Un homme, habillé d'un long manteau noir et d'un chapeau en feutre également noir, marche doucement dans les rues de Gérardmerveille tandis que la nuit s'est abattue sur la capitale du cinéma du Cinéjeu Island.  

- Que cherche-t-on ?  

- Une proie.  

- Pourquoi ?  

- Afin d'assouvir notre soif de meurtre.  

Cet homme qui marche silencieusement, au bord des quais du Vieux Port, tandis que les vagues s'abattent doucement sur la coque des navires postés dans le port, est attiré par les bruits d'un bar dansant.  

- Pourquoi ici ?  

- Car la fête bat son plein.  

- Je ne comprends pas.  

- Beaucoup de proies. Nous chercherons la proie parfaite ?  

- Et si ce n'est pas le cas ?  

- Nous attendrons, encore.  

L'homme n'est pas satisfait. Malgré un grand nombre de personnes à l'intérieur du bar dansant, il n'y avait pas la proie parfaite.  

Ca fait des années et des années qu'il attend cette proie parfaite. Il l'attend désespérément.  

Marius (Weston Hatcher) entre à l'intérieur de son appartement, il se dévêtit doucement, dépose son manteau noir sur le porte manteau situé à gauche de la porte d'entrée, ce dernier est rapidement suivi par le chapeau en feutre. Marius s'avance doucement vers le salon, dans la pièce il n'y a aucun appareil électronique ... ni de télévision ni de radio ou un ordinateur ... même pas une horloge ou un simple réveil. Dans cette pièce, on pourrait se croire revenu dans les années 50 ... alors que nous sommes bien en 2032.  

Marius se met à prendre une feuille et un crayon de bois, il prend une grande inspiration et se met à écrire.  

"Lundi 23 septembre  

Chère mère,  

Encore une fois, encore une fois j'ai vadrouillé toute la nuit sans pouvoir trouvé ce que je recherche depuis plusieurs années. Sans pouvoir trouvé cette proie ... cette proie dont je t'ai parlé dans mes précédentes lettres.  

Je ne sais pas ce qui me pousse à vouloir faire cela, cet acte semble s'élevée en moi ... du plus profond de moi ... par une force indescriptible ... un second moi qui n'est que haine. Je pourrais faire abattre cette haine sur n'importe qui, n'importe où, cependant il me faut trouvé cette proie fragile, perdue, trompée par la vie.  

Il me faut trouvé cette personne, je le dois, il le faut, il le veut.  

Ton fils  

Marius."  

Alors qu'il met la lettre dans l'enveloppe qui partira pour la maison de retraite où vit sa mère depuis plusieurs années, Marius s'avance doucement vers sa chambre.  

Il dormira toute la journée et reprendra la chasse cette nuit.  

Evan Truck (Dale Brown) est un jeune inspecteur de police, ce dernier a été bercé par les poliziottescos des années 70 mais également par ceux produits par la Gérard Cousin Production. C'est très certainement ces films qui l'ont poussé à passé le concours de police lorsqu'il n'avait que 19 ans et d'entré dans l'école de police.  

Mais ce n'est pas à Cinéjeu Island qu'il aura l'enquête de sa carrière qui le fera monté dans la hiérarchie. En ce moment il se tape une enquête assez banale, des plaintes successives concernant un drôle d'individu habillé d'un long manteau ainsi que d'un chapeau en feutre qui rôde autour de lieux tels que des bars dansants.  

Evan s'assoie lourdement dans le fauteuil de son bureau, prend un verre et sort une bouteille, entamée, de whisky Joseph Sheridan.  

C'est en buvant doucement son verre que le jeune inspecteur replonge dans les dossiers de son enquête, le seul fait marquant est uniquement qu'il sévisse durant la nuit.  

C'est tout ce qu'il a sur cette fichue enquête, lui qui pensait avoir une enquête banale se retrouve avec une enquête piège où il stagne depuis près d'un mois ... il a le capitaine ainsi que le maire de la ville sur le dos car ces derniers veulent des résultats.  

Mais comment avoir des résultats alors qu'il traque un fantôme ? Un mec qui pourrait être n'importe qui, n'importe où.  

Cette affaire pourrait bien lui coûté sa carrière. Soit il stagnera en tant qu'inspecteur soit il redeviendra un simple officier de police ! Et c'est bien la dernière chose dont il a envie ... il s'est défoncé pour arrivé là où il en est.  

Il faut qu'il trouve cet homme, qu'il mette fin à ses agissements et c'est le maire (Kelvin Pitbull) en personne qui lui a donné cet ordre.  

Il est vrai qu'un type qui terrorise les habitants de Gérarmerveille avec un comportement de la sorte. Ce n'est pas bon pour les élections qui arrivent à grand pas ... pas bon du tout même. Et c'est pourquoi le maire de la ville a décidé de confier cette enquête à ce jeune inspecteur débrouillard et qui en veut. Il sait très bien qu'il ne lâchera pas le morceau ... mais au cas où ce jeune inspecteur n'arrivera pas à mettre la main sur cet inconnu il a tout prévu. Ruiner la carrière d'un jeune inspecteur c'est tout aussi simple que d'aller pissé, faire porté le chapeau à un inconnu l'est tout autant.  

