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4 - Greed (L'Avarice)

L’arrestation de Jason O’Sullivan avait provoqué une pagaille monstre dans le quartier huppé où il habitait. Les policiers l’avaient installé dans une voiture sans difficulté malgré les protestations vigoureuses. Maria et Patrick regardaient la scène et montèrent ensemble dans leur véhicule, enfin débarrassé de cet individu.  

Maria était dans un état dépressif avancé et le médecin du commissariat lui avait administré les premiers calmants.  

Patrick, maître de lui-même face à l’adversité, semblait tout de même désarçonné par cet individu, ce Monsieur O’Sullivan, issu de la Bank of America.  

Beaucoup de questions émergèrent dans son esprit et pour le peu qu’il savait, il n’avait pour l’instant pas beaucoup de réponses à apporter aux interrogations que Maria se posait tout comme lui.  

Mais pour l’heure, il allait déposer Maria chez elle afin qu’elle rejoigne ses enfants.  

La nounou de Brian était au courant, elle se proposa pour rester cette nuit et garder les enfants.  

 

Il arriva sans encombre au domicile de Maria et ils s’embrassèrent aisément, sans se cacher.  

 

-« Attention à toi Maria, et appelle moi si vraiment tu ne vas pas bien ok ? » fit Patrick  

 

-« Je ne vais pas bien du tout Patrick »e répondit Maria versant quelques larmes en tournant les talons  

 

-« Maria ! Attends ! » Patrick ouvrit la portière de la voiture et la prit par le bras  

 

-« Ecoute j’aimerai vraiment resté pour te réconforter et te soutenir dans ce moment difficile mais j’ai encore ma famille, Sue et les enfants … ils m’attendent … tu comprends n’est ce pas ? » Il fixa Maria et elle acquiesça malgré tout.  

 

-« Oui je comprends » fit elle en reniflant. –« A demain, Patrick »  

 

-« Prends ta matinée Maria, et prépare toi pour le séminaire, cela te changera les idées » sourit-il à Maria … -« Tu verras, fais moi confiance »  

 

Enfin Patrick se retourna et courut jusqu’à sa voiture tout en ruminant –« Elle va m’emmerder jusqu’au bout celle-là » , le visage fermé. Il claqua la portière et démarra vite en direction de son domicile.  

 

Il jeta un œil à sa montre, 9h30 … il n’était pas rentré chez lui hier soir mais il avait une explication claire et nette à soumettre à Sue en arrivant. Aucun problème.  

 

Le trajet se fit rapidement, Patrick n’accordait que peu d’importance aux limitations de vitesse, c’était lui le roi de la route et rien ne pouvait l’empêcher de rouler à la vitesse qu’il souhaitait.  

 

Enfin, en sortant de sa voiture il allongea le pas en arrivant à la porte d’entrée tout en regardant de nouveau sa montre, histoire d’être réaliste jusqu’au bout.  

Il ouvrit la porte et remarqua aussitôt sur le meuble un petit mot sur le meuble d’entrée et y jeta un œil immédiatement, il était écrit par la main de sa femme Sue :  

 

« Rappeler Monsieur Glen Callaghan suite à son appel vers 8h30 » … Patrick s’interrogea puis releva immédiatement sa tête pour apercevoir Sue, provenant de la cuisine. Il lui offrit un large sourire.  

 

-« Tiens bonjour chérie ! Dis-moi je viens de voir ce message, qu’est ce que souhaitait cet homme exactement ? » demanda Patrick  

 

« Je n’en ai strictement rien à foutre ! » s’exclama Sue, visiblement énervée.  

 

Patrick, surpris par la réaction, eut un léger mouvement de recul puis renchérit –« Mais qu’est ce qui te prend chérie enfin ?! »  

 

Elle s’approcha à vive allure vers Patrick, elle avait des yeux de tueuse –« Dis-moi qui est cette Maria Hopkins, ou plutôt ex-Hopkins visiblement ?! Quelqu’un m’a appelé hier soir pour m’annoncer des informations croustillantes à ton sujet ! »  

 

-« Espèce de lâche ! Tu n’as même pas eu le courage de m’annoncer que tu avais une autre femme ? Ta liaison date de quand exactement ? De quand ?! » fit Sue, complètement hystérique. Patrick était contre l’encadrement de la porte d’entrée, bloqué par sa femme, en furie.  

