La pleine lune éclairait la colline de sa lueur argentée ce soir là, révélant les contours du paysage. Ici un chêne, là une rivière, en bas une roche, … Et au sommet de la colline, une silhouette humaine semblait accroupie – une femme sans doute d'après la découpe du corps. Celle-ci sanglotait dans ses larges manches typique des tenues gitanes, rejetant ses longs cheveux derrière ses épaules nues. Elle répétait dans un murmure inaudible quelques mots qui, mis bout à bout, formaient sans doute une prière. Et tout en implorant ses divinités, elle ne cessait de fixer cet astre de la nuit: la lune.  

Soudain, une femme apparue devant elle. Mais ce n'était pas une femme normale, et Carlita (Alejandra Batista) s'en rendit rapidement compte: un visage plus blanc que neige, des cheveux noirs comme la nuit et une longue robe entièrement blanche, c'était de cette manière que la lune était représentée chez les gitans. Les prières de la jeune femme avait donc été exaucées…  

Après quelques secondes de silence, l'incarnation de la lune prit la parole:  

«Qu'y a-t-il gitane?  

J'ai entendu tes pleurs et tes prières, et je t'ai aussi entendu m'implorer!  

Alors dis-moi ce qui te mets dans un tel chagrin, et je réglerai cela.»  

La voix douce et puissante de la divinité intimidait Carlita, et cette apparition l'avait tellement bouleversée et surprise qu'elle avait la gorge sèche. Néanmoins, elle réussit tout de même à trouver la force de parler.  

«Je suis seule chère Lune. Personne ne me désire et ne pense à moi en rêve lorsque tu éclaires les sombre nuits de ce pays. Je suis seule…  

- Tu auras ton homme, femme brune, répondit la pleine lune.»  

Entendant cela, Carlita ne put s'empêcher de fondre en pleurs, mais de joie cette fois-ci. Elle ne cessa de remercier sa bienfaitrice et faillit même la serrer dans ses bras. Une fois qu'elle fut calmée, la divinité reprit la parole mais d'un air plus grave contrairement aux instants précédents.  

«Mais en échange, il faudra me donner ton premier enfant dès qu'il te sera né!»  

Malgré son envie de trouver un homme, Carlita hésita à accepter la proposition. En effet, donner son enfant à quelqu'un était pour elle un acte abominable, un abandon – même si ce quelqu'un était une divinité. Mais s'y elle n'acceptait pas, elle n'aurait jamais de mari et donc jamais d'enfant à aimé et à choyer… Après un instant de réflexion, Carlita prit une grande inspiration et annonça son choix.  

Elle était prête à rencontrer un homme.  

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~HIJO DE LA LUNA~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~  

Bande originale: Hijo de la Luna de Mecano.  

https://www.youtube.com/watch?v=POgViZ_Zcek  

Inspiré d'histoire gitanes et de la chanson éponyme de Mecano...  

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Depuis quelques jours, les contractions étaient de plus en plus fréquente. Carlita souffrait beaucoup de ce bébé assez actif qui lui tapait l'intérieur du ventre à longueur de journée, mais elle surmontait cette épreuve courageusement. Il faut dire qu'elle attendait l'arrivée de ce premier petit depuis longtemps! Heureusement que la lune lui avait offert un mari deux ans plutôt, sinon elle attendrait sans doute encore.  

Son mari, un jeune homme au teint bronzé et aux cheveux noirs nommé Cinoro (Duckas Coates), était lui aussi impatient de voir son petit naître. Tellement impatient qu'il ne pouvait s'empêcher de marcher en rond autour de Carlita depuis le début de la matinée. Toutes les cinq minutes, il s’inquiétait de son état et lui reposait sans cesse les mêmes questions.  

L'enfant naquit seulement dans la nuit. La veille de la pleine lune d'ailleurs. Il avait pleuré pendant de très longues minutes avant de se calmer et de laisser sa mère se reposer. Celle-ci s'était justement endormi pendant que Cinoro s'occupait du nouveau-né. Ce dernier tenta de le faire dormir sans succès. Alors il le regarda, se posant divers questions. Comment allait-il se nommer? Il faudrait qu'il voit ça demain avec sa femme… En attendant, il l'appellerait Hijo, ou fils en Français.  

La nuit passa et les premiers rayons du soleil réveillèrent Carlita qui s'était écroulé de fatigue après l'accouchement. Une fois debout, elle proposa à son compagnon de se coucher et s'occupa de l'enfant. Hijo (Wayne Charest) dormait à poings fermés et Carlita en profita pour l'admirer comme toute nouvelle mère l'aurait fait. Qu'il était beau son fils… C'est alors qu'elle remarqua à quel point sa peau était blanche. Trop blanche pour être la peau de son fils… Alors qu'elle cherchait une explication logique, des images lui revinrent en tête. Une pleine lune, une divinité, une promesse. Carlita n'avait jamais avouer à son mari qu'ils devraient donner leur premier fils à la lune… Comment allait-elle pouvoir lui dire? Et comment pourrait-elle abandonner son fils? Ses sentiments de mère l'emportèrent et c'est pourquoi elle décida de ne pas donner son fils à la lune.  

La matinée s'écoula sans que rien de spécial ne se passe. Carlita avait veillé sur son fils qui avait, tout comme Cinoro, passé sa matinée à dormir.  

