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Boost Films Production présente
Djarimba, le peuple des petits-pas

Il s’agissait pourtant d’une rencontre hasardeuse, fortuite mais ô combien significative pour moi. Tout avait commencé par ce vol retour, je retournais enfin chez moi après avoir couvert plus de 2 mois à Djibouti, en tant que reporter de guerre. Je ramenais en moi la poussière, les tirs, les ruines, les blessés, les cris et plus profondément encore en ce qui me concernait, les nerfs à fleur de peau. Entre mes mains tournait sans arrêt la photo de ma famille, écornée à force de la regarder : ma femme Christina et Quentin, mon fils de 2 mois. Je n’avais pas pu assister à sa naissance, père indigne que j’étais mais la force du temps c’était cela … On pouvait le rattraper à n’importe quel moment mais mes pensées se dissipèrent subitement lorsque j’entendis sur le siège derrière moi des sanglots. Une jeune femme à première vue … et très rapidement mon cœur s’emballa, me rappelant à mes bons souvenirs les pires situations que j’avais pu voir sans ne rien pouvoir faire là-bas, à Djibouti. Oui, je me souvenais maintenant en montant à bord de l’avion lors de l’escale, cette jeune femme était déjà là mais je n’avais pas fait attention. Je tentais de prendre sur moi mais n’y tenant plus au bout de 10 ou 15 minutes, je pris la peine de sortir un mouchoir et de me pencher derrière.  

 

Maeline, 24 ans, avait vécu une expérience inoubliable en Namibie, seule, et l’état dans lequel elle se trouvait actuellement avait une explication. Je lui demandais si je pouvais m’asseoir à côté d’elle, lui tendis un mouchoir et elle me remercia vivement. Cette explication la voici.  

Maeline était une jeune fille plutôt mâture pour son âge, la tête sur les épaules et comme toutes ses amies, elle avait son petit monde, sa famille, rien qui ne puisse la prédestiner à vivre quelque chose de totalement extravaguant et pourtant … Au fond d’elle-même, il lui manquait un je ne savais quoi pour combler ce manque, ce quelque chose à prouver pour elle-même. Alors elle avait décidé de partir, loin, seule afin de faire des rencontres, voyager et découvrir ce que le monde proposait. Ces paysages, ces peuples autochtones, une cassure totale par rapport à sa précédente vie pour mieux connaître, réapprendre à vivre d’une manière différente. Direction la Namibie, en terre africaine.  

 

Assis confortablement, j’étais subjugué par ce récit sortant des sentiers battus.  

 

Arrivée sur place, Maeline vagabonda au gré du temps tout en s’acclimatant durement avec une région peu encline à la facilité et à l’abondance de matières de toutes sortes. Ici, il fallait s’endurcir et cravacher pour pouvoir vivre, voire survivre et la jeune femme alla jusqu’au bout de son périple africain. Dans les profondeurs du territoire Namibien, en plein désert, vivait un peuple nomade encore réfractaire à la nouvelle technologie, essayant de perdurer leur culture ancestrale tant bien que mal : Les Djarimbas. Vivant de leurs propres cultures, maigres au passage, Maeline atterrit ici par la force des choses, prenant la vie telle qu’elle se présentait c’était à dire durement. Le peuple constitué d’une quarantaine d’âmes dont plus de la moitié des enfants, vit en cette jeune femme blanche venue de nulle part un présage formidable par le grand nombre des aborigènes.  

Une remise en question totale et fondamentale pour Maeline, devant revoir complètement sa façon de vivre. Elle fut reçue et confiée par le patriarche, Katjia, à une jeune mère de famille s’appelant Ma’ Katjamba, de 9 enfants : tous vivant ici dans une bicoque faite de terre, de foin lié et un mélange d’argile, de déjections de vaches appartenant à la tribu également. Pour les enfants, pas de scolarisation possible … l’école se situant à au moins 2 jours de marche du camp. La naïveté de la jeune fille et sa fraicheur, sa volonté d’intégration mais aussi ses peurs, eurent effet d’être prise d’affection par la mère de famille alors que le patriarche semblait de prime abord distant, fier. Elle dut apprendre de nouveaux codes mais surtout un fort lien d’amitié unissait la jeune femme, livrée à sa seconde mère adoptive Ma’Katjamba, et les enfants, centre d’attention et ce qui liait tous les autochtones et la vie du village nomade. Maeline fut considérée comme la fille propre de Ma’Katjamba et comme les siens, elle vit comment respecter les anciens du village, les « sans-sourire » comme aimait les appeler Maeline, mais surtout se familiariser avec les coutumes, et le plus important : contempler la danse des enfants.  

