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Bad Productions présente
Tears

An 3150, Mark vit dans un monde aseptisé, un monde dans lequel les émotions ont tout simplement disparu. Le constat est là, accablant, terrifiant même. Le mystère plane encore sur les raisons de cette disparition mais le résultat est bien là. Plus de haine mais plus d’amour, plus de pleurs mais plus de rire. Les plus grands scientifiques n’avaient pu fournir comme explication que l’évolution humaine, une évolution logique visant à la survie de l’espèce. Au fil du temps et notamment durant le 21 ème siècle, les sentiments et autres émotions avaient conduit l’homme à se comporter de la pire des manières. Des guerres s’étaient multipliées, la population mondiale avait fortement diminué et lentement, l’homme « émotionnel » avait laissé sa place à un homme « froid », plus mesuré. Le Monde en général s’était inquiété de cette évolution, car même si les émotions étaient souvent la source des pires atrocités, elles étaient également à l’origine des plus belles œuvres et créations.  

Mais finalement, cette évolution entrainant avec elle une paix enfin retrouvée et la disparition des crimes en général, la population s’en était accommodée, les émotions et sentiments étaient réduits à leur plus simple expression et ça se passait finalement très bien ainsi.  

 

Mark se demandait pourtant régulièrement ce que ça pouvait être que de ressentir des émotions. Être amoureux, être en colère, être triste, être pris de fou de rire, autant de notions complètement abstraites auxquelles Mark aurait aimé y mettre plus de concret car il avait conservé une certaine part de curiosité assez marqué, curiosité qui avait été aiguisée récemment. Faits réels ou simple légende, Mark avait entendu dire qu’il subsistait des hommes capables d’émotions mais qu’ils se terraient loin du monde actuel et que ces mêmes hommes avaient développé une drogue qui pouvait permettre aux Hommes de ressentir des choses pendant un bref instant, des émotions de synthèse en quelque sorte.  

 

Cette information l’avait poussé à mener sa petite enquête, peut être pourrait-il rencontrer ces personnes, tester ces drogues. Pendant plusieurs semaines, il mit à profit toutes ces journées pour essayer d’en découvrir un peu plus mais parler d’émotions dans ce monde éveillait rapidement les soupçons et on était facilement accusé d’être un partisan du retour à l’ancien monde, celui qui avait faillit conduire l’homme à sa perte. Mark piétinait complètement et il rentra chez lui ce soir là, épuisé, avec une désagréable impression de faire du surplace. Il s’étala sur son canapé et resta quelques instants les yeux fixés au plafond. Il se rappela ces vieux cours sur l’Ancien Monde, qu’aurait ressenti un homme « émotionnel » dans sa situation ? De la déception ? Peut être. Mark ne ressentait rien de spécial.  

 

Soudain quelqu’un frappa à sa porte. Surpris, Mark se leva péniblement et alla ouvrir la porte. Personne. Il regarda de chaque côté mais ne vit pas âme qui vive. C’est alors qu’il remarqua un petit paquet posé sur son paillasson. Il le ramassa et en sortit une drôle de fiole. Il referma la porte et regarda attentivement cette fiole. Elle ressemblait à celle qui contienne du collyre, la même sorte de pipette. Le liquide à l’intérieur était transparent et sur le flacon, une étiquette avec un seul mot écrit à la main : Colère.  

 

Mark la déposa sur sa table basse, à côté de son verre de whisky juste servi et s’assis dans son canapé. A quoi cela pouvait bien rimer ? Qui avait déposé cela devant chez lui et pourquoi lui ? Il dévissa alors la pipette. Aucune odeur. Il versa une goutte sur le bout de son index mais rien ne se produisit. Il la porta alors à ses lèvres et la goutta. Cette substance avait semble-t-il un gout légèrement salé, rien de plus. Il continua ainsi à manipuler cette petite fiole, buvant de temps en temps une gorgée de son whisky, se demandant qui avait bien pu déposer ce colis sur son palier et ce que pouvait être cette substance.  

 

Soudain une idée jaillit dans son esprit. Il bascula sa tête en arrière et approcha la pipette emplit de liquide près de son œil. Il hésita quelques secondes puis en fit tomber une goutte.  

Une drôle de sensation l’envahit alors, une vague de chaleur enveloppa son œil, vague qui lui sembla se propager dans sa tête, comme longeant le nerf optique pour atteindre son cerveau. Il se redressa sur son canapé, laissant échapper la petite fiole. Sa main droite agrippa son verre à moitié vide, ses doigts se crispèrent sur le verre froid, les veines sur ses tempes commencèrent à apparaitre. Mark se leva alors soudainement, lançant de toutes ses forces son verre contre le miroir du salon en laissant échapper un cri de rage. Il s’effondra ensuite dans son canapé, en sueur, il eut à peine le temps de tourner sa tête sur le côté pour voir la porte de son appartement s’ouvrir avant de fermer les yeux et de s’évanouir.  

