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Bad Productions présente
I See You

Steve s’assied au bord d’un lit, un téléphone portable à la main. Il se retourne et vérifie que la femme allongée derrière lui est toujours endormie. Il pose délicatement le portable et se penche pour ramasser le sac de la jeune femme à ses pieds. Il le fouille quelques instants pour finir par en sortir un petit cahier sur la couverture duquel est écrit à la main « Journal Intime de Véro ». Steve sourit. Au temps des blogs et autres réseaux sociaux, cette jeune femme semble avoir un journal intime manuscrit. Il l’ouvre et se rend directement à la dernière page pour en lire les lignes les plus récentes.  

 

« Ce matin, dans le métro, j’ai trouvé un téléphone portable ».  

Steve sourit….  

 

Comme tous les matins Véronique s’était rendue à la station de métro la plus proche de chez elle pour rejoindre son travail. Assise sur un vieux fauteuil en plastique, elle attendait comme de nombreuses autres personnes que le métro arriva enfin. Ce n’était pas encore l’heure de pointe mais les places assises valaient chères, Véronique anticipa donc l’arrivée de la rame et se plaça en bordure du quai, toujours au même endroit, ayant remarqué que le conducteur du métro parvenait à s’arrêter chaque jour à la même place avec une précision diabolique. Le métro arriva à l’heure et Véronique s’y engouffra dès l’ouverture des portes. Elle s’installa rapidement sur un des sièges vaquant, sortit un livre de son sac et en commença la lecture.  

 

Elle aimait ainsi se plonger dans son livre durant les trajets là où d’autres préféraient s’isoler un mp3 sur les oreilles. Elle ne sortait de son livre que pour observer les différents voyageurs. A imaginer les descriptions issues du livre, elle aimait imaginer, deviner la vie et la personnalité des gens en fonctions de leur tenue, de leur attitude. Sur le siège en face, un homme capta son regard curieux qui se baladait de voyageurs en voyageurs. Il avait le visage doux, souriant, presque amusé par le manège de Véronique. Quelque peu gênée, elle se replongea dans son livre. Le regard de cette homme, bien que semblant amical, lui rappela le regard dur et froid de l’individu qui occupait la place en face d’elle ces deux derniers jours. Elle n’avait pu échapper à ce regard qu’en se cachant derrière son bouquin.  

 

Plongée dans l’histoire, son regard perçut la silhouette floue de l’homme qui se levait pour quittait son siège. La rame s’arrêta, libérant plusieurs passagers puis se remit en marche. Elle vit cet homme disparaitre puis son regard se posa sur le siège désormais vide, enfin presque vide. Un téléphone portable se trouvait là, à moitié caché entre l’assise et le dossier. Elle regarda autour d’elle. Personne n’avait remarqué l’oubli de ce téléphone. Elle hésita quelques secondes puis se pencha en avant pour attraper ce téléphone qu’elle glissa discrètement dans son sac. Personne ne remarqua son geste. Elle passa la suite de son trajet plongée dans son livre, convaincue qu’on l’avait vue « dérober » ce téléphone. Elle accueillit l’annonce dans les hauts parleurs de l’arrivée prochaine à sa station avec soulagement. Elle sortit en vitesse sans demander son reste et mais ne fut vraiment soulagée qu’une fois assise derrière son bureau. Sa matinée de travail se passa normalement mais ses pensées allaient vers ce mystérieux téléphone oublié. Elle troqua d’ailleurs sa pose déjeuner devant son ordinateur contre une exploration du smartphone.  

 

Aucun code ne verrouillait l’accès au téléphone. Un petit chat apparut alors en fond d’écran, ce qui la confortait dans l’image bienveillante qu’elle avait eu de cet homme. Elle continua son exploration en se rendant dans le répertoire. Assureur, banquier, médecin, garagiste mais aucun nom précis, aucune personne clairement identifiée qu’elle pourrait appeler pour tenter de rendre ce téléphone à son propriétaire. Elle tenta le registre des textos ? Elle tomba sur des échanges que l’homme avait eu avec sa mère. Enfin un numéro à contacter. Elle appuya sur le bouton appeler et attendit. Après plusieurs sonneries, elle tomba sur la messagerie. Véronique raccrocha. Elle reposa ce téléphone devant elle, sa curiosité pas assouvie. Le mystère restait entier d’autant qu’il n’avait pas sonné de la matinée, pas même son propriétaire pour savoir où était son téléphone. Son jeune collègue Julien entra alors dans son bureau, ils passaient souvent leur pause déjeuner ensemble et il lui apportait cette fois ci un repas chinois pris au traiteur du coin. Ils commencèrent à manger et à deviser. Véronique commençait à oublier le téléphone lorsqu’une sonnerie retentit. Le regard des deux jeunes gens convergèrent vers le téléphone. Véronique s’en saisit et alluma l’écran. Un SMS venait d’arriver. Elle l’ouvrit. Une photo apparut. Elle représentait une très jeune femme en petite tenue allongée sur un lit, un bandeau sombre sur les yeux. Quelques mots l’accompagnaient  

« ça te plait, Bisous ».  

