Cinejeu.net : devenez producteur de cinéma ! (jeu en ligne gratuit de simulation économique)

Baker Films Production présente
Heaven's Pet

 

* * * * * * * * * * * * *  

Baker Films Production  

Présente  

 

Heaven’s Pet  

 

Un film écrit par Harvey Spike et réalisé par Marcus Burrough  

 

Avec les voix de Simon Mayer (Philip Spangles), Karen Connelly (Heaven Spangles), Jeff Collins (Le nuisible) et Jenny Hereman (Maria Spangles)  

 

La musique est composée par Lisa Kelly  

* * * * * * * * * * * * *  

 

Film participant au 4è Festival du Film d'Animation pour Enfants  

* * * * * * * * * * * * *  

 

 

Une effusion de bruits, un vent de panique avaient lieu dans la maison des Spangles ce matin et comme trop souvent malheureusement. Vase cassé, cadres renversés, l’écho des pas des parents de la petite Heaven se firent entendre dans toute la maisonnée … Pourquoi ?  

Parce qu’elle demeurait introuvable. Qui ? Heaven Spangles pardi.  

N’en déplaise pourtant aux parents mais ceux-ci avaient tout de même choisi une vie pour le moins particulière et élever une petite fille dans les conditions dans lesquelles vivaient les parents … Cela devenait très compliqué.  

Philip Spangles était tout bonnement le « croque-mort animalier » de la petite bourgade de « Boneshaker », près de San-Francisco, et vivre à proximité immédiate d’un cimetière … et bien cela engendrait quelques petits désagréments.  

L’entreprise funèbre, « Pet’s Heaven » gérée par Madame Maria Spangles était lucrative, très lucrative du fait que la majorité des citoyens de la bourgade était des vieillards, la plupart en retraite. Et qui disait vieillards, disait animaux de compagnie chouchoutés, dorlotés … alors lorsque venait l’heure irrémédiable du retour aux sources, autrement dit la sainte terre, et bien Heaven assistait à la quasi-totalité des enterrements, à l’étage de la maison, devant sa minuscule fenêtre ronde. Debout sur un amoncèlement de jouet tous aussi instables les uns que les autres, la jeune fillette demeurait littéralement captivée.  

 

Les yeux malicieux d’Heaven fixés sur ses étranges traditions qui étaient d’inhumer ses compagnons dans un trou creusé, dans cette bonne vieille terre de Boneshaker, la jeune fille n’en était pas moins amusée … Comportement étrange me direz-vous mais Heaven était subjuguée par ses autres spectateurs, coutumiers du fait comme elle de devoir assister à toutes ses inhumations. Car si l’heure était aux pleurs d’une perte animalière pour un malheureux propriétaire, des volatiles dispersés autour du cimetière s’amusaient, batifolaient même entre eux. Quelques croassements rauques firent l’objet de regards tueurs de ses humains à leurs encontres mais peu importait … Heaven était en train de se dire qu’ils étaient bien les seuls à se fiche de la mort après tout. Pire que cela, ils la narguée ! Les corbeaux bien sûr … signe de mauvais présage pour certains, les autres fuyaient ses oiseaux comme la peste ! Leurs comportements fourbes et charognards en dégoutaient plus d’un mais pour Heaven, il en était bizarrement tout autrement.  

Bien souvent esseulée pour une si petite fille dans un patelin habité de vieilles personnes, Heaven était celle qui amusait une galerie de vieux croulants gagas, tel un numéro de cirque ou de foire, se baladant au gré des décès dans chaque maisonnée empreinte d’odeurs acres, singulières. Innocemment, Heaven accompagnait donc son père très régulièrement dans le fourgon qui les amenait vers ces gens vieux et bien malheureux d’avoir perdu leurs compagnons.  

 

Les Jones habitaient une colline, tout juste à la sortie de Boneshaker. Monsieur et Madame possédaient un yorkshire surnommé « Le Ministre », un chien adulé et tenant à sa botte ses maîtres. C’était le ministre qui dirigeait la maisonnée, ordonnait ses envies, ses sorties.  

