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Boost Films Production présente
Le Carrousel

Par delà le bosquet amenant au parc, Anton Marchall (Will Wenders) entendit la mélodie et accompagné du petit Justin (Quentin Ellman) , ils allèrent main dans la main dans sa direction. Cette mélodie qui maintenant lui rappelait tant de souvenirs le laissait de glace car il devait de nouveau, ce jour, en terminer avec toute merde engrangée en lui depuis toute ces années.  

Le gamin avec ses joues roses et rebondis le laissait indifférent bien qu’il fut son petit-fils mais il était trop tard maintenant pour faire machine arrière.  

Le parc du Quartier Grec à San-francisco était un lieu fréquenté et apprécié par la majorité des San-franciscains mais s’il y avait bien un endroit synonyme de cauchemars pour Anton, c’était bien celui-ci. La pelouse était pleine d’enfants et elle bordait ce carrousel qui avait fait de la vie d’Anton un drame.  

 

A l’approche du carrousel, son cœur vacilla légèrement et il se dit que le manège n’avait pas bougé d’un pouce malgré les aléas du temps sur celui-ci … ravalement par ci, peinture par là mais tout était encore intact. Les chevaux de bois restaient les mêmes et la mélodie, cette mélodie annonciatrice de catastrophe s’était incrustée dans son esprit et jamais il ne l’avait oublié. La vie avait plus qu’égratigné ce grand-père de 76 ans. Ses souvenirs les plus lointains de quand il était môme n’étaient déjà pas bien roses. Issu d’une famille d’ouvriers, son père bossait de nuit dans une usine de pneus et sa mère (Joy Anderson) était au foyer et c’était « bien tout ce qu’elle peut faire cette feignasse ! » comme son père le répétait régulièrement. Cela, Anton l’avait entendu maintes fois. C’est dire si cela avait été ancré en lui. Le seul « avantage » qu’il aurait pu voir dans cette famille fusse qu’il avait eu la chance d’être un garçon… au moins il se rassurait du fait qu’il devait être le digne descendant de son père, lui qui s’était saigné aux 4 veines pour les faire vivre.  

 

Il était donc fils unique et le moins que l’on puisse dire, il avait fait l’objet de toute les attentions aux détriments de sa mère. Son père, Joseph, ne voyait que par Anton et l’éduquait à sa manière. La compréhension par l’effort, il n’y avait que cela de vrai.  

Ses parents avaient pourtant eu pour enfant un bambin joyeux et tout allait bien en ce temps, s’occuper d’un enfant, quoi de plus beau ? Entre les jeux de son enfance et les moments vécus avec sa mère, il était un gamin intelligent et il avait rapidement comprit qu’il devait impérativement agir autrement lorsqu’il était en présence de son père. Il le voyait aux remontrances subies par sa mère et elles étaient loin d’être justifiées, c’était tout simplement gratuit et son père se défoulait point barre. Anton vivait (intérieurement) dans le secret, la honte et il sut qu’il serait destiné à vivre de cette manière toute sa vie, interminable et sans jamais se confier.  

 

Il grandit et sa mère s’occupa de lui à temps plein, la complicité mère-fils était indéniable et il sut que sa mère risquait sa vie lorsqu’elle lui confia qu’elle était enceinte d’un deuxième rejeton. Anton était jeune, savait garder un secret et comprenait aisément mais pas suffisamment au point de prévoir ce qui allait se passer. Il avait vécu donc le secret de la grossesse de sa mère dans le silence le plus complet. Joseph n’en savait rien. Mais évidemment, on ne peut irrémédiablement pas cacher ce genre de chose ad vitam-aeternam et il se rappelait cette fameuse nuit où son père, passablement énervé, avait découvert la supercherie. La compréhension par l’effort, voilà … Son père lui avait fait avaler de force des somnifères et il dormit cette nuit-là, il dormit sans jamais avoir su ce qui s’était passé.  

 

Le lendemain matin, il vit son père, la mine déconfite. Celui-ci prépara le petit-déjeuner d’Anton et s’occupa de lui pour enfin lui expliquer qu’ils sortiraient ce matin-là … direction le Carrousel du parc.  

 

Et il vit les mêmes images qu’à cet instant. Anton était assis et, le sourire aux lèvres il frappait dans ses mains tout en saluant son petit-fils à chacun de ses passages. Son petit-fils sur un des anciens chevaux en bois, il se rappelait maintenant de l’odeur du manège à l’époque. Cela sentait la mécanique huilée et il se rappelait également la douceur du bois lorsqu’il s’était alors assis sur l’un d’entre eux. Sur le cheval, il s’était penché sur la crinière pour le caresser.  

Cela avait fait sourire son père pourtant impassible d’habitude. Il paraissait vidé ce matin-là et Anton savait pertinemment que sa mère avait dérouillé la nuit précédente, il en était certain.  

