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Les Slimes

Mike Smith rentrait chez lui, en marchant ses 10 kilomètres comme chaque jour, alors qu’il avait le métro à proximité de son lieu de travail mais non, il était hors de question de circuler là-dedans, sous terre, avec tous ces microbes que les citoyens portaient sur eux … rien qu’à l’idée d’être agglutiné les uns aux autres dans les rames cela le rendait malade « plutôt crever tiens … » Façon de parler bien entendu, Mike était hypocondriaque « faut pas déconner non plus … ». Il était nerveux en ce moment et aujourd’hui d’autant plus, le journal du jour chiffonné dans une de ces mains, la « Une » de ce dernier était représentative de la tension palpable au sein de cette bonne vieille ville de SimsTown : « L’épidémie simiesque fait des ravages ! Nos chers concitoyens subissent depuis plusieurs semaines l’invasion irraisonnée d’un mal mystérieux dont voici les symptômes … » C’était gerbant et Mike allongea le pas pour se rendre dans sa maison secondaire, là où il se sentait comme dans un bunker, à l’abri de tout : la pharmacie du coin.  

Mais ce n’était qu’à quelques mètres de l’entrée, au moment où il sortit son rouleau de papier toilettes où était inscrit sa longue liste de médicaments qu’il vit son pire cauchemar arriver : une magnifique femme le précédait et elle s’écroula comme une pierre devant la pharmacie !!! Entre horreur absolue et honte totale, il mit d’un geste rapide son masque de protection stérile avant de s’apercevoir que la jeune femme convulsait et il appela le numéro d’urgence des secours. « Oh my god ! Elle est contaminée ! » fit un des pompiers à leur arrivée. Un périmètre de sécurité fut délimité à cet instant précis mais Mike eut juste le temps de voir qu’un slime vert sortait des narines de la jeune femme. « Opération hibernatus enclenchée » se dit Mike, en se rongeant les sangs. Au programme, stockage et largage des munitions (médicaments) contre l’envahisseur …  

 

Mike déambulait comme un drogué dans la petite rue où se trouvait sa maison. Il venait tout juste de faire le plein de médicaments à la pharmacie et s’apprêtait à rentrer chez lui. Mais, horriblement stressé par les mauvaises nouvelles du jour et par la scène dont il avait été témoin devant la pharmacie, sa forteresse personnelle, il n'avait pu résister à l'appel envoutant des antidépresseurs présents en masse dans les grands sacs qu'il rapportait. « Plus que quelques mètres... » se dit-il alors qu'il chancelait encore dangereusement sous l'effet des médicaments. « Merde, les clés... ». Mike fouillait désespérément dans ses poches à la recherche du précieux sésame sans pour autant en trouver la trace. En désespoir de cause, il appuya longuement sur la sonnette, avant de s'écrouler par terre, tête la première, et de s'évanouir.  

Quand il se réveilla, il était allongé sur son lit. « Brave Lise . ». Il tenta de se redresser dans la demi-obscurité ambiante avant de réaliser qu'il avait horriblement mal au crâne. Il avait peut-être un peu trop forcé sur les antidépresseurs. Il resta là quelques minutes, immobile et silencieux, à attendre que son mal de tête se dissipe enfin. Il rouvrit les yeux et balaya la pièce du regard. Quelque chose clochait...Pour en avoir le cœur net, il alluma la lumière et ses pires craintes furent avérées : il n'y avait aucune trace du stock de médicaments qu'il venait d'acheter. Il sortit alors en trombe et cria dans la maison le nom de sa femme. « Lise, Lise ! Mais qu'est-ce que t'as fait des médocs ?! ». « Je les ai jeté chéri . ». « Arghh ! ». Mike était désarmé. Comment allait-il bien pouvoir combattre la maladie s'il n'était même pas en possession de quelque antibiotique de base ? Et il ne pouvait même pas les récupérer. La poubelle était dehors, dans ce monde extérieur hostile et dangereux, mortel. Et Mike n'avait pas envie de risquer sa vie à une heure pareille. Non, il valait mieux se coucher.  

