« Je m’appelle Adam, je suis un révolutionnaire. »

Christian (Robert Jezek) n’en croit pas ses yeux. Toute la presse du pays s’est réuni devant le parlement d’Ottawa, qui n’existe plus. Un peu plus tôt dans la journée, une gigantesque explosion digne d’un film d’action hollywoodien a soufflé le bâtiment parlementaire canadien ainsi que tous ses occupants, c’est-à-dire le Premier-ministre et les députés. Dans la pagaille qui a eu lieu ensuite, la police a mis la main sur un jeune homme d’une vingtaine d’années en possession de plusieurs détonateurs. Les journalistes se sont rués sur lui comme des vautours et ont demandé à l’unisson : « Qui êtes-vous? » Étonnamment, l’homme à répondu, d’une voix calme et sereine.

Christian, président de l’Association des Révolutionnaires Marxistes-Environnementalistes, l’A.R.M.E., félicite intérieurement son jeune frère Adam (Karl Blakstad), le nouveau héros des peuples opprimés du monde. Maintenant que la révolution a été enclenchée avec force, c’est à lui d’organiser la suite des opérations prévues afin de renverser la démocratie bourgeoise qui domine depuis tant d’années dans les pays dit industrialisé. Il contacte rapidement Lucie (Shannon Neil)afin de lui donner le feu vert. Dans vingt minutes, la Cour Suprême du Canada n’existera plus. Christian doit maintenant partir du petit appartement servant de Q.G. à l’ARME. Après avoir vérifié que les rubans audio sont bien sur la table, il enfile rapidement sa redingote et descend dans la rue, où la nouvelle de l’explosion semble s’être répandue assez rapidement. La plupart des gens sont à l’extérieur et crient au scandale, d’autre se réjouissent de cette tragédie qu’ils voient comme la première action concrète d’un bouleversement dans l’ordre même de la société.

Chose certaine, l’armée ne tardera pas à faire son apparition dans la ville pour réprimer de futures actions du même genre. Mais Christian et ses militants sont bien préparés, ils ont l’appuie de nombreuses communautés pauvres et exploitées qui ne tarderont pas à prendre d’assaut les rues des métropoles nationales. Et si les pays étrangers tentent aussi d’intervenir, l’ARME sera prête à se battre jusqu’au bout, pour la cause prolétaire. Aura bientôt lieu la bataille ultime de la guerre des classes, celle qui verra naître une société anéantie, mais une société libre…