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Boost Films Production présente
The Loop (La Boucle) ... 1- FunDanse

C’est en sortant de la projection du film « FunDanse – la mort d’une ville » par le studio Loupieau Production France à Gérardmerveille qu’Emily Orselli eut cette idée, assez saugrenue il faut le dire, de chapeauter une série de documentaires sur cette île dont sont issus tous ces producteurs de films anciens comme récents: Cinéjeu Island. Elle voulait faire un point global sur la situation des villes qu’elles soient sérieuses ou non, empreintes d’une histoire touchante ou anecdotique il était temps de faire un tour de l’île pour avoir un retour de ces villes, fréquentées ou non. De retour au sein du studio Boost Films Production, Emily contacta Yan Berry pour lui confier ces documentaires mais celui-ci semblait engagé à plus ou moins long terme avec un autre producteur mais il lui confia le numéro d’un gars, baroudeur et passionné par son métier : Jonathan Blanchard.  

Visiblement emballé, l’acteur reporter avait déjà travaillé pour GCP San Francisco dans « What a wonderful world ». Il n’en fallait pas plus pour lui demander de venir mais également de préparer son paquetage.  

 

« Faire le tour de l’île ?!!! » s’exclama Jonathan devant Emily Orselli et Paul Birdnam. « Oui un circuit pré-établi a été imaginé pour que tu puisses faire le tour des villes et les filmer, te renseigner sur celles-ci, obtenir des rendez-vous … bref carte blanche pour nous ramener un maximum d’informations sur ce qui se passe ailleurs qu’à San Francisco ». Enjoué, l’artiste nous répondit du tac au tac « Je suis votre homme ». Jonathan prit son baluchon et son courage et partit en direction de la première étape d’une boucle qui en comptait 18 !!! L’équivalent de 18 villes …  

 

Ray-Ban sur le nez et cheveux au vent, Jonathan se dirigeait donc vers la ville de FunDanse … située plein Nord par rapport à la carte de CinéJeu Island. Baskets aux pieds, pouce levé Jonathan eut du mal à captiver l’attention des véhicules plus enclins à quitter la ville pour rejoindre leurs lieux de travail dans les villes annexes telles San Francisco, Gérardmerveille visiblement mais l’acharnement payait et un van s’arrêta enfin. Une conductrice appellée Yaelle Drexler accepta volontiers la présence du jeune reporter. A sa grande surprise, la conductrice était curieuse et Jonathan avait décidé de jouer franc jeu avec elle en lui expliquant le projet ambitieux qui lui avait été confié. Yaelle semblait plutôt surprise et quelque peu attristée à l’écoute de son interlocuteur. Après de brefs échanges cordiaux, Yaelle se révèla être une ancienne actrice de cette célèbre ville mais tristement nommée FunDanse. « La ville n’est plus ce qu’elle était » avouait Yaelle dans un souffle qui en disait long. L’actrice de métier expliqua qu’elle avait été embauchée par Blackstad Prod à l’époque pour, paradoxalement, jouer dans un documentaire prônant l’engouement relatif de la ville à une période où celle-ci semblait revenir sur le devant de la scène. « FunDanse, renaissance d’une ville sinistrée » m’annonca Yaelle, c’était le titre du documentaire et 7ème film de la Blackstad Prod sous la houlette d’Esther Prescott. La ville possèdait une histoire en dent de scie avec des périodes d’activité au départ intense (n’oublions pas qu’elle était la première ville à bénéficier du système des commentaires entre autres, des notations permettant une interactivité accrue entre les producteurs et par rapport aux autres villes) puis des départs réguliers dus à l’arrivées régulières de producteurs peu scrupuleux, privilégiant sortir des films plagiés.  

 

Alors que le van arrivait en vue de la ville embourbée de ses 25 millions d’habitants, Jonathan fixait l’océan longeant la Marina, plutôt déserte à cette heure-ci, il était 20h35. L’oreille attentive, il écoutait Yaelle raconter sa version des faits et ses incompréhensions. L’exemple de la Blackstad Prod. était récurrent dans les paroles de l’ancienne actrice car elle gardait un souvenir mémorable du studio de production. « Esther Prescott était une femme admirable et véritablement passionnée par le milieu cinématographique. Une réalisatrice talentueuse » s’exclama Yaelle. Mais là où le bat blessait, c’était que la société comme la plupart d’ailleurs de celles sérieuses au sein de cette ville, s’était expatriée vers des horizons radieux et bénéfiques aux talents de demain : Gérardmerveille pour ne pas citer la ville. Et pourtant, force était de constater que bon nombre d’anciennes sociétés ayant eu leurs heures de gloire avaient encore des bâtiments, certes fermés mais où subsistaient une présence latente … GCP FunDanse, LPF et même la Blackstad étaient toujours là mais restaient comme congelées, dans l’attente de sortir d’une torpeur profonde … Alors pourquoi ne faisaient-elles pas bouger les choses ?  

