1994, Bashar est chirurgien à Londres. Voilà maintenant de nombreuses années qu’il a quitté son Moyen Orient natal. De ses études de médecines à Damas, de son premier poste dans un hôpital militaire jusqu’ à son nouveau poste actuel dans un hopital prestigieux de Londres, Bashar mesure le chemin accompli. Son pays natal ne lui manque pas trop. Il parle couramment l’anglais depuis son adolescence et ses années anglaises ont effacé son côté oriental au profit d’un côté occidental plus marqué. C’est même à Londres qu’il a rencontré sa femme, une jeune occidentale convertie à l’islam.  

Finalement, ses seuls liens avec son pays d’origine, sont son père, qui en est le dirigeant et son frère destiné à prendre la relève.  

A quoi tient une vie, une destinée ? En quelques secondes, tout peut si vite basculer, dans un sens, comme dans l’autre.  

Il est 21h00 en cette veille de Noël, il a neigé sur Londres toute la journée, une fine pellicule blanche recouvre la ville qui n’a pas perdu de son activité malgré ces conditions difficiles. Bashar sort du bloc opératoire après une opération difficile, exténué, mais heureux, une nouvelle fois, il a sauvé une vie, et ça, ça n’a pas de prix.  

Une fois à son bureau, il consulte son téléphone portable. 12 appels manqués, 6 messages vocaux, tous provenant de la même personne, son père. Lui qui n’a jamais le temps d’appeler son fils, le voilà qui l’appelle 12 fois en quelques heures.  

Bashar consulte alors ses messages ; quelquechose de grave est forcément arrivé, mais quoi ?  

« Allo Bashar, c’est ton père, tu dois revenir le plus rapidement possible au pays, ton frère est mort dans un accident de voiture, tu dois revenir au pays, pour préparer ma succession, rappelle moi… »  

A quoi tient une vie, une destinée ? A rien, à quelques secondes d’inattention au volant, à un coup de téléphone.  

Bashar est alors contraint de rentrer au pays, son père, Hafez el Assad l’envoie immédiatement suivre une formation militaire. Bashar ne s’étant jamais réellement intéressé à la politique, il va avoir besoin d’une formation intensive.  

Emma est une jeune journaliste. Toujours accompagné de son fidèle caméraman, elle est une envoyée spéciale en Syrie depuis plusieurs années. Depuis la mort du fils ainé de Hafez el Assad, elle est sur la brèche. Elle suit de près l’évolution du régime et notamment le retour au pays de Bashar. Cet homme que rien ne prédestinait à la politique aura-t-il les compétences pour diriger son pays natal, la Syrie. Elle multiplie les reportages, les interviews, pendant plusieurs années car de nombreux espoirs reposent aussi sur les épaules de Bashar. Un homme « élevé » à l’occidental à la tête d’un pays important du Moyen Orient. Peut être un homme capable de moderniser ce pays, de le démocratiser et d’entrainer dans son sillage les autres pays du Moyen Orient. Alors elle suit l’évolution de ce personnage, de ses premières missions de confiance pour le gouvernement à ses rencontres avec les dirigeants des plus grandes puissances mondiales.  

Et ce qui devait arriver arriva. En l’an 2000, le président en exercice Hafez el Assad décède et son fils cadet, Bashar el Assad est élu président. S’ensuit une vague d’enthousiasme, le peuple entier voyant en Bashar l’homme qui va libérer le pays. Emma n’en perd pas une miette. Consciente de peut être assister à une page importante de l’Histoire, elle redouble de travail. Pendant une dizaine d’année, elle va continuer son travail commencé en 1994, devenant ainsi une experte concernant la Syrie. Elle sera la première spectatrice des attentes déçues du peuple qui ne voit pas la démocratie ou la liberté tant espérée.  

De son côté, Bashar tente de composer avec les éléments les plus radicaux du pays issus de l’administration de son père. Il tente néanmoins de libéraliser son pays mais la corruption reste profondément ancrée et l’interventionnisme de l’Etat ne faiblit pas. Malgré cela, Bashar prend gout au pouvoir et au système érigé par son père et lentement n’écoute plus son peuple.  

Printemps 2011, les peuples de l’Afrique du Nord se soulèvent, entrainés par leur soif de liberté, leur envie d’émancipation. Bashar suit ça d’un œil attentif, ce « printemps arabe » peut il atteindre son pays. Bashar le craint, d’autant qu’il voit que les Nations Unies viennent aider ces peuples, s’opposant ainsi au pouvoir en place. Bashar surveille alors les moindres bruissements émanant de son peuple. Les yeux et les oreilles du pouvoir sont grands ouverts, Bashar tient à son pouvoir et mettra tout en œuvre pour le garder…..  

Emma, suivie comme son ombre par son caméraman, prend le pouls chaque jour du peuple Syrien. Installée sur Homs, elle sent naître cette envie de liberté. Tant d’années de liberté bafouées, volées, ce sentiment de liberté qui bout depuis des années et qui ne demande qu’à exploser. Encouragée par les victoires du peuple de l’Afrique du Nord, Homs va se soulever, espérant entrainer dans son sillage tout le pays, pour la Liberté…..  

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Pour son premier film historique, Bad Production fait le choix de vous emmener dans l’Histoire récente, dans l’Histoire en cours ; suivre deux personnes que tout oppose. L’un, aveuglé par sa soif de pouvoir, commettra des choses inimaginables, l’autre, mettra sa vie en danger ; poussée par sa soif de vérité….  

Relatant des faits sur une durée d'une vingtaine d'année, venez vous plonger dans l'Histoire Syrienne, heures les plus sombres de ce début de 21ème siècle.  

Bashar el Assad : Daniel Bacon  

Sa femme : Stephanie Taufen  

Emma : Amanda Kopp  

Le caméraman : Brandon Frederick