 

Gênée, Véronique reposa le téléphone et reprit la discussion sous le regard interrogateur de Julien qui lui demanda si c'était son nouveau téléphone. Remarquant la gêne manifeste de sa collègue, il ne chercha pas savoir le contenu du message. La discussion dura tout le temps de la pause déjeuner puis les deux jeunes gens reprirent leur travail. Une fois sa journée terminée, Véronique reprit son métro, espérant recroiser l’homme qui avait oublié son téléphone, en vain. Durant le trajet, elle prit le temps d’explorer les photos qui étaient toutes rassemblées dans un dossier appelé Virginie. Ces photos représentaient toutes une jeune femme dans des poses suggestives, la même jeune femme dont elle avait reçue la photo le midi. Ces quelques photos génêrent Véronique car le jeune femme sur ces photos semblaient très jeune, à peine vingt ans pensa-t-elle. Elle rentra finalement chez elle l’esprit troublée. Son chat l’accueillit par ses miaulements habituels et vint se mettre dans ses jambes. Il ne reçut pas en retour de caresses de sa maitresse dont l’esprit était tourné vers ce mystérieux téléphone. Elle monta directement à sa chambre, jeta ses affaires sur son lit et s’assit. Quelque chose la tracassait dans ces photos. Elle les observa une nouvelle fois et trouva enfin ce qui la gênait. Au vu de la position des bras de la jeune femme, ces photos avaient forcément été prises par une troisième personne. Mais qui ? De nouvelles interrogations, encore et toujours.  

 

Elle se mit à fouiller alors l'application GPS de ce téléphone, peut être trouverait-elle des indications sur les lieux habituellement fréquentés par son propriétaire. Lorsqu'elle lut les trois premières adresses enregistrées dans le smartphone, son sang se figea dans ses veines. La première indiquait sa station de métro, la deuxième son lieu de travail et enfin la troisième sa maison. Elle resta incrédule, fixant le téléphone, se demandant comme celà était possible. Son incompréhension commença alors à céder sa place à la peur, il fallait qu'elle appelle la police. Soudain la sonnerie du smartphone retentit. Elle regarda l'écran. Ce n'était pas le nom d'un contact qui s'affichait mais un numéro de téléphone, son numéro de téléphone. La panique l'envahit quelques secondes puis elle essaya de reprendre son calme. Elle s'approcha de l'interrupteur et éteignit la lumière. Dans le noir, elle avait l'avantage sur l'intrus, ayant une meilleure connaissance des lieux. Elle s'aventura hors de sa chambre, guettant le moindre bruit, la moindre lumière, tous les sens en éveil. Elle avançait à tatons dans le couloir lorsque soudain elle entendit derrière elle une respiration lente. Trop tard, elle s'effondra sur le sol.  

 

Lorsque Véronique reprit connaissance, elle ne parvint pas à ouvrir les yeux, une sorte de bandeau l'empêchait de voir. Pourtant elle arrivait à discerner à travers une silhouette qui s'affairait autour d'elle. Cette silhouette s'arrêta devant elle et une lueur vive précédée d'un léger déclic l'aveugla. Une photo pensa-t-elle. Elle commença alors à se débattre, à crier. Une main ferme s'abattit sur son cou, la plaquant contre le lit, les doigts imprimèrent une légère pression autour de sa gorge. Véronique se tût immédiatement.  

On lui enleva alors le foulard qui entravait sa vision. Un visage lui apparut, elle le reconnut immédiatement. Ce n'était pas l'homme souriant qu'elle avait vu dans le métro la jour même mais l'autre homme au visage froid et au regard froid qui s'était assis en face d'elle les deux jours précédents.  

 

" Je suis venu récupérer quelque chose qui m'appartient et j'en ai profité pour prendre un petit souvenir" expliqua Steve, un sourire au coin des lèvres  

 

A peine avait-t-il terminé sa phrase qu'il sortit une seringue de sa poche qu'il planta doucement dans le cou de la jeune femme.  

 

"Bonne nuit Véronique" lui murmura-t-il  

 

Véronique tenta bien résister mais finit par abandonner sous l'effet du sédatif.  

Steve s'assis alors au bord du lit, attrapa le journal de la jeune et en sortit un petit callepin. Il en lit rapidement les dernières feuilles avant d'en arracher la dernière page.  

 

Le lendemain matin, Steve aborda un jeune homme charmant dans une rame de métro, le même homme qui avait sourit à Véronique la veille. Steve lui donna le téléphone et lui montra discrètement une femme assise sur un siège, un baladeur mp3 sur les oreilles. L'homme charmant avait bien repéré la jeune femme. Il consulta alors rapidement les photos présentes dans le smartphone.  

Un seul dossier était présent, intitulé Véronique...  

 

A quelques kilomètres de là, Véronique s'éveilla enfin, une douleur lancinante dans la tête. Il ne lui fallut pas plus de quelques secondes pour que tout lui revienne en mémoire. L'homme souriant, le smartphone, les photos d'une femme en petite tenue, son enlèvement....  

Elle se leva péniblement et s'assit sur le bord du lit tâchant de remettre ses idées en place. L'homme avait pris une photo d'elle, elle se souvenait encore du flash et elle comprit rapidement qu'il allait s'attaquer à une autre jeune femme. Elle récupéra alors ses affaires étalées sur le sol et s'habilla en vitesse. Elle sortit de la chambre d'un pas décidé....  

 

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Casting:  

Steve : Jaime Mendel  

Veronique : Alyssa Barbax  

L'homme charmant : Jeremy Kondor  

La future victime : Olga Vornov  

Virginie ( les photos dans les smartphone) : Lucy Burwell  

Julien (Lawrence Bernard)  

 

Scénario :
une série A thriller de Sly To

Jaime Mendel

Alyssa Barbax

Jeremy Kondor

Olga Vornov
Avec la participation exceptionnelle de Lucy Burwell, Lawrence Bernard
Musique par Alice Julyan
Sorti le 19 novembre 2044 (Semaine 2081)
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