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Philadelphia Productions présente
La Couleur du maître

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Duckas Coates joue le rôle du personnage principal  

Amy Dryana est la tenante de la galerie  

Rober Lavino est l'expert Georges.  

Script par Philadelphia Productions  

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C'était une journée ensoleillée. Je me promenais parmi les différents stands de la brocante, on voyait de nombreuses choses fort intéressantes: des tableaux, de vieux jouets, des meubles d'antiquaire... Il y avait beaucoup du monde qui venait acheter quelques bricoles pour sa propre collection ou pour tout simplement réutiliser certains objets en les réparant. On sentait l'odeur de la vieille patine de bronze, qui se déposait au fil des années sur les sculptures en bronze. Ma passion était d'écumer les rassemblements d'antiquaires et les brocantes pour dénicher la perle rare, le chef d'oeuvre que je vendrais rare. Je n'exercais pas du tout un métier dans en rapport avec les arts, j'étais conseiller immobilier dans une petite agence autour de Paris. Toute la semaine, je rentrais à 8 h du soir après une longue journée d'acquisitions, de locations ou de ventes. Le week-end, c'était une libération. Uné libération car j'étais libre toute la journée, et je pouvais faire ce que je voulais. Je marchait donc le long du trottoir, scrutant minutieusement les objets présentés. Il n'y avait pas grand chose d'intéressant. J'allais me détourner pour aller sur le trottoir opposé quand je vis un sac plastique, près des poubelles. Il semblait contenir quelque chose de grand et de large. Je le pris sur mon épaule et je me dépéchais d'aller le mettre dans le coffre de ma voiture. Trop grand ! En effet même s'il était plus petit en largeur, la longueur de celui-ci ne permettait pas de le caser. Réfléchissant à une autre méthode, je pris un crochet et j'attachai le sac sur le toit. Ça devrais tenir. A vrai dire je ne m'étais pas posé tellement de questions, j'avais embarqué ce sac, c'est tout Au moins m'a journée n'était pas gâchée par une absence totale de pièces rares. Quelle joie serait de découvrir un Manet, un Braque ou un Relbrandt sous des apparences peu attirantes ! Je savais que certains tableaux même incomplets valent des millions de dollars. J'arrivai à la maison. Je portai alors le volumineux sac de plastique dans le salon. Ce fut le grand moment. Paire de ciseaux à la main, je découpai avidement la couverture qui enveloppait cet "contenant " si mystérieux. Ma première vision de cette objet fut de petites touches de couleurs. Au fur et à mesure, je découvrais avec émerveillement et stupeur un tableau. Une grande toile se dressait sur la table. On distinguait des champs, des champs de blé jaunes qui étaient peints dans de nombreuses nuances. Le ciel était d'une couleur rouge-orange. Il y avait de petites touches de peinture si l'on regardait de plus près. Quoi qu'il en soit, je sus tout de suite que j'avais à faire avec un maitre impressioniste. Qui avait laissé un tel chef d'oeuvre dans une poubelle ? Cela me paraissait impensable pour tout homme possédant la raison. Ou alors peut-être que celui qu'il l'a jeté, voulait s'en débarrasser... Je ne trouvai pas de signature ni en bas à droite de la toile, ni au revers.Cette oeuvre restait hermétique à toute identification. Je ne voulais pas aller à la police car je savais que si elle appartenait à quelqu'un d'autre, il me l'aurait prise et j'aurais reçu une petite prime de leur part. C'est à dire rien comparé à la valeur du tableau. Pendant quelques mois je la gardai dans ma maison, bien protégé et bien cachée dans la cave. Je l'avais recouverte d'une bâche en plastique solidement fixée. Personne n'en avait connaissance, c'était mon petit secret à moi,et tous les soirs en rentrant du travail, je me plaisait à la contempler. Des heures et des heures, je tentais de discerner le plus petit détail de la peinture. On ne pouvait faire cela que dans des musées mais moi j'avais eu la chance, ou la malchance de tomber sur ce tableau..; Un jour, je décidai de le revendre auprès d'un marchand d'art à Londres. Je mit l'oeuvre dans une grande sacoche pour éviter les regards indiscrets et la protéger également. Je l'avais mise devant, dans le siège passager, je pouvais surveiller ainsi ce joyau d'art. Quand je fut arrivé, je sortis la sacoche et poussa la porte du perron. A l'intérieur, c'était un grand amas de diverses choses: des peintures, des sculptures, des antiquités, des ossements préhistoriques etc... La tenante était une vieille dame assez âgée qui portait des lunettes, elle s'appelait Amanda. Elle se tenait là, prête à aider et à conseiller quiconque en aurais besoin. La galerie dégageait une odeur poussiéreuse mélangée à celle du plomb et d'autres matières anciennes. Quand elle me vit, elle fut étonné, on pouvait le voir dans ses yeux. Sûrement à cause de la sacoche, car normalement pour déplacer des oeuvres d'art, on louait un camion entier pour les protéger des intempéries. Je regardai mon oeuvre à travers une petite ouverture qu'offrait le sac et je vit qu'elle ne s'était pas abimée, heureusement. Alors je le posai sur la table, je l'ouvris et présenta le contenu à la dame. Elle s'exclama, toute excitée:  

 

"Oh mon dieu ! Ce n'est pas possible ! Je n'ai jamais vu cela ! -Quoi donc ? C'est là bien une oeuvre de maître ?  

