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MMP présente
Modern Talking

De nos jours, dans une grande métropole bigarrée d'Occident.  

 

Modern Talking est un nouveau magazine de mode lancé par un pétro-monarque en manque de reconnaissance médiatique. La rédaction ratisse large, sillonne les podiums du monde entier et a recruté les meilleurs plumes du secteur : mode, éco-citoyenneté, glamour, people et esthétique shopped* s'y côtoient au milieu d'un défilé d'annonceurs paillettes et de boutiques de joaillerie de renom.  

Philip English (Weston Byrne) a récemment été nommé Rédacteur-en-chef de la revue, sous la tutelle du redoutable et respecté Edmond Block (Manfred Ribic), Directeur de la Publication et relais direct du monde réel avec Sa Majesté pétrolifère. L'obsession de la revue est de rendre les coups à la concurrence qui n'a pas manqué de gloser sur son indépendance : "Philippe" (en Français) de son côté veut du fashion, de la création de tendance, du shopping, mais surtout de l'esprit et de la beauté - concilier la chèvre et le chou - c'est un artiste dit-on.  

 

Une des recettes de sa formule, c'est le "mélange des genres avec un potentiel de risque" - à la manière du meilleur St Laurent (à l'époque où il était encore révolutionnaire et pas mort) ou Gaultier (à l'époque où... bref...). Pour cela, il a constitué des équipes de choc. Pour l'une d'elles, il fait appel en secret au paparazzi le plus en vue de la profession, Marco Leandri (Barclay Weiner). Comme Philip aime le sucré-salé, il lui a collé aux basques un jeune journaliste frais émoulu de l'école, Harry Constantinople (Miles English) qui aurait voulu être romancier mais que son père - un banquier qui a des parts dans l'affaire - a orienté vers les médias pour devenir le prochain Poivre d'Arvor.  

Philip connaît bien Marco - il sait que le gamin va l'avoir "à la dure". Mais il a lu aussi ce qu'il a écrit - des récits d'ados ou de fanzines. Et il y a décelé une vraie plume, un talent qui ne demande qu'un milieu favorable pour s'imposer et dont le verbe transcendera son sujet. Philip veut qu'Harry soit celui-là, la marque de fabrique d'une revue de haut vol et de prestige.  

 

Mais la réalité reprend hélas vite le dessus. Les premiers reportages des nouvelles équipes sont chaotiques et certains choix éditoriaux s'avèrent difficilement justifiables vis-à-vis de sa direction. "Pourquoi ne pas faire comme les autres ?" tonne-t'on à la vue des premiers chiffres au dernier étage de l'immeuble de l'éditeur. Mais English veut croire en sa bonne étoile, ses choix et son flair inné de dénicheur de talents. Un soir, il téléphone à l'émir lui-même pour lui expliquer sa Vision. L'homme est un esthète, mais il veut aussi rentrer dans ses frais. Il donne six mois de "couverture" à English. Après ça, s'il échoue, il n'empêchera pas Block de le destituer - si tel est son désir.  

Six mois pour convaincre.  

 

De son côté, Harry a été trimballé par Marco à peu près partout où la mode et les fashionistas ont leurs entrées : défilés, grandes maisons, expos-vernissages, soirées-rallyes... Toujours sous couverture (qu'adviendrait-il si certains de ses employeurs apprenaient qu'il bosse pour un arabe ?), Marco shoote du mieux qu'il peut, essayant que concilier "la forme et le fond" comme English l'a demandé à ses équipes (à défaut, il fait dans l'efficacité - comme il en a toujours eu l'habitude et comme on le lui a apprit). Le jeune écrivaillon lui, bute sèchement sur les sujets. Sa plume est lisse, tristement factuelle - à peine relevée parfois d'une tentative d'humour qui de toute façon, ne passe jamais le cap des relecteurs/correcteurs. A son niveau, ce n'est plus de l'épure, c'est de la fadeur.  

 

Jusqu'à ce qu'il croise Eva Leedy (prononcez "Lady", ça lui donnera grand air) (Sharon Neil), ex-mannequin de 25 ans vue sur de nombreuses "unes" et quelque peu retirée des podiums et de la mémoire collective. La rencontre est fortuite, mal assurée, Leedy pas vraiment dans son assiette : complètement bourrée, elle vomit sur les pompes d'Harry, qui l'amène dans les toilettes mixtes de la salle de conférence où il est venu assister à la présentation de la nouvelle collection Chichi To (grande griffe chinoise).  

 

C'est là, dans cet environnement anti-fashion et anti-tout en général que les deux jeunes gens sympathisent. Harry, qui peut difficilement se confier à Marco, évoque ses doutes sur ce monde, ses craintes - tandis qu'elle lui parle de son métier comme personne ne l'avait fait avant elle, des brimades subies par les filles, de la prostitution rampante qui gangrène les podiums, de celles et ceux qui se rendent malades jusqu'à en crever. Puis elle se reprend...  

 

"- Je sais pas pourquoi je te dis ça, je vais jamais te revoir." Elle sort rapidement de la pièce, laissant Harry perplexe : ces deux jeunes gens ont eu un instant de doute. De faiblesse. Tous les deux. Ils se sont confiés des choses qu'ils avaient sur le coeur mais dont leur statut refusait l'éclosion. Ils se sont confiés l'un l'autre à un parfait inconnu. Voilà qui devenait tout-à-coup passionnant pour le jeune écrivain.  

Une heure plus tard, il retrouvait Marco pour lui réclamer des infos sur cette fameuse Eva.  

 

(Script original)  

* "It looks (Photo)shopped !" comme disent nos amis anglo-saxons devant l'image d'une créature de mode retouchée sur papier glacé

Scénario : (1 commentaire)
une série A dramatique (Comédie sentimentale) de Enzo Matteo

Weston Byrne

Sharon Neil

Miles English

Laura Hess
Avec la participation exceptionnelle de Barclay Weiner, Manfred Ribic
Musique par Coralie Leonard
Sorti le 11 février 2017 (Semaine 632)
Entrées : 20 789 339
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