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Les Films du Corbeau présente
Rouge Carmin

BO - http://www.youtube.com/watch?v=QBQYvzK9YsI  

 

Ses pas s’enfonçaient dans la neige profonde, ralentissant sa fuite. Le froid sec et piquant lui saisissait le visage et ses mains nues. Mais Roman (Joshua Kloss) n’y prêtait pas attention, il avançait bille en tête, le corps éreinté et en sueur. Il ne sentait plus sa blessure non plus, sa douleur s’étant mêlée au tumulte que subissaient maintenant son corps entier. Il chuta, son pied s’était pris dans une ornière camouflée par la neige. Le long tapis de neige qui s’étendait à perte de vue annihilait toute trace de relief, seuls quelques arbres secs trouaient son manteau blanc par endroits. Eva (Brume) était tombée en même temps que lui, mais la neige avait amorti sa chute. Il manquait de souffle, il était épuisé. Mais il ne pouvait se permettre de s’arrêter. Il se retourna. La datcha n’était plus en vue, mais il apercevait la silhouette d’Ioussoupov (Raphael Lillard) qui avançait, au loin, à leur poursuite. Sa démarche à lui non plus n’était pas très stable. Il l’avait sans doute blessé également. Il l’espérait. Il reprit Eva, toujours inconsciente, dans ses bras. Elle n’était pas lourde, mais les bras de Roman tremblaient. Elle était d’une pâleur effrayante. Il laissa la neige troublée et teintée de rouge. Etait-ce son sang à lui ? Ou le sien à elle ? Il ne savait pas, et il chassa ces pensées de son esprit. Il devait continuer coûte que coûte. Il ignorait ce qu’il trouverait dans cette direction, mais il devait la sauver. La vie d’Eva avait plus de prix que la sienne…  

 

**************** ROUGE CARMIN ******************  

Un film de Paul Birdnam  

 

Moscou, 1958.  

 

La place Rouge était bondée en cette fin d’après-midi. La neige n’était plus qu’une soupe grisâtre sous les milliers de piétinements. Le sergent Roman Doudko avançait emmitouflé dans son manteau militaire qu’il avait fait doubler de fourrure de petit-gris. Il entra dans le Kremlin et s’annonça. Il était tendu. On l’emmena jusqu’aux bureaux des officiers supérieurs et on le fit entrer dans un vaste bureau. Le général Tchoukrine était occupé, il le rejoindrait dès que possible. Roman patienta debout. Il n’osait s’asseoir, on ne l’y avait pas invité. Il ne voulait pas que le général le trouve assis à son arrivée.  

Plus d’une heure passa sans que Roman ne bouge d’un pouce, malgré ses jambes ankylosées. Le général Tchoukrine était un membre de l’élite, un proche du Premier secrétaire Krouchtchev. Il ne l’avait jamais rencontré. Il n’avait aucune idée de la raison de cette convocation. Mais on n’interrogeait pas les décisions du Kremlin.  

Soudain il entendit des pas énergiques sur le plancher, de l’autre côté de la porte. Le général (Michael Cannon) entra enfin, dans son uniforme de service. Il était suivi par un autre soldat, qu’il remercia. Une fois le soldat sortit, il s’assit à son bureau et ouvrit un dossier. Il n’avait toujours pas levé le regard sur Roman.  

- Depuis combien de temps sers-tu pour le général Krassenko, sergent ?  

- Trois ans, camarade général.  

Il ne le regardait toujours pas, concentrant son attention sur un document qu’il tenait entre les mains. Roman se tenait droit et fixait le mur du fond.  

- Il ne tarit pas d’éloges à ton égard depuis que tu l’as tiré de ce mauvais pas. Comment t’y es-tu pris ?  

- Un heureux concours de circonstances, camarade général. J’étais bien placé quand l’ouvrier a sorti son arme. J’ai pu le neutraliser… naturellement, je dirais, camarade général.  

- Tu es modeste.  

Il lâcha son document et plongea enfin son regard dans le sien. Il l’observa un instant sans rien dire.  

