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Bad Productions présente
I Will Be Murdered

Juliette roule maintenant depuis plusieurs dizaines de minutes pour sortir de Paris et se rendre à son travail. Le jour n’est pas encore levé, les phares éclairent la chaussée encore humide, des nuages gris s’amoncellent au dessus de la ville, annonçant encore une journée grise et triste mais cela n’altère pas la bonne humeur de Juliette. Elle adore son travail et elle y serait allée par n’importe quelle météo. Fredonnant le dernier tube à la mode passant sur les ondes radios, elle anticipe déjà toutes les choses qu’elle va devoir faire aujourd’hui. Scientifique brillante à l’avenir prometteur, elle travaille depuis 5 ans dans un grand laboratoire à la pointe de la recherche sur les plus grands virus terrestres connus, une sorte de boite de Pandore dont elle serait une des gardiennes.  

 

Il est à peine 8h du matin lorsqu’elle arrive enfin sur place. Elle s’approche de la guérite et montre son badge au gardien qui la reconnait immédiatement. Ils se saluent d’un signe de tête et Juliette se dirige vers sa place de parking attitrée. Elle se gare puis coupe le moteur. Elle jette rapidement un œil à sa montre. Elle est parfaitement à l’heure, comme chaque matin, elle est toujours la première à arriver. Elle sort de son véhicule, prend un sac à l’arrière et pénètre dans l’enceinte toute blanche qui contraste violemment avec le ciel noir qui la surplombe.  

Elle se dirige immédiatement dans les vestiaires pour se changer et enfiler sa blouse blanche habituelle. Elle se rend ensuite à son bureau pour vérifier ses emails rapidement puis prend la direction de la salle des super virus comme on l’appelle, salle où sont stockés les virus les plus virulents et dont l’accès n’est réservé qu’à quelques personnes; et comme chaque matin c’est elle qui vient inspecter cette pièce. Elle approche son œil du scanner rétinien. Quelques secondes passent et la porte s’ouvre enfin. Elle pénètre à l’intérieur et commence à vérifier l’analyse d’un échantillon qu’elle avait lancé la veille. Soudain son regard est attiré par quelquechose d’inhabituel.  

La cantine noire posée sur la table n’est plus à la place où Juliette l’avait laissé hier soir en partant. Elle s’en approche, déverrouille le couvercle et l’ouvre. Grande est sa surprise lorsqu’elle s’aperçoit qu’un des six emplacements qui contiennent d’habitude une fiole d’un des virus les plus dangereux de la planète est vide. Un sentiment d’angoisse l’envahit aussitôt. Si quelqu’un a réussi à s’emparer de cette fiole, un danger extrême planerait sur toute la planète. Refusant de céder à la panique, Juliette commence à inspecter le plus calmement possible la pièce et finit par découvrir la fiole manquante dissimulée dans un coin. Elle se penche lentement pour la ramasser lorsque horreur, elle constate que celle-ci est ouverte. En une fraction de seconde, le monde autour d’elle s’écroule et Juliette comprend que sa destinée s’est arrêtée le moment où elle a pénétré dans ce labo. La fiole ouverte dissimulée, le virus répandu, la pièce contaminée, son être infecté, sa mort programmée.  

Un bruit de talons la fait sortir de ses pensées. Elle tourne la tête et aperçoit une collègue s’apprêtant à pénétrer dans ce lieu de mort. Juliette bondit alors et appuie sur le bouton d’urgence, condamnant ainsi la porte devant de la jeune laborantine incrédule qui approchait. Juliette lui montre alors la fiole à travers la vitre, lui expliquant que la pièce est infectée et qu’elle-même est condamnée. Le temps que le virus agisse, d’ici une paire d’heures elle ne serait plus.  

 

Pendant que la jeune laborantine part lancer l’alerte, Juliette réfléchit à sa situation. Cette fiole ouverte et dissimulée dans un coin du laboratoire n’est pas un signe d’un accident ou d’un oubli mais plutôt d’un acte prémédité. Or tout le monde ici sait que Juliette est toujours la première de la journée à pénétrer dans cette enceinte. C’est donc elle qui est visée par cette action, dans deux heures non seulement Juliette sait qu’elle va mourir mais elle réalise aussi qu’elle sera assassinée.  

 

Franck Sharko en est à son troisième café de la matinée, persuadé que ce breuvage lui fera passer ce mal de crâne que l’abus d’alcool lui a une nouvelle fois causé. Il se lève péniblement, et passant devant la glace fixée sur le mur du salon, ne peut s’empêcher d’y regarder son reflet. Les traits tirés, le visage pas rasé, les cheveux hirsutes et mal coiffés, ce teint blanc, on dirait un mort vivant, bien loin de l’image de l’inspecteur brillant qu’il renvoyait encore l’an dernier. Franck Sharko dit Shark est l’un des plus grands inspecteurs français enfin était jusqu’à cette dernière affaire, l’affaire Moebius comme elle avait été appelé (Voir Suivez mes Pas et Moebius). Une affaire sur laquelle Shark s’est cassé les dents. Huit meurtres enchassés dans un cercle infini, dans un anneau de Moebius, une impasse dans laquelle Shark s’était engagé et s’était perdu. Cet échec l’avait tout simplement détruit. Dépression, alcool, médicament, tout y était passé si bien qu’aujourd’hui il n’est plus que l’ombre de lui-même et qu’évidemment son boulot d’inspecteur est derrière lui. Il s’apprête à retourner s’affaler dans son lit quand son téléphone sonne. Il se dirige lentement vers son cellulaire et décroche.  

