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Chpom Entertainment présente
Irish Family

 

Ecrit et réalisé par Charles Freeman.  

 

Tous les personnages et faits de cette histoire sont fictifs, contrairement aux lieux. Vous pouvez ainsi consulter une carte si nécessaire.  

 

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1905, Irlande.  

 

La famine et le conflit qui dure depuis plusieurs dizaines d’années avec l’Angleterre a poussé le peuple Irlandais à l’extradition vers le continent Américain, laissant les terres Irlandaises vides et sans défense. Les Fingham, une famille bourgeoise habitant un gigantesque domaine au nord de Carlow, font partie de ceux qui n’ont pas bougé et qui ont toujours été actifs dans la défense -ils en sont même un pilier- des valeurs Irlandaises face à l’oppression Anglaise.  

 

Parmi eux, Robert (Anton Freeman), le jeune aîné de 22 ans. Depuis sa plus jeune adolescence, il baigne dans l’ambiance farouchement Irlandaise de sa riche famille. Il sait que ses parents, par leur comportement, incarnent la liberté Irlandaises sur ces terres et il compte bien faire valoir cette réputation aussi longtemps qu’il vivra.  

 

De l’autre coté de la mer d’Irlande, en Angleterre, se trouve Quentin Richardson (Patrick Bialès), un Anglais d’origine qui fait partie aujourd’hui des services secrets Irlandais -du moins l’ébauche que c’en est. Il a tourné le dos à son pays natal depuis plusieurs années et procure d’importantes informations au Gouvernement Irlandais grâce à son poste à la Mairie de Londres en tant que Monsieur Coyle.  

 

 

Le jour de la réunion annuelle officieuse du Gouvernement chez les Fingham, Quentin prend la parole devant tous les hommes d’Etat :  

« - Messieurs, je ne vous cache pas que la situation est précaire à la Mairie de Londres. La semaine dernière, un problème avec ma paye a fait remonter l’administration dans mon dossier et certaines choses m’ont été dites. Je sens qu’il y a des doutes. » Devant le silence de la salle, Quentin continue :  

« Si je viens à être découvert, la fuite vers l’Irlande sera ardue. C‘est pourquoi j’ai besoin d’un homme à la fois jeune et capable d’agir avec sang-froid pour m’épauler jusque dans les situations les plus difficiles.  

- Je suis volontaire » rétorque immédiatement Robert.  

 

Nouveau silence dans la salle. Les hommes se retournent vers Robert. C’est pas comme s’il était le seul « jeune homme » présent aujourd’hui…  

Malgré les tentatives de raisonnement de ses parents qui ont besoin de lui ici, Robert reste décidé à prendre ce poste. Être au cœur des renseignements et du danger, c’est tout ce qu’il cherchait.  

 

« - C’est très bien, ce que tu fais pour ton pays, fiston » le félicite chaleureusement Quentin. Il rajoute qu’il lui donnera toutes les informations nécessaires pour son arrivée à Londres mais ne pourra pas l’accompagner dès le début car il doit passer à Dublin, simple formalité (sa vraie paye, cette fois-ci ?).  

 

Les deux jours de préparation et de briefing passent vite. Robert entr’aperçoit parfois sa jeune sœur Abigail (Stéphanie Jones) qui le regarde d’un air incertain. Elle a toujours très peu parlé et semble encore plus brusquée ces temps-ci.  

 

 

Port de Wicklow - Est de l’Irlande.  

 

Départ difficile pour Bristol. La mer est agitée, Robert est seul. La traversée vers la Grande-Bretagne s’annonce mal, mais le capitaine a l’air expérimenté. Il est de ces hommes qui ne parlent pas mais dont chaque ride raconte le vécu mieux que les mots. Robert lui fait confiance sans même le connaître. Finalement, le bateau quitte le port.  

Sur la baie, Quentin Richardson soupir, tourne le dos et s’en va. Une grande femme maigre (Jewel Calvet) l’accompagne. Ils embarquent directement à bord d’un train pour Carlow.  

Quentin vérifie une dernière fois dans sa sacoche : il a les actes de vente du terrain et de la maison, il ne manque plus que la signature des propriétaires qu’il obtiendra de gré ou de force.  

Arrivés au domaine Fingham, Quentin entre et demande à passer la nuit avec sa « compagne ». Acceptés. Il agira demain.  

 

 

2 jours plus tard.  

 

De nouveau, Robert se précipite pour se pencher par-dessus bord. Un sacré mal de mer. Et c’est beaucoup plus long que prévu, on lui avait dit « une journée et demie, maximum ». Il ne voit plus le temps passer.  

Ah, ça y est, la côte Anglaise, enfin… Et le pied sur terre, quelle sensation ! Le port est on ne peut plus rustique, aucune indication. Étonné, Robert sort immédiatement ses papiers et cherche à s’orienter dans Bristol. Difficile, les noms des rues qu’on lui a donné ne correspondent pas.  

 

« - Excusez-moi, je suis bien à Bristol ? »  

Le passant interrogé rigole et passe son chemin.  

 

Un autre lui répond :  

« - Bein alors gaillard ! T’es perdu ? T’es à Creeslough… La ville la plus au nord d’Irlande ! cri-t-il fièrement. Enfin, je crois » se ravise-t-il.  

 

Si ce n’est peut-être pas la ville la plus au nord, reste qu’elle est bien au nord. Le sang de Robert se glace. Il se retourne vers le port : complètement vide. Au loin, il aperçoit son bateau qui disparaît dans la brume épaisse. Robert court dans un commerce le plus proche pour s’informer sur la fréquence des trains : pas de gare à Creeslough !  

Il en est maintenant sûr, il a été victime d’une machination, il a été mis à l’écart.  

Il doit absolument rentrer chez lui au plus vite…  

 

 

En ce moment même, domaine des Fingham.  

 

Quentin et son assistante finissent d’enterrer les corps des parents Fingham. Personne ne s’est aperçu de rien. La maison et le domaine sont officiellement vendus à Monsieur et Madame O’Connor, et les anciens propriétaires sont officiellement partis aux Amériques.  

Quentin s’arrête net. Dans un éclair soudain de lucidité, il se murmure à lui-même :  

« - La petite sœur ! On a oublié la petite sœur ! »  

Les deux se retournent vers la maison. S’ils ont de la chance, elle y est encore et n’a pas pu atteindre Carlow pour appeler à l’aide…  

 

 

Cachée dans un des nombreux recoins de sa grande maison qu’elle connaît par cœur, Abigail est toute tremblotante. Elle a assisté au meurtre de ses parents sans pouvoir rien y faire. Si seulement elle pouvait crier à l’aide dehors ! Mais elle entend les deux assassins qui l’appellent dans la maison, qui ouvrent toutes les portes, qui la cherchent.  

 

 

Scénario : (4 commentaires)
une série A dramatique (espionnico-thrillerique) de Charles Freeman

Anton Freeman

Stephanie Jones

Patrick Bialès

Jewel Calvet
Avec la participation exceptionnelle de Maxime Fiodor
Musique par Christopher Garcia
Sorti le 24 juin 2017 (Semaine 651)
Entrées : 26 765 964
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