Un scénario d'Evangélina Walling II et d'Evan Rycley  

-Casting :  

Erebus : Rafael Cosmic  

Lana : Camilla Nebriski  

Poseïdon : Ronald Legrand  

Alyka : Francesca Ayres  

"L'ombre chuta et vint s'écraser au sol, huit étages plus bas. En haut, trois silhouettes disparurent. Une vieille femme s'approcha du corps inerte. Il n'était plus qu'amas de chair, d'os et de sang. Néanmoins, fait étonnant, il respirait. Ainsi, la femme resta près de lui, à le veiller, durant des jours, sans jamais le toucher. Un matin, il se leva. Seulement quelques cicatrices déjà anciennes lui griffonnait le corps, surtout le dos. Il s'adressa à la vieille :  

- J'ai une mission à accomplir.  

- Je sais, répondit-elle.  

Voici comment tout commença..."  

Trois ans plus-tard...  

Lana courait à en perdre haleine, mais elle devait continuer car ils se rapprochaient.  

Voilà maintenant des années qu'une organisation secrète dont personne ne connait le nom, ni l'objectif ni le lieux de leur QG, tourmente la ville et ses habitants par ses multiples vagues de terreurs répétées. "Ils sont craints de tous et ne craignent personne", c'est ce que tout le monde à Placebo, raconte depuis l'attentat à la mairie, où toutes les personnes de pouvoir de la ville on trouvées la mort, y compris les forces de l'ordre.  

Lana trébucha. Elle se releva à toute vitesse, entendant déjà les pas se rapprocher dans son dos. Ils gagnaient du terrain et elle, ne faisait que ralentir l'inévitable de se produire. Ils mettraient la main sur elle et Dieu sait ce qu'ils lui feront. Elle commençait déjà à prier pour une mort rapide. Encore un coin de rue. Pourvu qu'elle y trouve un endroit où se cacher. Au lieu de ça, l'effroi l'enserra. Un mur gigantesque se dressait en être elle et l'échappatoire. Haletante, ses jambes coupés par l'effort, elle s'immobilisa face à ses agresseurs, résignée. Ils apparurent et un frisson la traversa. Des tremblements incontrôlés la secouèrent. La peur. Non, la terreur.  

Lana pouvait voir sur leur visage, leur cruauté, leur monstruosité. Des cicatrices scarifiaient leur peau autrefois à ressemblance humaine, maintenant laide et déformée. A la terreur, se mêla le dégoût. Ces êtres ayant perdu leur humanité la révoltait. Dans un élan de courage désespéré mêlé d'inconscience, elle se rua sur l'un de ses bourreaux. Son cris de rage fut étouffé par le bras d'un autre monstre, alors que son bras frêle venait s'écraser sur la poitrine de celui qu'elle visait. Ils ricanèrent. Celui qui la tenait la plaqua au sol et entreprit de la déshabiller avec tout autant de violence. Elle hurlait, se débattait, mais rien y faisait et de toute façon, elle savait qu'elle était impuissante face à leur force bestiale. Ils la violèrent tour à tour, la maîtrisant sans peine. A la fin, la vue de la jeune femme se brouilla de larmes. Elle supplia qu'on l'achève.  

Au lieu de cela, les agresseurs voulaient encore joués, insensible à la douleur qu'ils infligeaient à cette pauvre créature. Ils l'aidèrent à se relever et s'éloignèrent d'elle, riants et l'encourageant à escalader le mur. La jeune femme, épuisée et vaincue, resta prostrée, tentant, dans un deniers soupçon d'humanité, même bafouée, de cacher sa nudité. Devant son refus d'obtempérer, l'un des monstres sortit son arme et la pointa vers la petite silhouette devant lui.  

- Grimpe, ordonna-t-il.  

Immobile, Lana le fixa de son regard rageur. Il tira à côté. Elle ne cilla pas.  

- Grimpe, je te dis !  

Il tira à ses pieds. Elle éclata en sanglot et s'affaissa sur le sol. Avec violence, l'un des tortionnaires vint la remettre debout en la plaquant au mur.  

- Tu vas grimper oui ! vociféra celui tenant l'arme.  

Elle fini par obtempérer, même si elle savait que c'était un piège destiné à l'humilier un peu plus, puisqu'il n'y avait pas de prise. La pierre était lisse et les douces mains de la jeune femme vint glisser contre la surface mousseuse.  

Les monstres derrière elle partirent dans un éclat de rires.  

Tout à coup, une paroi du mur, s'ouvrit, laissant voir un trou béant là où cinq secondes avant s'était tenu des tonnes de pierres. Les bourreaux finirent de rire et Lana, croyant au Salut, s'engagea dans la cavité.  

