Dans cinq minutes, ma vie allait changer. J'allais être un nouvel homme. Mes nerfs étaient à vif. Dans cinq minutes soit j'allais mourir, soit j'allais être riches. C'était décisif, comme le dernier crédit dans un jeu vidéo. La dernière chance...  

C'était environ il y a cinq ans. À l'époque j'étais loin d'être comme aujourd'hui. Il s'en est passé des choses depuis. Du sang avait coulé et j’avais de nombreuses fois péché. J'avais quatre choix devant moi et j’avais choisi celui-ci. Était-ce le bon choix? Je me le demande encore... Que serais-je devenu si j'étais resté digne de mes ancêtres? Si mon père me voyait aujourd'hui, il n'hésiterait sans doute pas à m'abattre sans le moindre remords. Il ne me restait que cinq heures devant moi, et je devais prendre une décision. Lorsque l'horloge afficherait la 21e heure, mon plan serait hors d'atteinte. J'avais prît mon courage a deux mains et je m'étais longuement questionné avant de finalement opter pour le braquage.  

Je devais avoir environ 12 ans quand j'ai braqué une arme sur quelqu'un. C'était la première fois et bizarrement j’avais aimé la sensation que me procurait cette arme. Depuis c'était une véritable histoire d'amour... moi et mon revolver... Cinq minutes avant la fermeture des portes. J'enfilais ma cagoule, prenait mon arme et entra dans la Liberty Bank. Je tirais quelques coups en l'air pour semer la panique et je m'étais dirigé droit vers le coffre. Trois minutes avant sa fermeture et puis maintenant quatre minutes avant l'arrivée des policiers. Le trois et le quatre étaient sans cesse liés. La combinaison 3-5-12-32 m'était étroitement familière.  

3 minute... Cinq minutes... 12 ans... mon premier braquage. Et le 32 mon age...  

Et puis le conteur ne cessait de tourner 2 Minutes avant la fermeture du coffre, trois avant l'arrivée de la police. Je guettais la scène tout en remplissant mon sac avant de prendre une des caissières en otage. Elle était ma porte de sortie, mon plan était si classique qu'il allait marcher à coup sûr, mais il ne me restait que quatre minutes pour disparaître sans quoi mon plan allait échouer.