Cinejeu.net : devenez producteur de cinéma ! (jeu en ligne gratuit de simulation économique)

Boost Films Production présente
Lightning crashes

Les derniers adieux furent déchirants pour les 2 femmes restées sur le territoire américain. Pour l’une, Margaret Thorn voyait son seul et unique fils partir, son seul point d’attache familial à ce jour. Son mari Wayne fut un de ses héros de la première guerre mondiale, soldat tué pour son pays et c’était au tour de Dean de partir en Europe maintenant.  

L’armée américaine avait besoin d’hommes, de patriotes, pour la concrétisation de l’opération Overlord. Au grand damne de Margaret qui pleurait toutes les larmes de son corps, elle n’avait d’autres choix que de se tourner vers dieu et de prier pour que son fils revienne en vie.  

Anna Shroeder était la compagne de Dean Thorn depuis un peu plus de 5 ans et le jeune couple vivait heureux. Les circonstances faisaient qu’Anna est originaire d’Allemagne mais avait définitivement coupé les ponts par rapport à son pays après la première guerre mondiale, alors qu’elle avait 24 ans. Baroudeuse et artiste dans l’âme, elle était épris d’une volonté immense de rencontrer des personnes de ce monde, de prendre le contre pied de cette satanée guerre qui l’avait entachée dans son esprit, irrémédiablement. Aussi, elle tomba amoureuse des Etats-Unis, vivier extraordinaire de créativité en tout genre, de liberté et elle y rencontra son grand amour Dean Thorn. Bien que soldat patriotique il passa outre ces mesures pour vivre pleinement sa vie avec Anna.  

 

Il eut des remontrances qu’il écarta vivement, des conseils sur le fait qu’il était malvenu de montrer ouvertement son amour pour une jeune femme originaire d’Allemagne.  

Leur relation était bien plus forte que cela mais Margaret n’avait pas tenté de comprendre. Pour elle, elle était venue ici prendre son fils. Son mari était décédé pour combattre l’ennemi allemand justement, alors de voir son fils heureux en compagnie d’une jeune femme originaire de ce pays était un comble. Renfrognée dans ses pensées primaires, elle prit la décision d’honorer la mort de son cher et tendre époux en acceptant de seulement parler et voir son fils, préférant faire abstraction de cette personne répugnante qu’était Anna. Le couple était bien trop intelligent pour relever le comportement de Margaret et prit donc par défaut la décision de laisser Dean entretenir des relations avec sa mère tout en vivant pleinement sa vie avec Anna malgré tout. Anna vivait avec ce poids mais n’en disait rien, la vie était faite ainsi et préférait ne pas la gâcher à en vouloir obstinément à sa belle-mère acariâtre.  

 

Ainsi, lorsque Dean quitta le territoire, les deux femmes ne se regardèrent même pas, bien qu’elles partageaient une immense tristesse et elles rentrèrent chacune chez elle, dans un silence profond et intolérable.  

 

Dean écrivait régulièrement ou en tout cas dès qu’il le pouvait. Un courrier en double exemplaire bien évidemment, destiné à sa pauvre mère ainsi qu’à Anna. Les conditions de vie étaient dures en Angleterre alors que le plan de la bataille se mettait foncièrement en place maintenant. La tension était palpable et dans les rangs américains, les soldats étaient tous sur les dents, prêts à en découdre tout en se concentrant sur l’objectif qui serait une opération appelée « La bataille de Normandie ». Débarquement prévu le 5 juin 1944 si les conditions météorologiques étaient bonnes mais nous n’étions encore qu’au mois d’avril 1944.  

De son côté, Anna poursuivait sa vie et fréquentait les bibliothèques pour y étudier la langue anglaise. Dean occupait pleinement son esprit et chaque jour semblait éternellement long. Assise sur une chaise de la bibliothèque de son quartier, elle ferma le livre doucement et entreprit de l’emprunter pour le ramener chez elle. Anna se sentit soudainement malade, prise de nausées … Elle se dépêcha et en sortant de la bibliothèque, mit sa main sur son cœur qui battait à tout rompre. Ne tenant plus, elle courut jusque chez elle, ouvrit la porte d’entrée rapidement et atteignit les toilettes pour vomir. Le souffle court, elle se ressaisit pour réfléchir ce qu’elle avait pu manger et qui n’était pas passer…  

 

Le sentiment d’écœurement ne l’avait plus quitté de la journée. Elle pensait à Dean et imaginait ce qu’il devait vivre actuellement.  

