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Bad Productions présente
Liberty

Richard Hunt (Kenneth Blanchard) contemplait ses différents écrans reclus dans son bunker, assisté de sa fille, Véronika (Brittani KILAR). Tout était prêt. Il n’avait plus qu’à appuyer sur un bouton. Un dernier geste, un dernier élan, pour changer la face du monde.  

Ils avaient travaillé sur ce projet depuis maintenant plusieurs années aidés des membres de son groupe. Ils avaient travaillé dur pour en arriver là, ils avaient perdu des amis, sacrifié leurs vie pour ce jour et maintenant il hésitait.  

Ces adversaires avaient-ils hésité quand il avait fallu mener des attaques contre son groupe ? Non ! Avaient-ils hésité à abattre sa femme ? Non. Alors pourquoi hésitait-il lui ? Parce qu’il savait que ce plan finement élaboré allait couter la vie à de nombreux innocents, c’était le prix à payer pour retrouver la liberté en l’an 2558. Néanmoins Richard et sa fille partageait la même soif de vengeance.  

 

Les hommes avaient mis de côté leur liberté depuis ce jour où avait été voué un culte sans limite à la sécurité de tous. Une politique sécuritaire mondiale avait été lancée par les plus grandes puissances mondiales et évidemment, les grands groupes à la pointe de la technologie avaient cherché à développer les outils qui allaient permettre l’application de cette politique et accessoirement, enrichir les différents actionnaires. Les caméras, micro caméras s’étaient développées à vitesse grand V dans toutes les villes de la planète mais ce n’était pas suffisant. Il y avait toujours un angle mort ou une possibilité de mettre ces caméras hors d’état de marche. C’est alors qu’une entreprise eut une idée de génie, ou de folie. L’homme devait devenir caméra. Si chaque individu sur Terre était capable de filmer son entourage sans possibilité de faire autrement, c’était gagné. Les agresseurs ne pourraient plus commettre leur larcin car ils seraient alors possible de disposer de la vidéo prise par l’agresseur mais également des vidéos prises par les victimes.  

 

Sur les bases de ce concept avait été développée une micro caméra d’une technologie complètement novatrice. Cette micro caméra devait être implantée dans le crâne, connectée directement sur les nerfs optiques. Elle convertissait les signaux reçus en image, comme le cerveau humain, et elle transmettait ensuite ces images en temps réel dans un centre de réception. Là des dizaines d’observateurs regardaient ces images défiler, prêts à réagir en cas d’image suspecte. Il va s’en dire que les premiers essais furent catastrophiques et que les cas de cécités ou de mort furent très nombreux mais ce système fut finalement mis au point. Les premières caméras test furent implantées sur des volontaires et devant les bons résultats obtenus, on assista rapidement à la généralisation de ces implants.  

 

Cependant de nombreuses voix s’étaient élevées prétextant qu’il n’était plus possible d’avoir de vie privée, que même chez soit on pouvait voir ce qu’on faisait. La parade fut rapidement trouvée. Des désactiveurs furent créés et installés à l’entrée des maisons. Ainsi lorsqu’on rentrait chez soit, le désactiveur nous scannait les yeux et désactivait la caméra. Lorsqu’on ressortait, la caméra était réactivée par le même procédé. L’implant de ces micro caméras devint rapidement obligatoire, les nouveaux nés étaient opérés dès leur naissance et une chasse contre les anti caméras fut lancée. Des scanners furent installés à l’entrée de tous les lieux publics. Si le scanner ne détectait pas de micro caméra, toutes les portes se fermaient immédiatement et la police débarquait dans la minute pour arrêter et conduire à l’hôpital la personne dépourvue de cette caméra.  

 

Voilà ce qu’était devenu le monde en l’an 2558, le monde contre lequel luttait Richard et ses amis. Richard regarda sa montre, jeta un dernier regard à sa fille. Celle ci lui fit un hochement de tête ; il était l’heure. Il fit glisser le curseur de sa souris et cliqua sur « Envoyer ».  

 

Marla (Jennifer FIGGIS) consultait tranquillement ses mails, assise confortablement dans son fauteuil. Elle répondait à quelques amies qui venaient prendre de ses nouvelles. Elle reçut soudain un email provenant d’une adresse inconnue. Son antivirus n’ayant rien révélé d’anormal elle se décida à ouvrir ce message. Elle crût tout d’abord à une blague et sourit. Une douleur fulgurante dans sa tête fit partir ce sourire aussi vite qu’il était arrivé. Elle se leva subitement et sorti de chez elle. Elle se mit alors à marcher, à marcher, sans s’arrêter, évitant de s’arrêter à un passage piéton, doublant les personnes qui la ralentissaient. Elle sillonna ainsi la ville pendant des heures, paniquée, ne sachant où aller, ne sachant que faire. Devait-elle aller voir les autorités ? Se cacher ? Les auteurs de l’email la surveillaient-elle ? Elle emprunta une bouche de métro, espérant que sous terre, on ne pourrait pas suivre ses moindres faits et gestes. Elle emprunta les escaliers qui la mèneraient à la rame la plus profonde et une fois arrivée, s’arrêta enfin de marcher, les jambes et les pieds en feu.  