Il ne laissera rien ni personne entacher ce pourquoi il s'est battu comme un diable. La politique n'est pas un monde pour les faibles, il a fait des choix durs et qui n'étaient pas toujours honnêtes, il a fait des crasses à des personnes, en a écrasé plusieurs afin de devenir l'homme qu'il est. L'homme de pouvoir qu'il est en étant maire de Gérardmerveille.  

Ce pouvoir, il ne le laissera pas le quitté.  

- Finirons-nous par trouvé cette proie ?  

- Pourquoi n'y arriverons-nous pas ?  

- Car elle n'existe peut-être pas.  

- Elle existe. Elle nous attend.  

Marius se réveille tandis que la nuit tombe sur Gérardmerveille, il se réveille tous les jours au même moment. Comme si il avait un réveil dans la tête.  

Ce dernier s'habille rapidement avant de sortir de son appartement, ne prenant pas le temps d'avaler quoi que ce soit à manger.  

Un chasseur ne perd pas de temps, il se doit de trouvé cette proie unique ... cette proie parfaite.  

May (Adele Cohen) lit la lettre qu'elle vient de recevoir. Elle lit la nouvelle lettre de son fils, cette nouvelle lettre qui parle de cette proie, de cette pulsion, de cette haine. Elle sait qu'il va faire du mal à une personne prochainement ... mais que peut-elle faire ?  

Le dénoncé ?  

Son fils, le fruit de ses entrailles ?  

Non ! Elle ne peut faire ça !  

Mais alors ... elle doit laissé une personne souffrir par les mains de son fils ? Une personne qui est le fils d'une autre mère ... peut-être même la mère d'un fils ou d'une fille.  

Elle ne peut pas le laissé faire.  

Mais que peut-elle faire ?  

Faire comme si de rien n'était ?  

Ne plus lire les lettres de son fils ?  

Oublier cette histoire, oublier son fils.  

Voilà ce qu'elle fera.  

Alors qu'elle chiffonne nerveusement la lettre et la jette dans la poubelle, un jeune afro-américain toque à la porte de sa chambre.  

Ce dernier est un jeune inspecteur de police répondant au nom de Evan Truck.  

Elle sait très bien pourquoi cet inspecteur est présent dans sa chambre ... elle sait qu'il a compris que Marius n'était pas un homme sans histoire.  

Ethan se met à posé des questions à propos de son fils, voyant que cette femme a un comportement vraiment nerveux et peu amical. Le jeune inspecteur continue de posé quelques questions et s'en va.  

A peine est-il sortit de la chambre qu'il attrape une femme de ménage par le bras.  

Ethan a vu la vieille femme jeté cette boulette de papier dans la poubelle de la chambre, il demande alors à cette femme de ménage qu'elle récupère cette poubelle.  

La musique résonne dans le crâne de Beverly (Carla Morane), elle ne cesse d'entendre cette musique qui venait de ce bar dansant. Ce bar dansant qu'elle a quitté il y a quelques minutes.  

A présent, la jeune femme se trouve dans une rue sombre étroite, humide, peu accueillante ... elle ne se sent pas en sécurité ... elle se sent épiée, traquée depuis qu'elle est sortie de ce bar.  

Serait-ce cet homme dont tout le monde parle ? Cet homme qui rôde aux alentours des bars dansant durant des heures et des heures ?  

Beverly n'a pas les idées claires pour réfléchir ... elle a trop profité de cette soirée, elle n'aurait pas du aller aussi loin ... mais après, peut-être a-t-elle été droguée ?  

Elle n'en sait rien ... elle ne sait plus.  

La jeune femme commence à avoir des bouffées, rapidement suivies par des nausées.  

Alors que Beverly continue d'avancé dans la ruelle, un homme avance doucement derrière elle, prenant le soin de rester dans les zones bien sombres où l'éclairage n'agit pas.  

- L'avons-nous enfin trouvée ?  

- Oui.  

- Cette proie parfaite ?  

- Oui. Nous n'avons plus qu'à la cueillir.  

Ethan défonce la porte de l'appartement et y pénètre rapidement, une lampe torche dans une main et son arme de service dans l'autre. Le jeune inspecteur a l'impression de retourner dans le passé, chaque meuble ou objet qu'il éclaire laisse pensé qu'il date des années 50.  

Très vite, Ethan se rend compte que l'homme qu'il recherche n'est pas chez lui ... il quitte alors rapidement l'appartement et l'immeuble. La lettre qu'il a vu laisse bien pensé que ce malade va passé à l'action, qu'une personne va être tuée ou pire ... bien entendu le jeune inspecteur pense à sa carrière qui est en jeu mais il pense avant tout à la personne qui est en danger. Il faut qu'il trouve et qu'il arrête ce type, par tous les moyens ... et le temps n'est pas son allié.