 

C’était plus fort qu’elle et ses plus proches amies avaient beau lui faire des remarques, Margaret Thorn ne ferait certainement pas le premier pas envers Anna Shroeder, sa belle-fille. Son fils était parti au front, vivre l’horreur de la guerre qu’avait vécu également son propre mari et elle ne se voyait pas faire machine arrière et nouer des liens avec elle, ce serait faire comme « un pacte avec l’ennemi ». Ses voisines étaient choquées par de tels propos mais elles n’étaient pas à sa place pour pouvoir vivre une telle honte au sein de sa famille.  

Son fils passait maintenant avant tout et elle ne cessait de penser à lui, en priant Dieu tous les jours pour qu’il revienne en vie, sain et sauf.  

Elle patientait longuement chaque jour dans l’attente d’ouvrir une nouvelle lettre de son fils. De son côté, elle lui écrivait également et se targuait de raconter des insanités à propos d’Anna, rien de méchant mais juste de quoi attirer l’attention de son fils … simplement … Margaret Thorn occupait son temps libre à cela ainsi que de s’occuper de ses aînés, et elle était donc la plupart du temps à leurs chevet pour leur rendre service et les écouter.  

 

Dean écrivait de moins en moins et le peu de courriers émanant de sa part étaient emplis de passion mais de peur également à l’idée de débarquer et de s’en sortir là où des milliers de soldats périraient sans doute sur les plages de Normandie. L’état de santé d’Anna ne s’était guère amélioré depuis l’autre jour à la bibliothèque … et la jeune femme n’avait en contre partie pas osé l’écrire sur ses propres courriers, elle ne souhaitait pas inquiéter Dean. Pourtant Anna se sentait maintenant faible et était prise régulièrement d’étourdissements. Sur un coup de tête, elle prit son courage et entreprit d’aller voir son médecin. Celui qu’elle aimait allait avoir besoin de soutien et de courage, Anna se dit qu’elle ne devait pas flancher.  

 

Les yeux de Margaret Thorn parcoururent rapidement de gauche à droite le dernier courrier de Dean qu’elle avait reçu il y a plus de 3 semaines maintenant. Ce dernier était explicite et la pauvre mère était nerveuse. Le débarquement aurait donc lieu le 6 juin et non pas le 5 juin comme initialement prévu et celui-ci était imminent. Elle connaissait bien son fils, il avait la peur au ventre, certainement. Mais elle savait aussi qu’il était au-dessus de tout cela, elle en était certaine, enfin … elle l’espérait. Elle reposa la feuille près de la table de chevet de sa vieille voisine, endormie et certainement mourante. Elle était à ses côtés pour l’assister, ce qu’elle n’avait pu faire avec son mari malheureusement et elle le regrettait amèrement. Elle se mentait en disant qu’elle ne pensait pas à Anna car elle pensait à elle, quelques minutes seulement pas plus mais elle se demandait comment elle réagissait face aux courriers de Dean. Soudain, sans crier gare, la vieille femme eut une quinte de toux terrible ! Margaret se leva immédiatement, paniquée et souhaitait malgré tout ne pas être la témoin de cette dame qu’elle affectionnait, et qui mourrait lentement mais sûrement.  

Elle tenta de l’apaiser mais sans résultats ! La vielle femme toussait à n’en plus finir dans des râles inquiétants … Margaret Thorn jeta un œil à sa montre et fila chez le médecin le plus proche pour qu’il puisse lui donner les médicaments adéquats.  