« Chéri, j'éteins la lumière ». Mike s'exécuta et laissa tomber sa tête encore pleine de soucis et d'images sur son oreiller plein de plumes. Il plissa les yeux. « J'ai bien éteint la lumière pourtant ! », avant de se retourner vers sa femme et de pousser un cri. Un grand slime vert fluo sortait de celle-ci et illuminait la chambre. Il prit vite ses jambes à son cou, se ruant hors de sa chambre qu'il ferma à double tour. Dans la précipitation, il avait même emporté la couverture. « Au moins, je n'aurais pas froid ».  

 

Un autre jour, une autre vie. Mike, les yeux fermés, divaguait, l’esprit encore embrumé par toutes ces péripéties qu’il venait de vivre récemment. Du salon, là où il venait de passer la nuit, il fut réveillé par le chant mélodieux des oiseaux … Et c’est dans un sourire béat qu’il ouvrit les yeux pour fixer étrangement un espèce de satellite vert flottant au dessus de son crâne. Il écarquilla les yeux, un horrible rictus de peur apparu … « Bordel de dieu Je suis contaminé » essaya-t-il de prononcer, sans succès, il tenta de se racler la gorge … sans succès non plus … absolument rien ne sortait !!! … Il était complètement aphone en plus « C’est quoi ce délire » se dit Mike. Il se releva immédiatement, complètement paniqué et se prit méchamment le losange en pleine tête avant de s’apercevoir qu’un pan entier de mur de sa baraque avait complètement changé. 8 grandes barres vertes remplient de slime comme la matière qui s’était écoulée du nez de sa femme la veille, avaient pris place sur toute la longueur du salon avec un énorme écriteau au dessus d’elles où étaient affiché : « Besoins » Et chacune d’entres elles étaient nommées, visiblement … « Bon et bien voilà je suis clamsé ce n’est pas possible autrement … » se dit-il en lisant les écritures. La première barre était appelée « Appétit », la 2ème « Confort », la 3ème « Petits besoins », la 4ème « Energie », la 5ème « Distraction », la 6ème « vie sociale », la 7ème « Hygiène » et enfin la 8ème « Environnement »…  

 

« Mais bordel ! C’est quoi ce… ce … bordel ! » se dit Mike, le révolté du Bounty, à l’intérieur de lui-même. « Faut que j’appelle ma femme… » et concentré, rouge comme une pivoine, il ouvrit la bouche pour tenter d’éructer un brin de voix, même une broutille qui puisse alerter Lise dans le salon que diable … Un mince couinement sortit et au bout de 2 minutes il arrêta, stupéfait de voir qu’une des barres s’était considérablement amoindrie … celle des petits besoins et bizarrement c’était vrai qu’il avait une de ces envies de pisser … Il se leva mais là aussi, pas comme d’habitude, confirmant qu’il était passé de « l’autre côté », la contamination était en train de faire son œuvre. Démoralisé, il se laissa guider comme un zombie vers la salle de bain … il entendait l’eau couler et vit de la fumée verte sortir de dessous ses aisselles … « Oh miracle ! » se dit-il. Sa femme pourrait l’aider enfin il l’espérait. Il enclencha la poignée, la porte était fermée … « Oh putain Lise, ouvre … » se dit Mike terrorisé. « et cette envie d’uriner qui me … » et soudainement il sentit, sidéré, ses jambes bouger d’elles-mêmes et se vit piétiner le sol, d’impatience a priori et il se mit à gueuler un charabia en regardant le plafond tout en tapant sur sa montre. Mike était mortifié, il lui était impossible de contrôler son corps alors qu’il comprenait et était pleinement conscient dans son esprit.  

L’eau s’arrêta de couler et enfin la porte s’ouvrit pour faire place à une femme, la sienne mais inerte comme lui de l’extérieur. L’un et l’autre se firent face, et Mike vit bien que Lise ou en tout cas son corps voulait un bisou … comme si de rien n’était. Alors qu’elle se pencha les lèvres en avant tout en baragouinant des paroles étranges, Mike se mit à gueuler … il venait de pisser par terre … trop tard « Bon dieu je voudrais mourir seigneur, c’est un vrai cauchemar » …  

