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Boost Films Production présente
Puzzle 2

Précédemment dans Puzzle :  

Fraichement débarqué à la criminelle de San Francisco, Philip Colement, stagiaire, faisait équipe avec le fameux limier Rodney Stateford, un personnage à part entière dans le domaine de la criminologie. Appelé pour un meurtre au centre commercial, ils découvraient sur place une scène étonnante : la victime Jennifer Sparcks avait été tuée impunément et à la vue de tous.  

Amanda Plumming, une des collègues de Philip Coleman leur apprit que l’acte avait été prémédité car la victime aurait été tuée lors d’une Flashmob organisée dans le Centre commercial.  

Rodney Stateford, accompagné de son stagiaire, partirent sur le champ afin de remonter l’histoire car visiblement ce petit jeu avait débuté il y a quelques temps déjà .  

 

 

L’équipe des archivistes du Poste de Police située au 1125 Fillmore Street (San Francisco), était sur le pied de guerre. Visiblement, l’acte commis au centre commercial n’était pas le premier et Stateford avait fait sortir les dossiers en rapport avec les autres meurtres de ce style.  

J’étais au petit soin avec Stateford, il avait remis le grappin sur la série de meurtres et le tueur faisait de nouveau parler de lui. Les journaux l’avaient appelé « l’égorgeur de Frisco ».  

Nous étions dans un des bureaux des archives. Je m’occupais de rouvrir les dossiers des meurtres classés sans suite, Stateford était plongé dedans et me parlait en même temps.  

 

« Ce tueur sait ce qu’il fait et nous savons maintenant qu’il commet son acte pendant ces manifestations organisées cela se vérifie parfaitement avec les autres meurtres mais je ne connais pas exactement son mode opératoire » dit Stateford.  

 

« Il ne doit pas agir seul à mon avis ». rétorquais-je.  

 

« Il n’y a rien de sûr malheureusement, je dois contacter Eillen pour des recherches » conclut Stateford, il se leva et prit le combiné téléphonique à proximité.  

 

Le dernier scellé contenait les fameuses pièces de puzzle sans identifications particulières, je retournais soigneusement les pièces totalement blanches et assemblées cela formait un rectangle quasi entier il ne manquait plus qu’une pièce pour finir l’ensemble.  

J’en déduisais que c’était celle que les équipes recherchaient chez Macy’s ??? Cela n’augurait rien de bon.  

 

« Salut ma grande, c’est Rodney. Oui bien merci, dis-moi j’ai un service urgent à te demander : peux-tu me trouver rapidement quels sont les moyens pour que les personnes se rassemblant pour une flashmob savent où aura lieu la prochaine ? Oui nous tenons une piste, merci de me tenir au courant » et Stateford raccrocha.  

 

« Nous avons là un puzzle de 48 pièces en comptant la dernière pièce manquante, cela voudrait dire … »  

 

« qu’il y a eu 48 meurtres au cours de ces dernières années tout à fait et cette pièce de puzzle est l’objet qu’il laisse à chaque crime qu’il commet »  

 

Stateford et moi-même nous étions remis au travail et à l’évidence, les meurtres antérieurs à celui d’aujourd’hui avaient été commis de la même manière mais lors de manifestation hasardeuse sans réelle organisation. Il n’y avait pas de quoi réunir ces différents meurtres effectivement si ce n’est que la façon de tuer était la même. Une victime égorgée dans la foule et là encore, pas de profil type de victime. Rien d’étonnant à ce que ce tueur se balladait encore de nos jours. Ici un article datant de 1970 : « un homme de 39 ans retrouvé égorgé lors d’une manifestation pacifiste dans le quartier de Forrest Hill … » La photo nous montrait clairement la victime à terre, recouverte bien évidemment … mouais rien de particulier. Les autres articles étaient du même acabit.  