Une mort affreuse. Et étrange. A l’extérieur, Philip Spangles se gratta le crâne tout en emballant soigneusement le chien en le roulant sur lui-même. Ce dernier était piqueté de coups, mortels pour le chien.  

Certes, le cleps avait plus que de l’embonpoint avec ses pattes littéralement camouflés dans les replis de graisses mais tout de même … il ne méritait pas cela.  

« … Croa … »  

Philip eut un soubresaut de surprise. Un frisson lui parcourra l’échine.  

« Qu’est ce que … Bon sang … » Une nuée de corbeaux, tous aussi sinistres les uns que les autres étaient positionnés à cet instant précis sur le toit de la maison.  

L’excitation des volatiles fit tomber une tuile qui se brisa à terre. Interloqué et apeuré, Philip recula instinctivement puis trébucha de tout son long ! en marchant sur la boule de poil morte … Il jeta le paquet à l’arrière du fourgon à vitesse grand V puis déboula chez les Jones. Claqua la porte d’entrée. Philip n’avait qu’une seule et unique pensée en tête avec ses corbeaux : Heaven. Ce n’était donc pas des paroles en l’air … Le signe était là.  

Le couple reçut il y avait quelques semaines un paquet d’une manière bien singulière.  

 

- Quelques semaines auparavant -  

 

Un appel contre une vitre attira l’attention de M. Spangles qui se trouvait dans une salle de préparation (Jeff était taxidermiste, couplé au métier d’entrepreneur de pompes funèbres), afin de conserver méticuleusement un hamster.  

«Mort subite » avait déclaré Philip. Un classique chez les hamsters. Ce dernier s’était retrouvé foudroyé au pied de sa roue fumante, tournant encore sur son axe. Le pauvre hamster avait abusé et l’effort physique engendré avait provoqué un arrêt cardiaque, fatal.  

Les yeux plissés, Philip mit une de ses mains en visière pour aller à la rencontre de ce bruit incongru. Un visiteur ? Il s’arrêta net ! Terrorisé par un corbeau monstrueux tapant contre une des vitres. Ils se fixèrent un moment sans bouger, l’un évaluant l’autre. Nerveux, Philip se rendit compte que les yeux sombres de l’oiseau de malheur paraissaient intelligents, jaugeant l’aspect physique de cet homme planté dans lui.  

Philip ressentit une peur sourde, jamais dans sa longue carrière il n’avait ressenti une telle gêne, une peur il fut bien l’avouer et contre toute attente il se mit à crier, tapant des pieds fortement sur le sol !  

Le corbeau s’en alla à tire d’aile laissant une carte derrière lui, à l’intention visiblement de Philip, décontenancé.  

Il vit bel et bien sa main trembler en décachetant l’enveloppe puis se mit à la lire, tremblant toujours.  

 

La lettre écrite sur un parchemin était d’une fine écriture stylisée mais tremblotante également.  

« Chères Monsieur et Madame Spangles,  

Vous n’êtes pas sans savoir que la communauté vieillissante, que dis-je mourante de Boneshaker vous remercie grandement pour vos services depuis toutes ses années.  

En ce qui me concerne, je ne vous félicite pas. Oh n’ayez crainte Philip. Permettez-moi de vous appeler Philip je vous prie. Je suis si proche de vous, si vous saviez seulement …  

Mais je ne suis rien ici tout comme ses chiens, chats qui ne sont plus rien mais qui était tout pour leurs propriétaires. On ne me voit pas. Je suis un nuisible, le nuisible de Boneshaker. Tout le monde le sait mais personne ne vous le dira.  

Mais ce que je vois m’intéresse voyez-vous car si la mort est votre fond de commerce, il est le miens également depuis plus longtemps que vous et VOUS MARCHEZ SUR MES PLATES-BANDES !  

Décider du droit de vivre ou de mourir est ma seule préoccupation et mes chers compagnons s’en délecte-je puis vous l’assurer.  