Il faisait noir, et la jeune femme tâtonnai dans l'obscurité. Néanmoins, elle courait, de peur de se faire rattraper par ses agresseurs. Elle se cogna plus d'une fois aux murs. Un râle lui parvint, mais elle ne s'arrêta pas. Elle ne devait s'arrêter sous aucuns prétexte. Tout à coup, des voix résonnèrent dans le labyrinthe. Les voix gutturales et caverneuses des monstres qui l'avaient violée. Elle glissa sur une pente raide. Ses pieds nus s'écorchèrent. Les voix se rapprochaient. Elle se releva et accéléra. Tout à coup, elle stoppa net, heurtant une matière souple et ayant une odeur de cuir. A l'aide de ses mains, elle trouva un visage. Une crampe au ventre la saisit. Ils l'avaient retrouvés. Néanmoins, elle n'en fut pas persuadé car son visage était lisse et soyeux, pas comme ceux de ses agresseurs. Une lumière émergea dans son dos et des bruits de pas et de rire l'accompagnaient. Elle n'eut pas le temps de se retourner, que l'homme devant elle, la jeta au sol et s'élança dans un combat contre les monstres armés. Dans sa chute, elle se cogna la tête et perdit connaissance.  

A son réveil, Lana était allongée sur un lit confortable, emmitouflée sous des couvertures douillettes. Était-elle au Paradis ? Peut-être, mais alors que faisait là cet homme, habillé tout en cuir, à tisonner le feu à ses pieds. Elle n'était pas morte. Qu'importe, cet homme l'avait sauvé et malgré ce qu'elle avait vécu un peu plus tôt, elle continuait à s'accrocher à la vie, comme elle l'avait toujours fait. Elle bougea à peine, se grattant le nez. Son sauveur se retourna. Il la regardait tendrement et elle le dévisageait avec gratitude. Ils avaient beaucoup de choses à se dire.  

Lana était debout depuis plusieurs heures déjà. Après les révélations que lui avait faite Erebus, c'était son nom, elle était parti se coucher, tourmentée par tout ce qu'elle avait apprit. Peu après, elle s'était levée discrètement, pour ne pas réveiller le jeune homme, et était parti sillonner son repaire. D'après ce qu'il lui avait dit, il vivait la depuis presque deux ans, mais il n'avait pas voulu beaucoup parler de lui. Durant sa visite, elle avait alors découvert qu'il aimait la littérature, la poésie, les romans d'aventures. Un peu de tout en fait. Il possédait également une sacré panoplie d'armes, ce qui effrayait et rassurait en même temps Lana. Une fois son petit tour terminé, elle rejoignit Erebus, qui faisait du café, pencher au dessus du feu. Des cicatrices brillaient sur sa peau à la lueur des flammes. Lana ne put s'empêcher d'être surprise.  

- Qu'est-ce que c'est ? demanda-t-elle, effleurant du bout des doigts les sillons dans la peau.  

Le jeune homme se leva d'un bon, en marmonnant un "rien du tout". C'était plus fort qu'elle, elle insista. Sentant qu'il pouvait avoir confiance en elle, Erebus se tourna, dos au flammes, pour éclairer ses cicatrices. Lana en resta bouche-bée de stupeur. Après quelques minutes, elle murmura enfin, comme pour un secret :  

- C'est... C'est une carte ?  

Erebus enfila un tee-shirt.  

- La carte de l'endroit garder le plus secret de la ville et que je dois rejoindre.  

Lana fut déstabilisée par cette révélation. Elle n'avait aucuns doutes sur le lieux qu'il mentionnait.  

- Engarde, susurra-t-elle. Le bastion des Monstres.  

- Je dois m'y rendre et le détruire, pour que la ville redevienne normale.  

- C'est dangereux ! s'indigna Lana.  

- Oui, mais c'est le seul moyen. Je suis le seul qui connaisse l'endroit, enfin qui ait la carte sur soit. Mais je ne peux pas la lire. Elle est faite pour deux personnes normalement. Moi et celui qui la graver dans ma chair.  

- Où est-il ?  

Elle posa cette question, alors qu'elle se doutait de la réponse, mais elle ne voulait pas qu'Erebus lui dévoile tous ce qu'il avait derrière la tête.  

- Il est mort, répondit le jeune homme, froidement. Veux tu m'accompagner ?  

Il avait enfin tout dis. L'estomac de la jeune fille se retourna. Mais elle savait qu'il n'y avait pas d'autres solutions. Erebus ne pouvait pas y aller seul et il ne connaissait personne d'autre à part elle, même s'il venait de la rencontrer. Et puis, elle avait subis toutes les horreurs dont savaient faire preuves ces monstres et elle voulait le leur faire payé. Ainsi, elle allait devoir risqué sa vie pour les détruire. Et bien soit, elle et Erebus se rendraient à Engarde...