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MMP présente
Mister President

Ceci est une fiction.  

 

Les Etats-Unis d'Amérique, aujourd'hui  

 

L'élection à la Présidence de l'ex-sénateur Républicain Dwayne Coleman (Mark Bancou) avait généré un espoir immense auprès des masses les moins privilégiées de la population. Un espoir dont certains craignait qu'il fût disproportionné, eût égard à la tâche qui attendait le premier occupant noir à la Maison Blanche : la situation laissée par son prédécesseur, le Démocrate Serge Raddick (Ira Bradley) était catastrophique, et il y avait de fortes chances que l'on blâme Coleman pour tout un tas de problèmes qui n'étaient que la résultante des choix de l'administration précédente.  

 

Raddick avait en effet posé les jalons d'une couverture santé universelle, souhaité relever les impôts pour les plus riches, financé de coûteuses opérations de communication autour de ses "grands travaux". Dans le même temps, il avait souhaité assurer l'indépendance de son pays en énergies par une politique de déstabilisation des pétro-monarchies orientales et des pays d'Amérique du Sud : comme il le disait lui-même : "Pas un soldat américain ne sera tué." Et c'était vrai : l'Amérique avait déserté le théâtre des opérations du monde, préférant agir en coulisse, refusait de rentrer en guerre. Il faut dire qu'ici, le 11 septembre n'avait jamais eu lieu et que les islamistes étaient encore des "amis" dès qu'ils n'étaient pas trop voyants.  

Néanmoins, l'aile droite de son parti de même que l'ensemble des forces conservatrices s'étaient liguées contre lui peu de temps après son élection. Raddick avait perdu les échances du mid-term et finalement ses réformes avaient eu raison de lui plus efficacement que la campagne - assez molle - de son adversaire.  

 

Côté Démocrate, on arguait que le candidat Républicain n'avait eu que sa couleur comme argument, ne pouvant s'appuyer sur un programme qualifié d'"inepte" par la plupart des observateurs. C'était en effet la première fois que le Parti investissait un tel candidat, un noir prenant de cours les Démocrates à leur propre jeu… Les finances publiques étaient dans un état exécrable, la sécurité publique constamment remise en cause par les gangs urbains et l'Amérique se retrouvait dans une situation équivalente à celle que Reagan avait rencontrée au début de sa mandature.  

 

Mais Coleman n'était pas Reagan : il n'avait aucun charisme particulier ni intelligence, ni sens commun, aimait trop l'alcool - comme Bush Jr - et les femmes - comme Clinton. Même s'il tentait de donner le change en s'affichant, sur les conseils de son publicitaire Mick "Doc" Brown (Johnny Kubota), en compagnie de sa magnifique femme Helen (Victoria Attree) et son jeune fils Armand (Nicolas Flannery), personne n'était dupe : l'homme était volage et on lui connaissait déjà deux maîtresses "de fonction" au sein du corps diplomatique et du personnel de sécurité.  

 

C'est le journaliste de seconde zone Vincent Christiani (Nicolas Hartnett) qui avait découvert le "pot aux roses" un beau jour, alors qu'il traquait les allers-venues du sénateur et futur Président. Il l'avait vu en fort charmante compagnie. La nana était une ancienne Ministre - ou Secrétaire d'Etat - française, José-Marie Belle (Edmonde Bouchavin) : Coleman savait par son "mentor" qu'il allait être investi par le Parti et prétendait avoir eu des racines Françaises. Il avait voulu "approfondir" le sujet avec la jeune diplomate. Les photos volées du journaliste les voyaient dans le parc, à la terrasse d'un café, à l'hôtel - ils avaient l'air de prendre du bon temps tandis que Mme Coleman torchait le môme à plusieurs centaines de kilomètres de Washington. A l'époque, nul n'aurait parié un kopeck sur l'avenir de ce pochetron.  

 

Oui mais voilà : l'avenir joue des tours. Une fois l'élection passée, Christiani s'était retrouvé blacklisté et interdit d'événements officiels. Le problème avec lui, c'était que ce genre d'interdit stimulait fortement à capacité de travail et celle d'emmerder son monde… Ce célibataire bonhomme était plutôt d'un caractère facile et d'un naturel flemmard - mais vous lui mettiez des bâtons dans les roues, et il devenait guépard à l'affût et bourreau de travail.  

 

Le FBI - qui le surveillait de près - s'en était rendu compte : Evangéline Stone (Priscilla Keith) pensait que le "Bureau" perdait son temps avec lui - Christiani était un "bon américain" et ils n'avaient aucune raison de lui poser des ennuis. Elle prenait d'ailleurs cette mission ingrate pour une mise au placard, elle qui était arrivée première de sa promo et s'était spécialisée dans les crimes financiers. Ces dernières années, elle avait eu pas mal de boulot et le changement de majorité n'annonçait aucune amélioration de ce côté-là. Et voilà qu'elle espionnait avec son collègue Bruno (Fabrice Fenton) un photo-journaliste lui-même en planque. On aurait plutôt du s'occuper du sujet du prochain article de Christiani que de Christiani lui-même.  

