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Bad Productions présente
Rewind

 

Michaël (Bruce Gerrard) se réveilla péniblement. Le jour éclairait déjà la chambre, les volets avaient été levés, les rideaux tirés. Il se tourna sur le côté, tendant le bras pour enlacer sa femme, il ne sentit sous ses doigts que le froid du matelas. Où était-elle ?  

Il se redressa sur le bord du lit, se frottant la tête, les yeux et regarda autour de lui. La pièce était mal éclairée, le jour était sombre, des nuages noirs cachaient le ciel et une pluie fine venaient heurter la fenêtre. Depuis quand Michaël n’avait-il pas vu le soleil ? Il ne s’en souvenait pas.  

Il alluma sa lampe de chevet afin d’y voir plus clair. Le lit était défait, la porte de la chambre fermée, un certain désordre régnait dans la pièce, mais aucune trace de sa femme.  

Il l’appela. Aucune réponse ne vint en retour.  

Il se leva lentement, s’avança lentement vers la porte et tourna la poignée. La porte était fermée. Un sentiment de panique l’enveloppa. Il tenta de forcer sur la porte, essaya de tourner la poignée, de tirer la porte vers lui, il cria à l’aide. Rien ne bougea. Michaël se trouvait enfermé dans sa chambre.  

Il se prit la tête entre les mains, se recula et s’assit sur le lit. Que se passait-il ? Pourquoi sa femme n’était pas là et ne répondait pas ? Pourquoi était-il enfermé dans sa chambre ? Après la panique, la peur l’envahit.  

 

 

 

Julia (Amy HANSON) regardait avec attention ses différents écrans. Il fallait faire attention à ce que tout se passe bien. Ce procédé avait été certes testé avec succès mais c’était la première fois qu’il était officiellement utilisé. Il ne fallait donc pas se rater et il fallait surtout obtenir des résultats. L’avenir du procédé en dépendait, le sien aussi.  

D’un côté, plusieurs écrans lui permettaient de voir les moindres faits et gestes du sujet. De l’autre, elle pouvait également accéder à différents paramètres biologiques comme le rythme cardiaque, la tension, le sujet devait être maintenu dans un état relativement calme sans quoi l’échec était quasiment assuré.  

Ainsi lorsqu’elle vit le sujet s’agiter, trahissant une panique manifeste, puis être prostré, la tête entre les mains, elle sut qu’elle devait intervenir. Il était temps de lancer réellement ce procédé. Elle pianota rapidement sur son clavier, relut plusieurs fois ce qu’elle avait écrit puis appuya sur la touche entrée.  

 

 

 

Michaël resta ainsi, assis au bord de son lit pendant quelques instants, ne comprenant rien à la situation qu’il vivait. Il se demandait presque s’il n’était pas ailleurs, dans une autre chambre, mais non. Le petit coffre fort de sa femme dans le mur était là, leur photo de mariage bien en évidence sur la commode. Le doute n’était pas permis, il était bien chez lui, mais quelqu’un l’avait enfermé dans la chambre.  

C’est alors qu’il perçut une voix. Issue de la chambre, dans sa propre tête ? Là encore, Michaël ne put se donner une réponse rassurante mais la voix était bien là. Une voix de femme qui lui expliquait qu’il devait rester calme, qu’il n’était pas en danger et qu’il disposait de tous les éléments, dans cette pièce, pour trouver la clé qui le ferait sortir.  

Michaël resta interloqué quelques instants. Qu’est ce que cela signifiait ? Rêvait-il ?  

Comme anticipant ses pensées, la voix tenta le rassurer une nouvelle fois en lui répétant qu’il disposait réellement de tout ce qu’il fallait, ici, dans sa chambre, pour pouvoir ouvrir cette porte.  

Michaël se calma et se dirigea vers le coffre fort mural. Un clavier numérique permettait d’entrer le code mais sa femme ne lui avait jamais révélé le fameux code. Il tenta sans grande conviction sa date de naissance, puis celle de sa femme. Cela ne donna rien. Il voulut alors essayer leur date de mariage mais comme tout homme qui se respecte, il ne s’en souvenait jamais. Il vit alors la photo posée sur la commode. Il s’en saisit et put lire la date inscrite en bas à droite de la photo. Il entra ce code. Un déclic se produit à l’intérieur du coffre et la porte s’ouvrit révélant une clé dont Michaël ignorait jusqu’à présent l’existence. En effet, il était certain que la porte de la chambre n’avait jamais eu de serrure. Néanmoins il se saisit de la clé, l’introduisit fébrilement et la tourna. Le verrou s’ouvra sans aucune difficulté. Michaël laissa échapper un soupir de soulagement, saisit la poignée et ouvrit la porte.  

 

 

Julia continuait d’observer son sujet, il devait réussir cette étape, c’était primordial, essentiel, la base même du procédé. Si le sujet ne trouvait pas la clé, il resterait bloqué dans cette pièce et Julia bloquée dans cette affaire. Il fallait faire sauter ce verrou pour que Julia puisse accéder aux informations tant désirées et le faire sauter rapidement. En effet, elle avait pu constater lors des essais précédents réalisés sur d’autres sujets, que plus le sujet mettait du temps à s’échapper, plus l’obtention des informations devenait ardu, comme si restait enfermé verrouillait également l’esprit du sujet.  

