sa mère, si ce n’était ce en quoi il croyait comme tous les gamins.  

Les morts s’en allaient au ciel … La belle affaire. Ethan avait les sourcils froncés, il en voulait à tout le monde … sa mère, ses grands-parents alors il prit comme tous les soirs au moment de cette prière son oreiller qu’il plaqua contre la rambarde du lit en bois et frappa de son poing droit sans discontinuer. Des sentiments mêlés se joignaient à ce moment qu’il exorcisait à chaque fois : incompréhension, doute, culpabilité, colère … Et comme à chaque fois, le jeune garçon arrêta lorsqu’il avait trop mal pour continuer puis il se calma et s’endormit, secoué par des spasmes.  

 

Les deux compères devaient grimper une colline avant d’arriver sur les hauteurs d’une plaine surplombant une vallée. De là, Ethan dominait le monde, le sien. Cependant, si le soleil avait donné signe de vie à son réveil, il en était tout autrement à cet endroit.  

Eddy en jappa d’étonnement et Ethan resta interloqué par tant de magnificences. Une atmosphère singulière, électrique régnait dans un silence à faire peur.  

Le jeune garçon jeta un œil autour de lui puis s’aperçut que l’amoncèlement de nuages était d’une hauteur hallucinante.  

Littéralement scotché la tête en l’air, épée de bois à la main, il vit alors une forme nette se dessiner dans ces nuages. Ethan sentait son cœur battre, fort. Il serra son épée et se rapprocha d’Eddy, il se passait quelque chose d’extraordinaire. L’ampleur de cette manifestation était tout bonnement impressionnante, et lorsqu’Ethan vit cette métamorphose nuageuse enfin aboutir il éclata en sanglot tout en s’agenouillant instinctivement.  

Cette forme, il la reconnaissait ainsi que sa mère si elle était toujours vivante. C’était celle du robot que sa mère lui avait offert lors de son dernier anniversaire, un peu avant le drame.  

Un robot maudit pour Ethan, à l’époque. Maintenant, il en était tout autrement car ce signe était un message personnel à son intention.  

 

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Boost Films Production et Risson Corp Animation  

vous ont présenté  

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PAR DELA LES NUAGES  

 

Films concourant pour le 3ème festival d’animation pour enfants et écrit par Emily Orselli et Walter Young  

 

Réalisation : Esther Prescott  

Musique composée par Kerrilyn Harris  

 

Casting :  

Ron Blakstad prête sa voix à Ethan  

Jessie Isaishi prête sa voix à Jessica  

Stjepan Boksic prête sa voix au grand-père  

Margot Copeland prête sa voix à la grand-mère  

 

Guest-star :  

Victoria Arland prête sa voix à la maman d’Ethan  

 

Scénario : (3 commentaires)
une série A d'animation de Esther Prescott

Ron Blakstad

Jessie Hisaishi

Stjepan Boksic

Ruth Chambers
Avec la participation exceptionnelle de Victoria Arland
Musique par Kerrilyn Harris
Sorti le 24 juin 2028 (Semaine 1225)
Entrées : 23 721 460
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