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Liberté retrouvée

C’était un matin du mois de septembre, un beau soleil régnait en ce jour même si l’automne arrivait à grand pas et Mike sortit en peignoir, à la fraiche pour d’abord prendre un bol d’air et ensuite son courrier.  

 

-« Il fait frisquet ce matin, purée ! » fit Mike tout en courant avec ses chaussons, l’air qu’il expirait apparaissait sous forme de vapeur.  

Il n’avait qu’une hâte : rentrer vite et prendre son petit-déjeuner avec une bonne tasse de café bien chaud.  

Tout en ouvrant sa boîte à lettres, il fit un grand geste de bonjour à Kathlyn Morris, la voisine d’en face avec ses enfants. Elle lui rendit le bonjour avec un grand sourire et Mike se dit qu’elle devait certainement laisser ses enfants ce matin auprès de leur père.  

Le couple était divorcé.  

Bref, le tas de courrier était constitué en majeur partie de publicité ce qui le fit grincer.  

Il s’était décarcassé à coller un autocollant bien malsain sur sa boîte à lettres, à prendre au 2nd degré bien entendu : « Pas de pub ou je te tue ! ». Bien drôle n’est-ce pas ?  

Il ferma sa boîte et décampa en vitesse en direction de la maison.  

 

La chaleur douillette de son domicile le fouetta au visage, il posa les clés sur la console de l’entrée et alla s’asseoir dans la cuisine.  

L’odeur du café enivrait la pièce et il se frotta les mains pour les réchauffer, s’assit pour boire une gorgée de café dans son mug qui l’attendait.  

Le liquide brun et chaud coula dans son gosier et il se détendit immédiatement.  

Il pouvait enfin ouvrir tranquillement son courrier et il fit dans un premier temps un tri rapide.  

 

-« Pub, pub et re-pub …., ah tiens ! » s’exclama Mike.  

 

C’était une enveloppe blanche sans expéditeur, sans destinataire non plus d’ailleurs mais pleine.  

L’espace d’une seconde il se dit que cela ne lui était peut-être pas destiné puis la curiosité aidant, il l’ouvrit avec son couteau qui lui servirait ensuite à beurrer ses tartines.  

L’ouverture de l’enveloppe se coupa facilement et il vit à l’intérieur une feuille, une simple feuille dactylographiée.  

 

Il la prit sèchement puis entreprit de la lire.  

 

Son visage se décomposa immédiatement à la lecture des premières lignes, un silence pesant avait pris place … seuls les yeux de Mike poursuivaient la lecture de gauche à droite, lentement, ne ratant absolument aucunes lignes du document qu’il avait entre les mains.  

 

Il déglutit nerveusement. Ses doigts se crispèrent sur la feuille.  

 

La pendule de la cuisine continuait son parcours des 60 secondes perpétuelles et pas un seul autre bruit ne s’élevait.  

 

Au ¾ du courrier, Mike se jeta soudainement à terre, bousculant la table violemment et renversant le mug plein de café qui coula au sol au moment où une voiture passa devant la maison créant un reflet de lumière sur le mur.  

 

Le cœur battant à tout rompre, le souffle court, les yeux de Mike cherchèrent dans le vide de gauche à droite, de haut en bas dans la pièce, paniqué.  

Il resta statique, à terre, allongé pour prendre le temps de se calmer.  

 

-« Pas maintenant, pas maintenant, pas maintenant ! » se dit Mike, poings serrés.  

 

Il souffla longuement pour reprendre une respiration normale. Enfin, il se leva précautionneusement, mal dans sa peau à présent.  

 

Inconsciemment il marcha à tâtons dans le couloir pour rejoindre sa chambre.  

 

Il alluma la lumière et choisit ses vêtements. Il s’habilla et enfila ses chaussures puis revint sur ses pas près de l’entrée.  

 

Mike prit son portable et composa un numéro qu’il n’avait pas composé depuis un sacré bout de temps maintenant, il patienta.  

La feuille était au sol révélant les écritures sur le verso de celle-ci et Mike réprima un rictus involontaire et eut un frisson.  

 

-« Mais qu’est-ce qu’il fait bon sang, décroche merde Marco ! » s’exclama Mike. Il laissa sonner quelques minutes sans résultat -« Et pas de répondeur évidemment … bordel » et il raccrocha violemment.  

 

-« Merde ! » cria Mike dans la maison vide, il fut surpris lui-même de son accès de violence mais les priorités avaient changées dorénavant. Et tout avait commencé avec ce courrier.  

 

Il posa la téléphone et marcha le long du couloir, pensant et cherchant … « Je ne peux pas resté là enfin … » Il fronça les sourcils, manifestement prit dans ses réflexions.  

-« Que faire bon sang ? »  

 

Entre les 4 murs de son domicile, il commençait à ressentir son côté claustrophobe qu’il avait déjà eu énormément de mal à faire passer … Toutes ses souffrances il s’en souvenait nettement, un frisson le reprit soudainement et parcourra sa colonne vertébrale.  

