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Misterdada Studio présente
Maïwenn : Jusqu'en Enfer

Trop longtemps, cela fait trop longtemps qu'elle (Jessica Conors) attend ce moment. Elle braque son arme sur elle sans trop savoir quoi faire. Tirer ou ne pas tirer. Une larme coule sur sa joue. La jeune femme (Katy Mills) devant elle la supplie de ne pas tirer en lui disant qu'elle n'avait pas le choix. C'était quitte ou double, lui ou sa propre peau. Le choix avait été si difficile … Cette phrase est la goutte qui fait déborder le vase. Elle appuie sur la détente, envoyant la balle dans la tête de la femme. Le coup de feu résonne dans la rue où elle se trouve. Une ombre se déplace au bout de la ruelle. Mais après tout, elle s'en moque. Elle a enfin réussi à venger la mort de ses parents.  

 

Quelques heures plus tard dans son appartement, Maïwenn nettoie son arme afin d'effacer les empreintes. Mais ses mouvements sont trop mécaniques. Ce n’est qu’une échappatoire, une simple occupation pour oublier. Oublier ce qu'elle vient de faire, la sensation qu’elle a éprouvé en tuant quelqu'un ; sans que cela ne lui produise le moindre effet. Elle repense à ses parents et éclate en sanglots en s'asseyant sur le sol. Une question la torture : pourquoi eux ?  

 

Au même moment, des cris résonnent au rez-de-chaussée. Précipitamment, elle ouvre la porte afin de connaître la raison de ces bruits. Elle reconnait quelques personnes, des «amis» de ses parents. Elle sait qu'ils sont là pour elle. Elle s’empresse de charger son arme, encore brillante, et attend qu'ils viennent frapper à sa porte en feignant l’innocence. Elle regarde à travers le judas. Les hommes, quatre en tout, sont armés. Le plus âgé frappe à la porte. Maïwenn s’enquiert de leur identité, ils lui répondent en défonçant la porte à coups de pieds.  

 

Maïwenn recule de quelques pas. Elle tire une fois, dans le tas. La balle atteint la jambe d’un de ses attaquants. Les hommes tirent en sa direction, sans relâche, mais elle réussit à s'enfermer dans la salle de bain. Elle essaie de s’enfuir par la tandis que ses ennemis martèlent la fragile porte en bois de coups. La porte cède mais Maïwenn a réussi à passer à travers l’ouverture. Les hommes se précipitent à l’extérieur, pour la rattraper. L’un d’entre eux se met au volant d’une voiture rapide. Il faut qu’ils aillent vite. Très vite.  

 

Maïwenn savait qu'en tuant cette femme, elle aurait de gros ennuis, mais jamais elle n’aurait imaginé s’enfuir dans les heures qui suivrait. Dire que tout cela a commencé il y a seulement deux mois, quand son père a repris lune petite boutique d'antiquité, appartenant à un ancien collègue. Mais rapidement, la belle affaire c’est avérée être un véritable piège. Des hommes, peu fréquentables, y avaient établi leur QG, et s’étaient vite ligués contre le propriétaire des lieux, frein à tous leurs projets. Le père de Maïween avait été retrouvé mort, un soir, au fond de la réserve. Elle avait juré de le venger. Par n’importe quel moyen. C’était désormais chose faite.  

 

Pendant que les hommes la cherchent partout dans la ville, Maïwenn est assise dans un bar, où elle tente de passer un coup de fil. Le serveur lui tend le téléphone. Inquiète, elle compose rapidement un numéro familier et tente d’obtenir un refuge, pendant quelques jours, le temps qu’on oublie son existence. Elle sort peu après, et jette des regards anxieux aux alentours, avant de continuer son chemin. Que faire ? Retourner dans son appartement ou passer la nuit dehors ? Au bout de quelques minutes de réflexion, elle s’aperçoit qu’elle n’a pas vraiment le choix. Chez elle, ils l’attendront. Dehors, elle est insaisissable. Elle se met alors en quête d’un petit recoin où elle peut se reposer, quand Maïwenn voit une voiture noire passer à vive allure juste à côté d'elle. Dans le doute, pour ne pas se faire reconnaître, elle tourne au premier embranchement.  

 

A ce moment, des crissements de pneus se font entendre. Maïwenn se met à courir sans se retourner. Son souffle se fait court, ses yeux sont brouillés par des larmes mais elle ne se relâche pas. Elle sait qu’ils sont après elle. La forme noire la poursuit, telle un animal à l’affût de sa proie. N'ayant aucun endroit pour se protéger, la jeune femme est percutée violemment par le véhicule. Son genou heurte le pare-choc et, dans un vol plané digne des plus grands films d’actions, elle passe au dessus de la voiture. Terriblement blessée mais encore consciente, Maïwenn tente de se relever pour fuir, mais la douleur la paralyse. Les pneus crissent à nouveau, la forme noire s’arrête. Un homme (Joel Hardy) en descend, un objet brillant à la main. On entend des coups de feu. Trois, à même intervalle de temps entre chaque. Quand le véhicule démarre à nouveau, on ne trouve plus un seul être vivant dans la ruelle.  

 

La mort. Elle frappe, agile, discrète, mais précise, ceux dont l’heure a sonné. Elle est parfois attendue de pied ferme, d’autres la subissent comme un véritable fardeau. Tous, jeunes comme anciens, finissent par croiser sa route. On la dit injuste. Mais la mort de Maïwenn a un sens. Depuis quelques temps, quelqu'un l'observe, quelqu’un trace sa destinée, tragique.  

 

Maïwenn rouvre les yeux avec difficulté, étendue sur un canapé immaculé. Elle aperçoit un miroir face à elle et détaille tout son corps. Elle suffoque un instant en voyant découvrant son dos, où sont désormais fichées de grandes ailes noires. Elle essaie de se les enlever mais la douleur est insupportable. Dépitée, elle tente de se situer dans la pièce, sans succès. La porte du fond s’ouvre, laissant entrer un homme, un verre à la main. Un léger rictus sur ses lèvres, il fait signe à une jeune femme d’entrer. Celle-ci, vêtue d’une longue cape noire, porte aussi des ailes. L’homme salue Maïwenn puis fait entrer un jeune être humain dans la pièce. D’un signe de main, il ordonne quelque chose à la jeune femme. Et dans un cri machiavélique, cette dernière, d’un coup de griffe, entaille irréversiblement le corps du jeune homme, qui s’effondre sur le champ, mort. Maïwenn sursaute et fixe l’homme d’un air apeuré.  

 

Pour la première fois, elle remarque deux petites cornes, noires sur le haut de sa tête. Le diable (Patrizio Perona) en personne passe un bras autour de la taille de l’ange démoniaque et murmure à sa nouvelle recrue :  

« A ton tour, désormais ».  

 

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Première collaboration entre Misterdada Studio et Pineapple Pictures  

Il s'agit du premier épisode des aventures de Maïwenn !

Scénario : (4 commentaires)
une série B fantastique de Misterdada

Joel Hardy

Jessica Conors

Patrizio Perona

Katy Mills
Musique par Ruth Raven
Sorti le 15 juillet 2017 (Semaine 654)
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