 

Lentement, le van s’enfoncait dans la ville … sinistre il fallait l’avouer avec ces affiches criardes et au combien vue et revue, sans imagination. Dégoûtée, Yaelle détourna les yeux pour se concentrer sur sa conduite et ravala un sanglot que Jonathan ne put ignorer.  

Yaelle travaillait désormais pour Duchemin Production, 5ème société de production au sein de cette ville à l’heure actuelle … « The Walking Dead, Final Fantasy » de purs plagiats dont Yaelle était chargée de faire la promotion au sein des autres villes, honteuse. Jonathan proposa de faire un tour au sein de la Duchemin Production pour rencontrer un des dirigeants, pour mieux comprendre leurs motivations. « Impossible « me dit-elle « il faut que ces sociétés pullulent ici et leurs forces viennent du fait que ce sont de simples sociétés écrans … de l’argent circule et pas qu’un peu ». De ce fait, Yaelle m’avoue n’avoir jamais rencontré son employeur et qu’elle avait simplement répondu à une offre d’emploi. Le travail sérieux se faisait rare à FunDanse et il était visiblement difficile de gagner honnêtement sa vie.  

Le van passa tranquillement devant le Torpedo Stadium, bâtiment sous utilisé bien évidemment depuis l’arrivée massive des « nouveaux » producteurs jetables comme aimait le rappeler Yaelle.  

Nous contournâmes le centre ville pour accéder à une artère tranquille, loin de cette cohue FunDansienne et arrivâmes enfin là où Yaelle souhaitait m’emmener. En sortant du véhicule, je découvris tout en étirant mes jambes le panneau défraichi d’un bureau annexe de feu-l’excellent journal Cinéjeu Hebdo. Yaelle sortit également du véhicule en composant un numéro sur son portable et patienta … « Elzar ? Excuse moi de te déranger j’ai un service à te demander … » Yaelle me jeta un œil avant de retourner dans le van tout en continuant sa conversation. Je me sentais plutôt mal à l’aise en fait, le quartier calme était cerné de bureaux à l’abandon à y regarder de plus près … Une bâtisse des plus lugubres attira mon attention alors que Yaelle s’avanca vers l’ex-bureau de Cinéjeu Hebdo. Définitivement morbide, la bâtisse austère semblait abriter autrefois un grand producteur, enfin sans doute pensais-je … Je me mis à frotter la plaque poussiéreuse accrochée à la grille d’entrée et je pus lire plus ou moins distinctement « Umbre Communauty »  

« Un bon producteur, talentueux et qui est parti trop vite » entendis-je derrière moi. Yaelle me présenta Elzar Cook qui était le responsable de la communication du journal. Je pris mon dictaphone avant d’entrer dans les locaux.  

 

Surprise la plus totale, les bureaux bien que vides étaient comme figés dans le temps. Bureaux, téléphones ... tout cela semblait prêt à fonctionner de nouveaux pourtant mais aucune présence, aucun journaliste n’étaient là pour les faire fonctionner. Elzar était un homme cultivé, bien au fait de la situation ici et ayant travaillé dans pas mal de villes. Divers journaux étaient placardés aux murs comme pour signifier qu’il n’y avait pas si longtemps ici une activité luxuriante et vivante. Dans le bureau miteux d’Elzar étaient disposés des articles laissés à l’abandon, j’y jetais un œil distrait et repérais les articles inachevés avec quelques noms tel Jetprod et les efforts fournis par la communauté des anciens pour pointer du doigt les plagieurs. Elzar me vit et sourit d’un air pensif. « Vous savez, FunDanse est à la merci de ces sociétés de production plagiant des films et les proposent au public. Il fut un temps comme vous pouvez le voir où il ne faisait pas bon remonter ce genre d’articles aux oreilles de ce genres de producteur qui ont la main mise sur l’activité cinématographique de cette ville. Nous avons préféré fermer les bureaux du journal avant d’être mis à l’écart. Tout s’achète ici dorénavant Monsieur Blanchard et les producteurs décident de tout, le journal Cinéjeu Hebdo fait parti de l’air du temps où tout n’était que créativité et entraide. Ce n’est plus le cas mais je vais vous montrer cela plus clairement. Il n’y a rien pourtant, rien de perdu bien au contraire, il y a encore des sociétés endormies, d’autres qui ont définitivement tourné la page FunDanse ».  

