Cinejeu.net : devenez producteur de cinéma ! (jeu en ligne gratuit de simulation économique)

MMP présente
Irrlicht

2010, Allemagne.  

 

L'inspecteur Hauppmann (Manfred Ribic), 70 ans, est un retraité de la Police heureux : avec son épouse, il coule des jours paisibles sur la côte de la Mer Baltique dans le petit village de Liedbruegen - à pêcher et se laisser aller à de longues promenades ou lectures où son esprit romantique divague. La vie passe, tranquille. Finissante dans la paix. Un véritable bonheur après une vie à traquer le crime d'une manière très personnelle.  

 

Un soir de septembre, il reçoit un mail d'un ami des années 60-70, du temps où ils traquaient ensemble les brigades terroristes communistes de son pays. L'ami, également retraité, souffre d'une grave maladie et n'en a plus pour très longtemps : il souhaiterait revoir autour de lui quelques-unes des personnalités qui ont forgé sa carrière et traversé sa vie.  

Hauppmann, qui n'avait jamais totalement perdu le contact avec lui, doit bien ça à son ancien supérieur. Il le rappelle et planifie sa venue la semaine suivante, compte se rendre à Rostock pour prendre le train qui les ramènera à Berlin - où Madame profitera de l'occasion pour une séance de shopping / visite des petites nièces dans la foulée.  

 

Le jour venu, le couple prend place dans la petite Skoda familiale - direction la capitale du Länder. L'ex-inspecteur est un conducteur très très prudent - voire maniaque : il engage donc son véhicule sur la départementale non sans avoir consciencieusement vérifié sa visibilité à droite et à gauche. Une petite bruine commence à tomber.  

A peine les roues du véhicule se sont-elles engagées qu'un gigantesque semi sorti de nulle part pulvérise la voiture dans un abominable fracas de tôles et de métal disloqués. Le choc est énorme - les Hauppmann décèdent sur le coup.  

Le voisinage sort que le camion a déjà disparu, ne laissant sur place qu'un amas de ferraille et deux corps brisés.  

 

L'enquête est expédiée : le couple n'a probablement même pas vu venir le choc : Hauppmann souffrait depuis longtemps de problèmes auditifs, de même que son épouse. On explique par contre toujours pas l'apparition / disparition de l'autre véhicule, toujours recherché.  

 

Leur obsèques ont lieu dans l'intimité familiale et sous une pluie battante. Kurt (Michael Maher) est le fils unique de l'ex-enquêteur. Ils s'étaient quelque peu brouillés juste après la retraite. Kurt n'a jamais pu rentrer dans la Police - pas faute d'avoir essayé pourtant. Trop instable, paraît-il. Son père lui en avait gardé un fort ressentiment. La mère essayait bien de temps à autre de lui faire comprendre que chacun devait vivre sa vie comme il le pouvait mais cette vieille trogne ne voulait rien entendre. Et qu'est-ce que ça lui avait apporté ?  

Kurt s'était donc tourné vers le privé. Devenu lui-même détective pour une agence spécialisée, il n'avait rien appris de plus sur le décès de ses parents que ce que ses contacts lui avaient révélé...  

 

Quel gâchis leur relation avait été, pensait-il. Il réfléchissait encore à ça dans sa chambre louée à la semaine dans le seul hôtel de Liedbruegen (pas question qu'il dorme dans la petite villa parentale désormais vide) quand il reçut un message.  

C'était l'avocat de la famille, Herr Ponder, qui lui annonçait qu'il devait ouvrir les scellés du testament. Ainsi donc, le père leur avait laissé un message posthume. Un testament !  

 

Rostock le lendemain, sous un ciel noir. Herr Ponder fait face au reste de la famille Hauppmann - Kurt et quelques parents éloignés, des inconnus, le ban et l'arrière-ban n'ayant pas trouvé de créneau pour se libérer. L'avocat rend lecture du document : l'ensemble des biens du couple est légué à une mystérieuse Alexa Nievsky (Joanna McClean). Alexa qui ? Son représentant légal est d'ailleurs présent, prend connaissance du document et commence à remplir les papiers sous les yeux médusés de Kurt et de l'assistance. Seule une part légale reviendra au jeune homme...  

Curieux par son métier et de caractère, Kurt entreprend quelques recherches sur cette Nievsky, recherches qui l'aiguillonnent vers les anciennes Brigades Rouges. Son père qui avait combattu ces phalanges, aurait légué leurs biens à une repentie ?  

