Pendant qu'il est train d'assister à un concert de la chanteuse Alice Adéessel, Florian (Dylan LaSalle) réfléchit à ce que lui a dit sa petite amie Julie (Joanna Lawrence) qui le soutient à fond dans son rêve professionnel :  

- La musique, de nos jours, n'a rien d'original puisqu'elle ne contient pratiquement que des reprises des chansons d'époques. Rare sont ceux qui inventent, tu as remarqué Florian ?  

Dans le fond, elle n'a pas tort. Florian rêve de devenir producteur musical mais il est vrai qu'il n'a pas composé de chanson originale si ce n'est 'Rêve d'enfants' ou encore 'La fille de mes cauchemars'. Après, il ne s'agit que des reprises. Il a composé en tout seulement huit chansons – originales et reprises confondues. Il faut dire que nous sommes en 2019 et que c'est très difficile de percer dans le milieu musical sans tomber dans l'électronique; autrement dit la facilité et de nos jours, tous les morceaux se ressemblent à quelques tonalités près. Florian a toujours adoré la musique et ne se voit pas faire autre chose dans sa vie. Quand il revient chez lui avec sa copine, il s'arme de sa guitare électrique, puis Florian se remet à composer en chantant en même temps pour essayer de trouver l'étincelle qui le fera vibrer. Julie écrit quelques textes que Florian arrange à son aise; Julie adore l'écriture et trouve souvent des jeux de mots remarquables. En plus, elle a une très belle voix proche de celle d'April March (Les deux l'ont remarqué en écoutant «Laisse tomber les filles» à la radio) et elle n'hésite pas aussi à faire des reproches à la façon dont Florian travaille ses chansons – c'est très important pour Florian et puis, ils sont quand même ensemble depuis presque six ans maintenant. Donc, elle a quand même son mot à dire et ils se connaissent assez bien pour être franc entre eux.  

Alors qu'ils sont en train de répéter un morceau, Florian et Julie entendent un cri de joie venant du laboratoire du père de Florian. Florian a un père inventeur, le célèbre Gilles Clément (Robert Ginerro). Gilles doit montrer sa nouvelle invention en Australie lors du concours organisé.  

- P... papa ? Qu'est-ce qui t'arrive ? demande Florian.  

Son père sort de sa machine, une drôle de machine ronde avec deux casques de motos et quatre tuyaux que l'on met, visiblement, directement dans les bras; comme des transfusions. Gilles est excité.  

- J'ai réussi fiston ! La machine marche à 100% et sans aucun risque ! Mais rien n'est fiable encore, enfin je pense. Je préfère la retoucher lors de mon retour d'Australie où je dois présenter «La machine à idée».  

La machine à idée est une machine qui révèle une bonne idée, que vous aviez eu lors de vos derniers jours, que l'on a oublié. Gilles l'a testé à quelques voisins et semble très bien fonctionner, la machine a facilité l'entourage des gens qui l'ont testé.  

Julie regarde autour de la dernière machine de Gilles, elle pense qu'il s'agit d'une machine à remonter le temps mais Gilles ne dit rien, préférant garder la surprise pour le moment. Il prévient que si quelqu'un l'utilise et qu'il s'en rend compte, ça va mal aller pour lui.  

- Tu pourrais au moins nous dire comment elle marche, dit Florian.  

Son père se contente de le regarder d'un air neutre puis quitte la pièce. Il part demain matin pour l'Australie et il compte s'assurer que 'La Machine à Idée' marche encore impeccablement.  

Le lendemain matin, alors que Gilles s'apprête à partir avec des gens qui vont l'emmener en Australie pour se rendre à sa présentation de sa machine (jet privé, camion pour emmener la machine...), il réveille son fils pour lui dire au revoir. Florian se retrouve désormais tout seul chez lui. Il est content et un peu triste à la fois. Réveillé pour réveillé, il se remet à composer jusqu'à midi puis appelle Julie afin de manger avec elle. Il n'a pas beaucoup avancé en solo et il compte lui montrer ce qu'il a fait avant de continuer sur sa lancée.  

