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Black Rain II

Comme dans toute union charnelle quasi-parfaite, idyllique, l’équilibre qui la maintenait si fortement pouvait basculer à n’importe quel moment … le signe du temps œuvrant, amour et haine se côtoyaient en permanence et le ressac d’une mer démontée rejeta un corps, comme pour signifier qu’il en était fini de Kate Eggleton et de cette union mystique et divine avec Black Rain. Anton Mithcalf fut le témoin privilégié de ce rejet alors que, comme de coutume, il sortait prendre l’air lui avec son chien, peu importait le temps du moment qu’il pensait à autre chose qu’au décès de son épouse, survenu il y avait seulement deux mois. Le vieillard avait donc perdu son seul et unique amour, pour qui il avait tout donné mais Elisabeth était parti avant lui … Dieu l’avait rappelé à lui, aussi égoïste était-il.  

En ce jour du mois d’octobre, quand il franchit le pas de sa porte tout en maintenant sa capuche sur son crâne, il était loin d’imaginer qu’il découvrirait quelque chose qu’il ne serait pas prêt d’oublier.  

« Un vrai temps de chien … n’est ce-pas Tudyk ? » fit Anton à son chien, ravi, quelque soit le temps également, du moment que son maître lui laissait faire ses quelques besoins, et aller en liberté une fois arrivé à la plage près de la Marina.  

 

Elisabeth s’en était allée si rapidement, cette amoureuse du large foudroyée par le crabe … foutu cancer qui l’avait eu. Alors ce fut en toute intimité qu’Anton respecta à la lettre la volonté de sa chère épouse Elisabeth … le dépôt de ses cendres en pleine mer, dans son élément, car elle seule pouvait maintenant l’accueillir en son sein. Un moment intensément tragique pour le vieillard qui, en pleurs sur son bateau, fit ce dernier geste qu’il garda en mémoire depuis lors. Il se souvenait de tout très précisément ce jour-là, la mer houleuse au possible, les nuages gris s’amoncelant aux alentours … un message divin du seigneur ? Ce dernier avait peut-être gagné une bataille en la ramenant à lui mais il n’aurait pas ce dernier moment de recueillement, issu d’une guerre certes perdue d’avance mais au moins, Elisabeth pouvait partir en paix. Se battant contre les rafales de vent et la pluie torrentielle, Anton prit finalement son chien à bras le corps pour enfin arriver jusqu’à la partie de plage où il se rendait habituellement, plus excentrée … une partie moins bondée, plus sauvage et naturelle … à l’abri des plus curieux des badauds. Il y avait construit sa propre bicoque, faite principalement de bois et non loin de la plage et de la mer, véritable furie en ce jour de mauvais temps. Et c’est en arrivant sur les hauteurs surplombant sa maisonnée tiraillée par les éléments qu’il l’avait vu, ce signe venu du tréfonds de la mer, rejetant ce qui avait du être sa propre progéniture. Anton écarquilla les yeux tout en se protégeant du grain pour s’assurer qu’il ne rêvait pas … Tudyk le prit par surprise en se jetant de ses bras, le vieillard ayant quelque peu relâché sa prise sur son chien.  

Et alors que le chien se précipitait sur un corps manifestement humain, échoué sur la plage Anton lui intima de ne pas s’en approcher … En fait, il ne savait quoi penser … entre peur et panique, il s’ordonna de ne plus trembler et suivit son chien.  

 

Un éclair claqua non loin, suivi du vrombissant du tonnerre relativement proche également. Il fallait faire vite fait, bien fait. 2 mois que son cœur ne s’était pas autant mis à battre, et à l’approche de cette femme allongée, nue sur le sable, il crut tout simplement mourir sur place lorsqu’il mit toutes ses forces pour retourner le corps inerte mais visiblement intact, sans trace de violence. Tudyk ne cessait d’aboyer comme pour prévenir d’une nouvelle extraordinaire qui était en train de se produire et Anton vit avec consternation plus de quarante années de vie commune avec Elisabeth revenir au galop … A genoux devant une jeune femme qui lui ressemblait trait pour trait au moment de leur rencontre, Anton sentait une folie le gagner alors que la pluie avait encore redoublé d’intensité. Trempé jusqu’aux os et prostré sur le sable, il resta une dizaine de minutes devant ce corps à le contempler … cédant à ce moment tragique d’il y a deux mois.  

