Cinejeu.net : devenez producteur de cinéma ! (jeu en ligne gratuit de simulation économique)

MMP présente
Tu n'as jamais su aimer

Agnès (Sophie Fonsec) est une jeune mère célibataire. Son fils surdoué Pierric (Chris Torres) lui reproche de n'avoir jamais connu son père. Une situation banale pour un drame banal : le père est parti dare-dare dès qu'on l'a mis au courant de la grossesse de la jeune femme. Elle a gardé l'enfant, terminé ses études et travaile désormais comme infirmière au Département de Gériatrie du C.H.U de Caen, en Normandie. Elle s'est faite toute seule, loin de sa famille et a éduqué Pierric - avant que le génie de ce dernier n'éclabousse l'institution éducative qui n'a pas su quoi en faire.  

 

Résultat : Pierric s'ennuie à l'école - comme il s'ennuie il ne récolte que blâme et reproches - signes avant-coureurs de l'échec scolaire. Agnès, bien consciente que son "bébé" dépérit voudrait le placer en institut. Elle ne trouve juste jamais le temps de s'occuper réellement d'autre chose que de son travail. Toujours sur la brèche, ses seules incartades sont pour dévorer les romans d'amour à l'eau de rose que sa copine Annick des urgences lui laisse dans le casier. Toutes ses pauses, elle les passe à vivre ainsi par procuration les péripéties sans gravité et les bonheurs richissimes de personnages fictifs.  

Car quand revient le temps de la réalité, c'est galère et compagnie au boulot avec réductions d'effectifs et précarisation de la fonction publique hospitalière au nom de la réduction de coûts. Pensez-vous, ces Messieurs du Ministère sont trop imbus d'eux-mêmes pour voir que ce ne sont pas les "petites mains" de l'Hôpital qui s'engraissent la patte sur le système. Car oui, des abus il y en a - mais pas chez eux (l'enfer, c'est les autres - c'est bien connu). A bout d'arguments, Agnès s'est récemment syndiquée. Le constat est terrible : si de son côté elle ne craint pas grand'chose, Annick lui faisait récemment part de ses craintes : elle sent la colère monter chez Monsieur et Madame "Tout le monde".  

 

C'est justement lors d'une réunion syndicale que ce discours était relayé par celui - très combatif - de Jean-Klaus, jeune idéaliste très beau et très fougueux. Enfin... fougueux, elle s'en était aperçue quelques heures plus tard, entre deux prises de services. Ca avait été intense et bestial, mais Agnès n'avait pas donné suite : elle était encore trop fragile vis-à-vis des hommes. Il lui faudrait pourtant bien tourner la page un jour - oui mais quand ? En attendant, elle essayait d'éviter J-K. dans les couloirs ou faisait semblant de ne pas avoir reçu ses messages.  

 

Elle aurait bien voulu vivre sur la côte dans une petite maison isolée au calme pour oublier tout ça, mais ça n'allait pas arranger ses temps de parcours et Pierric ne risquait pas de trouver d'établissement à leur portée dans ces conditions. Tous deux résidaient donc un peu misérablement dans un T2 des HLM de la commune de Carpiquet, à 10 min. de Caen. L'ambiance dans l'immeuble était sympa mais leurs voisins avaient récemment déploré à haute voix l'arrivée d'un jeune albanais, Anton.  

Ce dernier était plutôt gentil. Il avait été ingénieur en électroacoustique puis chauffagiste dans son pays avant de partir pour "une vie meilleure". Il se rendait compte qu'ici aussi, la pauvreté sociale était le lot de beaucoup de monde - et finissait par comprendre puis accepter sans un mot les regards lourds de suspicion qu'on lui jetait.  

 

Anton, Agnès avait fini par taper à sa porte un soir, alors qu'elle ne pouvait faire autrement que reprendre un service : le sous-effectif chronique devenait vraiment insupportable pour ceux qui restaient et la jeune femme s'était résolue à faire appel à son charmant voisin pour garder Pierric. Le jeune albanais avait été surpris par cette marque de confiance et tout de suite compris que Pierric n'était pas un enfant comme les autres... quand ce dernier lui avait expliqué que les personnes qui le gardaient habituellement en avaient assez de lui.  

 

Pour Agnès, la vie continuait - de plus en plus stressante, de plus en plus lourde. Pour Pierric cependant, il était temps que sa mère pense à autre chose, qu'elle arrête de regarder les hommes avec distance, qu'elle vive enfin un peu pour elle et moins pour les autres. Pour cela, il ne se sentait pas l'âme d'un cupidon - pas à son âge, non - mais avait dans l'idée d' "aider le hasard". Et il voulait toujours revoir son père...  

 

Comment allait-il s'y prendre ?  

 

(Script original)

Scénario : (2 commentaires)
une série Z sentimentale (Sociale) de Kristen Mirren

Chris Torres

Sophie Fonsec
Sorti le 11 mai 2013 (Semaine 436)
Entrées : 12 908 008
url : http://www.cinejeu.net/index.php?page=p&id=54&unite=fenetre&section=vueFilm&idFilm=10475