 

Lorsque Mark reprit ses esprits, il n’était plus chez lui. Il ouvrit péniblement les yeux. Il était assis sur une chaise, les mains attachées dans le dos. La pièce dans laquelle il se trouvait semblait vide, les murs étaient nus, une pauvre ampoule accrochée au plafond l’éclairait. Assis en face de lui, une jeune femme l’observait, silencieuse. Un étrange éclat émanait de son regard, d’étranges trainées coulaient de ses deux yeux bleus, comme si elle avait trop souvent pleuré. Un silence pesant régna pendant de trop longues secondes, silence finalement brisé par la jeune femme assise en face de lui.  

 

Elle se présenta rapidement.  

 

« Je m’appelle Erin et je vis en cet endroit reculé et caché avec mes compagnons. Nous savons que vous êtes en quête des émotions perdues et des personnes qui les ressentent encore. Nous faisons parti de ces gens là, cependant nous ne pouvons pas laisser n’importe qui nous trouver. Alors c’est nous qui vous avons trouvé, afin de déposer chez vous une petite fiole, puis ensuite pour vous emmener ici. Vous vous demandez surement pourquoi certaines personnes peuvent encore ressentir et d’autres non. Ce clivage n’existe pas Mark. Tout le monde peut encore ressentir, seulement beaucoup ont besoin de forts stimuli pour réactiver leurs émotions. »  

 

Mark buvait ses paroles. Il obtenait enfin les réponses qu’il cherchait depuis maintenant des semaines. Erin anticipa sa question sur la fameuse fiole. Elle lui expliqua que le liquide contenu dans cette fiole était en quelque sorte un concentré d’émotions réalisé à partir de larmes, des larmes de colère. Quelques gouttes dans un œil faisait ressentir l’émotion en question, une sorte de drogue émotionnelle. Evidemment il existait une drogue pour chaque émotion.  

 

Mark avait du mal à croire tout ce qu’il entendait et Erin perçut ce doute. Elle se leva et vint à ses côtés. Elle l’aida à se lever et lui demanda de la suivre. Ils quittèrent la pièce pour pénétrer dans un long couloir sombre. Ils firent quelques dizaines de mètres et entrèrent dans une nouvelle salle. Une jeune femme était allongée, nue sur une sorte de lit d’hopital, les pieds et les mains attachés. A ses côtés, un homme se tenait debout.  

 

« Je vous présente, Dereck et Ely, qui vont vous montrer comment nous procédons certaines fois pour récolter des larmes ».  

 

A peine eut-elle finit sa phrase que Dereck sortit une plume de sa poche et commença à chatouiller la plante des pieds d’Ely. Cela fit sourire Mark. Rapidement Ely fut pris d’un fou rire malgré toutes ses contorsions pour s’échapper aux chatouilles de son tortionnaire, mais les liens tenaient bon. Erin s’approcha de la jeune femme et commença alors à prélever les larmes de rire.  

 

« Nous prélevons ensuite les larmes que nous envoyons dans notre labo pour en réaliser un concentré. Chaque membre de notre « groupe » si je puis dire, participe évidemment à cette collecte. Vous vous doutez bien j’imagine que les choses ne sont pas toujours aussi simple que la collecte de larmes de joie ».  

 

Mark ressentit un malaise en entendant ces derniers mots, le ton de la voix d’Erin ayant changé. Obnubilé par Erin récupérant les larmes aux yeux d’Eli, il n’avait pas vu Dereck se glisser dans son dos. Ce dernier l’empoigna et le fit asseoir sur une chaise qui trainait dans un coin. Avant que Mark ait pu dire quoique ce soit, Derek l’attacha fermement, pieds et poings puis il alla libérer Ely de ses entraves.  

Erin reprit la parole. Elle lui expliqua calmement que le réveil émotionnel des hommes "froids" était souvent difficile car le cerveau devenait conditionné à ne rien ressentir. Les stimuli pratiqués sur Ely n’auraient ainsi aucun effet sur lui. De même un stimulus visuel, olfactif ou auditif n’aurait que très peu d’impacts sur son cerveau. Faire tomber les barrières que la nature et la société avaient érigées en plusieurs décennies nécessitait des manières plus fortes. A mesure qu’Erin parlait, Mark put apercevoir Derek et Ely déballer une sorte de trousse médicale qui semblait contenir différents instruments. Soudain son sang se figea dans ses veines. Dereck sortait lentement un scalpel brillant. Au même moment, un homme vêtu d'une blouse blahcne, l'air lugubre, pénétra dans la pièce. Mark tourna alors sa tête vers Erin.  

 

Elle exhibait déjà fièrement ses avant bras tailladés.  

 

« Je te présente le Dr Ruffes.La seule solution pour faire tomber vos barrières est de venir vous stimuler au plus profond de votre chair, au plus profond de vôtre être. Préparez-vous à verser vos premières larmes de douleur Mark. »  

 

Erin tourna les talons et quitta la pièce.  

 

Mark éprouvait déjà de la peur….  

 

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Mark : Jeremy KONDOR  

Erin : Jocelyn KAY  

Derek : Amaury LAXMAN  

Ely : Brittani KILAR  

Dr Ruffes : Hugh FRIZZI.

Scénario :
une série A de science-fiction de Anya Courtenay

Jeremy Kondor

Jocelyn Kay

Amaury Laxman

Brittani Kilar
Avec la participation exceptionnelle de Hugh Frizzi
Musique par Elaine Hancock
Sorti le 15 septembre 2046 (Semaine 2176)
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