 

N’y tenant plus, il prit ses clés et sortit dehors en flanquant la porte. La mine déconfite, il marchait la tête haute relevant les moindres détails susceptibles de l’inquiéter et il pressa le pas.  

 

-« Marco, qu’est-que tu fous ? Pourquoi tu ne réponds-pas ? Ce n’est pas le moment de me lâcher là » se dit Mike en réitérant le numéro de téléphone sur son portable.  

Tout en marchant, il longea la rue du quartier où il habitait. Il se dit qu’il avait l’avantage du terrain à défaut de pouvoir faire face au danger qui le guettait.  

Le portable collé à son oreille droite, les sonneries défilaient et les questions affluèrent de nouveau dans son esprit, le rendant moins attentif aux alentours et notamment à cette voiture arrivant en trombe au moment où il passait sur le passage piéton.  

 

Il laissa tomber le portable qui se morcela sur le bitume, et Mike, sous le coup de la terreur se jeta littéralement sur le trottoir d’en face, s’éraflant durement tout le côté droit.  

La voiture crissa violemment des pneus, et s’arrêta au niveau du corps de Mike, éraflé de part en part.  

L’homme au volant, choqué, ouvrit sa portière rapidement et se déplaça vers Mike pour prendre de ses nouvelles.  

 

-« Les enfants, ne bougaient pas, papa rev… » fit le conducteur  

 

-« Toi tu ne bouges pas ! » hurla Mike, qui s’était relevé en quatrième vitesse, le visage ensanglanté, il prit le conducteur au cou de ses 2 mains pour le plaquer contre sa voiture.  

 

Le conducteur hurla également de douleur, sous les yeux de ses enfants, et Mike entreprit fiévreusement de le fouiller minutieusement et rapidement.  

 

-« Mais vous êtes taré ! » reprit le conducteur  

 

-« Ta gueule ! Enfoiré ! » laissant sans voix le conducteur toujours plaqué sur le capot de sa voiture.  

 

Il le fouilla comme à l’époque, comme un pro, et se rendit à l’évidence qu’il avait pété un cable, la situation le dépassait complètement. Le conducteur, avait bien entendu, aucune arme ou matière dangereuse quelconque.  

Il s’écarta vivement du véhicule et jeta un regard circulaire aux alentours, suite à la scène qui venait de se passer et remarqua que les voisins à proximité étaient tous en train de refermer leurs fenêtres, d’autres restaient ouvertes.  

-« Je deviens paranoïaque, calme-toi calme-toi » se dit Mike en se prenant la tête.  

 

Il se tourna au moment où l’homme qu’il venait de violenter, rentrait de nouveau dans son véhicule –« Je vous prie sincèrement de m’excuser, j’ai eu un débordement non maitrisé, je suis vraiment désolé … ».  

 

Il vit tout en parlant les enfants de l’homme en question à l’arrière du véhicule, le regardant les yeux écarquillés. Sur les trois, un avait visiblement pleuré pour son père.  

 

-« Excusez-moi … » et Mike revint sur ses pas en vitesse, à nouveau en direction de sa maison.  

 

Il ouvrit la porte à vitesse grand V et la referma séchement. Il s’adossa contre la porte une fois à l’intérieur et porta une main à son cœur qui battait furieusement la chamade.  

Il avait maintenant du mal à respirer et rejeta les yeux en arrière, révulsés.  

 

Il s’effondra, pris de convulsions et à terre il chercha vainement son portable qui, il se rappelait était en morceaux dans la rue à quelques centaines de mètres de là.  

Enfin, juste avant de basculer définitivement vers une mort programmée, il vit le dernier quart du courrier qu’il n’avait pas eu le temps de finir.  

 

« … périrent, et ces atrocités que nous vous reprochons se retourneront contre vous.  

Ici, personne n’a oublié qui vous étiez auparavant. Surtout pas les victimes de vos agissements pervers et morbides et ne vous étonnez pas si votre « associé » Marco Chambers ne répond pas, il sera tout simplement mort à l’heure où vous lirez cette lettre comme vous d’ici maximum 30 minutes.  

Nous ne vous avons jamais perdu de vue contrairement à ce que vous pensiez et ce depuis la libération sous caution obtenue par votre avocat.  

Vous étiez épié depuis un bout de temps et le tortionnaire que vous étiez devra maintenant expier ses fautes en enfer. Restez-y et prenez du plaisir à subir les conséquences du gaz mortel que avez respiré en ouvrant ce courrier ».  

 

Mike mourut chez lui en ne sachant pas qui étaient les auteurs de ce courrier fatal.  

 

 

Scénario :
une série B thriller de Polly Ireland

Ivan Elias

Heather Jezek

Rene Henriksen

Tia Starcks
Sorti le 09 juin 2040 (Semaine 1849)
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