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MMP présente
Division Ruine

Le Japon - milieu des années 80  

 

Alexandra Kabuto-Corr (Sharon Maher) dévore les kilomètres au volant de sa puissante cylindrée sur l'autoroute reliant Chiba à Nagoya. Alex revient d'une cérémonie durant laquelle son grand-père, le célèbre scientifique sino-américain Koji Kabuto a reçu les plus grands honneurs posthumes pour ses découvertes isotopiques et de matériaux (le "Japanium", principalement).  

Tandis qu'elle repense à toutes ces années de lutte à bord de son robot-géant "Mazinger" créé par Koji, elle se dit que c'est fini, que le Japon va pouvoir vivre enfin en paix, loin des turpitudes des robots-cyborgs du Docteur Hell et sa clique. Elle soupire : en attendant, ces 5 années de guerre l'ont transformée en guerrière. Et aussi en star, en l' "américaine" la plus célèbre dans ce pays dans lequel sa famille avait décidé d'habiter au lendemain de la guerre. Aujourd'hui, elle rentre au Space Science Lab (SSL) tenu par son oncle le Prof. Hamon (Joel Nicotero) qu'elle a coutume de nommer "tonton Procyon". Elle reste pilote d'essai auprès de l'armée mais va pouvoir se consacrer à autre chose qu'à batailler.  

 

Tandis qu'elle sort de l'autoroute et se rapproche de la zone du mont Fuji dans le soleil couchant, elle repère in-extremis l'entrée dans l'atmosphère d'un satellite. L'appareil semble incontrôlable et ne paraît pas décélérer ; si cette boule de feu et de métal tombe sur des habitations, on va droit à la catastrophe. Alex donne immédiatement l'alerte au moyen de l'émetteur intégré à son casque et relié au SSL. A bord de son Mazinger, elle aurait pu intercepter cette chose sans dégâts - comme elle regrette que le gouvernement l'ait remisé au Musée des Sciences et Technologies de Tokyo !  

Alors qu'elle décrit précisément le phénomène - fascinant - qu'elle observe à son oncle, elle oublie une règle élémentaire de prudence : regarder sa route. Elle ne voit pas la bétaillère surgir d'un virage. Elle va trop vite.  

Un coup de klaxon, des crissements de freins, de l'asphalte qui fond, un guidon incontrôlable - Alexandra Kabuto-Corr fait un vol plané sur 12 mètres qui finit par miracle dans une botte de foin.  

Avant de perdre conscience, elle rigole de sa veine.  

 

Elle se réveille pourtant deux jours plus tard dans une des petites chambres du SSL. Deux jours pour une simple chute. Son oncle - le visage grâve - vient la voir. Il est bouleversé : d'importantes lésions internes handicapent Alex - il paraît peu probable qu'elle puisse prendre place à nouveau dans un avion de chasse, et encore moins dans un Mazinger. Mais il y a pire que sa santé.  

 

L'engin qu'elle a vu et à qui elle doit son accident s'est abîmé à quelques kilomètres après s'être fracassé sur le Fuji - par chance, le célèbre mont a ralenti sa chute. C'était un engin habité. Et il vient d'une autre planète.  

C'est beaucoup d'infos pour Alex tout d'un coup. D'abord, un caillot de sang qui manque d'exploser dans son cerveau à tout moment, maintenant une présence avéré d'une vie extra-terrestre. Le Prof. Hamon reprend :  

"- Je me suis rendu sur place avec un groupe de la sécurité civile japonaise : nous avons trouvé ceci."  

Joignant le geste à la parole, Hamon tend à sa nièce des clichés d'une soucoupe portant un robot géant, sorte de Mazinger venu d'une autre planète. Devant le visage ravi d'Alex qui pourrait avoir trouvé ici un nouveau terrain d'expérimentations avioniques, Hamon ajoute :  

"- Ce robot ne vole pas de lui-même, mais sa soucoupe peut dépasser la vitesse de la lumière. Voici son pilote."  

Un geste de sa main et les militaires font entrer un jeune homme (Colin Hartnett) un peu timide et coincé dans des vêtements civils trop courts. Son regard perçant laisse échapper de véritables flammes de tourment.  

"- Alex, je te présente Ark-Taar-Russ, ci-devant noble de la planète Euphor - ou Fleed, comme la NASA appelle son étoile. Et dernier survivant de son monde..."  

Alex ne se laisse pas démonter : elle tend spontanément le bras, laissant échapper une grimace de douleur mélée d'un sourire gêné.  

"- "Actarus" ? Ton surnom est sympa. Alex Corr, mais ici tout le monde m'appelle Alcor. You speak english ?  

- Je parle votre langue."  

