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Cæsars Palace Production présente
Pineapple with Cæsars

Sentir son corps se perdre au milieu du néant. Oublier toute sensation de pesanteur, simplement se laisser aller. Les sons, les lumières, les odeurs ne sont après tout qu’une infime part de l’iceberg émergé de notre vie. Se perdre. Jusqu’à ce qu’une lueur apparaisse à nouveau, qu’une note se joue à notre oreille. Un bip, incessant, inconstant. Le tic-tac incessant de l’horloge qui rappelle que chaque seconde est désormais comptée. Plus l’aiguille avance sur le cadran, plus la vérité et les souvenirs s’estompent. Vouloir quitter cette brume épaisse et oppressante, mais en être incapable. Savoir que de l’autre côté de ce brouillard, l’aiguille avance sur le cadran. Et que la vérité se perd, inévitablement.  

 

Une bande de plastique jaune ornée de grosses lettres noires avertissant les passants de ne pas s’approcher encadrait les lieux. Il y avait pourtant peu de chances qu’un badaud s’approche des lieux. La forêt était épaisse, et rares étaient les promeneurs du dimanche à s’aventurer sur des chemins aussi escarpés. Pourtant, aujourd’hui, nombreux étaient les hommes à patrouiller sur tout le périmètre encadré par la banderole. La plupart d’entre eux portaient l’uniforme, certains étaient accompagnés de chiens et le bruit de leurs pas régulier se répétait dans les alentours. Des flashs crépitaient, des radios grésillaient. Un homme agenouillé (M. Jarre) entre plusieurs racines était penché au dessus de quelque chose, impossible à distinguer pour son adjointe (A.Ballard), debout derrière lui, qui s’était avancée en écrasant son vergogne une petite limace qui passait par là.  

L’homme avait porté à son oreille son téléphone et murmurait quelques mots, trop vite, trop indistinctement. L’adjointe crut comprendre qu’une "deuxième victime" avait été transportée à « l’hôpital le plus proche » durant la « nuit ». Une fois de plus, l’adjointe tenta d’entrapercevoir ce qui se trouvait sur le sol. Son supérieur se releva d’un coup, la bousculant et manquant de la faire tomber. Il la rattrapa avant qu’elle ne s’écrase malencontreusement sur des pièces à conviction. Damien Dalwan avait le regard voilé et sa voix était lourde quand il lui adressa le premier ordre de sa journée.  

« Fournissez-moi toutes les informations que vous pourrez trouver sur Lise et John Withman»  

 

Les mots giflèrent à eux seuls l’adjointe. Son cœur commença à battre avec plus de force mais devant Dalwan, elle resta impassible. Elle hocha simplement la tête et avança vers des sous-bois toujours plus éloignés de la route par laquelle elle était arrivée. Une fois atteint l’extrémité du périmètre où les forces de l’ordre continuaient de s’agiter, elle osa cependant adresser un regard au petit coin de terre que Dalwan avait surplombé pendant de longues minutes sans le laisser y jeter un coup d’œil.  

 

Un corps, entièrement dénudé, y était étalé. La majorité des cheveux de la victime avaient étaient dispersés tout autour d’elle et avait apparemment étaient arrachés avec violence, au vu des plaies béantes qui s’étendaient sur son crane. L’intégralité du corps était recouvert de terre et de poussière mais on distinguait sans aucun mal les coups qui y avaient été portés. La jeune femme, à laquelle on ne donnait pas plus d’une vingtaine d’années, avait du souffrir le martyre. Et pour cause. Entre ses deux seins, on pouvait lire une inscription gravée au couteau qui s’étendait jusqu’ au milieu de son ventre : «IL FAUT EFFACER LES PREUVES »  

**  

 

Une tasse de café bien serré dans une main, plusieurs dossiers dans lesquels étaient entassés des tas des papiers qui mériteraient d’être classés dans une autre, Maitre Williamson (W.Erotas) courait dans le couloir de l’hôpital régional Ste Anne. Il savait qu’il arriverait probablement trop tard, mais il se devait de rencontrer l’unique parent qui restait aux deux jeunes filles attaquées cette nuit. Il pénétra dans une salle d’attente où une femme (S. Taufen) était affalée, seule, à même le sol, le visage convulsé par la tristesse. De ses yeux coulaient des larmes d’un noir d’encre, laissant des traces sur ses joues. L’avocat cessa aussitôt sa course effrénée et stoppa net. Il posa ce qu’il tenait sur une chaise et s’avança vers le milieu de la pièce. Il se laissa tomber sur le sol, près d’Emilie Withman et murmura les mots qui pouvaient paraître de circonstance.  

« Toutes mes condoléances, Mademoiselle Withman ».  

