L'odeur rance fut la première chose qui frappa Rachel (Maureen Riley) lorsqu'elle reprit connaissance, sans savoir où elle se trouvait. L'esprit encore embrumé, elle découvrit avec horreur qu'elle était enfermée dans une pièce sombre, aux murs décrépits, et tenta de repenser à ses derniers souvenirs, pour comprendre comment elle était arrivée là.  

Elle se rappela alors cet homme qui l'avait pourchassée, elle ainsi que ses amis, et avait tué chacun d'entre eux. Elle se souvint aussi de ce flic qui avait tenté de lui venir en aide, mais avait également sucombé au tueur. Elle avait cru voir venir la mort lorsque l'assassin l'avait enfin attrappée, puis c'était le trou noir. Elle ne se souvenait plus de rien.  

Elle tenta alors de se relever, et remarqua seulement à ce moment là qu'elle avait les deux mains liées. Tandis qu'elle observait celles-ci, s'interrogeant sur la manière de couper ces liens, elle sursauta en remarquant ce regard posé sur elle. A travers les trous d'un mur de bois, deux yeux l'observaient, silencieusement, la transperçant du regard. Elle connaissait ce regard, celui de l'homme contre qui elle avait témoigné à son procès, qui l'avait fixé de la même manière durant tout son témoignage. Un regard glacial, qui lui faisait froid dans le dos.  

Le lieutenant Mark Witer (Max Jarre) fixait les photos éparpillées sur son bureau, sans comprendre. Sept morts dans une même nuit, auxquels s'ajoutaient deux autres morts les jours précédents, et le tueur n'avait laissé aucune empreinte, rien qui puisse lui permettre de trouver une piste. Toutes les victimes faisaient partie de l'entourage de cette femme, une dénommée Kelly Kinmont, mis à part une. Ce flic. Que faisait-il si loin de sa juridiction, et pourquoi s'était-il retrouvé impliqué dans cette affaire ? Le lieutenant Witer était persuadé que la clé se trouvait là. S'il parvenait à faire le lien entre ce flic et la disparue, il trouverait sans aucun doute le responsable de ces crimes. Mais à en juger par le dossier de chacun d'eux, ces deux personnes ne s'étaient jamais croisées.  

Quelque chose intriguait pourtant le flic. Cette Kelly Kinmont n'avait plus aucune famille, et s'était installée dans la région peu de temps auparavant, abandonnant sa vie passée. Witer était persuadé qu'une partie du passé de la disparue lui échappait, qu'il n'avait pas tous les éléments. Il allait lui falloir fouiller dans cette direction s'il voulait avancer, et coincer ce tueur.  

Emily (Ada Proto) frisonna lorsqu'elle entendit des bruits de pas approchant. Depuis combien de jours était-elle retenue ici ? Enfermée dans cette pièce sans aucune fenêtre, elle n'avait plus aucune notion du temps qui s'était écoulé depuis son enlèvement. Cachée dans un coin de la pièce, la jeune fille ne parvenait pas à comprendre pour quelle raison elle était là. Soudain, elle crut entendre quelque chose d'étrange, comme des pleurs. Tendant l'oreille, elle chercha à s'assurer qu'elle n'avait pas rêvé. Non. Elle entendait de nouveau des sanglots.  

Tout à coup, le simple fait de savoir qu'elle n'était plus seule la rassura. Elle n'avait aucune idée de la manière à laquelle elle pourrait avoir recours pour s'échapper de là, mais elle se prit à espérer pouvoir s'en sortir, avec l'aide de cette autre victime de son persécuteur.  

Son plan se déroulait comme prévu. Il (Logan Howerton) allait pouvoir à présent le mettre en place. Cette femme, qui avait ruiné sa vie, allait souffrir. Il allait lui faire subire les pire tortures qu'elle puisse imaginer. Mais elle allait avoir une chance de s'en sortir si elle le désirait. Car il allait lui faire une proposition toute simple. Il lui annoncerait chacune des tortures qu'il allait se préparer à lui infliger, et elle allait avoir le choix entre endurer celle-ci, ou bien la refuser. Si elle refusait la torture, c'est cette autre femme qui la subirait sous ses yeux.  

Un cruel dilemne pour cette femme. Il ne doutait pas que dans un premier temps, elle allait préférer endurer la souffrance, refusant d'être responsable de celle de cette autre femme. Mais au fur et à mesure, son corps n'en pourrait plus, et la pousserait à refuser d'endurer plus de douleur encore. La souffrance ne serait alors pas seulement physique pour elle, mais également morale.  

Il en jubilait d'avance.