Des sanglots remontèrent à la surface, et Anton qui maudissait encore ce soi-disant dieu qui l’avait finalement encore emportait sur ce combat, se laissa choir de tout son long sur cette femme et pour lui également, il pouvait enfin se laisser aller et faire le deuil de sa femme.  

Néanmoins, Tudyk avait raison au moins sur une chose : cette jeune femme qui n’était autre que Kate Eggleton, mais ressemblant à un point tel à Elisabeth Mithcalf que les éléments en avait décidé autrement … une résurgence était en marche. Et lorsqu’un éclair s’abattit si près qu’Anton en devint sourd sur l’instant, tout comme son chien qui partit s’abriter dans la vieille bicoque, la jeune femme eut un soubresaut !!! Anton se releva, chancela puis vit Tudyk revenir deux vieux cirets rouges qu’Anton gardait puis recouvrit la jeune femme. Il la ramena à bout de bras qui revenait à la vie jusqu’à la maisonnée où Tudyk attendait en aboyant comme un damné. La tempête faisait rage maintenant, et Anton à lui-même se récitait le « Notre père » en boucle.  

 

Si l’enveloppe physique de Kate Eggleton fut rejetée, il en était tout autrement de l’aspect spirituel en réalité. Black Rain était partout et nulle part, et en ce jour singulier, elle décida de donner une autre chance, tout simplement, à son propre corps en lui endossant une autre identité et ce qui était arrivé au couple Mithcalf était une aubaine.  

La justicière combattait le crime et s’était faite une place royale à San-Francisco, engendrant la fureur et les unes à sensation sur un phénomène qui agissait dans l’ombre alors que sa manifestation physique était impressionnante … Une eau noire tombant sous forme de pluie ou tout autre forme physique liquide était le signe annonciateur de l’arrivée imminente de Black Rain. Malfrats, truands ou toutes autres personnes véreuses avaient tout intérêt à assurer ses arrières et à se tenir à carreau. Black Rain était apparu au bon moment dans une ville en perdition, où le crime et la corruption désormais étaient la solution pour arriver à des fins plus que douteuses.  

 

Bradley Hogart se considérait comme un écrivain raté et comme il fallait bien vivre d’une passion et de ses deniers gagnés durement, alors, par la force des choses, il prit contact avec un journal réputé San-Franciscain et entrepris de devenir pigiste enquêteur sans trop y croire. Black Rain avait considérablement remué les brancards et le coup de pied donné dans la fourmilière du crime San-Franciscain avait un sérieux coup dans l’aile dorénavant … Bradley, comme beaucoup d’autres de ses confrères se jetèrent dans la brèche et il encensa les actes héroïques de la justicière tout en fustigeant les organisations criminelles et mafieuses. Rien de glorieux, ni de sensationnel car les infos étaient sensiblement les mêmes d’un pigiste à l’autre sauf que Bradley eut vent d’une information sans grand intêret qui au départ, ne l’avait pas fait tiquer … Une news comme une autre, provenant d’une de ses indic’ privilégiées : les retraitées. Une disparition soi-disant inquiétante d’un vieillard, disparu depuis un jour de tempête comme il en y avait beaucoup depuis l’apparition de Black Rain. Mais il prit le temps de s’y attarder, en bon pigiste mais aussi écrivain qu’il était dans un coin de son esprit. Contacts et investigations lui avaient permis de vérifier la réelle disparition de ce Monsieur Mithcalf, et pour en avoir le cœur net, il alla frapper à la porte de la résidence. Pas de réponse, il en fit le tour sans succès de pouvoir s’y introduire mais visiblement rien ne semblait animé à l’intérieur et ce depuis un bout de temps maintenant. Il tint entre ses mains la photocopie chiffonnée de l’annonce minimaliste du décès d’Elisabeth Mithcalf, l’épouse du vieillard … de plus en plus intéressant … Suicide ? L’homme devait être au bout du rouleau peut-être mais il alla jusqu’au bout de la démarche en contactant toutes les cliniques et hôpitaux pour savoir si l’homme était en train de clamser actuellement, seul, comme un chien en pensant à son épouse déjà morte. Oui, il le savait, il devenait une pourriture sans nom, égoïste il se dit que l’histoire pourrait devenir un excellent roman. Mais les réponses négatives des établissements hospitaliers le firent d’autant plus penser qu’Anton Mithcalf s’était planqué quelque part … pour quelle raison ? Bien vite, il se rendit compte qu’Anton Mithcalf était reclu dans son deuxième foyer et Bradley prit la direction des abords éloignés de la Marina San-Franciscaine.  