Et les yeux écarquillés, je vis dans les dossiers d’Elzar et en compagnie de Yaelle les archives de trésoreries de la ville. Au-delà du fait que certaines sociétés telles BencoBobines ou Dauphinwood avaient également eu leurs places à San Francisco, elles se sont retrouvées éjectées de la ville ce qui voudrait dire que la résistance, aussi compliquée et ardue fut-elle pouvait s’avérer payante car nous les retrouvons dans cette ville, baignées dans le marasme des autres sociétés plagieuses.  

En tournant les pages, nous revenions en arrière … Umbre Communauty, Les films du Cyborg, MisterDada Studios toutes ces sociétés ont fermées leurs portes, dégoûtées je le supposais de l’ambiance pourrie du milieu. Et pourtant au détour d’une page de classement l’année 2046 comptait GCP Fun Danse bien présente encore à ce jour … inactive nous sommes bien d’accord mais bel et bien vivante. Les comptes sont sains. « Rien de perdu alors … » déclarais-je.  

Les statistiques parlaient d’elles-mêmes : les 5 plus grosses trésoreries de la ville étaient toujours détenues par des studios sérieux !!! mais inactifs : Blackstad Prod, Hending Studios, E-Véar, LPF et GCP FunDanse.  

 

Quel était le but de la manœuvre ? « J’aimerais comprendre » me dit Yaelle. « le dégoût certainement, de ce qui se passe » renchérit Elzar. Je leur expliquai ce qui avait été crée à San Francisco, mon fief, à savoir le CPLI : le Comité des Producteurs Libres et Indépendants et son fonctionnement. Elzar avait l’air assez intéressé par l’initiative et prit d’emblée son téléphone pour en parler de vive voix à une personne dont on ne me dit pas le nom. Il raccrocha, sourire aux lèvres « Esther Prescott aimerait vous voir Jonathan, Dites-moi vous venez de la part de qui déjà ? » me demanda Elzar.  

La journée s’annonçait exaltante et alors que nous sortions du bureau, Yaelle m’ordonna de venir voir un film au cinéma du coin … Un seul film à se mettre sous la dent ce soir « Marchands de rêves » par Aperture Cinéma. Le rêve de tous, ici, à FunDanse, ce serait de retrouver cet engouement d’antan qui faisait de cette ville le cadre idéal pour y retrouver de vrais talents. Et que les producteurs sérieux qui y sont encore présents puissent revivre, ouvrent de nouveau leurs portes pour reprendre les rênes d’une ville qui n’est plus aussi Fun qu’elle ne l’a était.  

 

--- > Emily Orselli, Directrice du genre Documentaire < ---  

 

Nous sommes de vous présenter le premier volet de notre nouveau fil rouge au sein du studio.  

« The Loop » réunira donc 18 étapes soit 18 villes formant une boucle.  

La première étape San Francisco – FunDanse est l’une des plus importantes d’ailleurs et nous espérons que vous avez apprécié cette première aventure.  

 

Réalisation : Haukéa Mahoi  

 

Casting :  

 

Jonathan Blanchard dans son propre rôle  

Victoria Colloff prête gracieusement son identité pour le rôle de Yaelle Drexler (ancienne actrice à FunDanse)  

Billy Taufen prête gracieusement son identité pour le rôle de Ezlar Cook (Cinéjeu Hebdo)  

Lisa Bates prête gracieusement son identité pour Esther Prescott (Morcar Prod, anciennement Blakstad Prod à FunDanse)  

 

Ce choix a été fait afin de préserver la sécurité personnelle des véritables personnes. (HRP : les personnages dont nous parlons n’ont pas de carrière à leur nom à San Francisco)  

 

Musique par Colin Landowski  

 

Scénario :
une série A documentaire de Haukéa Mahoï

Jonathan Blanchard

Victoria Colloff

Billy Taufen

Lisa Bates
Musique par Colin Landowski
Sorti le 19 février 2044 (Semaine 2042)
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