 

Ce fichu puzzle était clairement le résultat de ces meurtres et il devait laisser entendre quelque chose … un indice mais lequel bon sang ? Il n’y avait absolument aucune indication sur celui-ci. Cela commençait à m’agacer sérieusement, on tournait en rond et c’est à ce moment-là que le téléphone sonna. Je fis un bond de stupeur et Stateford se jeta dessus.  

Pour ma part, j’entrepris de rechercher les éventuels fabricants de puzzle susceptibles de nous aider.  

 

« Stateford à l’appareil ! Eileen ? Plumming oui, vous avez retrouvé la pièce ? ok j’arrive ! »  

 

« Coleman, tâche de me trouver un indice ou quelque chose je m’occupe de la dernière pièce »  

 

Marrant ce Stateford, comme s’il allait sortir d’un chapeau cet indice …  

 

Je me mis à chercher les éventuels fabricants de puzzle, en existait-il encore ? Je comprends pourquoi la criminelle avait laissé tomber l’affaire, on nageait dans le vide.  

A travers les méandres des sites internet San Franciscains, un site me tapa à l’œil … je me penchais intrigué près de l’écran pour être sûr de voir ce que je voyais … mais oui c’est cela il s’agissait du même genre de puzzle. Le « Zushi Puzzle » … et oui un restaurant japonais encore un … situé 1910, Lombard Street. Les photos de plats montraient clairement des assiettes faites avec des morceaux de puzzle tels que le notre … hallucinant … ces gens sauraient me dire où ils auraient eu ce type puzzle.  

 

D’un bon je me levais, la siège valdingua à terre, je pris ma veste et sortit mon téléphone portable … Amanda à la rescousse please. Après discussion, nous décidâmes de nous rejoindre devant le restaurant.  

 

Stateford, lui, était sur les lieux depuis quelques minutes. Il y avait toujours autant de monde mais la police jugulait le flux des personnes. Le corps avait disparu de toute manière et les personnes ne s’arrêtaient même plus par curiosité.  

Stateford enjamba le bandeau de sécurité, jeta son chewing-gum qui n’avait plus de goût et en repris un.  

Un des membres de la police scientifique pointa dans une direction et Stateford la suivit.  

L’endroit où avait eu lieu la découverte était un sex-shop appelé « Ripe » , autrement dit « Mâture » si l’on traduisait, et situé dans la galerie marchande, non loin du corps retrouvé.  

Il entra, l’intérieur du magasin était bondé de flics et tout était sous maitrise. Godemichets et autres accessoires étaient en place dans leurs rayons. La pièce de puzzle était visiblement plantée dans une poupée gonflable à hauteur de la gorge. Elle fut extirpée par un des experts et donnée à Stateford. Il la contempla sous toutes ses coutures.  

 

« Il n’y a absolument aucun indice sur cette pièce, pas une seule trace d’ADN » informa l’expert en chef.  

« Il n’y a rien d’étonnant à cela, le tueur nous mène par le bout du nez et on n’est pas foutu de voir plus loin que ça, merde ! » et Stateford s’en alla, la preuve avec lui, de colère il claqua la porte du magasin. Il prit de nouveau la direction de sa voiture pour retourner au poste. Tout en marchant, son portable sonna et Eileen put lui expliquer dans le détail le fonctionnement de ces nouveaux rassemblements de personnes à la mode : les flashmobs.  

Le moins que l’on puisse dire, c’était que Stateford n’en perdait pas une miette.  

 

Je me tenais au 1910, Lombard Street devant le restaurant cossu qu’était le « Zushi Puzzle » , il y avait un monde fou et j’attendais l’arrivée d’Amanda. Elle arriva au bout de 5 minutes, jupe courte mettant en valeur ses formes biens alléchantes mais je m’égarais.  

Nous fûmes reçus par un hôte d’accueil japonais, Amanda lui répondit et nous primes place près des cuisines. Le proprio était visiblement au bar, parlant de-ci de-là aux divers clients. C’était l’occasion idéale pour prendre un cocktail.  