 

Assise dans un fauteuil à bascule, Elisabeth Mithcalf se remettait doucement de son expérience dont elle ne se souvenait absolument pas … d’ailleurs plus rien ne lui revenait en mémoire, au grand damne de l’homme qui l’avait sauvé. Cet homme, si vieux, était animé d’une tendresse pour elle si grande qu’il semblait visiblement souffrir … il prétendait être son époux et elle le savait. La jeune femme était fragile, comme lavée de toutes émotions et elle absorbait maintenant involontairement toutes les énergies positives comme négatives pour se rétablir. D’ailleurs, Anton s’affaiblissait ainsi que Tudyk qui semblait moins animé, moins enjoué que d’habitude. Le pauvre maintenant n’avait plus la force de bouger et restait couché dans son panier, observant cette femme qu’il connaissait de visage mais aucunement sa nouvelle présence physique. Elisabeth Mithcalf était une véritable éponge émotionnelle, se remplissant d’énergie valorisante … augmentant sa force spirituelle et mystique en constante ascension. Vivre pour elle signifiait mourir pour les autres et elle eut la chance divine de tomber sur l’amour inconsidéré d’un homme et de son compagnon, son mari et son chien tout simplement avec qui elle vécut des années … et elle intériorisait ses sentiments. Sans qu’elle le sache véritablement, son esprit et son corps lui rappelaient qu’un autre destin l’attendait.  

 

Bradley tendit sa main sur la vitre de la vieille bicoque … Oui c’est certain, il y avait du monde là-dedans et il tenta de s’approcher … La vitre était complètement embuée de l’intérieur alors qu’il sentit quelque chose qui ne lui plaisait pas du tout. Une goutte … noire … tomba sur sa main qui tentait discrètement d’enlever la buée. Bradley leva son regard vers le ciel, et une pluie diluvienne se mit à tomber à cet instant même.  

L’entité s’était réveillée … pour faire obstacle à ce qu’allait fouiner Bradley Hogart, pigiste et écrivain en mal de sensation. Il assista en ce lieu même à la fureur soudaine des éléments déchaînés … Recroquevillé sur lui-même, il dut se rendre à l’évidence qu’il était le centre de toute l’attention de Black Rain mais il devait avant tout se mettre à l’abri car il allait devoir payer le prix d’avoir enclenché sa colère noire. Black Rain rendait la justice par la mort mais pour Bradley, loin d’être idiot cela signifiait également qu’il touchait quelque chose de précieux. Visiblement sur ce coup-ci il avait marché sur les plates bandes d’une piste déjà surveillée et de près, mais il ne lâcha pas l’affaire quitte à en payer le prix !!! Tenace, il toqua sur la fenêtre de plus en plus fort, il tenait à tout prix à savoir ce qui se tramait dedans … Un éclair déchira l’air environnant et le tonnerre éclata si fortement que Bradley en tomba de stupeur.  

« Au diable la politesse … » fit Bradley en se relevant. Terre et ciel ne faisait plus qu’un … d’un noir d’encre le torrent de pluie fit apparaître les contours d’une forme féminine qui se déplaçait rapidement vers l’homme qui allait casser la fenêtre  

« Nnnnooooonnnnnn !!! » entendit Bradley derrière lui. Black Rain apparut sous son aspect total, d’une colère noire elle prit l’homme qui jeta un œil rapide avant d’être retourné sur lui-même et soulevé d’une facilité déconcertante. « Un bout de chiffon … » voilà ce que dit Bradley avant de mourir à la seconde même où ses yeux croisèrent ceux de Black Rain, emplis d’une noirceur indéfinissable … Elle n’était que colère et haine en ce moment même, et le corps de l’écrivain se vida instantanément de ses liquides corporels … Eau, sang, sécrétions … en l’espace de quelques secondes Bradley devint sec, puis squelettique, mort pour de bon. Black Rain serra sa poigne qui brisa les os du squelette au niveau du cou prit, prise de court elle vit avec consternation l’impensable … Une vision abjecte et horrible de sa propre personne devant elle, l’unique carreau de la fenêtre que venait de casser Bradley donnait sur Elisabeth Mithcalf. Anton n’était plus que l’ombre de lui-même, à terre, desséché ainsi que Tudyk dont il ne restait plus rien dans le panier. Avide d’émotions afin de se régénérer, Elisabeth Mithcalf prit de plein fouet la violence et la colère immense de celle qui l’avait autorisé à revivre. Mais elle ne pensait en aucun cas que Black Rain était capable d’une telle haine si le pigiste était amené à découvrir la vérité, la résurgence d’une nouvelle entité aux mêmes pouvoirs qu’elle. Assise dans son fauteuil, forte d’avoir absorbé l’énergie positive de ses deux hôtes dans la bicoque … Black Rain elle-même avait projeté sa propre haine, une colère incommensurable sous les yeux de sa progéniture qui absorba tout, absolument tout en une quantité dantesque tout le passé de Black Rain comme dans un libre ouvert.  