 

-« Eh bien … » fit Patrick, complètement penaud  

 

-« Eh bien quoi ? C’est tout ce que tu as à dire ? Tu n’es même pas rentré hier soir ?! Où étais-tu Patrick ? » fit Sue, les larmes coulant sur ses joues –« C’est ta fille Stacy qui a répondu à ce coup de fil en plus !! »  

 

A ce moment précis, le téléphone retentit, coupant court à l’échange agité du couple…  

 

 

- Poste de Police, 1125 Fillmore Street (San Francisco) –  

 

Jason, toujours menotté, était descendu de voiture par la force. Il clamait toujours son innocence et les policiers l’avaient emmené en cellule de dégrisement en attendant l’interrogatoire.  

Interloqué et surpris, il l’avait été c’était le moins que l’on puisse dire et il n’avait pas du tout fait attention aux caméras de surveillance à la gare.  

Il s’était fait avoir comme un bleu mais le stress l’avait empêché de faire attention à ce genre de détail.  

 

Entouré par 4 policiers armés, il était clairement prit pour le tueur du gosse … dès que possible il passerait un coup de fil.  

 

Ils le jetèrent dans une cellule sans ménagement et attendirent quelques minutes avant l’interrogatoire. La cellule était pleine de types tous aussi cinglés les uns que les autres et il n’avait qu’une envie : sortir et leur dire en pleine face la vérité et ce qu’il savait de cette histoire sordide, pour lui cela allait trop loin et avec un peu de chance Glen son pote était déjà en train de préparer le terrain.  

 

Enfin, il vit les 4 mêmes gaillards armés ouvrirent la porte de la cellule et ils l’emmenèrent dans ce fameux bureau à vitre opaque. Jason n’avait vu cela que dans les films mais visiblement c’était bien réel et cela le concernait, lui.  

 

Une femme, habillée en tailleur marron foncé, était assise devant le bureau et l’attendait.  

-« Monsieur O’Sullivan, vous avez des choses à me raconter n’est-ce pas ? Il est temps de passer à table ! »  

 

-« Oh que oui ! » répondit Jason et la porte claqua.  

 

- Domicile de la famille Mayers, 934 Duncan Street (San Francisco)  

 

- « Famille Mayers, Patrick à l’appareil » répondit Patrick d’un ton sec, se dérobant de la conversation. Elle lâcherait le morceau espérait-il.  

 

-« Patrick Mayers, ici Glen Callaghan je peux vous parler maintenant ? »  

 

-« Oui mais qui … qui êtes-vous ? »  

 

- « Tout te fiche de moi ou quoi ?! » explosa Sue et elle enclencha vivement le haut parleur  

 

-« Mais qu’est ce que tu f…. » commença Patrick  

 

- Texte « Monsieur Mayers, nous sommes actuellement en possession de tous les éléments nous permettant de vous faire tomber ainsi que Madame Maria White-Hopkins, autrement dit votre amante … ».  

 

Le combiné à la main, Patrick trembla de stupeur, des gouttes de sueurs perlaient sur son front, et, à ses côtés, Sue restait inerte à l’écoute de ce message insensé qui s’imprimait directement dans son esprit sans jamais pouvoir en ressortir.  

 

Patrick se dit à ce moment précis qu’il avait atteint un point de non retour … inéluctablement.  

 

-« Nous savons que vous avez manipulé cette femme dans le but d’éliminer son ex-mari, Monsieur Bill Hopkins qui est ni plus, ni moins le créateur du projet de la Bank Of Americard, le véritable pionnier de la carte bancaire. Nous le savons, cet homme était devenu génant, cela a été rapporté par Monsieur Jason O’Sullivan, qui n’était autre que l’associé de Bill Hopkins. Avant de décéder, Bill Hopkins a laissé un message pour son associé lui révélant la liaison que vous entreteniez avec sa femme ainsi que le rôle de taupe qu’elle jouait purement et simplement.  

Jason O’Sullican a enquêté lui-même et a filé à diverses reprises Maria White-Hopkins ainsi que vous-même … j’ai moi-même les jours exacts de vos rencontres … »  

 

La voie forte et claire de Glen Callaghan résonnait dans la maison comme un cauchemar mais Sue et Patrick étaient loin de rêver. La vérité leur jaillissait en pleine face.  

 

« … autrement dit Monsieur Mayers, c’est entre mes mains que se décide votre avenir. J’ai donc une proposition à vous faire, l’article n’est pas encore paru contrairement à ce qui avait été annoncé et il ne paraîtra pas à condition que vous me fassiez une offre suffisamment alléchante en terme d’argent, cela va de soi … » Un vide intersidéral régnait dans la maison, les cartes étaient entre les mains du journaliste sans aucun doute.  