 

« Shark, c’est Jérome Kérel. Je n’ai pas le temps pour les formules de politesse d’usage. Ramène juste tes fesses au laboratoire dont je t’envoie l’adresse par SMS. Il n’y a pas une seule seconde à attendre ».  

 

Shark n’en revient pas d’entendre son ancien boss au téléphone. Ce jeune fonctionnaire parachuté y a deux ans à la tête du service. Shark n'avait jamais pu se l'encadrer.  

 

« Jérôme, je te rappelle que je ne suis plus en…. »  

 

Shark n’a pas le temps de finir sa phrase que Jérôme le coupe.  

 

« Je sais mais c’est une demande de la future victime, une de ses dernières volontés. »  

 

« Une demande de la victime. Excuse moi là, mais je ne comprends rien »  

 

« Ne cherche pas à comprendre, fonce et puis c’est tout on t’expliquera plus tard » lui assène finalement son ancien chef qui raccroche aussi sec.  

 

Incrédule, son téléphone toujours en main, Shark ne saisit toujours pas le sens de la conversation qu’il vient d’avoir. Perdu dans le néant, la sonnerie annonçant l’arrivée d’un sms finit par le sortir de sa torpeur.  

 

Jérôme Kérel fait les cents pas depuis maintenant plusieurs dizaines de minutes devant l’enceinte du laboratoire. Faire venir ce Shark ne lui plait pas du tout mais la jeune scientifique a été claire. Elle veut Shark sur son affaire, le meilleur flic. Il était le meilleur pensa Jérôme mais cette époque est finie malheureusement, Shark n’est plus qu’un flic brisé. Ne cessant ses allées et venues, Jérôme Kerel pense à cette affaire improbable, c’est la première fois qu’il a à faire avec un meurtre dont la victime n’est pas encore décédée. Et il faut que ce genre d’histoire tombe sur lui. Au bout de quelques minutes, une voiture se gare enfin aux abords du batiment. Malgré de nombreux changements physiques, Jérôme reconnait immédiatement Frank Sharko. Il s’empresse de venir à sa rencontre. Ne lui laissant pas le temps de parler, il lui ordonne de le suivre rapidement, précisant qu’il lui expliquera la situation en marchant.  

Les deux hommes pénètrent dans l’immeuble, Shark tente de retenir toutes les informations données mais son mal de tête est toujours présent. Ils arrivent rapidement devant une grande baie vitrée fermée. D’un côté de nombreuses personnes travaillant surement ici, des flics et de l’autre côté, une jeune femme, seule, au teint déjà bien pâle. Shark comprend que c’est elle la future victime, que c’est elle qui a exigé qu’il vienne ici. N’écoutant plus son ex patron, il s’approche de la vitre, se postant en face de la scientifique, plongeant son regard dans le sien. Les regards qu’il a croisés durant toutes ces années d’enquêtes ont toujours été des regards morts, éteints, sans vie. Il pensait voir une nouvelle fois ce regard mais non, une petite lueur se bat toujours dans les yeux de la jeune femme, comme une petite flamme d’une bougie sur laquelle on souffle, une petite flamme qui sait qu’elle va s’éteindre, qui vacille, chancelle mais qui lutte jusqu’au bout pour briller et éclairer une dernière fois.  

 

Shark répète alors à haute voix tout ce que lui a raconté Jérome Kérel, laissant Juliette le compléter ou le corriger. Puis il l’interroge sur son travail, ses relations avec ses collègues, ses amis. Shark comprend qu’il n’a que peu de temps. Déjà Juliette commence à avoir des quintes de toux, des saignements au niveau du nez apparaissent alors Shark note tout, décidé à ne rien omettre. A mesure que la jeune femme s’éteint, Shark sent son instinct d’enquêteur se rallumer mais également, un sentiment d’impuissance l’envahit, cette impuissance à sauver cette femme, la même impuissance qu’il a ressentie durant l’affaire Moebius, et alors que Juliette, dans une dernière quinte de toux ensanglantée, s’effondre au sol devant le regard plein de détresse de ces collègues, Shark, lui promet et se promet à lui-même que cette fois ci, il ne baissera pas les bras….  

 

 

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Premier film de nos studios en cette année 2047. Après Suivez mes Pas et Moebius, nous retrouvons un Franck Sharko (Basil DUVAL) détruit dont l'enquête sur la mort annoncée d'une jeune scientifique (Jennifer FIGGIS) pourrait le faire renaître. Le casting est complété par Ben Clair incarnant Jérôme Kérel, Aimee Lawrence jouant la jeune laborantine et Leonard Albee incarnant le garde, le tout sous la direction de la talentueuse Polly Ireland.

Scénario :
une série A policier de Polly Ireland

Basil Duval

Jennifer Figgis

Ben Clair

Aimee Lawrence
Avec la participation exceptionnelle de Leonard Albee
Musique par Annie Edwards
Sorti le 22 mars 2047 (Semaine 2203)
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