-C'est un Monet, il est unique car il a été peint les derniers jours de sa mort, la signature et la date était cachée dans la végétation à gauche du tableau. Vous voyez comme les touches sont irrégulières, Monet à la fin de sa vie était atteint d'une perte de vue, elle déclinait chaque jour mais lui continuait à peindre, par passion et par plaisir.  

-Mais alors, cela vaut des millions !  

-Oui, mais nous devons nous assurer que ce n'est pas un faux de l'oeuvre originale qui serait cachée dans les réserves du musée d'Orsay ou de l'Orangerie"  

 

Elle fit appel à plusieurs experts, et je revins dans cette charmante petite rue, un mois plus tard. Il y avait là Matteo Gianfrachi, grand spécialiste de l'impressionnisme avec Georges Coles, spécialiste de l'oeuvre de Monet. Je leur serrai la main et les saluai. Ils étaient assez impatients, ils marchaient frénétiquement dans la galerie, attendant qu'on leur montre le chef d'oeuvre tant attendu. Amanda sortit le tableau de sa vitrine en verre et le posa délicatement sur la table. Elle alluma les lumières. Les experts furent émerveillés. Ils commencèrent leur discours fait de nombreuses hypothèses, analyses et affirmations. Je ne suivis presque pas la conversation car quand deux savants discutent entre eux, les gens "normaux" ne peuvent guère les suivre. Moi ce que j'attendais c'était le prix, le prix pour lequel je pourrais vendre le tableau. Bien sûr, Amanda n'avait peut-être pas les moyens de s'offrir un tel objet, bien qu'elle possédait nombre de choses assez chères. Je les regardai dans les yeux, alors ils comprirent que seulement l'argent m'intéressait. Georges dit: "10 millions de livres sterlings soit environ 8 millions d'euros. Après tout dépend des enchères, le prix peut vite s'envoler" J'étais dans un état second ce jour là. J'allais devenir riche ! Riche à n'en plus travailler ! Je ne pensais plus à rien, je rentrai à la maison et je me posai dans le canapé. Là je restai pendant des heures et des heures, à laisser passer le temps, à écouter le silence. Ce fut seulement qu'après quelques jours que je redescendit sur terre. L'hystérie et l'euphorie avait laissé place à une sorte d'excitation mélée à une grande joie. Je faisais désormais plus attention aux choses anodines, qui normalement n'attirent pas l'attention tels que le temps changeant, les voitures passant la rue à grande vitesse ou encore l'odeur âcre de l'essence, mélangée aux senteurs des fleurs qui poussaient devant ma maison. La date de la vente aux enchères était fixée: c'était un vendredi. J'attendais ce jour à grand-pas, cochant scrupuleusement les jours restant sur mon calendrier. Au boulot, je me préparais déjà à quitter les bureaux, et l'entreprise. Fini les plannings, les travaux et les problèmes de salaire. Place à la belle vie, douce et tranquille, faite de réjouissances. Je postai ma démission, la veille du vendredi. Mon patron m'avait fixé dans les yeux, avec une sorte de regard attristée mais en même temps indifférent. Indifférent car je n'étais pas une pièce maîtresse dans la hiérarchie, juste un employé comme les autres, qui voulait juste son salaire et une bonne situation. Mais le lendemain matin, un individu m'appela au téléphone, sa voix était grave et menaçante:  

 

"Il est où le tableau, hein ? Dit-le nous, sinon on te feras ta peau. On sait où tu habites, qui tu est et où tu travailles. Alors si tu veux pas qu'on vienne te casser la tête pendant ton sommeil, dis-nous gentiment où il se trouve et tout se passeras bien.  

-Il n'est pas chez moi ! ai-je répondu apeuré, Il se trouve dans une galerie d'art à Londres ! Tenez, tenez je vous en donne l'adresse: 16, Street of Queen. S'il, s'il vous plaît ne me faites pas de mal ! "  

 

Il raccrocha et j'étais là devant mon lit, en train de pleurer, car je savais que j'allais perdre ce que pour j'avais démissionné et j'avais tant rêvé. Je ne pouvais pas contacter Amanda car sinon ces personnes m'auraient fait du mal ! Tant pis pour l'argent. La froideur de la nuit, descendait sur les larges vitres de la maison. Une épaisse buée se formait à la surface. Le lit était assez grand, il était assez classique: sa structure était en bois et sa couleur penchait plus vers l'ébène que le marron clair. Les rainures du meuble étaient irrégulières, montant et descendant telles des vagues qui déferlent sur les côtes. Cette nuit là, je ne dormis pas, je pensait, pensait à ma condition dans le monde,ce que j'avais fait et mes erreurs. Maintenant que j'avais quitté ce travail qui m'occupait depuis tant d'années, je pouvais me consacrer à d'autres choses. Des hommes vêtus de noir s'avancent vers la galerie...

Scénario : (1 commentaire)
une série B d'action (artesque ) de Nadia Whittall

Duckas Coates

Amy Dryana

Robert Lavino
Musique par Jessica Berry
Sorti le 05 septembre 2031 (Semaine 1392)
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