 

Margaret allongeait le pas pour parcourir la centaine de mètres qui séparait le logement de sa voisine de celui du médecin. Il ne fallait pas traîner et amener le médecin au chevet dès que possible. Aussi, elle entra dans le cabinet via la salle d’attente bondée. Elle ne prit pas la peine de dire bonjour et frappa à la porte du médecin, situé de l’autre côté. Pas de réponse … elle frappa de nouveau … attendit 1 minute puis tambourina de plus belle ! Elle ouvrit finalement la porte sans attendre encore et tomba nez-à-nez avec le médecin, lui bouchant la vue ! Elle cria de surprise mais entendit et surtout vit quelques détails qu’elle garda pour elle, choquée … C’était Anna, sa belle fille dans le cabinet … et la porte de celui-ci claqua. L’ombre de la jeune femme fila à toute allure…  

 

Chez elle, Anna resta figée sur sa chaise tout en contemplant les 2 boites de médicaments et elle ressassait la brève vision qu’elle avait eu de sa belle-mère. Ce fut bref, tellement bref qu’elle espérait ne pas avoir été reconnu mais … Anna soupira profondément … ce n’était pas cela le plus important. Anna était enceinte. De quelques semaines seulement, et d’emblée, sans réfléchir elle avait pensé à Dean et la nouvelle l’avait anéantie. Pourquoi ? Pourquoi maintenant ? Elle prit donc la décision seule de ne pas garder l’enfant, elle avorterait chez elle. Avec un peu de chance, Dean ne serait pas au courant et il en serait mieux ainsi … pour Anna, pour Dean, pour leur couple.  

 

Le ciel s’assombrissait et sous les premières gouttes de pluie, Margaret Thorn revenait de chez sa voisine, vivante, dieu soit loué. Sur le chemin du retour, elle déploya son parapluie pour se couvrir d’une averse maintenant bien présente. Elle vit un éclair au loin et repensait à la scène de tout à l’heure. Elle avait vu Anna, elle en était certaine mais ce qui la turlupinait c’était ces boites de médicament qu’elle avait vu dans un sac. Elle ne les connaissait que trop bien ces médicaments, destinés à un avortement. Elle-même les avait utilisés avant Dean, trop jeune pour pouvoir assumer seule son enfant. Wayne lui en avait voulu lorsque Dean était né car elle lui avait avoué à ce moment-là. Un enfant c’était la vie et pour Wayne on ne pouvait la reprendre pour seul motif de ne pouvoir assumer. Margaret se rappelait parfaitement ces paroles, lourdes de sens. A l’approche de son domicile, un éclair bien plus proche maintenant la tira de sa torpeur et elle entendit manifestement le son de son téléphone, chez elle. Elle accourut aussi vite qu’elle le put, ouvrit la porte tout en jetant son parapluie et prit le combiné, trempée jusqu’aux os. Elle écouta avec la plus grande attention la voix à l’autre bout du fil : un officier de l’armée américaine. Au dehors, un éclair claqua violemment et Margaret Thorn écouta interminablement les excuses plates et sans formes de l’officier avant de lui annoncer que Dean avait était bel et bien tué par balles. Le fort grondement du tonnerre couvrit le cri de désespoir d’une mère en pleurs, effondrée, laminée par l’horreur de la guerre. Les lamentations retentirent dans la maison, Margaret frappait du poing sur le sol, comme déterminée. Elle frappait, frappait, frappait à n’en plus finir … elle ne souhaitait plus qu’une chose : les rejoindre, tous les deux, là-haut. Machinalement, elle se releva, péniblement et vit une main apparaître devant ses yeux.  

 

Anna était là, livide et tendant sa main pour aider Margaret sa belle-mère. La jeune femme, fébrile avait pleuré également, beaucoup, trop … Elle fixa Margaret « Dean est mort … je vais avoir besoin d’aide pour élever ce bébé Margaret … ». Derrière Anna Shroeder, un éclair tomba non loin de la maison. Un bébé attendait de naître, semant le trouble dans l’esprit de Margaret, son fils venait de disparaître.  

 

--- > Stan Olinger, Directeur du genre Drame < ---  

 

Film inspiré de la chanson éponyme provenant du groupe rock Live et de l’album « Throwing Copper »  

 

Réalisation du film par Jackson Kirdar (The Curse, Weirdo)  

 

Casting :  

Howard James : Dean Thorn  

Sharon Elliott : Anna Shroeder  

Bernd Wryn : Wayne Thorn  

Madeline Bucks : Margaret Thorn  

Scénario :
une série A dramatique de Jackson Kirdar

Howard James

Sharon Elliott

Bernd Wryn

Madeline Bucks
Musique par Joan Gabriel
Sorti le 18 décembre 2043 (Semaine 2033)
Entrées : 6 817 813
url : http://www.cinejeu.net/index.php?page=p&id=52&unite=fenetre&section=vueFilm&idFilm=17299