- A partir d’aujourd’hui, tu es dépêché à mon service. Tu ne rendras de comptes à moi, et à personne d’autre.  

Ce n’était pas une question, aussi Roman ne répondit pas.  

- Un inconnu a pénétré dans l’appartement d’une amie qui m’est chère. Ma position étant ce qu’elle est, j’ai tout raison de m’inquiéter pour sa sécurité. Tu vas te rendre chez elle et y rester. Et la suivre où qu’elle aille si besoin. Tu me feras un rapport quotidien. Ma secrétaire te donnera l’adresse. Tu peux t’y rendre immédiatement. Elle t’attend.  

 

*  

 

C’est une femme de chambre qui lui ouvrit la porte. Eva Vialitsyna habitait un vaste appartement dans la rue Gorki. Il fallait être proche des pontes du parti pour avoir obtenu un tel logement. La domestique le fit patienter dans un salon confortable et s’éclipsa. Roman brûlait d’envie de reposer ses jambes sur un des canapés, mais il resta debout. Son regard se promenait sur les meubles et les murs. Une affiche de théâtre était encadrée en évidence. Une pièce quelconque de Tourgueniev. De nombreuses photos reprenaient le visage d’une femme brune au regard de glace, posant sous le feu de projecteurs. Certaines la montraient accompagnée d’artistes renommés de l’Union. Sur plusieurs autres, comme celle posée sur le guéridon près de lui, elle se tenait en compagnie affectueuse du général Tchoukrine.  

Il ne l’entendit pas pénétrer dans la pièce, le bruit de ses talons étant camouflé par la moquette. Sa démarche était sensuelle. Elle portait une robe de soirée en satin bleu clair qui soulignait ses formes. Sans dire un mot, et sans échanger un regard, elle vint lui présenter son dos nu. La fermeture de la robe était baissée jusqu’à l’échancrure de ses reins. Une cigarette entre les lèvres, elle releva sa chevelure et attendit. Gêné par la quasi nudité qu’il s’offrait à lui, Roman tarda à comprendre. Habituellement, il prenait plaisir à contempler toute peau nue qui se présentait à lui, mais l’objet de contemplation ce jour-là appartenait à un des principaux généraux de l’Armée Rouge. Autant dire qu’elle avait valeur de fruit défendu. Elle tourna la tête et lui envoya un regard las. Il se reprit et remonta la fermeture. Une fois parée, elle traversa la pièce jusqu’à un bar en bois satiné et se servit un verre de vodka dans une flûte à champagne.  

- Je lui ai dit que c’était inutile. Je n’ai pas besoin de protection.  

Elle s’assit dans le canapé qui lui faisait face.  

- Je ne suis même pas certaine qu’il y ait eu effraction, et rien n’a été volé. Ca peut tout aussi bien être ma domestique qui avait oublié sa clef.  

- Lui avez-vous posé la question ?  

Elle éluda sa réponse par une nouvelle gorgée d’alcool. Son regard se fit plus langoureux.  

- Allez-vous me suivre à la trace comme un chien ? Je n’aime pas les animaux.  

- Mes ordres sont très précis, camarade.  

La femme de chambre apparut à la porte, les bras chargés d’un lourd manteau de vison. Eva se leva et le revêtit.  

- Eh bien voyons cela. Mais quand je serai chez moi, vous resterez dehors.  

 

*  

 

- Est-elle aussi belle que dans les magazines ?  

Irina (Cristina Rasmuson-Elias) se tenait allongée nue sur les draps, appuyée sur ses coudes. Roman fumait une cigarette près d’elle, les yeux rivés sur ses fesses.  

- Elle est célèbre ?  

- Comme ça.  

Elle sortit du lit et continuait à parler pendant qu’elle se rhabillait.  

- Elle n’est pas très bonne actrice. Si le général ne s’était pas intéressé à elle, personne n’en aurait entendu parler.  