 

Ce matin-là, assis sur son cheval de bois, le petit Anton agrippa nerveusement le cheval car il n’en avait encore jamais fait de manège et lorsque celui-ci se secoua sèchement pour l’impulsion du départ, il eut le cœur qui battit la chamade. Quelle excitation ! Il n’avait jamais connu un tel moment, c’était extra et le carrousel tournait, tournait avec sa mélodie entêtante. Anton oubliait tout et c’est ce moment de bonheur jamais vécu auparavant qu’il lui permettrait d’entendre les atrocités que lui confierait son père ensuite. Anton ne voulait pas que le carrousel s’arrête, tout tournait à l’intérieur et sur le cheval il se sentait fort et était inattaquable. Quelle idée de vivre comme ses parents se dit-il pendant son tour. Les tours l’enivraient et il ne distinguait même plus les adultes à proximité, il ne reconnaissait plus personne, même son père pourtant assis et se rongeant les sangs.  

Mais tout avait une fin et le carrousel ne tournait pas indéfiniment. Lentement mais sûrement, les tours diminuèrent jusqu’à l’arrêt total tout comme le retour à la réalité d’Anton.  

Son père le prit du cheval et ils s’assirent de nouveau sur le banc, le carrousel repartirait de plus bel 10 minutes plus tard. Son père le gratifia d’une main frottée dans les cheveux et puis se posa. Son air dubitatif laissait transparaître au fond de lui une implacable rigidité qu’il avait forgé tout au long de sa vie et il se devait de le faire comprendre à son fils.  

Il prit donc Anton sur ses genoux, le serra maladroitement comme un père un peu top attendrit par son fils et lui balança aux creux de l’oreille tout ce qu’il avait fait la nuit dernière, histoire de lui inculquer sa façon de vivre et comment il devrait vivre ensuite la sienne. Un pur moment de terreur avec cette mélodie rentrant indéfiniment dans l’esprit maintenant torturé d’Anton, à plus de 70 années passées également à reproduire le même schéma.  

 

Il n’avait qu’à moitié réussi. Son jeune fils Bradley (Erik Erotas) avait eu droit à la même sérénade lorsque sa mère, la femme d’Anton, fut enceinte de son deuxième enfant. Même lieu, même mélodie, le même carrousel pour le même effet escompté.  

Mais cela ne prit pas … bien qu’en ayant suggéré et réitéré de maintes fois les propos que lui appris son père durant son enfance, Bradley fut un garçon certes soumis à la dure sévérité d’Anton mais avait indéniablement la hargne de s’en sortir, d’en tirer les conséquences seul.  

Ce qui amena Bradley à couper purement et simplement les ponts vis-à-vis de ses parents, au grand désespoir de sa pauvre mère.  

 

Jusqu’à aujourd’hui, où après quelques années de silence radio, Bradley accompagné de sa femme et de ses 2 enfants vinrent à l’improviste pour renouer contact. Anton l’avait vu au regard de son fils, sa méfiance maladroitement dissimulée sous une entente joviale.  

Anton fit semblant de regretter amèrement et renoua contact tout en prenant sous son aile le petit dernier. S’évader de chez soi était si simple, comme à l’époque, et Bradley était bien trop préoccupé par sa vieille mère malade pour se douter de quoi que ce soit.  

Mais les souvenirs revenaient et ce qu’il avait sans doute raté en ne se confiant pas totalement à Bradley étant jeune, pas comme l’avait fait son père, il se rattraperait ce jour en confiant à son petit-fils, le second rejeton de Bradley, ce qu’était un bâtard d’enfant.  

 

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Stan Olinger, directeur artistique du genre Drame au sein du studio vous présente ce film de série A. Le Carrousel est notre dernier projet d’écriture.  

Dans le ton du genre du moment, Le Carrousel relate la vie misérable d’un grand-père sur fond de vengeance.  

Nous retrouvons à la réalisation Jean-Paul Altair qui avait déjà posé ses marques sur « Dark Twist Of Fate ».  

Pour la distribution, nous avons une vaste panoplie d’acteurs et actrices issus du studio :  

Will Wenders (The Road (Trip) Sick et Dark Twist Of Fate)  

Joy Anderson ( Boune, 4-Greed et Human Gun récemment)  

Le jeune Quentin Ellman dans son premier rôle  

Tia Starcks (vu dernièrement dans la collection Frisco et les volets Envy et Lust, Liberté retrouvée …)  

 

A noter également la participation d’ Erik Erotas , acteur récurrent du studio, vu auparavant dans Ending Life, The Road Trip Sick, Dark Twist Of Fate.  

 

Scénario :
une série A dramatique (Glauque) de Jean-Paul Altair

Will Wenders

Joy Anderson

Quentin Ellman

Tia Starcks
Avec la participation exceptionnelle de Erik Erotas
Sorti le 22 septembre 2040 (Semaine 1864)
Entrées : 8 030 847
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