Lorsque le soleil fut à son apogée, touchant le monde de ses nombreux bras lumineux, Cinoro se réveilla enfin. Immédiatement, il rejoignit sa femme qui veillait toujours et l'embrassa. Puis il demanda comment allait Hijo. D'un mouvement de la tête, Carlita désigna l'enfant qui dormait toujours. Cinoro ne put s'empêcher de sourire à la vue de sa création – de son œuvre comme il l'appelait parfois – et s'en approcha. Mais alors qu'il observait l'enfant, son sourire se transforma petit à petit en grimace. Il se retourna vers sa femme et l'attrapa brutalement par le col.  

«Pourquoi est-il si blanc, Carlita? Comment expliques-tu cela? dit-il d'une voix furieuse.  

- Mais… Je ne sais pas mon amour. Je n'y suis pour rien moi. Lâche-moi s'il te plaît tu me fais mal!»  

Cinoro tenta de se calmer et relâcha sa femme. Après tout, ce n'était peut-être que la nature qui avait donné cette pâleur à son fils… Il n'avait donc aucune raison de s'énerver après sa compagne.  

Mais cette histoire était tout de même louche et Cinoro voulait savoir. C'est pourquoi il reprit l'interrogatoire plus calmement mais d'une voix encore moins rassurante.  

« Ne me cacherais-tu pas un secret par hasard? Es-tu sûr de toujours tout me dire? Es-tu bien certaine de la provenance de mon fils ?»  

Carlita ne su quoi répondre. Son mari était entrain de découvrir son secret… Dans un balbutiement incompréhensible, elle tenta une explication:  

«Je… Notre enfant est né de notre passion… Cela m'étonnerait que… Enfin… Il ne peut venir que de notre union!  

- Mensonge! Je te connais assez pour savoir que tu me mens. Tu m'as trompé je vois! Tu m'as trompé!»  

Dans un accès de rage, Cinoro poussa violemment sa femme contre le sol. Celle-ci hurla et éclata en sanglot. Son mari avait toujours été violent, mais jamais avec elle. Elle sentit soudain une terrible douleur lui retourner le ventre. Un coup. Puis un autre dans l'épaule. Elle hurlait, tentait de se débattre, mais elle ne pouvait lutter face à son mari. Derrière elle, son enfant pleurait et s’époumonait. Il ressentait la douleur de sa mère.  

Une femme apparu alors au milieu de la pièce. Carlita la reconnu immédiatement: c'était l'incarnation de la lune. Elle était sauvée!  

Sauf qu'à la vue d'une inconnue dans sa maison, Cinoro fut prit d'un excès de rage encore plus important. Il ne tenta même pas de savoir qui était cette femme et pourquoi elle se trouvait ici. Couteau à la main, il alla la trouver.  

Puis, tout se passa très vite. La divinité leva sa main droite en direction de Cinoro qui continuait de s'approcher en pointant son couteau. L'homme fut alors projeté dans les aires avant de s'écraser contre l'un des murs de la pièce. Sous la violence du choc, Cinoro perdit conscience.  

Carlita remercia la divinité du fond du cœur de les avoir sauvé, elle et son fils. Mais celle-ci ne semblait pas contente. En effet, Carlita n'avait pas respecté sa promesse. Elle n'avait pas donner son fils à la lune… Alors la divinité rejoignit le lit du bébé et le prit dans ses bras. D'une voix théâtrale, elle déclara:  

«Soit maudite menteuse! Que la mort vienne de celui qui t'aimes!»  

Et sur ces mots, elle disparut avec l'enfant…  

Carlita devait partir. Son mari pouvait se réveiller d'une minute à l'autre et ce serait alors synonyme de mort. Elle avait été maudite par une divinité, la malédiction se produirait donc un jour ou l'autre. Mais plus tard sera le mieux!  

Elle rassembla quelques affaires et partit rapidement. La nuit était entrain de tomber et la lune montait dans le ciel. Elle était sans doute accompagnée de Hijo, le berçant de sa douce lumière…  

En pensant à son fils, Carlita voulut le retrouver. Bien qu'il était en sécurité, elle ne pouvait l'abandonner. Son instinct maternel avait parlé: elle devait revoir son fils. Ainsi, tout en marchant, elle décida de ses priorités. D'abord fuir son mari qui allait sans doute tenter de la retrouver pour la tuer, puis retrouver son fils. Elle voulait le revoir avant que la malédiction ne se produise…  

Après avoir trouver un lieu tranquille ou passer la nuit, Carlita se coucha et s'endormit aussitôt. Elle s'imagina en rêve la vie qui l'attendait, une vie d'errance et de voyages, une vie pauvre et triste, mais une vie avec l'espoir de retrouver son fils.  

Et pourtant, Carlita était loin de se douter de ce qu'il l'attendait. Elle n'imaginait bien sûr pas que ses recherches allait durer plusieurs années pendant lesquels son fils allait grandir. Elle ne savait pas non plus que Cinoro était déjà à sa recherche, armé de son fidèle couteau… Et surtout, elle avait ommis un détail important concernant la malédiction: Cinoro ne l'aimait plus…  

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HIJO DE LA LUNA - Mimi Production GM présente Hijo de la Luna, un film de Danny Ireland. On y retrouve Duckas Coates (dans le rôle de Cinoro), Alejadra Batista (dans le rôle de Carlita), Wayne Charest (dans le rôle de Hijo) et Maria Lima (dans le rôle de la lune). Les musiques ont été composées par Joan Jodorowski sauf pour la bande originale qui est l'oeuvre du groupe Mecano. Le tout à été produit par Mimi Production GM dans le studio de série B La maison bleue. L'idée originale ainsi que le scénario sont de Emilien d'après des légendes gitanes et la chanson éponyme du groupe Mecano. L'affiche a été réalisée par Mimi' Graph.