Mais trêve de blabla : s’il est une personne qui m’importune au plus haut point, au-delà du fait que vous êtes vous-même à un niveau déjà bien haut, je veux surtout pointer du doigt la plus enquiquineuse des personnes en ce bas-monde : votre fille, Heaven … »  

 

Philip, sourcils froncés, finit la lecture difficile de cet avertissement puis lentement fixa de ses yeux l’endroit où s’était posté il y avait quelques instants le corbeau. Il déglutit puis soudain pris conscience d’une chose : sans se l’avouer depuis quelques semaines il avait ce sentiment indéfinissable d’être observé mais de l’intérieur, en lui. Mal à l’aise, ce message lui apparaissait être un délire qui semblait pourtant très sérieux. Signe révélateur qu’il se passait quelque chose en ce moment. Il jeta le message puis prit la décision qu’il était temps de prendre un peu de recul et d’en parler à son épouse.  

Clairement, ils n’avaient pas fait suffisamment attention à leur fille … La mort, leur environnement professionnel les avait rendu aveugle ou tout du moins malvoyant car Heaven changeait, de l’intérieur également. Ne pas prendre la peine ou suffisamment de temps pour savoir comment vivait leur fille aurait des répercussions, qui étaient déjà en oeuvre.  

 

Les billes rondes d’Heaven fixèrent ses parents de Philip à Maria puis de Maria à Philip. Le soir même, ils avaient pris la décision de la questionner. Tous les deux avaient un truc c’était certain, qu’Heaven gardait en elle.  

Postée sur son séant, la petite fille balancée ses jambes alternativement comprenant ce qu’on lui disait bien évidemment. Sourire de façade, rien ne laisser transparaitre maintenant un rêve bien éveillé : La liberté. Heaven n’avait que cette idée en tête et fuir avec ses seuls véritables « amis » qui avaient vu en elle la vie même, si jeune. Les corbeaux se fichaient de tout, de la mort, de toute cette tristesse qu’Heaven gardait en elle. C’était dur mais elle avait été de cette manière : ne pas faire montre de ses sentiments alors elle creusa une tombe en elle et y laissa sa tristesse pour ne laisser transparaître une joie, fausse bien évidemment. Mais c’était cela la vie pour elle, jusqu’à maintenant.  

Intelligente, elle préparait contentieusement un échappatoire alors elle leur répondit comme elle le faisait d’habitude : souriante et rassurante, du mieux qu’elle le pouvait.  

Tôt ou tard, elle partirait, avec eux car eux seuls pouvaient la comprendre.  

 

Les parents restèrent dubitatifs et inquiets. Les remords émergèrent dans leurs esprits et c’est cette nuit-même, dans le noir au fond de leur lit conjugal, que M. et Mme Spangles eurent un conciliabule. Les mains jointes et tremblotantes, ils se prirent à se projeter d’une autre manière et en pleurs, Maria Spangles prit sur le champ la décision qu’elle se rapprocherait de sa fille. Pour le bien de tous. Pour Philip Spangles se jura qu’au moindre signe suspect ou étrange, il mettrait les voiles. Ce nuisible et ce message le hantait. Il sentait soudain un courant d’air froid lui lécher le visage. Une montée d’adrénaline vînt en lui et il se leva précipitamment.  

 

La fenêtre de la chambre d’Heaven était grande ouverte, comme toute les nuits. Un froid glacial régnait à l’intérieur de celle-ci. Sous sa couette, Heaven poussa un léger éclat de rire. Au-delà que des corbeaux, en nombre, étaient amassés sur le lit de la petite fille, croassant en silence et piquetant doucement la silhouette d’Heaven, c’était une chambre noire de volatiles qui avaient pris place en silence. Gardiens de leur nouvelle protégée, nouveau jouet … ou missionnaires d’un projet bien plus machiavélique manigancé par le nuisible allez savoir …  

 

Scénario : (3 commentaires)
une série B d'animation de Marcus Burroughs

Simon Mayer

Karen Connelly

Jeff Collins

Jenny Hereman
Musique par Lisa Kelly
Sorti le 26 octobre 2030 (Semaine 1347)
Entrées : 17 098 951
url : http://www.cinejeu.net/index.php?page=p&id=54&unite=fenetre&section=vueFilm&idFilm=21409