Le hasard des choses faisait que Maeline était tombée au moment où le village subissait de profonds changements internes comme externes. Au grand désespoir de Katjia, il voyait les jeunes adultes partirent purement et simplement du village nomade, attirés par la civilisation, la facilité mais tous comprenaient, étaient tolérants car cette vie si chèrement combattue était en train de disparaître, que les Djarimbas le veuillent ou non. Certains partaient pour ne plus revenir, d’autres au contraire avaient toujours un bout d’eux-mêmes dans ce village, cette culture à qui ils devaient tout … ceux-là revenaient en même temps qu’un bout de la civilisation, là d’où ils venaient désormais alors chacun d’entre eux apprenaient, et discutaient de ce qu’il l’y avait de l’autre côté, la civilisation, cette vie tumultueuse et si attirante.  

C’était donc pour cela que les enfants était le point névralgique de cette problématique pour l’avenir des Djarimba. Au-delà du fait que Maeline reçut comme tous les enfants cette culture, elle apprit à danser comme eux afin de connaître le futur, l’avenir du village.  

A l’ombre d’un changement profond qui arriverait prochainement, toutes les décisions du village se prenait après cette danse où les enfants de tout âge, habillés de leur pagne de cuir, gesticulaient, chantaient joyeusement ensemble des paroles anciennes des descendants directs des anciens ici. Lors de ces moments festifs, les adultes s’asseyaient autour de la « place » improvisée, dégagée pour cette occasion pour allumer quelques feux exutoires. La « magie » résidait dans les traces que laissaient les enfants après leurs danses sur le sol, poussiéreux.  

 

Les anciens voyaient dans ces traces des signes tels que celui de la venue d’une jeune femme qui changerait leur avenir. Maeline apprit cela des paroles même du patriarche Katjia, inquiet pour son village et ce fameux soir, le soir où il lui sourit pour la première et dernière fois, après avoir passé quelques années au sein de ce peuple qu’elle ne pouvait qu’aimer, du profond d’elle-même, savait qu’un changement notable aurait lieu car c’était elle qui ne souriait plus ce soir-là … Dans un coin de son esprit, arrivée à un peu plus d’une vingtaine d’années, elle constata comme pour Katjia et Katjamba ce fameux soir la prédiction, néfaste mais nécessaire pour Maeline : les petits-pas laissées par les enfants après leurs danses spirituelles annonçait le départ de Maeline pour un retour vers la civilisation.  

Une tristesse infinie submergea la jeune femme et sa mère adoptive, elle ne comprenait pas puis Katjia la fit raisonner : en effet, pour le bien-être de Maeline, elle ne pouvait rester ici alors qu’elle était issu d’un autre pays, d’une autre culture, ouverte, à un avenir plus radieux, plus sûr. Katjia comprit alors une chose : l’avenir serait tout de même radieux, par l’intermédiaire de Maeline car elle rapporterait avec elle des personnes gravées en elle pour toujours, des rires, une culture, mais surtout des actes à accomplir pour que tout soit fait afin que le peuple des petits-pas ne disparaisse …  

 

 

--- > Emily Orselli, Directrice du genre Sentimental < ---  

 

Ecrit par les Frères Bradford, les réalisateurs ont pour leur premier film mit en scène le périple africain d’une jeune femme, Maeline, interprétée par Sandrine Barron ainsi que l’homme d’affaire dans l’avion joué par Karl Fusco (Whistleby)  

Scénario :
une série Z sentimentale (Drame) de Edward & Maynard Bradford

Karl Fusco

Sandrine Barron
Musique par Estelle Greenaway
Sorti le 13 octobre 2046 (Semaine 2180)
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