Roman la regardait remonter ses bas et les camoufler sous sa jupe. Sa silhouette sensuelle détonnait dans cette chambre aux murs marron, sans charme. Comme l’étaient la plupart des chambres moscovites. Il se prit à penser à la carnation de la peau d’Eva Vialitsyna, qui devait être plus blanche. Elle termina de reboutonner sa veste militaire et reprit la discussion :  

- Nous avons un dossier sur elle, tu sais.  

- A quel sujet ?  

- Elle a beaucoup voyagé avant de débuter sa carrière. Je n’ai pas encore lu le dossier, mais on surveille déjà la plupart de ses connaissances dans le milieu.  

Roman était surpris.  

- Le général le sait ?  

- Non. Tu sais comment Krassenko et lui s’entendent. Je soupçonne Krassenko de vouloir le mettre en porte-à-faux avec une maîtresse espionne pour l’Ouest.  

- Elle n’a pas le profil.  

- Ils l’ont rarement.  

Elle s’apprêta à sortir de la chambre.  

- Je te conseille de garder tes distances. C’est un terrain miné.  

- Tes sous-entendus me scandalisent, dit-il d’un ton neutre en totale contradiction avec ses paroles. Irina le regarda avec une moue dubitative et amusée, puis sortit.  

 

*  

 

Roman faisait le pied-de-grue devant l’appartement de la rue Gorki. Il avait commencé à neiger doucement et ses pieds étaient gelés. Eva sortit de l’immeuble. Elle remonta le col de son pardessus et emmitoufla ses mains dans des gants. Elle échangea un regard hautain au sergent et avança d’un pas vif sur le trottoir. Roman la suivit en gardant ses distances. Elle avait été assez claire sur son déplaisir à être suivie. Elle marcha plusieurs minutes, puis s’engouffra dans le Goum, le seul centre commercial de la ville. Sans se préoccuper de savoir si Roman arrivait à la suivre parmi la foule de clients, elle montait les étages d’une démarche énergique et entra dans une boutique de vêtements féminins. Roman la rejoignit, mais remarqua bien vite qu’il était le seul homme, en uniforme qui plus est, au milieu des rayons de lingeries féminines. Eva lui envoya un sourire narquois.  

- Envie de dentelles, sergent ?  

Il rougit et sortit de la boutique, l’attendant de l’autre côté de la vitrine. Une dizaine de minutes passa ainsi, et Roman promenait son regard par-dessus une rambarde sur la cohue de badauds qui déambulaient au rez-de-chaussée. Il aperçut une silhouette furtive qui attira son attention. Il se retourna et entra vivement dans la boutique. Eva n’était plus là, et il découvrit une deuxième entrée qu’il n’avait pas remarquée au premier abord. Il poussa un juron et se précipita dans les allées du centre commercial, qu’il sillonna à toute vitesse. Il déboucha dans une rue adjacente et retrouva enfin la silhouette d’Eva qui disparaissait à l’angle d’un restaurant. Il la rattrapa mais évita de se montrer. Il marcha à quelques dizaines de mètres derrière elle pendant un moment, jusqu’à ce que la jeune femme pénètre dans le café Bakounine. Il resta prostré à l’abri de la neige dans l’entrée d’un magasin qui faisait face à la vitrine. Il vit Eva rejoindre un homme (Matthias Evans) à une table. Bien habillé, il aurait pu être fonctionnaire ou banquier malgré son jeune âge. Ils conversaient tous les deux. Ils se tenaient proches l’un de l’autre, mais n’eurent pas de geste particulièrement affectueux.  

 

Quand Roman fit son rapport quotidien au général Tchoukrine, il ne fit pas mention de cette rencontre. A ce moment-là, il ne s’expliquait pas encore pourquoi...  

 

*  

 

Le lendemain matin, Roman frappa à la porte du soldat qu’il devait relayer. Un soldat beaucoup trop vieux pour tenir une garde de nuit, il le trouvait endormi la plupart du temps. Il prit place dans le véhicule et s’apprêta à passer de longues heures à fixer l’entrée de l’immeuble d’Eva.  