Julie arrive aux alentours de midi et quart puis quand elle arrive, ils filent ensemble au Mc'Donalds. Après avoir mangé, ils retournent composés afin de s'échauffer. Ils commencent par un morceau connu des années 1980 que Florian connait par cœur : Les Blues Brothers – Everybody Needs somebody To Love. Depuis qu'il a vu le film, il trouve cool de la reprendre à sa manière.  

Vers le milieu de l'après-midi, ils font une pose. Le fait d'avoir chanté tout l'après-midi a donné soif à Florian et Julie. Lorsqu'il va chercher à boire, Julie remarque la machine, que le père de Florian leur a dit de ne pas toucher, juste devant elle. Elle a l'impression que la machine l'appelle, comme si elle avait besoin d'être utilisée. Elle a aussi l'étrange impression qu'elle la narguait en lui disant qu'elle ne serait pas capable de la mettre en route. Julie se lève puis s'approche de l'engin. Elle regarde si Florian arrive puis s'installe à l'intérieur. C'est très confortable et le manuel d'utilisation est juste devant elle. Ça n'a pas l'air beaucoup plus compliqué qu'une voiture. D'ailleurs, c'est comme une voiture. Elle met le casque, se plante les aiguilles avec un peu de dégoût comme indiqué dans le manuel puis règle la machine à la date souhaitée en tournant le bouton vers le sens contraire d'une aiguille d'une montre. Julie l'a réglé à la date de son dernier anniversaire.  

Quand elle appuie sur le bouton «Valider», elle sent une drôle de sensation circuler dans tout son corps, une sensation de chaud; elle se sent vibrée, trembloter. Puis plus rien, à part un soufflement dans ses oreilles et dans son dos. Elle est chez elle le jour de son anniversaire entourée de ses amis et de sa famille.  

- Allez, souffle les bougies Julie ! fait sa mère devant elle.  

Julie se trouve devant son gâteau au moment où elle doit souffler ses vingt-et-une bougies. Elle les souffle puis au moment de remercier tout le monde, elle se sent attirer en arrière comme si un vortex attirait un vaisseau spatial vers lui. Elle revient à elle à l'intérieur de la machine, elle n'a pas régler le temps suffisamment longtemps. Elle n'est restée seulement que quelques secondes. Florian la regarde bouche bée avec les deux verres à la main.  

- Ce... je... c'est génial comme truc ! dit Julie suffoquée et impressionnée en même temps, en retirant son casque.  

Florian se contente de lui tendre son verre d'eau pendant qu'elle raconte ce qu'elle vient de vivre. Des mots comme magique, incroyable, impressionnant, terrible etc... sortent de la bouche de Julie. Florian a même droit à un «Ton père est génial» mais ça, il le sait déjà. Le seul truc qui gêne Florian est le fait qu'elle ait utilisé la machine sans rien lui dire et qu'ils n'ont pas le droit de le faire. Il attend que sa copine termine son récit pour le lui signaler. Elle s'étonne puis lui rappelle que son père n'en saura rien de toute façon si Florian ne lui dit rien.  

Les deux amoureux se regardent un petit moment puis Florian demande avec précision à Julie si elle a vraiment vécu le jour de son anniversaire. Elle en est sûre, c'est une machine à remonter le temps. Florian a une idée en tête mais il n'ose pas la prononcer – par peur ou quelque chose dans le genre. Tant pis, il la lui dit.  

- Et si on remontait le temps dans les années 50 pour vivre cette époque dans la gloire ?  

- Comme producteur musical ? demande Julie avec un petit étonnement.  

- Oui, avec les morceaux qu'on connait genre «Streets of Philadelphia» ou «19» de Paul Hardcastle...  

En fait, ce que Florian a en tête, c'est ce que Michael J.Fox a fait avec «Johnny Be Good» dans «Retour vers le futur». Julie éclate de rire puis elle s'installe dans la machine, Florian fait de même. Cette fois, Julie règle bien la machine avec deux mois de voyage en 1950, soit 69 ans plus tôt. La machine enregistre puis les envoie dans les années 50. Florian et Julie n'ont même pas eu à se changer, la machine s'en est chargée. Florian se retrouve en costard-cravate, Julie dans une splendide robe rouge ornée d'un magnifique collier à perles autour du cou. Les deux se regardent impressionnés pour le vêtu de l'autre.  

