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Boost Films Production présente
Locksmith

Harold Finch se passa la main dans les cheveux. Le silence qui régnait dans la pièce principale de l’appartement trahissait un malaise des plus lourds, les forces de police San-Franciscaine étaient bel et bien larguées par cette foutue série de meurtres sordides, qui ne s’arrêtait plus désormais. Et plus que tout, il s’agissait clairement d’une provocation ouverte envers ceux qui faisaient respecter la loi puisqu’il ne s’agissait essentiellement que d’actes à l’encontre de policiers, enquêteurs … le loup était dans la bergerie et il y faisait un foutu carnage sans que l’on puisse l’arrêter à ce jour.  

« Bordel … » fit Harold dans un soupir. Il s’agissait de la huitième victime et l’enquêteur désabusé commençait sérieusement à péter un plomb. Il entreprit de fouiller l’appartement de sa collègue ainsi que ceux des voisins immédiats mais là encore, absolument rien … aucun indices susceptibles de l’orienter si ce n’était l’état dans lequel se trouvait chaque victime. Il s’agissait d’un message pourtant clair et le tueur avait dû sacrément s’acharner à combler une pulsion morbide : une serrure de porte était enfoncée du côté droit du visage de chacune des victimes … enfoncée si profondément, si violemment qu’Harold espérait sincèrement que les proies aient été mortes avant de recevoir cet espèce de châtiment pervers … Une chose était sûre, ce malade observait et agissait en conséquence, visiblement, c’était ce qu’il voulait faire comprendre et Harold Finch y avait clairement vu autre chose, bien plus grave … l’enfoiré avait décidé de remuer les brancards et le linge sale dans la sacro sainte unité criminelle de police San-franciscaine.  

Judy Baggins, 28 ans, enquêtrice stagiaire était ce qu’on appelait dans le jargon une « pause », la pause détente de pas mal de flics et celle-ci s’était faite une réputation qui commençait à devenir gênante … jusqu’à remonter aux responsables qui ne rechignaient pas à cette dernière non plus. Bref, tout était bon pour « monter » et pas qu’en grade pour Judy et là encore, la sentence était celle-ci, celle de ce tueur.  

 

L’enquêteur sortit de l’appartement alors que les scientifiques commencèrent leurs tâches professionnelles à l’intérieur du logement. Harold ouvrit son imper’ et prit son paquet de clopes, en alluma une pour réfléchir un peu … Il ne faisait que cela en réalité, depuis des semaines maintenant, en supportant la pression des plus hauts gradés de la maison, craignant pour leurs carrières mais Harold était le meilleur dans son domaine, privilégiant l’intuition à l’action mais là … il était obligé de se rendre à l’évidence bien que le symbolisme de la serrure enfoncée dans le visage des victimes était clair, cet enfoiré de tueur traquait ce qui se tramait dans les méandres des affaires internes de la police. Bien évidemment, une affaire interne était en cours foutant un merdier encore jamais connu jusque là dans le QG et force était de constater que tous maintenant, se méfiaient les uns des autres tout en s’efforçant de bosser ensemble, il le fallait bien de toute manière … pour le bien de tous au sein de cette ville.  

C’était cela le problème d’ailleurs, un mec qui pourtant n’avait encore rien dévoilé aux médias alors qu’il en savait maintenant beaucoup, voire trop. Où voulait-il en venir ? Bref, Harold sortit du lotissement pour se diriger vers l’endroit où il avait donné rendez-vous à sa coéquipière Jane Howst.  

 

En pleine heure de pointe, Harold circulait dans une foule compacte de personnes, slalomant entre eux puis finalement réussit à parvenir au pub, bondé de ces yuppies excédés par leurs journées de boulot. Le pub était aussi animé que dehors, au son des Kinks avec « You really got me », Harold reconnut de dos Jane, accoudée au bar, sirotant un verre.  

« Hep ! Quoi de neuf au bercail ? » fit Harold lorsqu’il apposa sa main sur l’épaule de sa collègue.  

« Joyner est sur les dents, et pire que tout, le FBI souhaite être sur le coup maintenant même si les autorités, dont Joyner, rechignent à laisser le « bébé » car ce serait signe d’un bordel monstre dans le QG, une main mise sur la débâcle des flics devant les médias sous le contrôle des agents du FBI … Hors de question. Tout le monde est fliqué par les gars des affaires internes en ce moment Harold, même toi si ça se trouve » fit Jane Howst dépitée.  

« Pas la peine de le préciser Jane, j’ai suffisamment de coup de fil de Joyner pour ne pas le savoir, j’ai foutu un merdier pas possible … » répondit Harold  

« D’autant plus que … » renchérit Jane qui laissa en suspens ses paroles pour se retourner vers l’écran qui diffusait en direct des images issues visiblement de Blindfield, quartier miteux de San-Francisco.  

« Putain Harold, c’est Roy Fletcher regarde… » fit Jane. Voilà, nous y étions. Roy Fletcher était un agent de la crim’, de faction dans le quartier, bien connu pour ses filatures … un agent hors pair, efficace, proche de ses contacts surtout des camés … ce dernier leur en vendait contre des renseignements qu’il utilisait pour arriver à ses fins, maintenant à ses dépens.  