 

Il avait été décidé de révéler à Alex ce qu' "Actarus" lui avait dit. Entre le jeune homme venu des cieux et le vieux "Procyon", une relation de confiance s'était spontanément établie. Grièvement blessé dans sa cabine, l'alien n'avait probablement dû son salut qu'à son intervention avec son équipe - et qu'importe ce que diraient les représentants de la Défense Japonaise ou les Américains.  

Le vaisseau avait été remorqué avec difficulté sous la neige et les agriculteurs des environs tenus à distance par une version officielle mettant en cause un satellite devenu fou, de la radioactivité et des mesures de sécurité préventive. De toute façon, s'ils avaient bien vu et entendu quelque chose, ils n'auraient jamais eu l'idée de douter d'une telle version. Seul un vieux paysan paranoïaque et fan d'ufologie, Danbei Makiba (Patrice Maiseureu) - qui aimait se faire appeler "Rigel" comme l'étoile la plus brillante de la constellation d'Orion -, avait juré avoir vu distinctement un vaisseau spatial. Mais Danbei habitait le Ranch attenant au Space Science Lab - et "Procyon" l'avait habitué à voir des choses étranges. Surtout, personne de sensé n'aurait eu l'idée saugrenue de le prendre au sérieux - même sa fille Venus (Kristen Calvet). Le problème risquait surtout de venir du l'espionnage gouvernemental. Et de ce qu'Actarus lui avait révélé : son appartenance à une planète étrangère (ce que semblait corroborer les premières analyses chimiques, biologiques et nucléaires réalisées sur sa machine volante), la destruction de celle-ci par un peuple nommé "Vega" en quête d'une planète habitable depuis la mort de leur propre écosystème. Les gens de Vega n'avaient semble-t'il aucun mode de diplomatie autre que la guerre à outrance et l'avertissement au profit des ressources planétaires, un véritable cauchemar d'écrivain de Sci-fi des années 50.  

 

Mais c'était la réalité. Et Actarus avait apporté diverses autres informations au professeur : que dans leur traversée de l'univers à la recherche jusqu'au-boutiste d'une nouvelle planète habitable, les armées de Vega avaient subi d'effroyables pertes et que leurs flottes avaient été dispersées. Ils restaient pourtant une sérieuse menace et leur reliquat pourrait facilement détruire la Terre. Procyon avait déjà évoqué l'usage du Mazinger et des autres robots géants créés à la fin des années 70 par le Japon pour contrer le Dr Hell. A cet argument, Actarus avait plissé les yeux : il était probable pour lui que les technologies qui avaient abouti à la création de ces machines aient été introduites par erreur - ou non - par des "agents dormants" de Vega lui-même.  

La nouvelle avait frappé de stupeur le professeur. Aurait-il été possible que son propre frère, Koji Kabuto - le père d'Alex, eut été en contact prolongé avec de tels agents ? Dans le but de créer une invincible race de robots qui se seraient - le moment voulu - retournés contre l'humanité ? Actarus croyait en cette hypothèse : il s'était battu sur la face cachée de la Lune avec des gens de Vega : s'ils s'étaient installés ici, c'était depuis longtemps. Un avant-poste isolé et peut-être même inconnu du commandement central qui ne tarderait plus à recevoir la visite du généralissime Minos (Patrick Patoque) et ses troupes de la Division Ruine chargée de la "conquête des mondes primaires". Il fallait s'attendre à un assaut rapide et musclé sur le Japon - leurs radars et espions avaient du leur transmettre son point de chute.  

 

Pour les humains, la guerre n'était pas finie - elle ne faisait que commencer. Pour Actarus, trouver un monde habité d'une intelligence aussi remarquable que celle des humains était inespéré. Et Vega ne l'avait pas encore asservi. Ce monde avait de la ressource, une intelligence : il pourrait faire face. Et lui pourrait être à ses côtés pour résister à l'envahisseur et - qui sait - un jour, l'annihiler définitivement pour vivre en paix : il avait pour cela l'extraordinaire puissance de feu de son propre robot, le "Goldorak" - représentation du Dieu de la Guerre de sa planète...  

 

Très vite, il était décidé de donner une identité humaine à "Ark-Taar-Russ" et de le glisser incognito dans le personnel du ranch de "Rigel". Pourtant, le ressentiment d'Alex vis-à-vis de cet étranger commençait à la ronger : sans son arrivée impromptue, peut-être auraient-ils pu vivre en paix ?  

 

(Script original, inspiré du manga UFO Robo Gurendaiz / UFO Robo Grendizer de Go Nagai pour Akita Shoten / Kodansha et du dessin animé de Tomoharu Katsumata pour Toei Doga / Dynamic Planning)

Scénario :
une série A de science-fiction (Action) de Alain Blakstad

Colin Hartnett

Sharon Maher

Patrick Patoque

Kristen Calvet
Avec la participation exceptionnelle de Patrice Maiseureu, Joel Nicotero
Sorti le 16 août 2014 (Semaine 502)
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