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Gérard Cousin Prod présente
Arménie

Depuis 1830, l'Empire Ottoman, majoritairement musulman, se désagrége. Les minorités chrétiennes (Grecques, Roumaines, Bulgares ou Serbes) accèdent à l'indépendance. Les Arméniens, bien que chrétiens eux aussi, veulent rester dans l'Empire et demande juste l'autonomie. Ils sont soutenus de l'extérieur par de nombreux concitoyens, commerçants ou intellectuels expatriés, qui tachent d'obtenir l'appui des pays les accueillants. Mais le gouvernement du Sultan refuse de s'engager dans une évolution qui un jour ou l'autre mènerait à une nouvelle amputation de l'Empire.  

 

Pour contrer les revendications Arménienes, le gouvernement exploite les tensions entre Arméniens et Kurdes. En 1894-1895, des pogroms font plus de 100 000 morts du coté Arméniens. En 1914, l'Empire Ottoman choisit le camp de la Prusse. Les Arméniens, sujets du Sultan, doivent affronter leurs frères, citoyens, eux, de Russie. De nombreux Arméniens désertent. De plus, le gouvernement du Sultan à de sérieuses raisons de douter de la loyauté de ceux qui sont restés. Donc, en février 1915, le gouvernement décide l'extermination systématique de la population Arménienne sur place en encourageant de nouveaux pogroms ou, à partir de mai 1915, loin des regards indiscrets, en ordonnant la déportation de tous les Arméniens survivants aux confins de l'Empire. Sur la frontière nord d'abord, où sont concentré les Arméniens qui continuent à servir puis à partir d'avril, dans les villes de Zeïdoun, Van et Constantinople, où les Arméniens sont victimes d'un massacre général.  

 

A la fin du printemps, le regroupement des survivants en caravanes s'organise à Alep, qui sert de plaque tournante à la déportation. Encadrés par des gendarmes (qui les rouent de coups, interdisent tout repos aux femmes enceintes et laissent les pillards s'attaquer aux convois) la plupart des déportés disparaissent dans le désert de Mésopotamie ou de Syrie, victimes de la faim, du typhus ou du choléra. Pour ceux qui survivent au voyage, la mort est tout aussi certaine. Un diplomate Prussien le Dr Armin Wegner décrit la situation vécu par ces Arméniens en ces mots (issu de son journal personnel): « J'en ai vu qui, saisis par la démence, mangeaient leurs propres excréments, des femmes qui faisaient cuire leur nouveau-né... Les Arméniens étaient là, gisant entre des monceaux de corps à demi-putréfiés, apathiques, attendant la mort. De combien de temps, en effet, ils pourraient prolonger leurs existence misérable en fouillant dans le crottin des chevaux pour y trouver des grains de blé et en se nourrissant d'herbes? ». Comme si cela ne suffisait pas, bon nombres d'horreurs furent imposées aux peuple Arménien : femmes violées puis tuées et dont les cadavres sont entassés sur le talus du chemin de fer à Tell-Abiad et à Ras-Ul-Ayn ; des Turcs tirants plusieurs salves de petits plombs sur des Arméniens en les laissant se vider de leurs sangs volontairement. Même le consul de Prusse basé à Mossoul, écoeuré, signala à sa hiérarchie qu'il avait vu à plusieurs endroits sur la route menant de Mossoul à Alep des mains d'enfants tranchées...  

 

Le bilan est là : en août 1915, déjà 300 000 morts selon Ever Pacha, ministre de la Guerre de l'Empire Ottoman. Au final, les estimations tablent sur 1 000 000 de morts Arméniens soit la moitié de la population vivant dans l'Empire en 1914. Ceux qui ont ordonné le massacre furent jugés. En 1919, devant un tribunal militaire, le général Mustapha Kemal (aussi connu sous le nom Atatürk) déclara : « Nos compatriotes ont commis des crimes inouïs, organisé la déportation et le massacre, brûlé vifs des nourrissons arrosés de pétrole, mis les Arméniens dans des conditions insupportables comme aucun peuple n'en à connues dans toute l'histoire... » Devenu le premier président de la République Turque en 1923, il nia la réalité du génocide, contredisants ses propres déclarations datant du procès de 1919. Le gouvernement actuel continu, comme Atatürk avant lui, a nier le génocide. Ce n'en est pas moins le premier génocide du XXeme siècle, sinistre modèle pour Adolf Hitler qui en août 1939, déclara à un de ses conseiller : « Qui parle encore aujourd'hui du massacre des Arméniens? »  

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Documentaire "choc" de Malek Ouasetine, parlant du premier génocide du 20eme siècle: Le génocide Arménien. Présenté par Kellie et Denny Staite, ce film retrace à l'aide d'images d'archives et de témoignages l'horreur, l'atrocité et la barbarie que le peuple Arménien a subit. Un documentaire fait pour ne pas oublier...

Scénario : (1 commentaire)
une série Z documentaire de Malek Ouasetine

Denny Staite

Kellie Staite
Sorti le 09 août 2014 (Semaine 501)
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