Après deux ou trois manœuvres sans succès pour laisser passer Mike dans la salle de bain, Lise sortit enfin de la pièce. Mais Mike était loin d’être idiot, il vit les yeux apeurés de Lise qu’il connaissait par-dessus tout. « Elle est contaminée, tout comme moi … » se dit Mike tout en se dessapant pour prendre sa douche. Il se lava dans de l’eau pixellisée et regarda sa montre rapidement. Il gueula encore un borborygme à l’intention de qui, il ne savait pas, puis prit d’une pulsion son corps courut dans tout les sens « j’ai compris, je suis à la bourre pour aller bosser … » A la vitesse d’un cheval au galop dans sa propre maison, il vit au détour du trajet vers la chambre la première barre complètement vide ainsi que la 5ème. Mike le ressentait, il crevait la dalle … « Quelque chose contrôle ma vie mais quoi ? » se dit Mike alors qu’il tenta de jeter un œil dans les recoins de chaques pièces « il doit bien y avoir une caméra, une connerie dans le genre .. Big Brother est partout maintenant » alors que son corps commençait à se restaurer. Lise s’était déjà barrée visiblement et elle avait laissé la cuisine dans un piteux état la cochonne … des mouches volaient au dessus la poubelle « Ah ouai quand même … » se dit Mike, submergé par les événements. Il se vit prendre une pizza, ouvrir le carton « Mais il est 8 heures du mat’ bon sang ! » et l’enfourner dans le micro-onde … puis il se dirigea avec l’emballage vers la poubelle pour finalement le déposer au pied de celle-ci, par terre. « Je veux moooouuuuuuriiiiiiiir ! » fit Mike et se vit, pour une fois, verser une larme sur ses joues. Alors tout n’était pas fichu à en croire ce qu’il avait réussit à faire.  

 

Il revint prendre son plat servi dans une assiette, apparue comme par enchantement mais Mike n’essayait même plus de comprendre alors qu’il entendit le klaxon singulier d’une grosse voiture. Mike, lors d’une des bouchées fameuses de cette fabuleuse pizza, vit par la fenêtre qu’un 4x4 de l’armée l’attendait. « Je bosse dans l’armée maintenant mon dieu … »  

Enfin rassasié, il vit effectivement la barre correspondante à l’appétit remonter en flèche mais il était visiblement temps de partir car son corps s’activait méchamment, il ne voulait pas rater l’heure du départ à en juger par les dégueulasseries qu’il était en train de faire … l’assiette fut mise à terre avant de marcher dessus. « Quel gros porc je suis » fit Mike, désemparé. Il se vit faire un tourniquet sur lui-même avant d’apparaître en uniforme de soldat, prêt à l’emploi « Putain … je peux rien faire … mais bouge Mike ! » se dit Mike, énervé. Néanmoins, l’allure du gars ralentit quelque peu avant de reprendre son chemin. Il se vit ouvrir la porte d’entrée et alors qu’il se maudissait intérieurement de voir qu’il irait bosser maintenant via ce 4 x 4, il alla finalement à sa boîte à lettre, pleines à craquer de journaux locaux visiblement, avec que des annonces d’emplois dedans. Mais bref, il prit le temps de lire quand même alors que le 4x4 n’en finissait plus de klaxonner et enfin Mike partit, prisonnier d’un corps qu’il ne maitrisait plus.  

 

Mike ne pouvait s'empêcher de se balancer au rythme de la musique qui émanait de la radio. Intérieurement, il s'en voulait de danser comme une Claudette sur un vieux tube ringard de Sheila. Si sa femme le voyait...Il était ridicule. Mike, assis sur la banquette arrière du 4x4 de l'armée, mourait d'envie de demander au chauffeur, un grand costaud au crâne rasé, où il pouvait bien le conduire. Et pourquoi. Mais au lieu de cela, il continuait de pousser la chansonnette comme un idiot fini. Mike se contentait donc d'observer les paysages qui défilaient à travers les vitres fumées.  

Le véhicule s'engagea soudain dans une allée de graviers, avant de s'immobiliser devant un grand bâtiment uniforme, à la façade bien terne et peu accueillante. Mike ramassa ses affaires, éparpillées sur la banquette arrière et au sol, puis sortit au dehors. Ses jambes le portèrent alors toutes seules. Il grimpa les quelques marches qui menaient à l'entrée de l'établissement avant de pénétrer à l'intérieur de celui-ci. Il leva les yeux et s'aperçut qu'il y avait toujours cette étrange chose vert fluo qui flottait au-dessus de sa tête. De nombreux hommes en uniforme militaire se tenaient là, fusil à la main. A croire que le lieu comportait un quelconque risque. Et puis Mike aperçut des gens comme lui : en apparence normaux, on apercevait au-dessus de leurs têtes ces mêmes slimes que celui qui flottait au-dessus de Mike. Ainsi, ces gens adoptaient-ils un comportement tout aussi...bizarre.  

