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Chpom Entertainment présente
Eyes Wide Open

 

 

Monsieur Raine a été très clair. Devant le succès de The Scalp aux derniers GM Awards, Chpom Entertainment doit maintenir le cap en terme de film d’horreur. Et le dirigeant a donc chargé un de ses plus talentueux scénaristes, Patrick Bialès, d’en rédiger l’histoire. Pour Bialès, il n’y a pas trente-six solutions : pour faire peur, il faut soi-même se faire peur.  

C’est ainsi qu’il s’inspire d’une fameuse légende urbaine de Gérardmerveille, le Manoir de Bretsonville, comme cadre de son futur récit. La bâtisse est réputée pour être hantée depuis des années, certainement suite à un massacre, ou du moins une affaire sordide. Des cris et des rires à vous glacer le sang se feraient régulièrement entendre, jusqu’à plusieurs kilomètres à la ronde. L’objectif est clair : Bialès doit tutoyer les esprits pour alimenter sa plume.  

 

Dans le cadre d’un making-of pour la future édition Collector, l’administration lui a demandé de filmer sa méthode.  

 

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Ce film n’a subi aucune retouche depuis son enregistrement le 25 Janvier 2018.  

 

Il est diffusé et produit par Quad9 et Chpom Entertainment.  

 

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Équipé d’une petite caméra, Bialès arrête son véhicule quelques centaines de mètres avant la demeure, histoire de ne pas éveiller les soupçons. D’un pas rapide, il parvient jusqu’à l’immense bâtisse. Soudain, son sang se glace. Les cris et les rires sont bien réels. Patrick, par réflexe, commence à rebrousser chemin lorsque l’immense porte s’ouvre dans un grincement assourdissant. Une femme à demi vêtue, ivre, sort en courant. C’est May Elbez, poursuivie de près par Rafael Calvet, toute langue dehors. Bialès, qui filme toujours, à eu le temps de se dissimuler dans un buisson. Calvet cherche la jeune fille, il est hilare :  

« - Où es-tuuuuuu ? » Il se rapproche dangereusement de la caméra.  

« - Petite coquiiiine… Ha ! Je te tiens ! » D’un coup de hanche, Calvet extirpe sa proie. C’est Bialès, pétrifié.  

« - Mais qu’est-ce que vous faites là, vous ?? » demande Rafael, abasourdi. Ses yeux s’écarquillent lorsqu’il fixe la caméra. D’un air largement faux, il continue:  

« - Ha, c’est pour… pour le documentaire ? C’est pas trop tôt ! »  

 

Une voix grave retentit : « - Hé ! Raf, mon pote ! J’ai une id… » La voix s’estompe soudainement. C’est l’Ours, alias Gérard Cousin (aussi éthyliquement chargé que les autres), qui s’arrête net et blêmit devant la caméra. Pour le coup, ce n’est pas une légende : Gérard Cousin n’est pas à son aise devant les caméras.  

« - Bonjour, Monsieur Cousin, rattrape Calvet toujours aussi faux. Je viens faire un documentaire sur cet endroit morbide que vous fréquentez apparemment. Encore un point qui viendra appuyer votre candidature, j’imagine. »  

Bialès est halluciné. Rafael Calvet s’est emparé de la caméra d’un ton hautain. May Elbez, qui a bien saisi la situation, s’est rapatriée derrière comme si elle faisait partie de l’équipe.  

 

Quelques secondes suffisent à Gérard Cousin pour s’enfuir à travers la brousse en criant vainement : « Je m’appelle Edouard Tonton ! Je m’appelle Edouard Tonton ! »  

 

La petite équipe s’avance donc vers l’entrée mais se bute à un grand gaillard aux cheveux longs. Le videur ? Bialès est interloqué… « - Mais, je vous connais, vous… » dit-il en cherchant dans sa mémoire. Le videur rougit.  

« - Johnny Kaufman ! s’écrit Bialès. Vous étiez génial dans Médiapart, presse du futur !  

- Écoute, mon gars, laisse nous rentrer et je te donne un rôle dans mon prochain docu. » ordonne Calvet. Kaufman a une pensée pour sa filmographie. Il les laisse entrer.  

 

A l’intérieur, on est plus proche d’Eyes Wide Shut que d’Amityville… Des centaines de corps dénudés, uniquement vêtus d’un loup, à l’image de May, déambulent dans des couloirs indénombrables et interminables et fuient le regard de la caméra. May, en traître, propose une visite des lieux aux nouveaux arrivants. La caméra croise de nombreuses femmes. Dans une pièce sombre éclairée aux bougies, Namrata Tagore gît sur un lit royal style 17ème siècle.  

« Vous avez pas vu Gégé ? Gégéééé… » demande-t-elle d’un ton vomitif en se couvrant la tête dans les draps.  

 

Plus la caméra s’enfonce dans la bâtisse, plus les regards sont lourds et méfiants. On descend un escalier en colimaçon. Des cris retentissent après des claquements de fouets. On ouvre une porte lentement. Au fond de la pièce, une zone est éclairée aux néons roses. Dans ce halo de lumière, un homme s’agite. Il se trouve dans une étrange posture, dont la cambrure favorise visiblement les coups de fouets que lui porte un sadique déguisé en Fluffy le Lapin Blanc et littéralement à cheval sur sa victime.  

« - Fluffy, cette situation me donne une idée pour un de mes prochains films… mais j’hésite à le faire sous Luxure. T’en penses quoi ? » demande l’homme à quatre pattes. Le zoom de la caméra atteint son maximum et se porte sur le visage de ce dernier. Dans la consternation la plus totale, May, Johnny, Patrick et même Rafael s’étonnent ensemble :  

« - Ari ??? »  

 

Le prestigieux homme d’affaires se redresse violemment alors que la caméra se précipite dans le noir des couloirs. On entend Ari crier : « Charles, rattrape-les ! Je veux cette caméra ! » Les mouvements de course de Rafael empêchent de voir ce qu’il se passe. Il n’y a que très peu de lumière. Derrière, le producteur de l’année scande des menaces.  

 

Les quatre fugitifs sont forcés de s’aventurer plus profond dans cette bâtisse, au risque de découvrir malgré eux bien des choses encore…  

 

 

Scénario : (4 commentaires)
une série B documentaire (caméra à l'épaule) de Rafael Calvet

Patrick Bialès

May Elbez

Johnny Kaufman
Sorti le 23 juin 2018 (Semaine 703)
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