 

-« Je vous laisse jusqu’à demain matin même heure pour réfléchir sinon j’envoie l’article sous presse et vous êtes fini ainsi qu’un beau paquet de personnes autour de vous » et sans attendre une seconde, la tonalité du téléphone se fit entendre, la communication était coupée.  

 

Le combiné toujours collé contre son oreille, Patrick n’avait toujours pas atterri … et était complètement laminé de l’intérieur, il était impuissant et totalement à la merci de cet enfoiré de journaliste.  

 

Sue, elle, était à un stade émotionnel jamais atteint, elle tombait littéralement des nues et horrifiée, avait appris, en quelques minutes via ce journaliste, la nature exacte de son mari, cet être abject qu’il était, et il était son époux ! C’est elle la première, qui redescendit sur Terre, et comme une claque en pleine figure, elle hurla de tout son être :  

 

-« Enfoiré ! Monstre ! Tu n’es qu’un monstre odieux, mais comment mérites-tu de vivre ?!!! » Fit-elle en se prenant la tête entre les mains. « -Peux-tu me dire comment tu vas te sortir de ce merdier ?! Mais qu’est ce que je fais encore ici avec toi !!!! »  

Secouant son visage, les larmes ruisselantes sur son visage elle se précipita et prit littéralement la chemise de son mari entre ses mains, hargneuses et bloquées sur le cou de Patrick. Il partit sous la poussée contre le mur et la regarda droit dans les yeux, il était livide.  

 

-« Je …. Je … Il n’y a qu’une solution pour arranger cette situation, tout effacer et recommencer si tu le veux bien Sue je t’en supplie, nous devons proposer une somme d’argent suffisamm… » fit Patrick et la gifle partit si fort que Patrick tomba à terre.  

Les mains sur les hanches, Sue, folle à lier, le pointa du doigt à ce moment-là. Ses yeux ne trahissaient plusieurs sentiments : colère, trahison, et folie.  

 

-« Quoi ! quel argent ? notre argent ?! Tu plaisantes ou quoi ? TU vas te débrouiller pour trouver une solution puisque TU as été suffisamment malin pour te faire prendre.  

Je te signale qu’il te faut mon accord pour faire quoi que ce soit ».  

 

Patrick, la main sur sa joue et assis contre la porte d’entrée, écoutait parfaitement ce qui lui disait Sue.  

 

-« Tu es peut-être le roi à l’extérieur de cette maison mais jusqu’à preuve du contraire c’est moi qui tiens les rênes, tu m’as compris ? » interrogea Sue, les yeux exorbités par la démence.  

 

-« Oui Sue » répondit Patrick tout en baissant la tête.  

 

-« Regarde-moi quand je te parle ! » explosa Sue, ce que fit aussitôt Patrick, il prit soudainement conscience que sa vie dépendait de Sue, sa femme, et qu’il était loin du compte vis-à-vis de sa famille.  

Les personnes connaissaient bien mal ce couple, les Mayers. Monsieur était effectivement un caïd et un vrai requin à son boulot, une ordure de première mais une fois à son domicile, le maître chanteur de tout ce fonctionnement n’était autre que sa femme, manipulatrice, devenue folle par l’argent et par le contrôle de son mari. Elle dirigeait les affaires et c’était elle la patronne, aucun doute là-dessus.  

 

-« Tu vas faire ce que je te dis maintenant : tu vas te préparer pour ton séminaire et le temps que cela se passe, je m’occupe du coup de fil demain à ce Monsieur Callaghan et lui donner rendez-vous. A ton retour, tout sera terminé fais-moi confiance. Tu m’as bien comprise ? »  

 

Patrick acquiesca, il avait une énorme boule au ventre et la peur s’était bien emparée de lui.  

 

Il se releva doucement tandis que Sue s’en allait dans la cuisine. Sa joue était en feu, il prit la direction de sa chambre, ferma la porte et prit son portable.  

Il envoya un sms à l’intention de Maria : « J’ai envie de me défouler, ça va être ta fête ces prochains jours ».  

Un message clair et concis pour un homme au demeurant infaillible mais bel et bien frustré intérieurement par sa femme.  

Scénario :
une série Z thriller de Justin Dudley

Duckas Calvitie

Joy Anderson
Musique par Steven Franke
Sorti le 26 mai 2040 (Semaine 1847)
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