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Boost Films Production présente
Black Rain

Cette nuit-là, il s’était mit à pleuvoir et ce, pour un bon bout de temps. Il émanait des lumières de la ville une sensation de chaleur insaisissable que Liz Eggleton ( Heather Charest ) ressentait au plus profond d’elle-même. Elle sortait de là d’où elle travaillait depuis quelques années maintenant : Le Frisco News, journal à sensation San-Franciscain. Elle avait besoin de sortir, journée fatiguante et le contraste était saisissant entre son monde professionnel et celui du dehors, frais, humide. Il commençait à pleuvoir, de la bruine. Ce genre de pluie qu’adorait Liz, elle leva son visage face au ciel pour apprécier le contact de l’eau tombée des cieux. En pleine heure de pointe, elle était immobile en pleine rue, les passants s’écartant à son encontre. Puis, les batteries de nouveau pleines, elle s’essuya le visage pour reprendre son chemin en direction du rendez-vous. Elle se sentait enfin d’attaque pour affronter ce qu’elle aurait dû faire depuis un moment déjà : rompre avec son mari. John Eggleton ( Luke Flanagan ), avocat véreux, qui ne vivait que par besoin des autres, de se servirent d’eux puis de les jeter comme de la merde.  

Liz Eggleton avait été son faire-valoir depuis bien trop longtemps, à ses dépens. Liz était naïve et l’amour rendait aveugle comme dit l’adage. De 10 ans son ainé, John fut son mentor dans bien des domaines mais une chose était sûre : elle le remercierait pour lui avoir donné du fil à retordre, pour lui avoir ancré dans son esprit combien elle n’était qu’un sous-fifre sans ambition, un objet dont on se sert sans vergogne.  

… Merci pour tout John, mais le temps est venu de changer ta vision des choses. Tu ne seras plus celui qui me hantait ni celui qui s’acharnait physiquement sur moi et en moi. Tout cela est terminé John, je te quitte … » fit sans sourciller Liz, les yeux dans les yeux sans baisser le visage, son visage marqué par les traces de coups engendrés par son ex-mari lors de soirée trop arrosé.  

 

Liz avait donné rendez-vous à un endroit stratégique qu’elle affectionnait particulièrement à Fell-City : il s’agissait du ponton le plus éloigné du bord de mer près de la Marina, Liz se sentait entourée d’eau, au plus près de son élément. La mer semblait remonter ce soir-là, le vent se levait et la pluie commençait à tomber sérieusement. Les eaux noires tumultueuses provenant de la mer et du ciel semblaient être de la partie.  

John était un orateur réfléchi, et sans se dégonfler, il lui répondit ceci avant de commettre l’irréparable : -« Liz, tu me quittes donc et je te remercie d’avoir eu ce courage et de me l’annoncer de cette manière. C’est tout à ton honneur, mais sache que tu n’es pas irremplaçable et que dans ton malheur … » Le ponton semblait animé de soubresauts, et la mer était démontée et des éclairs parsemaient le ciel ici et là, rendant difficile d’entendre ce que disait John et Liz tendit l’oreille du mieux qu’elle le pouvait, elle sentait la pluie tomber sur sa peau. Elle se sentait forte et apaisée malgré tout, malgré la tension.  

… je t’ai sans doute fait du mal mais cette injustice n’est rien Liz, en comparaison de ce qui se passe ici à Fell-City : meurtres, trafic de drogue, infidélité … le monde est pourri Liz tout comme fut notre relation, … mais plus que tout cela, toi, ta personne n’est que le résultat de ta déchéance personnelle. Tu n’es rien Liz … et tu ne seras plus rien à l’avenir … » et John dans un élan, poussa violemment son ex-épouse qui bascula dans l’eau déchaînée.  

 

John ne chercha même pas et partit en courant, sans demander son reste. Le monde est pourri comme il le disait lui-même et une personne de plus ou de moins, cela ne changeait en rien au fait que ce monde était mené par la démence et tous, ici, à Fell-City n’existaient que pour s’y soumettre.  

 

La pluie tombait maintenant à torrent, les éléments semblaient se déchaîner et Liz, au milieu de tout cela, suffoquait, se noyait dans une peur incontrôlée, une peur panique.  