Il sembla alors à Mike que quelqu'un venait vaguement de prononcer son nom. Ses jambes se mirent alors en marche toutes seules, et Mike, curieux et pas rassurés à la fois, se laissa entrainer dans les dédales de ce petit véritable labyrinthe. Au bout d'un moment, quelques minutes tout au plus, il s'immobilisa en face d'une porte où une petite plaque dorée indiquait : « Steven Marshall, chef d'état major de l'US Army ». Mike vit alors sa main s'approcher lentement de la poignée, tandis qu'il s'entendait crier intérieurement « Non, Mike, ne fais pas ça ! Tu es fou ! ». Il tourna la poignée et entra dans le bureau de l'officier militaire.  

 

Mike s'assit dans le siège qui faisait face au bureau. Il n'y avait encore personne en face de lui, le siège de Monsieur Marshall était encore vide. Mike fixa son attention sur un pot à crayon en terre cuite. Bien que grossièrement ouvragé, l'objet était tout de même attachant. On aurait dit un cadeau offert pour la fête des pères. Mike se surprit à prendre l'objet dans ses mains et à le tourner et retourner dans tous les sens. « Mike, repose ça tout de suite » se dit-il. Mais son regard fut attiré par la corbeille à papier qui était située dans l'autre coin de la pièce. Mike lança alors le pot à crayons comme s'il s'agissait d'un ballon de basket, et celui-ci se fracassa dans un bruit sonore au sol. La porte du bureau s'ouvrit alors à la volée et Steven Marshall, en uniforme lui aussi, entra dans la pièce, un café à la main. Il jeta un coup d’œil au cadeau de son fils qui gisait par terre, exterminé, avant de rugir littéralement.  

J'en ai marre de ne voir que des tarés qui font des choses de tarés à longueur de journée !  

Puis, arrachant des mains de son hôte le portrait de sa femme avant que celui-ci ne finisse lui aussi en pièces, il ajouta :  

- « Ce pot à crayons n'était peut-être pas très beau, mais il avait une valeur sentimentale...Enfin...Venons en à nos moutons, Monsieur Smith. Je sais que vous m'entendez mais que vous ne vous contrôlez pas. Ceci est dû à une erreur de la part de mon fils. Il a joué avec la nouvelle technologie de l'armée et à déclenché une « Simsépidémie ». Ce sale garnement m'a donné beaucoup de boulot en plus. Vous êtes ici pour être décontaminé et... »  

Le chef d'état major venait de s'apercevoir que Mike ne l'écoutait pas le moins du monde. Enfin, en apparences. Il était occupé à faire des avions en papiers avec les rapports de Marshall. Steven explosa alors et frappa violemment Mike qui s'évanouit. A ce moment, on entendit frapper deux petits coups à la porte. Marshall murmura un vague « Entrez » et son fils, Thomas, entra dans la pièce. Il dévisagea son père quelques instant avant de lâcher d'un ton innocent :  

- « Papa, tes barres sont vides, tu sais ! »  

 

--- > Sam Thomson, Directeur du genre Comédie < ---  

 

Cette parodie librement inspirée du jeu « Les Sims » est le fruit de notre 2ème collaboration avec la prestigieuse société Gérardmerveilleurse Loupieau Production France. L’affiche a été faite graphiquement en décalage avec l’univers des Sims tout en reprenant divers éléments.  

 

C’est Clay Barnes (Black Hole Sun, Hysteresis) qui réalise ce film pour le studio.  

 

Casting :  

- Dave Buchanan (Mike Smith)  

- Alisa Hewson (Lise Smith)  

- Jeff Collins (Steven Marshall)  

- Rebecca Starr (Pharmacienne)  

 

Guest- Star :  

- Quentin Ellman (Thomas)  

- Anya Lau (Passante malade)  

Musique composée par Yaelle Garcia  

 

 

 

 

Scénario :
une série A comique de Clay Barnes

Dave Buchanan

Alisa Hewson

Jeff Collins

Rebecca Starr
Avec la participation exceptionnelle de Quentin Ellman, Anya Lau
Musique par Yaelle Garcia
Sorti le 24 décembre 2044 (Semaine 2086)
Entrées : 6 035 540
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