Elle tentait de reprendre son souffle, lorsque sa vision se troubla, une douleur fulgurante survint dans sa tête, elle eut l’impression que sa tête allait exploser et c’est ce qui se passa. Une violente explosion se produisit, réduisant à néant la bouche de métro, enterrant vivant des centaines de personnes.  

Au même moment, à travers le monde, des centaines d’explosions similaires se produisirent.  

 

 

Richard et Véronika avaient observé tout cela de leur bunker. Toutes les images captées par les micro caméras piégées avaient été piratées vers leurs écrans. Ces micros caméras, implantées grâce aux nombreux chirurgiens qui avaient rejoints leur groupe, étaient munies d’un système d’auto destruction indétectable et déclenchable à distance. Il avait fallu des années pour mettre en place ce plan, recruter les bonnes personnes, surveiller les pions qui seraient sacrifiés sur l’autel de la liberté. Toutes ces phases s’étaient parfaitement déroulées. Il n’en restait plus qu’une, la plus facile.  

D’un mouvement rapide de souris, Richard envoya le communiqué de revendication préparé à l’avance à tous les organes de presse du monde. La panique allait maintenant s’emparer de la population.  

Il ne lui restait plus qu’un message à envoyé, le plus important, le plus personnel, à celui qui avait tué sa femme.  

 

 

Washington – Siège du FBI  

 

Ethan Brown (Hiromi Noyes) essayait de faire face à la panique. Les dépêches annonçant des attentats arrivaient sans cesse. Il semblait qu’aucun pays n’ait été épargné. Les premiers bilans faisaient déjà office de centaines de milliers de morts et personne ne savait d’où ça venait. Ethan dirigeait depuis maintenant plusieurs années le département anti terrorisme et il n’avait pas vu venir ces événements. Son service mais également ceux du monde entier avaient été pris de cours.  

Au milieu de brouhaha ambiant, Ethan essayait également de joindre sa femme. En vain. Cela n’arrangeait pas son état de stress. Assis devant son ordinateur, Ethan hurlait des ordres de son téléphone, arranguait ses troupes. Il lui fallait des réponses, de toute urgence.  

Soudain un message arriva dans sa boite mail. Un message vide, juste une pièce jointe. Machinalement il l’ouvrit. Une vidéo se lança. Une porte qui se referme, une allée, une rue, Ethan les reconnut immédiatement. Il s’agissait de la porte d’entrée de sa maison, de son quartier. Il comprit immédiatement l’origine de ses images ; elles provenaient forcément d’une de ces micros caméras qui étaient implantées dans le cerveau humain et vu ce qu’il voyait sur son écran, cette micro caméra était celle implantée dans la tête de sa femme, Marla. La panique céda sa place à la peur. Il mit la vidéo en lecture rapide, pouvant suivre ainsi le trajet de sa femme, il la vit pénétrer dans une bouche de métro. Il arrêta l’image, le nom de la bouche était marquée sur un panneau d’information. Ce nom trouva un écho en lui, une explosion s’y était produite. Ethan relança la vidéo. Etait-ce possible que ? Il suivit les derniers pas de sa femme, partagea ses dernières visions jusqu’à ce que l’image se brouille définitivement.  

 

Ethan s’effondra dans son fauteuil, non seulement sa femme était présente lors de l’explosion, mais il était évident qu’elle en était la source. Les larmes commençaient à monter dans ses yeux lorsqu’un dernier message s’afficha à la suite de la vidéo.  

 

« Aujourd’hui, nous avons fait payer au monde le prix de notre liberté. Nous vous avions prévenu et vous ne nous avez pas écouté. Ceci n’est que le début, d’autres personnes pourraient mourir bientôt. Peut être que perdre vous aussi un être cher vous fera ouvrir les yeux… »  

 

Ethan devina immédiatement de qui émanait ce message. Richard Hunt, l’homme qui dirigeait le groupe qui voulait interdire l’implant des micros caméra et dont il avait tué la femme lors d’une descente. Richard avait juré de se venger ; ce salaud avait réussi.  

Sous l’effet de la colère, Ethan se saisit de l’écran et le fracassa sur le sol. Il s’empara alors de la veste posée sur son fauteuil et quitta son bureau en claquant la porte.  

Entre sauver ses compatriotes et venger sa femme ; son choix était fait. Cette fois-ci, il n’épargnera pas Richard Hunt.  

 

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Scénario :
une série A de science-fiction de Anya Courtenay

Kenneth Blanchard

Jennifer Figgis

Hiromi Noyes

Brittani Kilar
Musique par Ruth Desplat
Sorti le 11 octobre 2042 (Semaine 1971)
Entrées : 20 462 316
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