L’eau noire émanant de la terre ( la mer ) comme du ciel ( la pluie ) s’invita en elle. Liz se laissait se noyer, laissant son esprit vagabonder par ce qui venait de se passer. Aussi, dans un sursaut d’orgueil elle rejeta tout cela pour remonter à la surface. Dans un effort ultime, elle tendit son bras au dehors tout en criant avant de recevoir la reconnaissance éternelle des éléments qui s’étaient déchaînés en sa faveur. Liz avait inconsciemment déstabilisé l’espace environnant, et l’eau prit place entièrement en elle. Elle fut touchée à ce moment précis, lorsqu’elle s’arracha des vagues pour tendre le bras vers le ciel, par un éclair. Cela mit un terme net et définitif à sa personne physique et humaine en cette terre. Par contre, une entité divine et incontrôlable venait de naitre sans que Liz ne le sache : Black Rain.  

 

Putain de temps se disait John en revenant à sa voiture, et une histoire de terminée. Il mit le contact et démarra rapidement tout en repensant à ce qui venait de se passer. Pour Liz, son heure était venue voilà tout. John avait déjà tué impunément sans l’ombre d’un regret, « pour le bien de la société ». Il se rendit de nouveau à son cabinet car il avait une autre affaire à régler et non des moindres. Il prit le dossier de James Maverick ( Jeff Collins ) contre le Laboratoire Cybertech, une sale affaire. Cybertech était un laboratoire technologique et industriel situé aux abords de Fell-City, financé par d’obscurs mécènes. Les recherches de John l’avaient amené à plonger dans un système social et financier complexe et régi par des personnes au demeurant sans histoire mais bel et bien prêtes à supprimer quiconque sortirait de la sphère privée Cybertech. Une aubaine pour lui car James Maverick n’était rien de moins qu’un dissident de ce régime, prêt à fuir le projet mis en œuvre par la caste secrète.  

 

Il sortit enfin de son bureau pour se rendre au laboratoire, le temps était toujours exécrable et physiquement John se sentait mal à l’aise, comme observé, épié. Il passa outre cette sensation désagréable et partit.  

 

Un peu largué par tout cela, il fut convoqué par un des hauts dignitaires du laboratoire mais également la fondatrice de la Caste Cybertech ( Joy Anderson ) pour lui expliquer les tenants et les aboutissants de l’affaire et ce dans quoi il entrerait en prenant la défense du laboratoire.  

C’était flippant, et bien qu’il avait mené à bien nombre d’affaires sordides, celle-ci était le comble de toutes. Sans le savoir, il serait déjà promu à devenir le prochain spécimen d’expérimentation du laboratoire car celui-ci avait déjà, depuis quelques années, passé outre son activité principale qu’ était la fabrication et la distribution des médicaments. Le laboratoire pharmaceutique s’était investi dans un sombre projet qui était dorénavant l’expérimentation humaine avancée d’un point de vue scientifique. Sur place, il siégea finalement dans un bureau déjà occupé visiblement par des individus tous vêtus d’une combinaison noire …  

Tout en buvant son café avec les individus présents, l’entretien se termina au bout d’une heure et le pacte fut enfin conclu. John, satisfait, avait selon les dires de l’assemblée carte blanche pour les représenter, allant jusqu’à lui confier directement que s’il rencontrait des blocages à l’avancement de l’affaire il pouvait contacter son réseau pour supprimer l’individu gêneur. C’était évident, cet homme était devenu une gêne importante et cela, il l’avait bien compris. Seule ombre au tableau : John venait également de signer son arrêt de mort provisoire. Car tout sans exception au sein de la Caste était passé par une phase d’intégration pour ensuite entrer de plein pied dans l’ordre et obéir à la fondatrice de tout ce système devenu viral et qui ne tarderait pas à devenir une véritable épidémie à Fell-City : devenir un surhomme résistant au mal dans tous les domaines sans exception. Le café fit office de porte d’entrée et John allait en subir les affreuses conséquences du virus introduit en lui.  

