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Morcar Prod présente
Funeste Mardi Gras

En sortant de la boutique où elle venait de louer un costume pour sa fille Alicia (Courteney Campbell), Julie (Sharon Jankel) regarda le ciel en faisant la grimace. Le temps semblait virer à l'orage, ce qui risquait de gâcher la soirée organisée chez une amie de sa fille à l'occasion du mardi gras. Depuis cette terrible nuit durant laquelle sa famille adoptive avait été sauvagement assassinée, à l'occasion d'une fête organisée par son frère, Julie angoissait toujours à l'approche de cette date, malgré les vingt années qui la séparait de ces terribles faits, et le changement de nom qu'elle avait effectué pour que l'assassin, dont on n'avait à l'époque pas découvert l'identité, ne la retrouve pas. Dans un premier temps, lorsqu'Alicia lui avait parlé de cette soirée organisée avec ses copines de classe, ça avait été un refus catégorique de la part de Julie, mais face à l'incompréhension de sa fille, elle avait fini par accepter de l'y amener.  

Pour Tristan (Daniel Neil), le mari de Julie, cette fête était un bon moyen d'exorciser cette peur qui l'envahissait chaque année à la même date, une peur qu'il n'avait jamais réussi à faire disparaître. Il avait pourtant tenté à de nombreuses reprises d'en parler avec sa femme, mais celle-ci ne lui avait jamais lâché que quelques détails à propos de ce tragique évènement. Il y a sept ans, lorsqu'on avait parlé aux informations de l'arrestation d'un tueur fou à Rennes, à l'origine du meurtre de tous les membres d'une même famille, il avait cru lire comme une sorte de soulagement dans les yeux de Julie, mais cela n'avait pas pour autant fait disparaître ce sentiment qui restait comme ancré au plus profond d'elle.  

Mais ce soir là, il espérait que le fait qu'elle passe cette soirée entourée d'enfants, chez la mère de cette camarade de classe d'Alicia, lui ferait oublier pour une fois ses démons. C'est en tout cas ce qu'il se disait pour se rassurer du fait d'abandonner son épouse pour la première fois depuis sept ans, pour se rendre à un concert avec son meilleur ami.  

 

Tandis qu'elle rejoignait sa voiture en sortant du magasin, accompagnée d'Alicia, Julie se sentait épiée, et s'arrêta pour jeter un oeil autour d'elle. Son regard passa de la terrasse du café à laquelle étaient atablés une dizaine de clients au kiosque à journeaux où quelques passants faisaient la queue pour acheter leur magazine habituel, mais aucun ne semblait s'intéresser à elle plus particulièrement. Sans doute encore son esprit qui lui jouait des tours. Tous les ans, c'était la même chose, et pourtant jamais depuis ce soir là elle n'avait plus été inquiétée.  

Se retournant à nouveau vers sa voiture, elle en ouvrit la portière pour installer sa fille sur le siège arrière et se mettre au volant du véhicule. Tandis qu'elle quittait la place de parking où elle s'était garée, elle n'aperçut pas dans son rétroviseur cette silhouette, cachée derrière un bâtiment qui se trouvait au coin d'une ruelle, qui observait attentivement tous ses mouvements.  

 

Il commençait déjà à pleuvoir lorsque Julie et sa fille arrivèrent sur les lieux de la fête, alors que le ciel si sombre par l'orage qui grondait donnait l'impression que la nuit était déjà tombée. Au même moment, Alicia et sa mère entrèrent dans l'immense demeure appartenant aux parents de sa copine de classe, de riches héritier d'une multinationale qui avaient racheté un ancien manoire pour totalement le rénover et en faire une demeure luxueuse, tandis que Tristan et son ami passaient le contrôle de sécurité à l'entrée de la salle de concert. A l'intérieur, la musique résonnait déjà entre les murs épais du bâtiment, et des silhouettes se dandinaient dans tous les sens en rythme avec le son.  

Assourdie par tout ce bruit, Julie abandonna sa fille à l'entrée et rejoignit les autres mères qui patientaient dans une autre pièce en prenant un café. Lorsqu'elle s'assit à table avec elle, elle devina que malgré son sourire forcé elle n'avait pas réussi à cacher la peur qui devait se lire sur son visage, car les autres mamans qui se trouvaient là la dévisagèrent, intriguées. Evidemment, aucune d'elles ne connaissaient le passé de Julie. D'ailleurs, comment auraient-elles réagit si elles avaient su que cette femme avait été, vingt ans plus tôt, la proie d'un tueur fou qui n'avait jamais été arrêté. A moins que cet assassin interné près de Rennes n'avait été le même homme que celui qui les avait poursuivis elle et sa famille.  

 

Le capitaine Jérôme Rulliac (Edward Rasmuson) pénétra dans la vieille demeure abandonnée, sans réel espoir de découvrir quelque chose. On avait appelé le commissariat pour déclarer la présence d'un sqatteur dans cette ancienne maison de pierre dont la toiture s'affaissait à mesure des années, un homme dont la description correspondait à celle du malade échappé de son hôpital psychiatrique deux jours plus tôt, à plusieurs centaines de kilomètres de là. Prenant l'affaire au sérieux, le commissaire avait envoyé Rulliac sur les lieux pour vérifier la déclaration de ce témoin, et en effet, quelques boites de concerves et mégots de cigarette indiquait la présence récente d'un squatteur sur les lieux.  

Tendant l'oreille au loin à la recherche d'un éventuel bruit indiquant la présence de l'occupant sur les lieux, le capitaine n'entendait que la musique et des cris d'enfants qui résonnaient depuis la résidence des De Belfont située non loin de là. Continuant sa fouille, alors que la nuit était à présent totalement tombée, Rulliac finit par découvrir à la lueur de sa torche des traces de pas fraiches dans la boue produite par cette pluie qui tombait depuis plus de deux heures à présent. Il décida de les suivres, sans faire attention au fait qu'elles se dirigeaient vers le manoir.  

 

Ne réussissant pas à vaincre son inquiétude, Julie se tenait à l'écart des autres mères qui discutaient tranquillement sans se soucier de cet orage qui grondait à l'extérieur. N'entendant pas les railleries dans son dos, elle fixait la fenêtre donnant à l'extérieur, sur le gigantesque parc de la propriété. Dans la pièce à côté, les enfants continuaient de danser sans ressentir encore le moindre épuisement. Pourtant, Julie attendait le moment du départ avec impatience, pour pouvoir rentrer chez elle.  

Lorsqu'un éclair déchira le ciel, et qu'elle crut apercevoir dans ce bref instant de lumière une silhouette se tenant debout sous la pluie, au milieu des branchages, au coeur du parc, elle poussa un cri tel que les mères se tenant assises près d'elles interrompirent leur discussion. S'en était assez ! Le comportement de Julie commençait à sérieusement les agacer.  

 

Pourtant, la jeune trentenaire était persuadée qu'elle n'avait pas rêvée. Cette silhouette lui avait trop rappelée celle qu'elle avait aperçue vingt ans plus tôt dans la lumière des phares de la voiture de sa mère. Cette fois-ci, ce n'était pas son imagination...

Scénario : (3 commentaires)
une série B d'horreur (Slasher) de Maurizio Gira

Daniel Neil

Sharon Jankel

Edward Rasmuson

Courteney Campbell
Sorti le 05 juillet 2014 (Semaine 496)
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