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Firewolf Production présente
La Légende de Santo Lupo

L’Audi TT grise roulait à travers les routes sinueuses des montagnes à vive allure. Il pleuvait depuis quelques minutes, de fines gouttes venaient mouiller la route. Les nuages sombres se répandaient dans le ciel, cachant les rayons du soleil, plongeant le décor des montagnes italiennes dans la pénombre. Des coups de tonnerre résonnaient entre les vallées et les roches. Monika regarda furtivement l’horloge numérique sur le tableau de bord, lorsqu’elle leva les yeux, elle remarqua au dernier moment le virage sur la gauche en dévers. Elle donna un coup de volant pour rester sur la route quand le faisceau des phares éclaira un homme vêtu d’un grand manteau de coton sur le côté de la route. Elle contrebraqua et donna un coup de volant dans la direction opposé. Les pneus hurlèrent contre l’asphalte, la voiture de sport fit un tonneau contre le bitume avant de tomber dans le ravin.  

 

Monika se réveilla difficilement. Elle était dans une pièce entièrement blanche. Une jeune femme était penchée au dessus d’elle. Elle put l’entendre murmurer « Elle se réveille… »  

Sa vue était trouble. Elle distinguait mal les détails du visage de la jeune femme. Elle se présenta. Elle s’appelait Maria. C’est tout ce que Monika retenu, ses pensées étaient occupées à essayer de se souvenir ce qu’il s’était passé. L’accident lui réapparut. Elle a fait des tonneaux dans un ravin, en pleine montagne. Sa voiture heurtait d’immenses pins centenaires.  

- Ma voiture ! Hurla-t-elle.  

Maria la repoussa doucement dans son lit et lui demanda de se calmer. Au bout de quelques secondes, Monika reprit ses esprits. La jeune femme qui s’occupait d’elle lui expliqua qu’elle a du perdre le contrôle de son véhicule, et que sa voiture dévala une pente abrupte. Par chance, elle fut expulsée de l’habitacle. Sa voiture prit feu au bout de quelques minutes. Les pompiers purent la sauver, mais les flammes prirent très vite. Monika demanda si l’incendie fut maitrisé. Maria, dépitée, lui fit un signe négatif de la tête.  

Monika, ne sachant que faire, repensant à toutes ses affaires, ses papiers, ses dossiers qui étaient restés dans la voiture, releva les yeux vers Maria et s’excusa.  

Cette dernière réagi plutôt fatalement, se leva, et alla chercher des accessoires médicaux au fond d’un tiroir grinçant. Les yeux plongés au milieu de dizaines d’ustensiles, elle expliqua que le feu brûla les lignes à hautes tensions qui alimentaient le village en énergie.  

Monika se demanda comment était-ce possible.  

Santo Lupo était un village reculé. Loin des grandes routes nationales. Perdu au cœur des forêts. Une seule route y mène et cette route là est maintenant sous les flammes denses.  

Maria lui demanda si elle s’était perdue où si elle venait voir quelqu’un à Santo Lupo.  

Après de longues secondes de silence, Monika avoua qu’elle ne se souvenait de rien. Elle se rappela malgré tout que sa venue avait un rapport avec son job, mais elle ne se souvenait pas de son activité professionnelle. L’amnésie…  

 

Après quelques examens médicaux sommaires, Monika voulu sortir du petit centre d’accueil médical pour visiter le village selon ses dires. Elle comptait sur une vision d’un lieu ou de quelqu’un qui lui rendrait sa mémoire.  

 

« C’est comme si… j’avais remonté le temps de trente ans… »  

Le village ressemblait à un petit hameau de bûcherons, totalement entourés par les forêts. Les bâtiments ne comportaient qu’un étage et les peintures des murs étaient écaillées. Certaines maisons étaient en briques, d’autres en pierres, quelques unes en bois. Les rues tracées dans la terre étaient pratiquement désertes, plongées dans une épaisse fumée suffocante. Deux enfants jouaient au détour d’une rue, et un vieil homme était assis sur le seul banc au milieu de ce qu’il semblait être la place du village. Le vieil homme ne détachait pas son regard de Monika. Un regard dur, bouillant, accusateur.  

