Cinejeu.net : devenez producteur de cinéma ! (jeu en ligne gratuit de simulation économique)

Boost Films Production présente
The Last Fear

Je m’appelle Tom Henckle et j’habite dans un petit village situé non loin de San-Francisco, d’environ 500 âmes, pas plus. Ce village se nomme Peterburgh et j’y vis depuis tout petit (j’ai 14 ans) comme la plupart de mes camarades et on nous a toujours habitué à vivre en communauté alors que nous sommes à peine à une cinquantaine de kilomètres de la ville, la grande : San-Francisco. Mais nous sommes contents ici à Peterburgh et nous ne manquons de rien … enfin presque.  

 

Entre l’étendue du Lac et la forêt qui le jouxtait, je n’avais jamais remarqué comme la paysage était si beau l’été. J’adorais pêcher et avec mes potes, nous étions très régulièrement là, plantés devant le plan d’eau à attendre que les poissons mordent à nos hameçons. C’était quelque fois ttrrrrèèèss long alors on contemplait la rive en face, située à une bonne dizaine de kilomètres, où l’on pouvait admirer le paysage forestier. Des moments de détente assurés et pour un petit garçon comme moi, je pouvais vous dire que les histoires étranges étaient légion dès que la brume envahissait le lac en fin de journée … bbrrrr mais on savait tous que cela était fait pour effrayer les plus aguerris d’entre nous. De toute manière, il n’y avait pas de quoi traverser le lac donc on avait laissé tomber rapidement … Les habitants de Peterburgh étaient des personnes très pieuses et d’après mes souvenirs, dimanche était le jour consacré à la prière et là aussi, même si nous n’étions pas pratiquants, à 19 heures précises, parents comme enfants devaient se poster dans la chambre parentale, à genoux tous autour du lit, les mains sur les oreilles et les yeux fermés en récitant intérieurement des textes religieux que l’on nous avait appris très tôt. Une coutume que j’ai toujours connu, cela permettait de laver les éventuels pêchés de la semaine écoulées pour repartir « comme un sou neuf » pour la semaine suivante. Jusqu’à ce fameux lundi ensoleillé où j’étais comme à l’accoutumée, moi avec ma canne à pêche au bord du lac. Anton Karles m’avait rejoint et on allait faire une pêche du tonnerre !!!! Le temps exécrable du jour précédent était le signe évident que le lac donnerait de quoi mordre à l’hameçon ce jour-là et c’était en toute hâte que nous nous sommes serrés la pogne avant de balancer l’hameçon ainsi que l’appât aussi loin que possible !!! Anton était un bon copain avec qui je passais la plupart du temps à confier des trucs de mecs … comme deux vieux frères se tapant dans le dos. Entre potins sur la petite copine du voisin et les nouvelles friandises reçues chez l’épicier du coin, je n’avais pas vu mon bouchon plonger dans l’eau comme un plomb !!! « Tom !!! Regarde ton bouchon !! Il coule !!! »  

« Oups ! » fis-je tout en m’approchant et en prenant la canne à pêche. Soufflant un bon coup, je tirais d’un coup sec pour amorcer … ce devait être une prise démentielle car le fil était tendu à son maximum et je priais pour ce dernier ne casse pas. « Bon sang ! Ne lâche pas Tom ! C’est un gros morceau ! » fit Anton enchanté, les yeux pleins d’étoiles tout en me regardant. Comme un forcené j’attirais à moi cette prise de fou et j’étais d’ores et déjà fier comme un paon en montrant ma prise à mes parents en rentrant. Je souriais instinctivement et mis un coup de collier pour en finir une bonne fois pour toute … et ce fut lorsque le poids revint à la surface en se rapprochant qu’Anton vit avec stupeur sous l’eau une masse avec des poils « On dirait un petit chi…. » et avec un dernier tour de moulinet j’entendis les cris d’horreur d’Anton qui dégobilla aussitôt sur la berge. Ce n’était pas des poils mais des cheveux, je sortis une tête humaine, l’hameçon pris dans l’orbite vide d’un œil.  