Un homme (Raphael Lillard) se tenait de l’autre côté de la grille du parc qui faisait face à l’immeuble. Il observait Roman à son insu. Au bout d’un moment, il s’éloigna.  

Quelques heures après avoir pris son poste, Roman sursauta. Le jeune homme aperçut l’autre jour au café Bakounine en compagnie d’Eva sortait de l’immeuble. Roman avait eu le temps de se renseigner sur son compte : il se nommait Vadim Korovine et tenait un poste relativement important dans une fabrique de cigarettes. Comment ces deux-là se connaissaient-ils ? Et comment était-il entré dans l’immeuble sans qu’il le voit ? Avait-il passé la nuit là ? Roman avait du mal à croire qu’Eva puisse accueillir un amant aussi ouvertement, avec le risque de se faire surprendre par le général qui lui rendait visite la plupart du temps sans s’annoncer.  

Roman décida de suivre le jeune homme, quitte à laisser l’immeuble sans surveillance. Il le suivit quelques minutes. Vadim quitta la rue principale pour s’enfoncer dans des ruelles adjacentes. Le sergent pressa le pas pour ne pas le perdre. Ils étaient seuls dans la ruelle quand Vadim dérapa sur une plaque de verglas et s’effondra sur le sol.  

- God damn it !  

Le juron lui avait échappé naturellement. Roman se figea. Vadim se retourna et l’aperçut. Il pâlit. Un instant, ils se tinrent immobiles face à face. Puis Vadim se releva et, d’une voix exprimant sa gêne :  

- Je vous reconnais, vous êtes le garde-du-corps de la camarade Vialitsyna !  

Roman garda un visage de marbre.  

- Vous n’êtes pas russe.  

Vadim répondit par un sourire embarrassé puis, soudain, il prit la fuite en courant. Mais Roman le rattrapa facilement et le plaqua contre le mur.  

- Si vous me dénoncez, vous dénoncez aussi Eva. C’est ça que vous voulez ?  

La surprise prit Roman à la gorge. Néanmoins, il ne desserra pas son étreinte.  

- Qui êtes-vous ?  

- Je travaille pour les Américains. Eva est en danger. Je cherche juste à l’aider. Elle veut quitter le pays.  

- Je dois vous dénoncer.  

Le seul fait qu’il le précise confirma à Vadim qu’il n’était pas sûr de lui.  

- Vous n’avez pas idée de l’engrenage dans lequel vous mettez le doigt. Eva a déjà failli être tuée dans son appartement. Vous pouvez l’aider.  

Roman le regardait avec intensité. Il relâcha son emprise. Vadim s’éloigna, éprouvé.  

- Vous faites le bon choix. Vous devez me croire.  

Puis il disparut. Roman se maudit de l’avoir laissé partir. C’est seulement alors qu’il réalisa l’emprise que la jeune femme avait sur lui. Il se précipita à l’appartement d’Eva. Mais il eut beau le fouiller, il n’y trouva personne…  

 

*  

 

Quelques heures plus tard, la femme de chambre d’Eva vint ouvrir la porte d’entrée de l’appartement au teintement de la sonnette. Une jeune femme blonde en tenue militaire se tenait devant elle.  

- La camarade Vialitsyna est-elle ici ?  

- Non, elle est sortie.  

- Tant pis, je vais l’attendre.  

- Vous ne pouvez pas…  

- Je suis Irina Polivanovna et je viens l’interroger pour le compte du Bureau des renseignements. Vas-tu vraiment me barrer le passage ?  

La pâleur soudaine de la domestique confirmait assez quelle image tenait le Bureau dans l’opinion du peuple. Beaucoup d’entre eux n’étaient jamais réapparu après avoir répondu à leur convocation. Et Irina n’hésitait pas à utiliser la peur qu’elle pouvait inspirer.  

- Vas chercher ta maîtresse au lieu de me faire perdre mon temps.  

- Mais je n’ai aucune idée…  

- Si tu ne le fais pas maintenant, tu le feras plus tard, directement au Bureau.  