 

Une semaine passe - le temps ne s'améliore pas. Kurt, perturbé par les derniers événements, décide de se rapprocher de Nievsky mais avant, d'aller fleurir la tombe des disparus. Arrivé au caveau familial, il est la proie d'une hallucination visuelle dans laquelle il "voit" son père, transparent, flotter vers lui et sembler l'appeler au secours.  

Il se frotte les yeux. Plus rien. La fatigue, le stress de la perte d'êtres chers pense-t'il.  

 

Ce même jour, il reçoit un message du représentant de Nievsky qui décommande leur rendez-vous. Kurt commence à se sentir mal, de nouvelles hallucinations l'accablent : il observe désormais des sortes de feux-follets se former au-dessus des gens qu'il croise - certains de ces 'feux' sont très faibles, d'autres palpitent de vie, certains sont verts, d'autres bleus, certains encore orange, voire rougeoyants...  

De temps à autre, pris d'une étrange sensation, il se retourne pour observer la silhouette de son père qui l'observe, silhouette qui disparaît quand il tente de se rapprocher d'elle.  

 

La tournure de plus en plus singulière des événements commence à sérieusement le préoccuper : il se souvient de ce dont sa mère lui parlait, des hallucinations de son père qui l'avaient suivi pendant des décennies - hallucinations dues à un choc traumatique profond dès sa naissance. Hauppmann s'était créé une chimère issue de son imagination - Kurt n'avait jamais vu son père comme un "cinglé" mais il ne souhaitait absolument pas un sort identique : lui n'avait aucune imagination et ne saurait jamais vivre comme ça sans devenir complètement taré !  

 

Il décide de revenir dans la maison familiale de Liedbruegen pour s'apercevoir que celle-ci a été entièrement vidée et les serrures changées. Sa clé désormais inutile, il réussit à crocheter et entrer. Electricité coupée - il fait noir alors même que l'après-midi est à peine entamée, la faute à une voûte nuageuse menaçante, il sort donc une petite lampe de poche et passe chaque pièce au peigne fin, persuadé que quelque chose l'attend ici. Son intuition est bonne : dans les toilettes, une petite trappe d'aération au plafond n'a pas été visitée. Quatre coups de cruciforme et Kurt, en équilibre au-dessus de la lunette, la lampe entre les dents, tâtonne dans le vide puis agrippe un petit paquet poussiéreux. Le détective pousse un cri de victoire et manque de perdre l'équilibre...  

 

Le reste de la maison n'offrant que peu intérêt à son enquête, il en sort rapidement et revient en trombe à l'hôtel. Il pose sa précieuse découverte sur la tablette de sa chambre et entreprend s'en retirer précautionneusement l'emballage : c'est un imposant carnet de notes, épais comme une brique - des centaines de pages truffées de notations, ratures, schémas et dessins, dans lequel son père avait même glissé diverses photos annotées au verso. Un miracle que la spirale du carnet tienne encore ça à peu près correctement.  

 

Sur les dernières pages, Kurt repère un organigramme familial réalisé peu de temps avant le décès de l'ex-flic. Un arbre généalogique qui relit les Hauppmann aux Nievsky. Quelques feuillets plus loin, une reproduction noir et blanc datant vraisemblablement du début du siècle : une petite fille au sourire étrange qui prend la pose accoudée à une table dont les broderies forment une illustration impie... A se demander comment le vieux a pu dénicher cliché aussi glauque - il retourne la photo mécaniquement.  

 

La légende manque de le faire tomber à la renverse.  

"Alexa Nievsky-Hauppmann, 1884-?"  

Le vieux savait. Il savait que lui, Kurt, tomberait là-dessus. Histoire de partager de bien lourds secrets. Trop lourds pour un seul homme...  

 

(Script original, suite de Chromengel - Cible Parfaite - http://www.cinejeu.net/index.php?page=p&id=54&unite=fenetre&section=vueFilm&idFilm=9976 - et remake du film produit sur Cannasucre)

Scénario : (2 commentaires)
une série B fantastique (Policier) de Alan Caine

Michael Maher

Joanna McClean

Manfred Ribic

Summer Whittall
Musique par Leonard Froese
Sorti le 16 octobre 2015 (Semaine 563)
Entrées : 17 738 465
url : http://www.cinejeu.net/index.php?page=p&id=54&unite=fenetre&section=vueFilm&idFilm=11008