Au manoir de la famille Dumoulin, la fête finit de se préparer. Le maître des lieux (Basil Duval) est sur le point de laisser la cinquantaine derrière lui et voguait vers la soixantaine. Ce riche homme a réussi à faire fortune en tentant des coups de poker en bourse. Il est l’un des hommes les plus respectés de ce village normand. Il a deux filles, Claire (Emmannuelle Quinlan), grande chanteuse de music-hall, réfugiée au manoir suite à un scandale dans la presse et Julie (Bianca Broughton), ex-femme d’un député véreux qui croule en prison. Il y a aussi sa petite-fille, Lou (Lou Hamlisch), fille de Claire avec un comédien dont personne ne sait le nom. Le tableau est idyllique. Le repas commence et tout le monde est heureux. On rit aux éclats, on s’amuse, on offre des présents, on boit, on est saoul. Personne n’aurait pu se douter qu’à minuit une, M. Dumoulin allait hurler brusquement et être retrouvé mort, poignardé en plein cœur. La famille est alors ébranlée, touchée au sommet.  

Voilà une enquête pour l’inspecteur Rose (Jordan Herrmann) et son acolyte l’inspecteur Durand (Dick Karas), jeune flic fraîchement nommé. Les enquêteurs se rendent sur les lieux pour analyser la scène de crime. A première vue, rien de bien curieux. Un homme, du sang, pas d’armes, pas de suspicion, pas de quoi faire une enquête… Pourtant, l’inspecteur Rose va tenter de savoir ce qu’il s’est réellement passé ce soir-là au manoir. Il interroge les 3 filles présentes.  

Il commence par Claire, dont le passé obscure aurait pu l’amener à tuer son propre père. « jamais de la vie » répond-elle à cette accusation sans fondement. Pourtant sa carrière est en chute libre, elle ne fait plus partie d’aucun spectacle. Une situation louche pour l’inspecteur qui aimerait creuser dans ce sens. Et si elle avait tué son père pour l’argent, pour pouvoir se payer son propre music-hall, pour pouvoir de nouveau être sur le devant de la scène, sous les projecteurs. « Si je voulais de l’argent, je n’avais qu’à en demander » répond la femme. Et si elle voulait faire oublier cette image dans la presse d’une femme facile couchant avec plusieurs hommes pour de l’argent. Car oui, si aujourd’hui elle n’est plus, c’est pour son passé de proxénète qui lui court après depuis que certains hommes, dont le journaliste lui-même, sont passés aux aveux. Aucune réponse de sa part. Car oui, pourquoi ne pas avoir cherché à payer l’homme qui a fait ce papier pour revenir avec élégance et respect.  

Vient ensuite Julie, dont le passé n’est pas plus glorieux que celui de sa sœur. Qu’est-ce qui aurait pu la pousser à commettre ce crime ? Sortir son ex-mari de prison en payant une caution de sûreté ? Un amant secret ? Il y a beaucoup d’ombres sur cette femme pourtant surveillée par la presse. On lui connait aucune frasque, aucun déplacement. Pourtant, une lettre trouvée dans le bureau de son père pourrait être à l’origine de ce geste, une lettre parlant d’un certain président. Car, si son ex-mari est tombé, ce n’est que parce qu’il a été dénoncé par une personne, une personne proche de lui, une personne partageant sa cyprine : ELLE. Elle nie tout en bloc, mais les preuves sont là. Sa relation avec le président de la république, permettant ainsi à celle qui était la pauvre femme de redevenir une femme forte, prête pour lancer sa propre carrière politique. Car, pour être une politique, il faut un soutien de poids, et ce soutien est l’un des plus importants de France. Elle nie encore, annonçant qu’elle n’a jamais voulu se lancer en politique, qu’elle n’a jamais voulu prendre la place de son ex-mari, pourtant convoitée par beaucoup de personnes, politique ou non. Car cette place donne une chance importante d’être au gouvernement le plus rapidement possible.  

Il reste la petite-fille, Lou. On ne peut pas lui reprocher grand-chose dans son insouciance. Mais avec son témoignage, on peut avoir beaucoup d’éléments importants pour l’enquête. Mais, elle refuse de dire quoique ce soit, encore touchée par la mort de grand-père.  

L’enquête piétine et l’inspecteur Durand tente de chercher des éléments. M. Dumoulin a été poignardé au cœur. Qui peut avoir autant de facilité à tuer un homme en le touchant en plein cœur si ce n’est qu’un amour ou un enfant ? Personne selon lui. Mais les éléments sont plus que troublants. La lame qui a pu faire ça n’est autre que celle d’un poignard italien. Le seul souci, personne n’est parti par là-bas et la contrebande d’armes de ce type est sévèrement contrôlée aux frontières. Alors qui aurait pu faire ça ? Il fouille discrètement les papiers de l’homme mort. Rien, enfin si, des papiers de ventes de biens et d’actions. En regardant de plus près, il remarque quelque chose de louche. Des actions auraient dû être cédées à une personne mais il a finalement refusé. Mais qui est cette personne ? Pourquoi a-t-il refusé ?  

L’inspecteur Durand, profitant d’un moment seul, décide d’interroger les deux femmes sur l’identité du mystérieux inconnu et les raisons qui l’ont poussé à refuser. Les femmes n’en savent pas plus et sont mêmes surprises de cette nouvelle. Case départ, on recommence mais l’inspecteur Durand ne compte pas lâcher cette piste, piste qu’il veut explorer seul. L’inspecteur Rose cherche de nouvelles inculpations pour faire tomber l’une des deux femmes. Et si c’était un complot ? Il y a tout de même une belle fortune à la clé, une fortune qui pourrait les aider à se refaire une image. Et il y a cette entreprise dont personne ne connait le nom que M. Dumoulin a acheté il y a quelques mois de cela. Voilà quelque chose qui a mis la puce à l’oreille de l’inspecteur Durand. L’entreprise est détenue par M. Dumoulin en échange d’actions de différentes compagnies appartenant à l’Etat. Mais le plus surprenant vient du nom de la personne : Pink Lady. Mademoiselle Rose… Mais c’est bien sûr !  

Le meurtrier peut être que cette personne qui s’est vu refuser les actions d’une entreprise « familiale » sur le papier. Ces actions font partis d’un héritage, un héritage à partager entre les enfants, soit 3 personnes. Car cette entreprise devait servir à donner quelque chose à celui qui n’est pas connu, même proscrit de tout testament voire tout papier sauf un : celui-là ! Oui, l’homme qui a tué M. Dumoulin n’est autre que l’inspecteur Rose, qui en veut terriblement à cette famille. Alors M. Dumoulin a décidé de lui donner un petit quelque chose sans que ça se sache pour apaiser ses menaces, menaces qui n’ont servi à rien puisqu’il est quand même passé à l’acte quand il a voulu être plus gourmand…