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Grindy Polarized Production présente
Above and beyond

Dans un futur proche…  

 

Le vent est chaud et le sable est brulant. Par delà les dunes gigantesques, on peut apercevoir ce qu’il reste d’une grande civilisation. Une ville que ceux qui ont connu le monde lorsqu’il était encore beau (appelés les “anciens”) nomme Téhéran. Les bâtiments sont en ruines. Les anciens racontent que la ville était autrefois l’une des plus belles sur Terre, avec ses lumières, son bazar et son architecture. Aujourd’hui, plus personne habite dans la ville même. La plupart des communautés vivent en dehors de l’ancienne capitale.  

D’après les anciens, le monde est bien différent qu’auparavant. La nourriture et l’eau étaient abondantes. Les villes rayonnaient de beauté à la lueur du soleil. Les rues grouillaient de personnes. Les marchés étaient plein à craquer. Le monde vivait en harmonie. Puis de nombreux évènements ont précipité la chute de cet ordre mondial. On donne différents noms à la suite d’évènements qui a plongé l’humanité toute entière dans les ténèbres : “La Grande Famine”; “Le Jugement de Dieu”; certaines personnes vivant dans une contrée lointaine l’appelaient “le Chemin Vers La Rédemption”. Ici, les gens l’appellent “la Victoire d’Ahriman”. Mais qu’importe les noms donnés, la situation est la même dans chaque partie du monde.  

 

Au sommet d’une dune, un peu au sud de Téhéran, une petite fille joue avec des vieux bidules en fer. Elle s’appelle Soraya (Rebecca Johnson). Elle a dix ans. Elle a des grands yeux bruns et, un léger voile bleu clair protège ses longs cheveux bruns et sa tête du soleil tapant. Elle s’amuse, un grand sourire aux lèvres, à imaginer des histoires dont elle est l’héroïne. Par exemple, un des bouts de ferrailles ressemble à une sorte de vaisseau spatial. Elle s’imagine à bord du vaisseau, traversant l’univers à toute allure. Le bout de fer passe devant le soleil. Son ombre se pose sur le visage songeur. Le métal se chauffe avec l’exposition de soleil ce qui contraint Soraya a lâché son jouet. Elle regarde ses doigts, qui sont devenus un peu rouges, puis elle pose un regard vers son père qui est un peu plus loin.  

Zakaria (Barry Hemmings) fait face à Téhéran. Il est en train de prier l’ancien Dieu. Il colle son front contre le tapis sur lequel il prie, tout en récitant des phrases dans un language différent de la Langue Commune. Zakaria a refusé d’abandonner ses croyances. En fait, la plupart des gens de la région continuaient à croire en l’ancienne religion, les autres avaient rejeté ce concept. Zakaria n’a jamais appris à Soraya les préceptes de sa religion ni même l’ancienne langue. Sauf quelques mots : Soraya veut dire “Princesse des Etoiles” et Zakaria signifie “Souvenir de Dieu”. Elle sait dire “bonjour”, “au revoir”, “merci” et autres mots simples dans la langue de son père.  

 

“Zaynab, qu’est-ce qu’il y a ma fille ?” dit Zakaria en se relevant.  

Zaynab, c’est comme ça que Zakaria appelle Soraya. Cela veut dire “bijou d’un père”. Soraya est ce qu’il y a de plus cher pour Zakaria. Il ferai tout pour la rendre heureuse, surtout en cette période. L’origine de ce nom vient de l’ancienne religion. C’était le nom de la fille du personnage le plus important dans le livre que les croyants lisaient. Un personnage que Zakaria appelait simplement “le Prophète”.  

- “Je me suis brûlée en jouant avec mes jouets.” répond Soraya.  

- “Ce ne sont pas des jouets Zaynab…Je vais te trouver de vrai jouets, je te le promets.”  

 

Zakaria se lève et plie son tapis très soigneusement. Il ramasse la ferraille étalée sur le sable chaud et les met dans un sac. Ces bouts de fer sont devenus la principale source de revenue de beaucoup de familles aujourd’hui.  

 

Les haut-parleurs résonnent très fort. On entend l’appel à des kilomètres autour de Téhéran. Cet appel est différent des autres. Ce n’est pas le rassemblement général de toutes les communautés du district, organisé tous les trois mois pour discuter de la répartition des ressources. Non…Ce n’est pas la date correcte et ce n’est pas non plus la voix d’un des chefs de communautés. La voix dans les hauts-parleurs dit que la population doit se réunir sur l’ancienne grand-place de Téhéran pour une affaire urgente. Soraya et son père répondent à cet appel et se dirigent donc vers le centre-ville de la capitale.  