 

Pas mieux, je dégobillais immédiatement et je tentais de me calmer en regardant Anton, blanc comme un linge … « Qu’est ce qu’on va faire ? » fit Anton. « J’en sais rien » fis-je « mais on va se faire tuer si on nous trouve avec ça ici » rajoutais-je dans la foulée. Mon cœur n’arrêtait plus de battre comme un malade. On déglutit ensemble avant de se regarder une 2ème fois dans les yeux, on s’était compris. Anton ramassa le matériel de pêche pendant que je faisais le guet, personne à l’horizon, le lac était calme à cette heure-ci … une chance. Chacun de son côté, nous partîmes sans demander notre reste avec la trouille au ventre. L’image de cette tête humaine était ancrée dans mon esprit pour un bon bout de temps. Pour la simple et bonne raison que j’étais persuadé de connaître l’identité du restant d’individu que j’avais pêché et cela, c’était pire que tout.  

 

Malade ! Voilà le verdict de mes parents en larmes lorsqu’ils m’avaient vu en rentrant à la maison mais aussi longtemps que je le pouvais je ne leur avais jamais dis notre découverte. Mes parents m’avaient emmené chez le médecin sans chercher à comprendre, faut dire que je tenais une de ces formes. Le pic de stress avait eu au moins l’avantage de me faire rester alité quelques jours et la semaine fut longue, j’étais impatient d’être à dimanche au moment de la prière. Histoire de passer le temps, ma mère accepta que je l’accompagne tout de même mercredi au marché. L’avantage lorsqu’on était malade, c’était les potins, les vrais et étrangement, alors que je mangeais mon poing d’attendre que la tête fut retrouvée près de la berge il n’en fut rien.  

Cela piqua ma curiosité, et sur la place de la Mairie où se passait le marché, se tenait en même temps une messe dans l’église du village et bon nombre de personnes y assistèrent. C’était étrange comme la mort pouvait rassembler les personnes et dans les allées, j’avais les oreilles aux aguets dans l’espoir d’entendre ce que je voulais entendre alors que mon cœur repartait à battre de plus bel à vitesse grand V. Je me sentais mal et le souffle court, la révélation vînt finalement de la messe en elle-même : il s’agissait en vérité d’un enterrement et la photo posée sur l’autel au fond de l’église était loin de m’être inconnue : il s’agissait de l’homme repêché par mes soins il y a deux jours mais le plus troublant fut que l’homme était mort d’un cancer, autrement rien à voir avec une tête tranchée. Ma vision se troubla et j’appelais ma mère avant de m’effondrer sur le sol, des cris affolés retentirent puis le trou noir …  

 

Le hasard de la vie faisait que d’un événement, tout peut basculer et ce fut mon cas lorsque je découvris cette tête humaine. J’ouvris les paupières difficilement, je n’avais aucune idée de l’heure ni du lieu où nous étions mais une chose était sûre j’étais allongé, mon cœur me faisait souffrir atrocement. Je dis nous car d’emblée il y avait trois personnes autour de moi sur ce qui semblait être un bateau, le sol tanguait et je reconnu difficilement mes parents à travers la brume : mon père assis d’un côté du bateau et de l’autre ma mère. Tous les deux en pleurs.  

« Tom, mon petit Tom nous savons ce qui s’est passé … »  

Je connaissais la 3ème personne qui m’observait et qui conduisait le bateau : il s’agissait indéniablement du prêtre du village, le visage fermé. « Tom, te souviens-tu avoir déjà été malade ? » Je fis un effort immense mais je devais reconnaître qu’effectivement, d’après le peu de souvenirs je n’… « Non mon chéri, tu ne l’as jamais été je t’assure … » fit ma mère entre deux sanglots d’une tristesse infinie. Mon père serra mon épaule, des larmes coulaient le long de ses joues. « Où suis-je ? Où m’emmenez-vous ? » Fis-je difficilement. « Vers ta destinée Tom, ta destinée … » Mon père et le prêtre changèrent de place et ce dernier apposa sa main sur mon front et il ouvrit sa bible … il n’y avait pas de places pour les amoindris, les souffreteux à Peterburgh …  

 

 

 

Scénario :
une série A thriller de Polly Ireland

Sean Baker

Lindsay Bew

Didier Raellien

Lucy Burwell
Avec la participation exceptionnelle de Joshua Hamilton
Sorti le 12 août 2045 (Semaine 2119)
Entrées : 23 530 072
url : http://www.cinejeu.net/index.php?page=p&id=52&unite=fenetre&section=vueFilm&idFilm=17639