Près du bar, Irohito nous salua vivement et nous nous installâmes. Amanda prit un Shady Lady et moi un Madame Butterfly.  

Nous nous présentâmes civilement au premier abord, puis au bout de 2 minutes je fis signe à Irohito de revenir nous voir. Amanda prit la peine cette fois-ci de pendre sous son nez sa carte d’experte scientifique et la mienne de la police criminelle.  

Il devint moins jovial subitement, mais visiblement prêt à coopérer.  

Amanda lui posa la question. Et la réponse ne se fit pas attendre car il explosa de rire, les regards dans la salle se tournèrent vers nous et c’est au bout de quelques minutes qu’il s’expliqua à Amanda.  

 

Amanda m’expliqua ensuite que c’était son fils qui avait ni plus ni moins confectionné toutes les pièces de puzzle collées pour en faire des sets de table mais qu’il n’avait en aucun cas acheter chez un fabricant de puzzle quelquoncque.  

 

« Quoi ?! Purée je perds mon temps là, c’était une fausse piste merde »  

 

« ou pas, Irohito me parle qu’il s’agit de puzzle avec des pièces magiques pour enchanter les clients » me dit Amanda. « Allez, installons-nous et profitons-en pour manger non ? »  

 

« Bon ok » et nous allâmes nous installer tranquillement. Oui effectivement, il était tard et la journée venait de passer à une vitesse folle. Je me détendais puis arriva l’entrée chaude, et effectivement en attendant le plat je fixai attentivement le set de table blanc composé de pièces de puzzle, c’était exactement le même type que celui au poste.  

Enfin, le plat arriva et nous pûmes commencer à nous restaurer.  

Nous mangions du Yakitori et tout en piochant dans le plat, j’écarquillai les yeux : « Amanda ! regarde sous ton plat bon sang ! » . Ce qu’elle fit aussitôt, les plats tombèrent à terre et nous filâmes sans payer et demander notre reste « Bon sang, mais oui c’était cela ses pièces magiques ! » . Je démarrai en trombe la voiture pour aller au poste, avec un peu de chance Stateford serait là-bas et … la sonnerie de mon portable se fit entendre « Amanda décroche ! c’est Stateford j’en suis certain »  

 

Effectivement, il s’agissait de Stateford et il venait de finir de placer la dernière pièce  

« un joli rectangle blanc d’ailleurs mais j’ai des informations de première importance sur le mode opératoire du tueur »  

 

« Lieutenant Stateford, préparez-nous un café bien chaud si cela ne vous dérange pas » déclara sur ton solennel Amanda  

 

« Quoi ?!!! » fit Stateford  

 

« Lieutenant, faites ce que demande Amanda, on a sûrement des révélations également à vous apporter »  

 

Pour l’occasion, j’avais enclenché les sirènes et le gyrophare : un rêve de gosse. Le trajet se fit très rapidement et nous arrivâmes avec Amanda en esquivant les voitures.  

 

Ce puzzle devait révéler quelque chose et si comme Philip le pensait, il mettrait fin à un mystère bien dissimulé.  

 

Lorsqu’ils arrivèrent sur place, la salle où se tenait Stateford était pleine de monde. Stateford était appuyé contre un bureau et fixait l’écran de l’ordinateur de Eileen la technicienne informatique.  

Il y avait de l’agitation dans l’air, et on sentait de la tension nerveuse. Le puzzle était placé dans un plastique sous bonne surveillance, Stateford avait toujours la dernière pièce manquante dans les mains.  

 

Je débarquais et allais en direction de Stateford. Il se retourna : « Monsieur Coleman, votre café est servi ! Avec ou sans sucre ? » et me tendit le mug de café bien chaud.  

 

« J’ai un truc à vous montrer lieutenant, suivez-moi » . Je pris la tasse « écartez-vous s’il vous plaît ! » m’exclamais-je aux personnes. « Amanda, tu connais la suite ? »  

 

« Yes, Philip » . Amanda se diriga vers le puzzle et ouvrit le sac de protection.  