Jamais Soraya n’avait vu “la Place de la Liberté” aussi bondée. Les accords conclus entre les communautés disaient que aucune communautés ne pouvaient se croiser lors des “Prospections”, la recherche de biens précieux, dans la ville. Aujourd’hui, c’est différent. Un homme portant un uniforme étincelant s’avance sur une scène improvisée. Soraya avait déjà vu ce genre d’uniformes, une ou deux fois. Ce sont des agents des “Forces de Coopération Mondiale”. L’homme explique, dans son micro, que le FCM et un regroupement d’agences spatiales lance une mission de la plus haute importance. Le but est, grâce à de nouvelles technologies développées, de coloniser des planètes se trouvant dans deux systèmes solaires très éloignés de celui de la Terre. De nombreux avant-postes ont déjà été crées avec succès et aujourd’hui la mission s’élargit en faisant appel à la population civile. Le seul problème, c’est que pas tout le monde aura la chance de quitter la Terre. En effet, l’attribution des places se fait selon une loterie. Chacune des 5 sections du monde a le droit à un certain nombre de personnes sélectionnées.  

La distribution des billets commence. Les tickets sont donnés complètement aléatoirement. Soraya et Zakaria reçoivent, tous les deux, leurs billets après avoir patienté de nombreuses heures dans la file. Ils prennent leurs affaires et se dirigent vers la zone de lancement. Celle-ci se trouve à quelques jours de marche de Téhéran.  

 

Le monde qu’il y a dans la zone de lancement, est bien supérieur à ce qu’il y avait à Téhéran. Soraya en est ébahie. Des gens, venant des quatre coins de la section terrestre, sont là. Tout le monde attend son tour pour présenter son billet, espérant être le gagnant afin de pouvoir mener une vie plus paisible que sur Terre. La plupart rêve de cette aventure pendant qu’ils attendent. Plus loin, on peut voir un festival de réactions. Certains pleurent parce qu’ils n’ont pas été choisis, d’autres l’acceptent, d’autres encore se réjouissent d’avoir été sélectionnés. Ceux qui ont été refusés retournent chez eux, soit en pensant à un rêve impossible, soit décidés à se morfondre dans une vie difficile sur Terre. Pourtant, tous les gagnants ne sont pas heureux. Les familles sont brisées. Certains restent, d’autres partent. Les séparations sont déchirantes. Zakaria a peur de ce qu’il va se passer quand, lui et sa fille, donneront leurs tickets au responsable.  

C’est enfin au tour de Soraya et de son père d’avoir leurs billets validés. L’officier scanne le billet de Zakaria et regarde s’il fait parti des numéros gagnants. Une lumière rouge clignote. Zakaria ne partira pas. Soraya montre, à son tour, son billet. La lumière qui clignote est rouge. On voit la déception sur le visage de Soraya mais aussi le soulagement puisqu’elle n’abandonnera pas son père. Alors qu’ils s’apprêtent à rentrer, la lumière passe du rouge au vert. Soraya est sélectionnée. Soraya et Zakaria se jette un regard extrêmement triste. Ils n’allaient certainement plus jamais se revoir. Soraya ne veut pas partir sans son père. Elle se dirige alors vers son père afin de ne jamais le quitter.  

Au même moment, un énorme nuage de sable se fait apercevoir au loin. Les sirènes retentissent aussitôt. La panique commence à se propager. Les sableux lancent une attaque. Personne ne sait à quoi ressemblent les sableux, ni même s’ils existent vraiment. Tout ce que l’on sait, c’est que personne n’est jamais ressorti du nuage de sable. Depuis, un mythe s’est crée autour de ce genre de phénomènes. Dans la région de Téhéran, on raconte que les sableux sont d’anciens hommes, qui ont été transformés lorsque Ahriman a vaincu le Bien, pour servir celui-ci. Ils emprisonnent leurs victimes dans le sable. A leur tour, ces derniers deviennent aussi des sableux. Le bras de Soraya est attrapé par l’officier qui a scanné son billet.  

 

“Il faut embarquer ! Maintenant !” lui dit l’officier.  

“Papa !” crie Soraya, les larmes aux yeux.  

“Zaynab !” appelle Zakaria dans la foule en panique.  

 

Père et fille s’éloignent de plus en plus l’un de l’autre. Les larmes coulent sur les joues de chacun. Le vent devient plus fort à l’approche des sableux. Le foulard de Soraya s’envole et est récupéré par son père. Soraya est emmenée dans la plateforme d’embarquement. Il n’y a plus de temps à perdre, le vaisseau doit décoller le plus vite possible. Néanmoins, Soraya ne détache pas son regard de celui de son père. Elle voit l’expression du visage de Zakaria changer à mesure qu’elle monte vers l’entrée du vaisseau : la tristesse de la séparation laisse place à la fierté d’un père.  

