Le Nanga Parbat, « la Montagne Nue », est une montagne dont le sommet culmine à 8 125 mètres d’altitude. Elle est connue comme l'une des plus difficiles montagnes à gravir dans l'Himalaya et donc dans le monde.  

Ce documentaire, narré par Virginia Blakstad, reconstitue l’expédition de 1934 dirigée par Willy Merkl, un alpiniste allemand qui tentera plusieurs fois d’atteindre le sommet pendant les années 30. Tous les faits relatés sont véridiques.  

Retour en 1895. L’anglais Mummery tente le premier l’ascension du Nanga Parbat. Malgré son expérience et sa dextérité qui font de lui un des plus grands alpinistes du monde, il atteint seulement 6 600 mètres d’altitude avant de mourir emporté par une avalanche.  

Le ton est donné. Voici 37 ans que la Montagne Nue est vierge d’expédition, et Merkl (Johnny Kaufman), après avoir échoué en 1932, se relance à la conquête de l’impossible sommet en 1934. Avec lui, Erwin Schneider, Uli Wieland, Peter Mulritter, Alfred Drexler, Willy Welzenbach et d’autres qui sont tous des alpinistes chevronnés. Il y a également toute une équipe de sherpas indispensable pour le transport logistique. L’organisation se veut militaire. Dans les hautes altitudes, le seul moyen connu à l’époque pour arriver au sommet réside dans la coopération totale de chaque individu. La discipline militaire est donc de rigueur là où les conflits humains sont loin d’être inexistants quand il s’agit de réussite, d’échec, de vie ou de mort.  

Juin 1934 : Les premiers ennuis se font connaître : Alfred Drexler succombe à son œdème pulmonaire au tout début de l’expédition. Mais à la fin du mois, l’expédition progresse rapidement et le beau temps est au rendez-vous. Les tensions sont pour le moment inexistantes et la machine militaire organisée par Merkl roule à merveille.  

Le 7 Juillet, l’expédition parvient à atteindre le plateau du Silberzacken à 7 712 mètres d’altitude. Malgré les conditions extrêmes rencontrées par les hommes ce jour-là, la victoire semble inévitable pour le lendemain. Certains avis divergent sur les voies d'ascension et les cordées, Merkl rétablie l'ordre, donne des directives que tout le monde devra obligatoirement suivre. Mais en quelques heures, les conditions météorologiques vont tourner au pire...  

Sous une tempête de neige des plus violentes, les hommes battent en retraite pitoyablement. C’est la course à la vie dans la débâcle la plus totale : les ordres, la hiérarchie n’existent plus, le sang froid laisse la place à la panique, on se bat pour pouvoir redescendre. Des cordes lâchent, les voies installées à l’ascension ne sont plus praticables…  

Piégés, Merkl, Wieland et Welzenbach restent là haut, ainsi que six sherpas.  

Ils ne survivront pas, gelés en quelques dizaines de minutes probablement.  

L’expédition fit au total dix morts. Ils étaient si proches du but qu'avec un ou deux jours de beau temps de plus, ils auraient conquit le Nanga Parbat les premiers. Il faudra attendre 1953 et l’ascension finale solitaire d’Hermann Buhl (contre tous les ordres de son expédition) pour connaître la première conquête de la Montagne Nue. Plus tard, Reinhold Messner qui gravira également le Nanga et perdra son frère pendant la descente, affirmera que « dans la zone de mort, les stratégies militaires n’ont plus leur place et seuls les hommes déterminés ont une chance d’aller au sommet ».  

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Chpom Entertainment présente le deuxième documentaire de la réalisatrice Lisa Landowski qui montre l'escalade à très haute altitude sous l’aspect psychologique de l’équipe, mais également les conditions extrêmes qui peuvent entraîner la mort à la moindre faiblesse, la moindre erreur... Bienvenue dans la zone de mort.