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Boost Films Production présente
Une vie mortelle

Lundi 5 septembre, Washington DC à la Court Supreme de Justice.  

 

Maître Hardson, the Chief Justice prononce enfin le verdict :  

« Bradley Penn, le jury ici présent ayant débattu des circonstances et des faits évoqués lors de la plaidoirie et du réquisitoire, je vous annonce le verdict suivant :  

 

« Vous êtes reconnu COUPABLE à 7 voix contre 1 pour les faits qui vous sont reprochés : Meurtre au second degré avec viol et séquestration ».  

Cette sentence engendre une condamnation à mort qui sera effective dans un mois jour pour jour ! Les caméras de télévision filmaient à présent le prévenu qui se levait, la tête basse et marchait en direction de la porte située à l’arrière du box des détenus.  

Les flashs des photographes crépitaient tandis que Bradley dans son for intérieur, était libre.  

Libre de cette attente trop longue, de cette justice lente et il faut dire qu’il avait sacrément merdé dans cette affaire mais c’était trop tard maintenant pour se plaindre de quoi que ce soit.  

 

J – 4 semaines  

 

San Francisco, dans le quartier de Cole Valley, au même moment ou en tout cas quelques minutes auparavant dans la résidence d’Alec et Frances. Dans le séjour, la télévision diffusait en fond sonore le procès pendant que les adultes amoureux faisaient l’amour sur leur lit dans leur chambre. Alec avait 35 ans et Frances 32 ans, ils habitaient ce quartier depuis maintenant 5 ans et s’y plaisaient énormément.  

Alec fixa les yeux de Frances et soupira « Je suis désolé chérie, j’y pense trop maintenant et je n’y arrive pas ».  

Frances se mordit les lèvres puis serra son mari contre elle « Ce n’est pas grave, ce n’est pas grave »  

Alec et Frances essayait depuis maintenant 3 ans d’avoir un bébé et c’était peine perdue.  

Oh les examens ils ne connaissaient cela que trop bien, piqûres par-ci, prélèvements par là.  

 

Au final, on leur a bien fait comprendre qu’Alec était infertile et que tout avait été fait pour que cela réussisse mais en vain.  

 

Ils avaient bien évidemment réfléchi aux autres possibilités ou plus exactement ils commençaient à y réfléchir maintenant, c’était dur pour Alec d’admettre qu’il ne pourrait pas donner le bonheur tant attendu par leur couple.  

 

Enfin un soir, Alec et Frances se posèrent et réfléchirent aux solutions annexes.  

Après réflexion, ils prirent la décision d’engager une procédure d’adoption. Ce serait une nouvelle aventure, le couple était prêt à se lancer et se battre de nouveau sachant que le délai d’attente était d’au moins 2 voire 3 ans mais peut importe, Alec avait réussi à tourner la page avec le soutien inconditionnel de Frances.  

Ils s’armèrent de courage et entreprirent de contacter une association experte dans ce milieu.  

 

Rendez-vous fut prit avec une assistante pour présenter les démarches et préparer psychologiquement les futurs parents. Quel enthousiasme pour Alec et Frances en sortant du bureau de l’assistante ! Au cours de l’entretien, il leur fut annoncer une semaine d’attente pour recevoir les réponses en terme d’enfants prêts à l’adoption et pour s’atteler au dossier administratif des futurs parents.  

 

 

 

J – 3 semaines  

 

Un soir de la semaine suivante, Alec revenait en voiture de son lieu de travail pour rejoindre sa maison. Il claqua la portière pour entrer chez lui, son attaché case en tomba sur le sol – Frances tenait une enveloppe dans les mains et elle pleurait.  

Après la lecture des premières lignes, ils étaient effondrés de tristesse. L’organisme leur annonçait qu’aucun enfant à l’heure actuelle n’était « disponible » sur le territoire américain mais qu’il était toujours possible d’engager une procédure pour une adoption d’enfant étranger mais cela augurait une attente d’au moins 5 ans.  

Le courrier annonçait plus ou moins subrepticement qu’un versement numéraire d’une certaine somme pouvait faire pencher la balance et la procédure pourrait ainsi fonctionner plus rapidement.  

Il s’agissait clairement d’un pot-de-vin.  

 

Ils se regardèrent, interloqués. Décision prise, ils iraient chez les parents d’Alec la semaine prochaine pour leur emprunter l’argent nécessaire.  

 

J – 2 semaines  

 

Ils partirent ce week-end là, direction Ocean Side chez Grant et Patty, les parents d’Alec.  

Ils les avertirent simplement de leur venue sans leur parler de cette histoire d’argent, ils improviseraient sur place. Les parents se réjouissaient de la tournure que prenaient les événements pour leur fils Alec, ils étaient déjà bien inquiets.  

La route se fit tranquillement et ils arrivèrent à destination à la fin de la journée.  

 

Patty les attendait à l’entrée de la maison avec son tablier tandis que Grant bricolait sous sa voiture. Il s’en délogea au bruit de la voiture des jeunes au portail.  

 

Les embrassades furent chaleureuses et l’accueil comme d’habitude à l’image des parents d’Alec, simple et réconfortant.  