 

Ainsi, Liz Eggleton n’était plus de ce monde mais l’entité Black Rain était dorénavant partout et nulle part. Manifestant son arrivée cataclysmique par un déluge de tous les diables, elle pouvait voir, observer au sens large du terme. Et c’était sur une mort désastreuse et abjecte, mémorisée par le dernier cauchemar qu’elle avait vécut que Black Rain exerçait sa vengeance, sa colère noire et terrible à l’encontre de ce genre de méfaits : injustice, abus de pouvoir.  

Dotée d’une force sans égale, les éléments étaient dorénavant avec elle et Fell-City n’avait qu’à bien se tenir. Consciente psychiquement de ce qu’elle avait vécu, elle était dorénavant libre, libre de se déplacer via la présence de ces éléments majeurs : l’air et l’eau.  

Et son objectif était de retrouver celui qui l’avait anéanti et il allait en payer le prix fort.  

Et pourtant, la vision subjective de Black Rain avait été attirée ce soir-là par un individu autre que John Eggleton, qui s’était réfugié chez lui, subissant les premiers symptômes de ce qui allait être un être inhumain provisoire, véritable monstre de foire, sous le contrôle de la Caste.  

Hurlant et vomissant ses tripes, John prit conscience que l’enfer devait être proche de ce qu’il vivait actuellement.  

 

Non, Black Rain avait repéré James Maverick qui, visiblement, était en manque de sérum physiologique qui lui permettrait de renouveler son cycle. Dans une ruelle relativement déserte, l’homme spécimen, au visage boursouflé par l’expérience de sa 1ère transformation, était penché contre le mur d’une des 2 bâtisses constituant la ruelle, respirant rapidement et profondément. Il avait prit soin de voler quelques tubes de sérum rapidement mais sans prendre l’ingrédient principal lui permettant de tirer sa force : du sang.  

A bout, ne tenant plus face à la douleur, il poussa un monstrueux cri laissant pantois les quelques passants là devant la ruelle, ils se regardèrent et prirent leurs jambes à leurs cou sans se poser de questions. James chercha dans sa poche le tube puis chercha activement ce qui lui semblait avoir repéré tout à l’heure : un SDF, gorgé de sang sain.  

 

Elle avait tout observé de là-haut, des cieux ténébreux mais la pluie avait cessé lorsque Black Rain observait. Elle se déplaça dans l’air ambiant pour être au plus près, prenant conscience de ses capacités étonnantes en termes de force et de rapidité mais ne sachant pas jusqu’où elle pouvait aller. La situation actuelle qu’elle observait de l’extérieur, semblait irréelle, elle n’avait jamais vu ce genre de crise mais visiblement l’homme en question semblait aux bords des nerfs. Black Rain prit pleinement conscience qu’elle ressentait à ce moment précis, de plein fouet les pensées des personnes sur lesquelles elle se fixait. La violence des pensées de James Maverick lui parvint et la colère monta en elle en flèche. Elle savait ce qu’il pensait, ce qu’il était maintenant et ce qu’il avait l’intention de faire. Le ciel San-Franciscain gronda soudain au dessus de la ville et Black Rain fut prise d’une force inconsciente lui intimant de se manifester, se déchaîner pour arrêter l’individu devenu complètement fou.  

 

Et c’est à ce moment très précis où James Maverick, les yeux injectés de sang, se précipita sur le clochard que Black Rain se manifesta … physiquement ; par sa propre volonté, immense, de vouloir faire rendre la justice. Le grondement de tout à l’heure avait fait place à un calme morbide dans l’air ambiant : plus de vent mais les nuages ténébreux semblaient ne plus bouger.  

Ce qui fit stopper James, dans sa folie, ce fut l’effet de la pluie sur sa peau. Il regarda ébahi le ciel, la pluie était noire, noire comme la nuit et elle avait visiblement fait stopper toute activité à Fell-City. D’une légère bruine, la pluie se transforma en pluie torrentielle.  

Planté au beau milieu de la ruelle, baignée d’eau noire, James avait perdu toute intention de nuire, subjugué par ce phénomène extraordinaire et malsain. Il se sentait sale, et cette pluie noire ne semblait en rien améliorer la situation.  

Il remarqua enfin, quelque chose d’étonnant, et il plissa les yeux pour bien voir ce qu’il pensait être. A quelques mètres de distance, la pluie tombait sur quelque chose d’invisible mais laissant apparaître de plus en plus clairement une forme humaine apparaître… une silhouette noire semblait naître devant les yeux de James Maverick, éberlué.  