La domestique attrapa son pardessus et, sans prendre le temps d’enlever son uniforme de soubrette, partit dans les escaliers. Irina pénétra dans l’appartement. Ce contretemps lui serait utile. Elle entreprit de fouiller l’appartement. Elle était occupée dans la chambre d’Eva lorsque la porte d’entrée s’ouvrit sans bruit. Lorsqu’elle sortit de la pièce, elle sursauta en découvrant un inconnu (Raphael Lillard) lui faisant face.  

- Qui êtes-vous ?  

- Vous n’êtes pas non plus celle que je m’attendais à trouver ici.  

Il souriait mais son regard était menaçant. Irina fut aussitôt mal à l’aise, mais elle garda un ton autoritaire.  

- Vous vous adressez à un agent du Bureau…  

Sa voix s’étrangla lorsque l’homme saisit sa gorge d’une poigne de fer. Elle agrippa son bras, mais il était bien plus fort qu’elle. Elle se renversa alors sur le sol, l’entraînant dans sa chute et utilisant son poids pour le renverser par-dessus son corps. Il s’effondra contre un meuble de porcelaines qui se fracassèrent sur le plancher. Elle saisit le revolver qu’elle conservait dans une poche de sa ceinture, mais l’homme était agile et rapide. Il se jeta sur elle et la renversa à son tour. Il maintenait la main armée de la jeune femme contre le sol et serrait sa gorge de sa main libre. Irina tentait de le frapper au visage, de le griffer, mais il ne relâchait pas son étreinte. Lentement, sa vue se troubla et ses forces la quittèrent…  

 

*  

 

Après avoir fouillé tous les lieux dans lesquels il pensait pouvoir retrouver Eva, Roman parvint à dénicher Vadim sur son lieu de travail. Lorsqu’il s’avança vers lui, il vit son visage se crisper d’inquiétude.  

- Repos, je n’ai pas changé d’avis. Mais Eva a disparu, je ne la retrouve nulle part.  

L’inquiétude de Vadim changea d’objet.  

- Je ne suis qu’un imbécile… J’aurais du me douter !  

Roman était trop nerveux pour écouter gentiment les états d’âme du jeune homme.  

- Où est-elle ? Sans compter ce que je risque si je ne la retrouve pas, je crains qu’il ne lui soit arrivé quelque chose…  

- Nous avons découvert qui a tenté de s’en prendre à elle. Un certain Misha Iossoupov. Il est sergent de l’armée, comme vous. Mais nous ne savons pas encore pour qui il agit. C’est ce que je lui ai appris ce matin. Elle m’a dit le contraire, mais je suis convaincu qu’elle en savait plus sur son compte. Venez.  

Il prit son manteau et se précipitait hors de son bureau.  

- Où allons-nous ?  

- Elle sait qu’en cas de problème, nous avons une datcha en-dehors de la ville pour que nos agents se retirent. Peut-être y est-elle…  

 

BO : http://www.youtube.com/watch?v=Zft11-qPjic  

 

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Un film de Paul BIRDNAM  

Sur un scénario original du Corbeau  

 

Avec  

Joshua KLOSS - Roman Doudko  

BRUME - Eva Vialitsyna  

Matthias EVANS - Vadim Korovine  

Cristina RASMUSON-ELIAS - Irina Polivanovna  

Raphael LILLARD - Misha Iossoupov  

Michael CANNON - le général Tchoukrine  

 

Sur une musique de Peter FALTERMEYER  

BO : http://www.youtube.com/watch?v=QBQYvzK9YsI  

http://www.youtube.com/watch?v=Zft11-qPjic  

Scénario : (1 commentaire)
une série A thriller (Espionnage) de Paul Birdnam

Joshua Kloss

Brume

Matthias Evans

Cristina Rasmuson-Elias
Avec la participation exceptionnelle de Michael Cannon, Raphael Lillard
Musique par Peter Faltermeyer
Sorti le 12 mars 2033 (Semaine 1471)
Entrées : 22 626 012
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