Ils entrèrent et Patty débarrassa Frances de ses affaires pour les entreposer dans la chambre d’Alec, toujours prête à les accueillir. Alec et Grant firent le tour de la propriété. Grant était heureux de lui révéler ses derniers travaux.  

 

Frances se mit à l’aise et remercia Patty de les accueillir ce week-end là. Ils parlèrent en toute franchise des derniers événements que rencontré le jeune couple. Frances avait bien dans l’idée de demander à Alec si l’occasion se présentait, de montrer ce fameux courrier pour appuyer leur demande… mais chaque chose en leur temps.  

 

Les hommes revinrent de leur tournée et ils furent accueillis par un dîner.  

 

Les 4 personnes s’assirent et mangèrent dans la bonne humeur. Patty et Grant étaient véritablement heureux de les héberger, ils ne voyaient guère souvent Alec et Frances bien que les contacts téléphoniques furent nombreux les jours précédents.  

 

Les heures s’écoulèrent et la nuit commença à tomber. Le dîner se terminait, Frances était repu de ses heures de route et tout en se levant, elle fixa Alec quelques secondes et annonça qu’elle allait se coucher. Les parents sourirent et l’embrassèrent, lui souhaitèrent une bonne nuit.  

 

Il y a des moments comme cela, propices au secret, où le silence se fait lourd, des choses se disent.  

 

Grant se leva pour préparer le café et commença la discussion. Il confia à Alec son enthousiasme concernant la procédure d’adoption même s’ils s’attendaient à ce qu’eux aussi, aient des périodes de stress mais qu’ils seraient toujours là pour les soutenir.  

 

Patty acquiesça.  

 

Il sentait sa mère plutôt muette bizarrement alors qu’habituellement c’était elle la maîtresse de maison. Alec en déduisit que le moment était venu d’aborder ce pourquoi il était venu puisque Grant n’était pas un grand parleur mais que généralement, c’était lui l’investigateur des prises de décisions de la famille.  

 

Alec se racla la gorge et balbutia quelques mots alors que Grant était toujours en train de parler. Grant s’en aperçu, releva aussitôt la tête et le fixa durement, les traits de son visage s’étaient complètement fermés. Il lui intima de le laisser parler ! Sa voie résonna dans la pièce … Alec était bouche bée, les poils se dressaient sur ses bras. Il n’avait jamais, O grand jamais vu son père répliquer de cette manière. Instinctivement, il regarda sa mère qui était toujours assise et tête baissée, fixant la table. Des larmes coulaient le long de ses joues.  

 

D’une seconde à l’autre, il ne se sentait plus dans la même maison. Grant, le regard dur et les yeux rouges et larmoyants, s’approcha d’Alec … Alec eut un mouvement de recul, il interrogea immédiatement Patty sur ce qui se passait ici.  

 

Elle se mit à pleurer à gros sanglots, Alec eut de la peine à la reconnaître car il la sentait hystérique dans ses pleurs. Il ne reconnaissait plus ses parents.  

 

Elle se leva au moment où son père s’approcha d’Alec. Elle s’interposa : « Non Grant ! Ne lui dis rien … »  

Trop tard, Grant, d’un geste ample, écarta violemment Patty de son chemin.  

 

Patty tomba à terre et se cogna dans l’encadrement de la porte de la cuisine.  

 

Un bruit sourd dans la cuisine réveilla en sursaut Frances dans la chambre, le cœur battant à tout rompre … les pulsations battaient dans le fond de ses yeux. Discrètement, elle sortit du lit puis entrebâilla la porte de la chambre pour y jeter un œil, ce qu’elle vit la laissa pantois …  

 

Grant était à genou, en larme devant Alec qui lui était toujours assis sur sa chaise.  

Visiblement Grant parlait, balbutiait et Patty, toujours à terre, pleurait.  

 

Grant lui révéla tout … Bradley Penn il y a plus d’une trentaine d’années … Alec était un bébé … Bradley, un ancien voisin de Grant … cette nuit, Patty et Grant sortaient pour la 1ère fois ensemble en amoureux depuis l’accouchement … La famille Penn allait garder le bébé pas de problème surtout pour Bradley.  

 

L’affaire fut étouffée par la famille vis-à-vis d’Alec et l’enquête résolue rapidement mais il y eut un véritable scandale à l’époque.  

Bradley Penn et sa femme, étaient des personnes qui voyageaient énormément, des gens de passage en quelque sorte dans chaque ville.  

Bradley assouvissait à chaque fois ses pulsions grâce au métier de sa femme, assistante maternelle.  

 

Il prenait ses marques dans le quartier et gagnait la confiance des voisins ayant des enfants, pour ensuite les faire garder par sa femme et lui en profiter …  

 

Patty et Grant avaient fait le choix de ne rien dire à Alec malgré ce qu’il avait subit.  

 

J – 1 semaine  

 

A quelques jours de la mise à mort de Bradley, ces révélations ont amené Alec à devoir faire un choix : Aurait-t-il le courage de faire face à son tortionnaire avant qu’il ne meure ?  

Devait-il pardonner à ses parents ?  

 

Le temps passait et les souvenirs revenaient à la surface …  

 

Scénario :
une série Z dramatique (Psychologique) de Christopher Avery

Benjamin Proto

Sharon Elliott
Sorti le 25 novembre 2039 (Semaine 1821)
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