Monika, un peu effrayé, décida d’aller dans la direction opposé.  

De l’autre côté de la route, il n’y avait guère de choix. Une mauvaise boutique à la vitrine trop poussiéreuse pour voir l’intérieur, et la sortie du village, barricadée de lourdes barrières métalliques par les pompiers. Monika tenta d’entrer dans la boutique mais celle-ci était close.  

Elle se retourna et tomba nez à nez avec le vieil homme. Surprise elle n’eut le temps de rien dire, l’homme repoussa la jeune fille jusqu’à ce qu’elle s’adosse à la porte. Dans un vieux patois Italien incompréhensible, Monika se senti menacée. Perdu dans un cauchemar, deux hurlements de loup se firent entendre à quelques dizaines de mètres. Le vieil homme se tu. Les deux personnages guettaient l’entrée de la ville. Deux loups remontaient lentement la route qui menait au village à travers l’opaque écran de fumée. Ils s’assirent de chaque côté de la route, à l’entrée du village, comme deux statues de garde. Derrière eux, une silhouette humaine portant un immense manteau remontait entre les deux bêtes. L’homme entra calmement dans le village, sans envoyer un regard ni à la jeune femme, ni au vieil homme. Il passa à quelques mètres d’eux et se dirigea vers une vieille cabane à la porte cadenassée. Monika se retourna vers le vieil homme qui était toujours agrippé à son col. Son regard avait totalement changé. Son visage trahissait sa terreur. Ses yeux de venin avaient disparus. Le vieil homme regarda Monika et au bout de quelques seconde rentra précipitamment chez lui.  

Monika reconnu l’homme au manteau. C’était sa dernière vision avant l’accident. Elle alla vers la vieille cabane pour rencontrer l’homme en question quand celui-ci en sortit. Elle l’appela sans que celui-ci ne réagisse. Il passa à côté d’elle sans prêter attention. Ses cheveux raides et noirs masquaient son regard. Elle resta là, debout, à le regarder s’enfoncer dans les fumées, s’éloignant du village, suivit par les deux loups.  

Il n’y avait aucun bruit, seulement le vent.  

Monika rentra au petit bâtiment où elle s’était réveillée. Maria avait disparue. Une fine pluie commençait à tomber dehors. Monika décida de rester à l’intérieur. En observant la pièce vide. Sur le bureau était posé un livre intitulé « La légende de Santo Lupo »  

Elle se posa dans un fauteuil et survola quelques pages.  

En 1965, le village de Santo Lupo connut une épidémie de fièvre intense, touchant d’abord les enfants, puis les vieillards, jusqu’à ne plus épargner personne. Les villageois, tous de fervents croyants, priaient du matin au soir. Le cimetière ne pouvait plus accueillir tous les morts et les quelques épargnés par la fièvre creusaient des fosses communes. On ne pleurait plus les morts, on les entassait. De la fièvre naissait la peur, et la paranoïa. Tous accusèrent un jeune berger qui ne se prosternait pas devant la croix. On tenta de le pendre sur la place de l’église, mais ce dernier réussi à s’échapper, la corde au cou. Plusieurs semaines plus tard, l’épidémie disparue. Le jeune berger ne réapparu jamais.  

Un marque-page tomba sur les genoux de Monika. Quelque chose était écrit dessus. C’était en fait des notes. Quelqu’un essayait de retracer l’histoire du village. Le berger aurait survécu et lançait des malédictions sur Santo Lupo.  

 

Perdue entre les légendes, les témoignages et ses rencontres, Monika essayait de rassembler les pièces d’un puzzle trop grand.  

L’église… Elle n’avait pas vu d’église dans le minuscule village. De quelle église parlait-on ?  

Cet homme aux loups… Etait-ce le berger mentionné dans le livre ? Il paraissait jeune et la légende remonte à plus de quarante ans.  

 

Si cet homme était le banni de ce village ?...  

Ou son bourreau…

Scénario : (2 commentaires)
une série B thriller de Weston Howerton

Colin Hartnett

Julie Carrera

Bruce Berger

Stephanie Glass
Sorti le 17 mai 2014 (Semaine 489)
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