Quand la malchance nous frappe, elle fait de nous sa proie permanente  

Martin est un jeune homme plutôt charmant. Il a 18 ans et dépend encore de ses parents, Gérard et Françoise. Il est étudiant, il aimerait devenir professeur de sport. Il est tellement doué en escalade et en natation, qu'il aimerait pouvoir en enseigner ces deux passions. Il vient d'avoir son permis de conduire mais n'a pas encore de voiture. La semaine, il va à son école en bus ou bien avec des amis qui, eux, ont une voiture. Le week-end, pour ses sorties, ses parents lui prêtent une de leurs voitures.  

Il s'est tant enguirlandé avec ses parents. Il aimerait travailler en plus de ses études, pour se payer une voiture, comme la plupart de ses amis. Mais ses parents refusent, ils préfèrent qu'il conduise petit à petit sur une de leur voiture. Martin est trop jeune pour conduire. Et de toutes façons, il a toujours fais sans. Le deuxième sujet de discorde concerne les sorties. Même si Martin sort que les week-end, c'est beaucoup trop aux yeux de ses parents. C'est pour sa mère que les sorties de Martin sont dures à supporter. En effet, chaque vendredi et chaque samedi, elle n'arrive pas à fermer l’œil tant que son fils n'est pas rentré.  

Samedi soir. Martin se prépare pour sa soirée. Il s'agit d'une soirée à l'air libre. Il prend la petite punto verte de sa mère...  

5 heures du matin et Françoise ne dort toujours pas. En général, c'est dans les 5 heures que son fils rentre. 5 heures trente, Françoise commence à se faire du soucis mais c'est assez habituel. 6 heures, son fils doit avoir du retard. 6 heures trente, elle réveille Gérard, mais il la rassure et lui dit d'attendre. Françoise a un mauvais pressentiment. Elle se lève, tourne en rond, regarde son téléphone portable pour voir s'il y a un message en attente, mais rien. Elle décide finalement d'attendre le dimanche après-midi, après tout, son fils est peut-être allé dormir chez un ami. Elle se repose un peu.  

Quinze heures, toujours pas de nouvelles de Martin. Gérard tente d'appeler son fils, personne ne répond, il laisse un message. Françoise cherche le numéro d'un ami à son fils dans les pages blanches, et l'appelle. L'ami en question affirme avoir passé la soirée avec Martin, mais que Martin a repris le chemin de la maison vers deux heures du matin. Martin aurait-il eu un accident ?  

Françoise appelle la gendarmerie. Elle signale la disparition de son fils. Le gendarme apprend à Françoise qu'aucun accident n'a été signalé durant la nuit, il lui suppose la thèse d'une fugue. Françoise pense à la fugue, il est vrai que Martin s'enguirlandait régulièrement avec ses parents, mais comme beaucoup d'adolescents, est-ce une raison pour fuguer ? De plus, l'ami de Martin a dit que ce dernier avait pris le chemin de la maison...  

***  

Une semaine est passée. Françoise a recontacté, depuis, les gendarmes qui ont tout de même lancé des recherches. Grâce aux signaux laissés par le portable de Martin, les gendarmes arrivent enfin à localiser Martin. Il a fait un accident, en effet, en rentrant de sa soirée le samedi soir. Seulement, la voiture a dérapé dans le décor, dans une descente de forêt, ce qui a rendu l'automobile invisible depuis la route. Les phares ont été éteins avec le choc, donc rien ne laisser supposer qu'un accident avait eu lieu ici. Le corps de Martin est resté toute la semaine dans la voiture. Les analyses démontrent que Martin n'est pas mort sur le coup, mais le manque d'assistances médicales l'a tué, une ou deux heures après l'accident...  

Françoise et Gérard se remettent très durement de cette nouvelle. Chaque soir, Françoise entend la voix de Martin : Pardon maman, c'est toi qui avait raison... Et chaque soir, elle répond : Pardon mon fils de ne pas t'avoir laissé profiter de ta jeunesse...  

Le temps passe, et c'est le petit frère de Martin qui grandit. Françoise et Gérard vont-ils lui laisser plus de liberté qu'à Martin ? Ou au contraire, être encore plus strictes ?