Rapidement, ils cherchent une maison de production musicale afin de se vendre en demandant à des passants. Puis, un petit stress s'installe gentiment en eux car ils leur faillaient faire gaffe aux chansons qu'ils devront proposer car les années 50 n'ont pas la même culture qu'en 2019. Que ce soit dans la liberté d'expressions ou l'évolution. Florian et Julie ne vont pas chanter «Allô allô Mr l'Ordinateur» de Dorothée par exemple, ou alors ils devront changer les paroles.  

Devant la maison, ils tombent sur une file d'attente. Visiblement, la maison vient juste de s'ouvrir et elle est à la recherche de nouveaux talents. En voyant une affiche sur le mur qui dit que tous les instruments musicaux sont à leur disposition (guitare électrique, piano, flûte, trompette...), Florian et Julie comprennent qu'ils vont devoir attendre leur tour en faisant la queue. On se croirait à la «Nouvelle Star» ! Heureusement, la file n'est pas trop longue. Juste devant eux se trouve une charmante jeune fille qui se présente sous le nom de Juliette Verney (Amanda Minelli) puis, elle leur demande si eux stressait aussi autant qu'elle à l'idée de devoir chanter une chanson devant la célèbre Marie-Rose Tanceline (Francesca Adler), une chanteuse-productrice musicale des années 50 de Gérardmerveille.  

- Vous allez chanter quoi, vous ? demande Juliette.  

Sans réfléchir, Florian répond du ton du plus naturel :  

- Oh, un classique du rock. Boulevard of Broken Dreams de Green Day. Elle est facile à chanter car elle est calme et du même tempo pratiquement...  

Juliette hausse des épaules en lançant qu'elle ne connait pas cette chanson, puis elle rajoute qu'elle, elle ne prend pas de risque en reprenant une chanson de Tanceline. Julie regarde Florian avec des gros yeux pour lui faire comprendre la boulette puis elle rattrape le coup en disant à Juliette que «Boulevard of Broken Dreams» est l'une de leur invention, une composition personnelle.  

Devant Marie-Rose Tanceline, Florian et Julie devront passer séparément malheureusement. Alors que Florian passe son épreuve haut la main en chantant le morceau de Green Day, Julie ne trouve pas mieux que de chanter la chanson de son enfance «Matters At All» de Kids in Glass Houses dans une version plus féminine et réfléchit (elle a modifié quelques paroles). Marie-Rose est sous le charme de Florian et Julie car ils ont composé leur propre chanson et de façon... moderne et recherché. Aucun doute, Marie-Rose tient là deux génies de la musique et une carrière énorme se présente devant eux et elle en même temps. Elle leur pose un rendez-vous dans la soirée pour parler de projet ensemble etc... puis pour leur signer un contrat d'exclusivité. Les deux amoureux sautent de joie. En voyant Juliette assise déçue sur le bord du trottoir juste à côté de la sortie du studio, ils apprennent qu'elle n'a malheureusement pas été retenue car elle a été trop stressée devant la chanteuse et qu'elle chantait maladroitement. Florian lui promet de faire le nécessaire pour la faire revenir. Il a dans l'idée de former un groupe de quatre personnes comme les Beatles, de devenir un groupe de légende. Deux garçons et deux filles dans le même groupe.  

Il en parle à Marie-Rose Tanceline. Elle est d'accord sur cette idée de former un groupe mais elle leur rappelle qu'ils ne sont que trois : Florian, Julie et Juliette. Un nouveau casting de batteur se fait et les trois membres du groupe et la productrice tombent d'accord sur Marcel Hinault (Weston Stern).  

Le premier morceau, en exclusivité, se fait en trois jours et il s'agit de «Main Title 'Truck Turner'» d'Isaac Hayes qui personne ne connait dans les années 50. Avec plus de 60 ans de morceaux inconnus des années 50 d'avances, Florian et Julie ne risquent pas de tomber en pannes d'inspirations. Mais quelque chose ne va pas, un doute s'installe dangereusement dans l'estomac de Florian. Mais il n'arrive pas à savoir quoi. La machine ? Les plagiats musicaux ? Mais pour le moment, tout à l'air de bien se passer. Les morceaux de Queen, Michael Jackson, Madonna, des Beatles ou encore de Dire Straits vont y passer... mais à quel prix ?