Ainsi, lorsqu’elle vit son sujet essayer différents codes puis se saisir de la photo de mariage, elle sût alors que ça irait vite et lorsque il trouva la clé de la sortie, elle sut également que non seulement il allait ouvrir cette porte mais il allait aussi lui ouvrir son esprit. Elle lança alors l’enregistrement.  

 

 

Michaël pénétra dans un couloir sombre, il n’y voyait presque rien. Il voulut retourner dans la chambre mais la porte s’était fermée. Il voulut réutiliser la clé qu’il avait trouvée précédemment mais la porte ne comportait plus de serrure. Il n’en croyait pas ses yeux. Mais que se passait-il ?  

Faute de pouvoir revenir en arrière, il s’avança dans ce couloir, à tâtons, et il finit par déboucher dans une grande pièce sombre. Il reconnut le salon de sa maison, le même mobilier, la même décoration. Les rideaux étaient ouverts et la lumière de la lune filtrait à travers les fenêtres, créant une ambiance surréaliste, surréaliste comme l’était le changement de temps. Il y a quelques minutes il se trouvait dans sa chambre éclairée par les premières lueurs du jour, maintenant il était à l’entrée de son salon au clair de Lune. Mais Michaël n’eut pas le temps de tergiverser, au milieu de la pièce gisait sa femme (Maiween DELERUE), vêtue d’une simple robe de chambre, gisant dans une mare de sang, et au dessus d’elle, un homme encapuché, un couteau sanglant à la main. Cet homme se redressa lorsqu’il entendit Michaël pénétrer dans le salon et se rua hors de la maison. Ni une ni deux Michaël se lança à la poursuite de l’agresseur, sortit de la maison et vit l’agresseur prendre sa voiture mais la chance était avec Michaël, un taxi passa à ce moment là. Il bondit à l’intérieur, intimant au chauffeur de suivre la voiture devant lui. Le taxi put suivre tranquillement la voiture, l’agresseur n’ayant pas remarqué que Michaël avait pu attrapé un taxi. Michaël sillonna ainsi la ville tout en appelant les secours pour signaler l’agression dont avait été victime sa femme mais le doute n’était pas permis. Lorsqu’il était passé devant le corps de sa femme en courant, il avait pu voir les nombreuses blessures et la quantité de sang que sa femme avait perdu et elle n’avait pas pu survivre, ce n’était pas possible. Au bout de longues minutes, l’agresseur prit alors le Golden Gate et s’arrêta sur le bas côté. Le taxi en fit autant. Michaël aperçut alors l’agresseur se diriger vers la rambarde, le couteau à la main, couteau qu’il jeta à l’eau. Michaël put alors apercevoir le visage de l’agresseur lorsque celui ce se retourna pour revenir à sa voiture. Le sang se figea dans ses veines. L’agresseur ; c’était lui.  

Une lumière blanche l’éblouit alors et Michaël s’évanouit.  

 

 

Julia observa les moindres agissements du sujet et surveilla que tout était bien enregistré. Le dénouement était imminent, elle allait sûrement obtenir ce qu’elle espérait. L’inspecteur Elroy (Jeff ELIAS), qui était resté en retrait jusque là, s’approcha des différents moniteurs, tapotant nerveusement sur le clavier de son téléphone portable. Ce procédé était-il aussi efficace qu’on le prétendait se demanda-t-il ? Il en doutait depuis le début mais lorsqu’il vit que la personne qui jetait l’arme crime était bien Michaël Richton, tous ses doutes s’envolèrent. Il composa rapidement un numéro. Dès qu’une voix répondit de l’autre côté, l’inspecteur ordonna que des plongeurs aillent sonder rapidement la rivière au droit du Golden Gate, la preuve de la culpabilité de Michaël Richton s’y trouvait. Il raccrocha satisfait, effectuant une tape amicale sur l’épaule de Julia. C’est du très bon travail lui dit-il.  

 

Julia le remercia, stoppa l’enregistrement et remis le dvd à l’inspecteur. Elle se leva et se dirigea vers une pièce gardée par des hommes en armes. Elle y entra. Michaël Richton était allongé dans une cabine, des électrodes sur tout la tête. Ce dernier était entrain de se réveiller, se demandant ce qui s’était passé.  

Julia lui expliqua qu’on était allé chercher dans sa mémoire les preuves de sa culpabilité, qu’il avait lui-même ouvert les portes de la vérité. Que les électrodes placées à des endroits judicieux et cette cabine permettait de retranscrire en image les souvenirs des personnes. Michaël ne prit pas Julia au sérieux mais lorsqu’elle lui expliqua que l’arme du crime allait être retrouvée au niveau du Golden Gate, il blêmit. Il avait cru pouvoir cacher ça au plus profond de lui, il avait perdu.  

 

« Vous n’aviez pas le droit » dit Michaël  

 

« Vous avez perdu vos droits le soir où vous avez tué votre femme, vos droits sont devenus notre devoir, notre devoir de trouver les réponses dans votre mémoire, avec ou sans votre autorisation. "  

 

La Vérité n'avait désormais plus de prix en l'an 2041.

Scénario :
une série B thriller de Sly To

Bruce Gerrard

Amy Hanson

Jeff Elias

Maiween Delerue
Musique par Jocelyn Joseph
Sorti le 12 octobre 2041 (Semaine 1919)
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