L’écran montrait le flic, raide mort sur le bitume, touché à la tête, … il pissait le sang. Il s’agissait ni plus ni moins du premier débordement de tout ce foutoir engendré par les affaires internes au sein du QG de la police de San-Francisco car l’homme qui avait été arrêté par des collègues, les menottes aux poignets, n’était autre que son coéquipier Floyd Chambers, en civil, qui, le supposaient Jane et Harold, avait filé son partenaire. Tout le monde soupçonnait tout le monde, voilà les premiers résultats avec ses premières retombées médiatiques … génial.  

 

Jane Howst but son verre d’une traite puis le posa sur le comptoir. Sans mot dire, elle se tourna puis quitta son siège, laissant Harold, penaud la regardant partir …  

« Je serais toi Harold, j’assurerais mes arrières … » vociféra Jane avant de claquer la porte du pub.  

« Jane nom de dieu … tu ne vas pas me lâcher ?! » fit Harold stupéfait, dans le vide … Jane Howst venait de foutre le camp. Le retour aux bercailles pour Harold Finch allait être tendu mais il devait avant toute chose passer voir une personne, un vieil ami.  

 

…  

 

Un souffle rauque retentissait dans l’endroit où était détenu James Hewton. Dans le noir le plus complet, l’homme était assis contre une paroi humide tout comme ce lieu où stagnait une odeur putride. James Hewton mourait, à petit feu, mais il avait toujours le mince espoir d’échapper à l’individu, il n’avait qu’à coopérer même s’il n’avait plus du tout idée du temps passé ici, à croupir comme un rat en attendant que « l’autre » n’exécute sa besogne.  

Il avait cependant compris deux choses : coopérer signifiait vivre, même dans cet enfer d’un noir absolu où James avait tenté de se projeter afin de se faire une image du lieu … coopérer signifiait également faire valoir un projet monstrueux, machiavélique puisque les règles imposées par celui qui se faisait appeler le « serrurier » étaient claires : des renseignements contre la sureté de rester en vie, jusqu’à ce que …  

Un cauchemar, pas d’autre mot possible, mais James était quelqu’un de réfléchi, patient, comme ce que demandait son métier avant qu’il ne soit en retraite, avant que le serrurier ne vienne troubler sa vie paisible : moyennant finance, il n’était autre que l’agent spécial de Joyner, le Directeur des services de police de San-Francisco, créant de toute pièce une société écran permettant de suivre les agents de police de toutes les manières possibles et imaginables … un société de l’ombre devant réguler les actes de ces policiers en excès de zèle pour certains, détournant la loi pour d’autres, en les avertissant sauf qu’il n’avait jamais été question de tuer ces agents. En ce qui le concernait, il s’agissait purement d’avertissements sur demande de Joyner mais visiblement le « serrurier » était passé à l’étape suivante dans un but bien précis mais lequel ? …  

Sans crier gare, le jour fit son apparition dans le trou de la serrure de la seule porte verrouillée de l’endroit. La projection dans la pièce sombre de ce mince filet de lumière annoncait la couleur : le serrurier était de retour et il était donc à nouveau temps pour James de livrer de nouveaux renseignements précieux. Et comme toujours, aucune parole, l’ombre du personnage s’animait dans l’interstice du jour dans le trou de serrure et s’approchait. Un œil apparu dans le trou afin de s’assurer de la présence de James Hewton … A ce moment précis, une mince lueur provenant d’une ampoule située juste au dessus de la porte fit son apparition.  

James connaissait le rituel maintenant, tant qu’il n’était pas mort. Il se mit devant la porte afin de prendre le papier roulé sur lui-même et glissé à travers le trou de la serrure ainsi que le stylo l’accompagnant. Avec un nom et un prénom sur ce papier … James Hewton était ensuite chargé de livrer par écrit sur le document tout ce qu’il savait sur cette personne, sans mentir … il avait déjà tenté à plusieurs reprises, aux dépens de sa famille, le « serrurier » avait déjà œuvré sur sa femme … le doigt de cette dernière rapporté à James en était clairement la preuve. De ses doigts amaigris, il frotta ses yeux douloureux et mit un peu plus d’une demi heure à y voir plus ou moins clairement, il était temps d’écrire, l’ampoule laissée allumée en était le signe alors que le serrurier disparut. Un délai lui était accordé mais James était incapable d’en connaître le temps exact, mais il fallait faire vite, très vite pour rassembler ses souvenirs, ses informations précieuses, pour mettre en œuvre le prochain acte meurtrier de cet individu fou !!! Il ouvrit délicatement le document, le cœur palpitant follement en lui, dans l’attente de découvrir l’identité écrite de la prochaine victime …  

 