**  

 

Penché au dessus du lit métallique de fortune sur lequel on avait installé le corps d’Alicia Withman, Dalwan prenait des notes de ce qu’il avait pu retenir ce matin. La jeune fille avait été retrouvée pour morte au beau milieu de la forêt, visiblement victime de violences physiques. La seule piste qu’il possédait pour l’instant était la gravure rudimentaire qu’on avait trouvée sur son cadavre. Il soupira un grand coup, et en prenant bien soin de garder son gant en plastique en place, il attrapa le gobelet de café fumant posé sur la tablette près de lui. A ce moment là, une porte au fond de la pièce s’ouvrit et plusieurs médecins s’approchèrent du premier corps pour en déposer un deuxième, semblable en tous points. Dalwan reposa aussitôt son café et s’approcha de la nouvelle victime. Il jeta un coup d’œil rapide au bracelet d’hospitalisation que portait celle-ci et ce fut sans surprise qu’il lut le nom de Marie Withman. La fille qui avait été retrouvée agonisante à côté de sa sœur déjà morte, qu’on avait tenté de sauver, en vain. Le légiste ouvrit la housse protégeant le corps. Dalwan dut réprimer un haut-le-cœur quand il aperçut que la jeune femme avait également été tailladée. Cette fois, la menace était claire.  

« LA MORT N’EST PLUS UNE OPTION »  

**  

 

Dans la salle d’attente, Williamson tentait tant bien que mal de réconforter sa cliente. Il n’avait pas de temps à perdre. Les informations qu’il détenait pouvaient s’avérer cruciales pour la poursuite de l’enquête. Il entendit des bruits de pas se rapprocher et sentit une main se poser sur son épaule. Dalwan l’aida lui et sa cliente à se relever et emmena la jeune femme s’assoir sur une chaise. L’avocat jeta un regard haineux à l’inspecteur de police. La bonne entente n’avait jamais été de mise entre les deux hommes. Ils firent pourtant comme si de rien était et échangèrent toutes les informations qu’ils possédaient. Tandis que Williamson observait les photos prises lors de l’autopsie des deux corps, Dalwan scrutait avec attention tous les détails que pouvaient lui livrer le dossier.  

Les minutes s’écoulaient et Dalwan s’éparpillait de plus en plus dans les photos anciennes, et les testaments des ancêtres des deux victimes. Quand il atteignit la dernière ligne du dossier, il se releva d’un coup, arracha des mains de l’avocat les photographies et compara les deux clichés. Pas de doute, les deux pendentifs étaient semblables. Un policier en avait retrouvé un équivalent sur la scène de crime, qui avait été détruit, l’agent supposant qu’il s’agissait là d’un bibelot perdu sans importance.  

Il leva des yeux soupçonneux vers l’autre homme qui acquiesça d’un air sec. Son regard se détourna vers la jeune femme et à nouveau, l’avocat hocha la tête, presque imperceptiblement.  

Alors, sortant déjà son téléphone portable de sa poche, l’inspecteur s’approcha de la dernière des sœurs Withman et l’informa qu’elle allait être intégrée dans le système de protection des témoins immédiatement.  

**  

 

 

Elle courait aussi vite qu’elle le pouvait à travers bois, tentant de s’éloigner le plus possible de la scène de crime. Elle serrait dans sa main un petit pendentif d’époque, signe distinctif de son appartenance à la Confrérie. Il était impossible que Dalwan se doute de quelque chose, se serinait-elle depuis de longues minutes.  

« Fournissez-moi toutes les informations que vous pourrez trouver sur Lise et John Withman»  

Il ne pouvait pas savoir, pas se douter un instant que…  

Et que diraient-ils lorsqu’ils sauraient ? Elle ne donnait plus bien cher de sa peau.  

« Fournissez-moi toutes les informations que vous pourrez trouver sur Lise et John Withman»  

Elle en avait des centaines mais ne pouvait en divulguer aucune. Que faire maintenant ? S’enfuir, jouer la comédie ? La Confrérie la retrouverait, quoi qu’il advienne. Elle se sentait épiée depuis qu’elle était partie. Et dans un élan de désespoir intense, elle se saisit de son arme, tira à plusieurs reprises devant elle, tenant d’atteindre des cibles invisibles. Il n’était décidément pas bon d’éliminer les preuves de la faiblesse des autres.

Scénario :
une série A thriller de Hugh Frizzi

Chuck Fahey

Yleanna Sainclair

Pedro Bilel

Anya Lau
Avec la participation exceptionnelle de Jordan Laviron, Iris Avery
Musique par Sean Gold
Sorti le 16 septembre 2045 (Semaine 2124)
Entrées : 23 896 705
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