 

Un éclair frappa quelque part laissant le tonnerre gronder quelques secondes après, l’atmosphère était étouffante malgré la pluie noire diluvienne, elle rendait Fell-City encore plus sinistre qu’elle ne l’était déjà et dans un état de chaos total.  

Enfin, Black Rain apparut physiquement et James Maverick recula, surpris devant cette manifestation paranormale.  

Ses yeux roulèrent dans leurs orbites à la vue de cette jeune femme, flottant, visiblement, sur le sol, elle le regardait et ses yeux étaient noirs, noirs et vides tel un puit sans fond.  

L’apparition fantomatique fit revenir à lui James, qui, sous le coup de la peur cherchait une solution pour échapper à cette chose. Une voix glaciale retentit dans son esprit –« James, je sais ce que vous êtes et ce que vous comptez faire. Il faut arrêter cela tout de suite »  

Fou à lier, James répondit à la créature noire : -« Non ! Vous ne savez pas qui je suis ! vous ne savez rien de ce qui se trame dans ce laboratoire ! »  

Il se souvint soudainement qu’il tenait toujours le tube de sérum et d’un rapide coup d’œil, il vit le clochard, réfugié dans son abri de fortune. D’un coup rapide, il fracassa le mur en brique sur lequel il était adossé pour en prendre 4 énormes pavés et il les balança de toutes ses forces vers la silhouette noire. Immédiatement, il courut vers le sans-abri qui ne put que brailler de tout son être lorsque que James mit ses dernières forces pour lui tenter d’arracher le bras.  

 

Black Rain entra en action et apparut complètement, laissant apparaître une jeune femme à la chevelure noire de jais, elle tendit ses bras vers James Maverick qui s’arrêta net. La volonté de Black Rain était sans commune mesure et il fallait arrêter cet homme … par tous les moyens. Elle se laissa aller à ses émotions.  

 

Immédiatement, les liquides corporels de James cessèrent de fonctionner sous le puissant contrôle de Black Rain. Et l’anéantissement de l’homme commença … sang, eau, les liquides sortirent par tous les pores de peau de James le laissant sans vie, immédiatement.  

 

Black Rain, revenu d’entre les morts et née des éléments, était donc maintenant à Fell-City, ville de tous les excès, pour reprendre la vie de ceux qui étaient allé trop loin.  

A l’autre bout de la ville, chez lui, John Eggleton arrivait au terme de sa mutation et il y avait survécu. Sous les yeux de la fondatrice, les membres principaux se félicitèrent de ce succès et entreprirent sur le champ d’injecter immédiatement ce qui allait faire de l’avocat un être incontrôlable et surpuissant.  

 

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Le voile est levé sur la première super-héroine conçue par le Studio Boost Films Production : Black Rain . Et l’occasion rêvée de planter le décor horrifique où a lieu toute cette histoire : Fell-City . Ville d’une noirceur absolue où la plupart des mystères restent encore immergés dans les bas-fonds de certains quartiers, sociétés. L’émergence de Black Rain risque de bousculer les idées reçues et de changer bien des choses. La réalisation du film est confiée à Judy Ireland (La Mante religieuse).  

 

Heather Charest (est à l’honneur dans ce rôle important (Liz Eggleton / Black Rain) et son interprétation reste époustouflante. Le studio ne l’avait pas fait jouer depuis le mois d’août 2039 et ce rôle lui convient à merveille. Luke Flanagan vu dernièrement dans Chrysalide, la malédiction de la couverture et Von Rhaïm se voit confier le rôle magistral de John Eggleton et qui sera sans conteste, dans un futur proche, un ennemi redoutable pour Black Rain.  

Jeff Collins tient le rôle de James Maverick et Joy Anderson celui de la fondatrice de la Caste secrète.  

 

Le score obscur et parfaitement dans l’ambiance du film est orchestré par Barry Rasmuson (sauvages, coffee shop …)  

Scénario :
une série A fantastique (Hero Movie) de Judy Ireland

Luke Flanagan

Heather Charest

Jeff Collins

Joy Anderson
Musique par Barry Rasmuson
Sorti le 23 mars 2041 (Semaine 1890)
Entrées : 6 352 779
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