En prenant soin de changer de véhicules à plusieurs reprises, afin de brouiller les pistes, Harold Finch prit la route tortueuse d’Harbor, le village situé à une vingtaine de kilomètres de San-Francisco en direction de Gérardmerveille. En vue de la vieille fermette en train d’être restaurée, Harold sourit … Le bougre … Loyd n’avait pas chômé depuis sa retraite à en juger par les travaux effectués, l’ex agent de la criminelle était le mentor d’Harold, une fine équipe d’agents qui entretenait une amitié de plus de 20 ans maintenant. Harold avait prit le relais, en pensant naïvement entretenir le même genre de relation avec sa comparse Jane Howst mais il n’en était rien visiblement … Le véhicule s’arrêta et l’homme qui n’avait pas changé d’un iota de part ses expressions, fit son apparition à l’entrée de sa maison. Après quelques secondes de méfiance, il reconnut Harold lorsqu’il sortit de son véhicule  

« Harold bon sang ! qu’est-ce qui t’amène camarade ?! ça alors ! » s’écria Loyd « Chérie, devine qui vient nous rendre visite ? » lança-t-il à son épouse à l’intérieur de la maison.  

La vie était ce qu’elle était et les deux vieux amis se revirent donc après 5 années sans se donner de nouvelles, chacun étant impliqué dans ses activités, responsabilités et projets. Accolades, sourires, Harold passa aux choses sérieuses dès que possible et cela Loyd s’en était douté.  

Harold parla franco et lui expliqua la situation inextricable actuellement au sein de la Police San-Franciscaine, ainsi que la sienne, qui semblait se diriger droit vers un mur ou tout du moins quelqu’un ou quelque chose qui mettrait fin à sa carrière ou pire, sa propre vie.  

« Où veux-tu en venir Harold ? » fit Loyd à demi-mot, sa femme se trouvait non loin des deux hommes.  

« Que tu reprennes du service Loyd, une dernière fois et en solo, pour ton vieux camarade » fit Harold d’une voix étranglée. Loyd avait bien vu l’état dans lequel se trouvait Harold, bien avant qu’il ne se confie et plus encore, il lui confia une information surprenante …  

« Harold, j’ai été approché par une certaine Déborah Philips quelques heures avant ta venue ici … les coïncidences sont ce qu’elles sont mais cela commence à faire beaucoup, je crois que tu dois me raconter tout en détail camarade . fit Loyd  

« Bon sang … Jane, il s’agit du nom d’emprunt de ma co-équipière, que t’a-t-elle dit ? »  

« Elle m’a juste questionné et menacé mais tout ce que je sais, c’est qu’elle va au devant de sacrés problèmes, elle joue sur deux tableaux » fit Loyd.  

Et Loyd confia à Harold que Joyner l’avait approché quelques années auparavant, alors que l’agent de la criminelle était en pleine ascension. Une demande particulière venant du boss qui l’avait convoqué un soir, tardivement, dans son bureau. Une demande malsaine en réalité qui laissait sous entendre un projet secret sous la responsabilité de Joyner lui-même, sur son initiative, en parallèle à son job. Il refusa sans même souhaité en savoir plus mais une chose était sûre et Loyd le confia à Harold : si Jane Howst était venue au domicile de Loyd, elle faisait certainement parti de ce projet. Et si Joyner était sur les nerfs, il y avait de quoi … Le responsable et fondateur de ce service secret avait disparu et Joyner avait mobilisé certainement les agents issus de ce projet afin de le retrouver, et rapidement. Et maintenant, pour Harold il s’agissait de la retrouver afin de lui tirer les vers du nez car ses recherches menaient à une piste, une bien réelle … celle vers le tueur.  

 

…  

 

Anéanti, James Newton entendit les pas de l’individu revenir vers la porte. Il avait obéi comme il se devait et du mieux qu’il le pouvait, il enroula sur lui-même le papier où était inscrit les moindres détails de la personne qui serait certainement la prochaine victime du « serrurier » … James Newton était l’œil et le serrurier avait les clés pour pénétrer dans les vices de ces flics et les anéantir pour les méfaits, leurs torts.  

Le papier enroulé tomba de l’autre côté de la porte, par terre, laissant entrevoir un prénom et un nom : Jane Howst … Une course poursuite était lancée à cet instant même …  

 

--- > Stan Olinger, Directeur du genre Policier < ---  

 

Pour ce premier projet de l’année 2047, voici donc notre nouveau film policier intitulé « Locksmith ». Le dernier en date était le premier volet de Falcon soit 4 ans en arrière !  

Ici nous retrouvons Judy Ireland à la réalisation qui devra stopper provisoirement sa carrière cinématographique pour des raisons personnelles.  

 

Casting :  

Bradley Willhyams dans le rôle de Harold Finch  

Joy Anderson dans le rôle de Jane Host  

Joshua Hamilton dans le rôle de James Hewton  

Patty Everton dans le rôle de l’épouse de Floyd Chambers  

 

Guest :  

Jeff Collins dans le rôle de Floyd Chambers  

Anthony Dingo dans le rôle de Joyner  

 

Scénario :
une série A policier de Judy Ireland

Bradley Willhyams

Joy Anderson

Joshua Hamilton

Patty Everton
Avec la participation exceptionnelle de Jeff Collins, Anthony Dingo
Musique par Yaelle Garcia
Sorti le 05 janvier 2047 (Semaine 2192)
Entrées : 21 724 615
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