 

“Adieu…Soraya… Mon plus beau trésor !” dit Zakaria, tout en agitant le foulard de sa fille.  

 

Enfin installée à bord du vaisseau, Soraya se précipite à la fenêtre afin d’apercevoir son père. Le nuage de sable est de plus en plus proche mais son père ne bouge pas pour trouver un abri. La fusée décolle. En même temps que la fusée gagne de l’altitude, le nuage se répand sur la zone de lancement. Les larmes coulent de plus en plus sur les joues de Soraya. Elle n’arrive plus qu’a apercevoir son foulard bleu s’agiter dans l’air. Arrivée à une certaine altitude, Soraya fond en larmes. La zone de lancement, à ses pieds, est totalement recouverte par le nuage de sable. Le vaisseau est loin d’être au complet. A cause de l’attaque de sableux, le décollage a été organisé d’urgence. De nombreux gagnants ne sauront jamais qu’ils auraient pu partir au-delà des étoiles, dans des mondes totalement inconnus et complètement différents de la Terre.  

 

La fusée quitte l’atmosphère terrestre et s’apprête à rejoindre la station lunaire internationale. Soraya, bien que pensant toujours à son père, s’émerveille devant la grandeur de cette station qui tourne autour de la lune. La fusée entame la procédure d’arrimage à la station. En quelques instants, le vaisseau et la station sont connectés. Les passagers, tous du même secteur, sortent du vaisseau et se retrouvent ébahis par la beauté de l’intérieur de la station. Jardins fleuris, fontaines et des couleurs que la plupart des passagers n’avaient jamais vu de leur vie sur Terre. Comme le décollage a été avancé, Soraya possède du temps libre à tuer avant qu’elle embarque sur le vaisseau qui la conduira sur sa nouvelle planète. Dans la fusée vers la station, elle avait reçu un papier lui disant qu’elle devait se rendre au quai 5A demain à 13h, heure lunaire. Cela signifie que Soraya a un peu plus d’un jour à passer sur la station. Elle entreprend une visite de celle-ci, en étant certaine que son père aurait adoré cet endroit. Puis, elle décide d’aller dans sa chambre. Ainsi, elle passe la nuit sur la station.  

 

Le lendemain, Soraya est conduite au quai 5A afin d’embarquer sur l’énorme vaisseau sur lequel elle voyagera. Tous les secteurs de la Terre sont représentés. Les passagers sont bien une centaine. C’est incroyable. Soraya n’arrive toujours pas à croire qu’elle va parcourir les étoiles. Ce n’est plus un jeu désormais, c’est la réalité. Pendant l’embarquement, Soraya rencontre un vieil homme (Robert Angier), aux vêtements bizarres. En fait, ses paroles aussi sont bizarres.  

“Alors petite fille, es-tu prêt à accepter l’opportunité que les Créateurs nous ont présentés ?” demande le vieil homme.  

Son nom est Las Vlabad. Il dit qu’il est un “représentant choisi par les Créateurs pour guider l’humanité.” En fait, il s’agit d’un prêtre de la Nouvelle Religion Mondiale. Soraya ne sait pas beaucoup de choses à propos de ses adeptes. Elle n’en avait jamais rencontré auparavant. Cela explique sa tenue bizarre, qui est mauve et turquoise. Las Vlabad raconte à Soraya sa croyance. C’est la religion la plus pratiquée dans le monde. Elle a remplacée toutes les anciennes religions, qu’elle considère comme étant hérétiques. Soraya n’a absolument aucunes idées de ce que veut dire “hérétique” mais elle fait semblant de comprendre. Selon la NRM, ce que l’humanité a subi est une chance pour les hommes de trouver le chemin de la Rédemption, de rebâtir une civilisation grandiose, fondée sur les savoirs des “Créateurs”. Pendant que le prêtre continuait à parler de sa foi, une jeune fille (Eva Berdinger), de 18 ans plus ou moins, passe devant en ricanant.  

“Ne crois pas ces âneries ! Sa religion est aussi fausse que toutes les autres et elle n’apporte rien de bon !” s’exprime l’adolescente.  

Las Vlabad est mécontent et le faire savoir à la jeune fille, qui s’éloigne de plus en plus, en n’ayant que faire de ce que le prêtre raconte. Sans qu’il le remarque, Soraya s’eclipse et se dirige vers la jeune fille.  

“Je crois qu’il n’a pas vraiment apprécié ce que tu as dit.” dit Soraya à la jeune fille.  