 

L’heure n’était plus au regret et Black Rain sut alors qu’elle allait devoir affronter un ennemi qu’elle avait elle-même crée dans une méprise lourde de conséquence. Prostrée devant l’absorption arrivée à un point de non retour, Black Rain ne sentit même plus le calme absolu qu’elle avait engendré … Elisabeht Mithcalf changea d’aspect physique et silencieusement, après avoir absorbé tout ce que contenait Black Rain intérieurement, arrêta le fauteuil à bascul, se leva et sourit … un sourire qui se changea en un rictus de haine !!! Elle pointa son index à l’encontre de Black Rain  

« Tu oses te permettre de rendre la justice avec tout cette haine accumulée ???!!! Quel spectacle affligeant !!! Car c’est bien toi le mal incarné et je vais me faire un plaisir, au nom de tous ici que tu as tué sans regret, de te faire souffrir aussi longtemps qui le faudra !!! » Vociféra la jeune femme changeant d’aspect physique.  

« Non … tu ne comprends pas, je combat le mal Elisab ... » répondit Black Rain  

« Silence !!!! » coupa la jeune femme, folle à lier désormais. « Il n’y a plus d’Elisabeth, car je suis désormais ton pire cauchemar » et d’une impulsion, elle prit un envol pour pulvériser en une fraction de seconde toute la bicoque … Black Rain se retourna et littéralement dépassée par les événements, suivit du regard son pire adversaire jusqu’à ce jour.  

Ce dernier, dans les airs, manifesta sa libération dans un déluge énorme d’eau et du fureur élémentaire … Enfin, vers l’horizon Black Rain entendit clairement un bruit sourd, énorme … Elle scruta et vit ce qu’elle craignait … Un mur d’eau d’une hauteur alarmante était un train de se former  

« Black Rain, ceci est ma colère … la tienne également ! que tu m’a transmise généreusement … San-Francisco paiera pour tes actes tu peux me croire, moi The Flood » et celle-ci partit en direction de la ville.  

Black Rain ne manifestait aucune émotion, mais en elle-même explosa une douleur vive qui lui fit mal … en plein cœur, et quelque chose arriva qu’elle pensait incapable de ressentir : du regret et de la tristesse, envers elle et tout ce qu’elle avait pu commettre au nom de ces personnes qui souffraient, sous l’emprise de tortionnaire comme ce fut son cas, lorsqu’elle fut Kate Eggleton … Une larme noire coula le long de sa joue … Oui … Maintenant elle allait devoir redoubler d’effort pour arrêter une furie ambulante qui ne cesserait de la traquer elle … Mais « The Flood » puisque c’était son nom, se trompait allègrement dans son combat et cela, Black Rain devrait tout faire l’empêcher de commettre l’irréparable.  

Elle serra les poings puis disparut … elle retrouverait « The Flood » bien assez tôt pour l’arrêter, cette ennemie que rien, ni personne ne pouvait arrêter … enfin si, une personne et non des moindres : Black Rain.  

 

--- > Baker Stoecklin, Directeur du genre Fantastique < ---  

 

Et bien voilà, nous sortons le 2ème volet de l’héroine, la justicière qui trouvera fort à faire face The Flood qui devait avoir une destinée autre que celle-ci ! C’est en toute logique que nous retrouvons Judy Ireland à la réalisation avec Jeff Collins dans le rôle d’Anton Mithcalf, Joy Anderons dans le rôle de Black Rain, Rémi Botté dans le rôle de Bradley Hogart, Carrie Wryn dans le rôle de The Flood ainsi que Patty Everton dans le rôle de Elisabeth Mithcalf  

 

La musique est composée par Sabrina Kellaway  

 

Scénario :
une série A fantastique de Judy Ireland

Jeff Collins

Joy Anderson

Rémi Botté

Carrie Wryn
Avec la participation exceptionnelle de Patty Everton
Musique par Sabrina Kellaway
Sorti le 01 mars 2047 (Semaine 2200)
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