 

« Nom de ….. mais qu’est vous vous foutez Coleman ? Non mais …. !!! »  

 

« Voilà ce que j’en fais de votre café ! » et je jetai le contenu de la tasse sur le puzzle assemblé sur la table où il se situait. Le liquide fumant décrivit un arc de cercle avant d’atterrir en pleine cible.  

 

Stateford fumait lui aussi, il se leva de son siège aussi vite qu’il le put et me plaqua contre le mur « Bordel Coleman, mais qui êtes-vous bon dieu pour faire une connerie de ce genre ?! »  

Les poings serraient ma gorge, les yeux de Stateford me fixaient impitoyablement. Je compris à ce moment-là pourquoi bon nombre de malfrats parlaient avec ce genre de personnage.  

Il dégageait un charisme déconcertant.  

 

Un brouhaha se fit entendre derrière lui et on entendit des éclats de voix étonnées.  

 

« Lieutenant Stateford ! Venez-voir ! » déclara Eileen.  

 

« Toi Coleman, ne bouge pas » fit Stateford.  

 

« Dégagez ! » les personnes s’écartèrent sur son passage et il accéda au puzzle.  

 

Il était encore fumant du liquide projeté dessus mais une chose avait changé.  

 

« Qu’est ce que s’est que ça ? » interrogea Stateford  

 

Le puzzle, initialement blanc, dessinait maintenant des motifs sur l’ensemble des pièces.  

 

« T’es sacrément barge Philip, c’était quitte ou double » fit Amanda en souriant puis elle se tourna vers moi.  

 

« Le contact de la chaleur fait apparaître ce que le tueur voulait nous montrer depuis le début, depuis toutes ces années. C’est un truc vieux comme le monde » dis-je  

 

Et personne n’y avait pensé. Coleman que signifie pour vous ce bazar ? » « rétorqua Stateford  

 

Toute l’équipe se regroupa autour du puzzle, Amanda prit quelques photos avant que les motifs ne disparaissent.  

 

Le puzzle représentait un chiffre écrit avec visiblement du sang séché : 39. Le chiffre était centré au milieu et il était bordé par une ligne commençant en bas à gauche pour contourner le chiffre par le dessus et finissait en bas à droite. Cette ligne zigzaguait.  

 

Toutes les personnes étaient sidérées, fixaient ce puzzle intensément et nous étions tous sur les nerfs, pas un bruit sauf le mâchouillement du chewing-gum de Stateford dans sa bouche.  

J’étais lessivé mais j’essayais malgré tout de tenir.  

 

Dans ce silence, Stateford frappa du poing sur la table d’un coup sec « Allez dégagez ! tout le monde dehors j’ai besoin de réfléchir ! » Je regardai Amanda, elle sourit et acquiesca.  

Je me détendis un peu et je la rejoignai pour laisser Stateford tranquille quelques temps.  

Le stagiaire avait droit à sa pause tout de même, cela faisait plus de 18h que j’étais debout.  

 

Amanda me regarda, elle aussi était visiblement crevée - « ça va toi ? »  

 

Je me lâchai un peu maintenant « Putain de journée à San Francisco qu’est ce que t’en dis ? » fis-je en rigolant  

 

Elle rit de bon cœur et s’arrêta net dans le couloir l’air ébahi.  

 

« J’ai dis une connerie ? »  

 

Et tournant les talons pour piquer un sprint en direction de Stateford elle cria : « Merde c’est ça Philip ! c’était la carte de Frisco sur le puzzle !!! »  

 

To be continued  

Scénario :
une série B policier (Thriller) de Alexander Chasen

Duckas Calvitie

Virginia Greenaway

Karl Connelly

Caroline Landowski
Sorti le 21 avril 2040 (Semaine 1842)
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