“Ben moi, j’apprécie pas non plus ce qu’il dit.” lui répond cette dernière  

“Moi c’est Soraya.”  

“Emilie. Et c’est tout ce que tu sauras, petite. Maintenant, laisse-moi tranquille. Je préfère rester seule. Ok ?”  

Emilie s’éloigne et Soraya reste toute seule dans le couloir du vaisseau. Elle rejoint la visite guidée du vaisseau. Elle y aperçoit Las Vlabad, qui est en train d’expliquer sa religion à de nombreux passagers. Elle ne voit pas Emilie. Peut-être est-elle dans un autre groupe ? La visite terminée, les passagers sont invités à s’installer sur les sièges qui leur ont été attribués. Le vaisseau va bientôt démarrer. Soraya se retrouve juste à côté d’Emilie. Les deux filles sont collées au dos de leur siège au démarrage. Pendant la propulsion, elles se regardent et rigolent en voyant le visage de l’autre déformé par la vitesse. Le spectacle est magnifique. Des couleurs splendides apparaissent. C’est comme si elles voyageaient à travers un arc-en-ciel. La propulsion est terminée, le vaisseau est désormais très loin de la Terre et de la Lune. Il se trouve aux confins du Système Solaire. Il est désormais temps de passer à la phase Deux du voyage. Tous les passagers sont priés de rejoindre leur capsule cryostatique. En effet, le voyage vers la nouvelle planète est très long et donc, Soraya et les autres seront endormis pendant tout le trajet. Soraya se place dans la capsule, un peu effrayée. Emilie se dirige vers sa capsule, qui se trouve juste à côté. Voyant Soraya inquiète, elle passe devant celle-ci et lui lance un petit sourire rassurant ainsi qu’un pouce en l’air. La porte de la capsule se verrouille. Soraya commence à s’endormir. Elle ne se réveillera que lorsque le vaisseau atteindra la planète. Le voyage durera 15 ans…  

 

15 ans plus tard  

 

Soraya ouvre petit à petit les yeux. La porte de sa capsule s’ouvre et Soraya sort doucement. Un rouge éclatant éclaire le vaisseau. Elle est réveillée. Cela veut dire qu’elle est arrivée à destination. Elle se précipite vers le pont afin de voir ce nouveau monde. Soraya s’étonne de son corps. Elle pensait qu’elle allait changée après tout ce temps mais en fait, non. Elle reste la même petite fille de 10 ans, bien qu’elle ait, aujourd’hui, presque 25 ans. Vue du pont, la lumière rouge est encore plus forte. Derrière l’immense baie vitrée du vaisseau, une énorme planète rouge patiente. Soraya n’arrive pas à y croire. Puis, elle se sent triste. Elle pense à son père et à tous ces gens restés sur Terre.  

“La planète s’appelle Upprisa.” dit Emilie.  

“Elle est énorme…et tellement rouge!” s’étonne Soraya.  

“Elle est sûrement fâchée parce qu’elle va recevoir certaines personnes.” rigole Emilie, en imitant une personne qui est en colère et tout en regardant Las Vlabad.  

Soraya rigole à l’imitation d’Emilie. Le vaisseau entre dans l’atmosphère d’Upprisa. En s’enfonçant de plus en plus dans la planète, les passagers aperçoivent d’immenses forêts toutes rouges, aux arbres gigantesques. L’eau est bien turquoise. Le ciel est un peu rosé. On aperçoit la planète la plus proche, ainsi que les deux lunes d’Upprisa, dans le ciel. C’est un spectacle inimaginable.  

 

Soraya adore déjà ce nouveau monde, totalement différent de la Terre où elle est née. Que va-t’elle découvrir de merveilleux sur cette planète ? Soraya est sur le point de vivre une magnifique aventure, où elle découvrira ce monde merveilleux et ses habitants…  

 

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Grindy Polarized Production est fier de vous présenter "Above and Beyond", un film qui partie de la sélection officielle du 5ème FFAE.  

 

Un film réalisé par Sharon Nicotero, d'après un scénario d'Elsa McFare.  

Avec les voix de :  

Robert Angier (Las Vlabad)  

Rebecca John (Soraya)  

Barry Hemmings (Zakaria)  

Eva Berdinger (Emilie)  

 

Musique composée par Bianca Clinton.

Scénario : (3 commentaires)
une série B d'animation (Science-fiction) de Sharon Nicotero

Robert Angier

Rebecca Johnson

Barry Hemmings

Eva Berdinger
Musique par Bianca Clinton
Sorti le 23 décembre 2034 (Semaine 1564)
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