 

Et quel était-il, ce sujet potentiellement brulant ? Dans sa jeunesse dorée des années 90, le futur Premier Citoyen avait assidûment fréquenté l'ashram communautaire d'un vieil hippie baba-cool sur le retour, Vidocq "Shah" Samarayan (Amaury Kirdar). Mais les rêves de Paix et d'Amour s'étaient heurtés à une idéologie de terreur crypto-stalinienne. Au sein du groupe de Vidocq oeuvrait une dénommée "Splendid" (Ninna Miretto) qui avait politisé la cellule bien après le départ de Coleman. On pensait qu'une action serait bientôt entreprise contre la Présidence par l'intermédiaire d'un autre ancien membre du mouvement désormais dans la garde rapprochée du Président, Bo Leland (Robert Troughton). Le problème avec ce gars est qu'il était aussi le demi-frère de la seconde maitresse de Coleman, sa propre garde du corps Valérie (Ezra Hewitt). Valérie et Bo n'avaient pas été enlevés ensemble, elle n'avait aucune idée de ses opinions politiques, ne s'en souciait guère alors qu'il était peut-être le principal danger pour la suite des événements… La cellule d'information de la Maison Blanche et les Services Secrets n'avaient pas eu l'idée de l'avertir.  

 

Vincent Christiani, qui enquêtait sur le groupe de Samarayan, avait flairé la "cinquième colonne", le danger communiste, le terrorisme, le bon papier et le Pulitzer : s'il n'était guère le bienvenu à la Maison Blanche, il continuerait à travailler son sujet en creusant le passé. Et ce passé était assez trouble - à se demander comment les Républicains avaient pu désigner Coleman, ce gars mou et sans talent ? Il avait son opinion sur le sujet : le nouvel élu n'était finalement qu'un homme un paille, à la solde de son puissant Vice-Président Herbert Laresky (Hubert Dupontal), ex-candidat républicain malheureux dans les années 90.  

Un dicton dans la capitale disait "qui perd la présidentielle est politiquement mort - à vie." : Dukakis, Gore, Mondale, McCain, Dole, McGovern, Kerry… Tous en avaient fait les frais - Laresky était un survivant, l'exception à la règle.  

 

Il avait bétonné les médias et avancé son poulain de manière intelligente, usant modérément du 'PC' (Politically Correctness), de la discrimination positive et de l'argument racial, tout en dénonçant les conséquences de la politique menée par la concurrence. Côté résultats, c'était aisé : il suffisait de se baisser pour tomber sur une statistique désastreuse… Laresky, l'officieux "mentor" de Coleman, avait envoyé Clash Nixon (Daryl Emerson) témoigner de la "négritude" de son candidat auprès des masses qui allaient voter pour lui, des masses idéologiquement et traditionnellement réticentes face aux Républicains dont le dogme 'WASP avant tout' restait d'une actualité brûlante. Clash Nixon était un rappeur, ancien leader du groupe Public Nemesis qui avait connu son heure de gloire et de scandale dix ans auparavant sur MTV. Nixon n'était pas intéressé par la politique - mais le pouvoir, oui…  

 

Le Président Dwayne Coleman était donc, 400 jours après son élection, un des personnages publics les plus détestés des USA : on le raillait pour sa brutalité, son absence de réflexion, ses roucoulades diplomatiques : les noirs pensaient qu'il leur donnait une mauvaise image, les blancs qu'il n'était pas digne de représenter l'Amérique, le monde que les USA avaient encore élu un clown (la Présidence Raddick n'avait pas été calme non plus sur ce front). Il encaissait tout et se démenait à la tâche.  

 

Pendant ce temps, une vraie politique était appliquée par Laresky et son "shadow cabinet", véritable gouvernement dans le Gouvernement. Le vieil homme le savait, c'était toujours comme ça que ça se passait : un homme lige de Wall Street et du groupe Bilderberg pour donner du grain à moudre au peuple, et une vraie organisation pour continuer de l'oppresser. A sa demande. Et avec sa bénédiction.  

Et s'il arrivait quelque chose à Coleman avant la fin (n'avait-on pas écrit partout sur le net qu'un Président noir ne "ferait pas long feu" ?)… Et bien lui, Laresky, pourrait toujours se représenter aux foules comme "l'homme providentiel".  

 

(Script original)

Scénario : (1 commentaire)
une superproduction dramatique (Politique-fiction) de Daniel Sbrizzi

Mark Bancou

Victoria Attree

Nicolas Hartnett

Priscilla Keith
Avec la participation exceptionnelle de Robert Troughton, Johnny Kubota, Amaury Kirdar, Stanley Jezek, Edmonde Bouchavin, Ninna Miretto, Fabrice Fenton, Daryl Emerson, Robert Chaplure, Reginald Attree, Tracy Kraft, Nicolas Flannery, Ira Bradley, Ezra Hewitt, Hubert Dupontal
Musique par Adrienne Band
Sorti le 21 juin 2019 (Semaine 755)
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