-Novembre 1945, quelque part en Allemagne- Le lieutenant "Napoléon" Williams (David Reyes) tate ses poche à la recherche d'un paquet de "sèches". Assis sur un muret près d'une petite maison, il essaye de penser à autre chose, se refuse à écouter les cris et les hurlements de femme venant de l'intérieur. Elles demandent certainement de l'aide...  

Buchinsky (Alec Lederman) est lui aussi dehors, arme à la main, attendant que ses comparses en aient fini.  

-"Et Buch! T'a pas une clope?"  

Il se retourne vers son supérieur et sans répondre, lui lance un paquet. Depuis plus d'un an, le lieutenant Williams et ses hommes sillonnent l'Allemagne, d'abord pour piller les restes du Reich pour le compte de l'état-major mais depuis la chute de Berlin et la fin de la guerre, c'est surtout au pillage tout court que les Looters, comme ils aiment se faire appeler, se livrent. Les viols et les meurtres sont leur quotidien, s'acharnant sur les population vaincues comme des sauvages, leurs maraudes les mettant constamment sur les routes où ils rencontrent des fois des groupes de récupérateurs Soviétiques, des déserteurs Nazis, des soldats Alliés ou tout simplement des civils qui ne demandent rien à personne...  

Tel un groupe de "Huns" modernes, les Looters éliminent quiquonque croise leur route, n'ayant plus depuis longtemps de limite morale...  

Et c'est cela qui trouble le plus Napoléon: Lui comme les hommes qui constituent ce commando étaient en taule pour ces exactions sordides...  

Les avoir libérés pour utiliser leurs "compétences" en Allemagne relevait déjà de la folie...  

Leur laisser "carte blanche" encore plus...  

Qu'est ce qui a fait qu'aujourdhui, le lieutenant se sent mal? Avoir vu le cadavre de trop? Le viol de trop? Pour tout dire, il n'en sait rien, lorsqu'il repense à tout ce qu'ils ont fait en un peu plus d'un an, il a presque la nausée: Sauver des criminels de guerre Nazis devenus depuis d'honnetes citoyens des Etats-Unis d'Amérique, exécuter des civils, des soldats Alliés, mis à sac des villages entiers...  

Napoléon se souvient de ce village où un gosse, un type de même pas quinze ans a tiré au fusil de chasse sur le sergent John T. Chance, l'un des membre des Looters, le blessant mortellement alors qu'il violait sa mère...  

Qu'a été la réaction du commando et du lieutenant Williams? Les habitants furent pendus, le village brulé...  

Autant dire que leurs méthodes n'ont pas grand chose à envier à celle des Waffen SS! Dans le groupe, seul Buchinsky est toujours resté à l'écart des viols et ne tuant que lorsqu'il était menacé ou lorsqu'on lui en donnait l'ordre...  

Autrement dit, ce n'est pas un "boucher" du style de B.J Hammer (Mark Bancou) ou de Esenstein (Jack Halter)...  

Un coup de feu retentit mettant fin au cris de femmes: Le sergent Deke Thornton (Mark Owens) sort le premier, le visage satisfait, suivi de pret par Hammer et Esenstein.  

-"Foutez-moi le feu à cette baraque!"  

Les deux vont chercher des bidons d'essence et aspergent les murs de la modeste demeure. Deke vient s'asseoir à coté de Napoléon, prenant une cigarette dans le paquet de Buchinsky.  

-"T'as vraiment louper quelque chose avec cette nana!"  

Le lieutenant reste sans répondre, se demandant comment il a pu tomber si bas...  

Il connait Deke depuis l'enfance, ils sont comme des frères, c'est lui qui l'a fait sortir de taule suite à la mort de John pour qu'il prenne sa place. Mais lui aussi, de "simple" criminel, est devenu un autre homme qui n'a plus de limite, comme lui...  

Alors que les flammes lechent les murs dans un crépittement assourdissant, le lieutenant Williams repense à son père, le capitaine Williams (Enzo Barron), un homme respecté par ses hommes, par sa hiérarchie, un homme dur mais juste...  

Pendant des années, il a haï ce père peu présent et la bouche toujours pleine de remontrance lorsqu'il le voyait, lui disant qu'il finirait mal, qu'il n'était qu'un minable et de la graine de potence...  

Si à l'époque Napoléon s'en foutait, il se rend compte que son père l'avait magnifiquement cerné...  

Et c'est bien la potence qui l'attendait surement...  

Buchinsky s'approche et sort Napoléon de sa réverie:  

-"On ferait mieux de partir!"  

Redevenant le chef des Looters, le lieutenant Williams donne l'ordre à ses hommes de lever le camp, ils ont encore de la marche à faire.  

-Août 1945- Dans son bureau, le général Dwight Eisenhower (John Derési) regarde sa tasse de café refroidir, un dossier ouvert devant les yeux. Les "Looters"...  

S'il a un peu honte d'avoir accepté que ces homems soit libérés puis lachés dans la nature, il se dit que sans ces récupérateurs, c'est Staline qui aurait mis la main sur les scientifiques et les inventions du Reich...  

Dans l'intéret de la nation, il était essentiel d'envoyer ces hommes "piller" l'Allemagne...  

Mais maintenant, il voit les limites de ce procédé: Relacher des chiens enragés provoque forcément des troubles et justement, cela n'arrete pas! Pas une semaine sans que des exactions commises par les "Looters" ne reviennent aux oreilles des troupes...  

Ils s'en prennent aux civils, aux Nazis, aux Soviétiques et même aux soldats US! Le général attrape sa tasse, en boit une gorgée et se dit que tels des outils qui ont bien servi mais qui sont usagés ou obsolètes, il faut les arreter! Il demande à son assistant de faire rentrer le capitaine Brett Fletcher (Avi Elias) de la police militaire. Ce type est connu de toute l'armée: C'est un homme dur et sadique, traitant les prisonniers comme des animaux, souvent rappelé à l'ordre par sa hiérarchie mais malgré les morts plus que suspectes de certains détenus sous sa charge, il n'a jamais été trainé devant un tribunal militaire.  

Le général regarde des pieds à la tête l'homme à la mise impéccable qui lui fait face: Le général connait ses méthodes, son attitude et ne tolère ni l'une ni l'autre...  

Mais pour s'occuper des Looters, il est l'homme tout indiqué!  

-"Capitaine, vous savez pourquoi je vous ai fait venir, n'est-ce pas?"  

Un grand sourire illumine le visage de Fletcher  

-"Bien sur mon général!"  

Eisenhower préfére détourner le regard de ce type se réjouissant par avance des ordres.  

-"Depuis la chute de Berlin et la fin des hostilités, les exactions se multiplient en Allemagne, exactions perpétrées par des soldats Américains! Ce qui est tout sauf tolérable! Et ce qui l'est encore moins, ce sont ces "Looters", ce commando ayant eu pour mission de piller l'Allemagne avant la fin de la guerre... Mes leurs actes de brigandages incessants mettent désormais l'état-major et la nation dans une situation délicate: Les civils déposent des plaintes pour des viols et des pillages à leur encontre, les Soviétiques se plaignent aussi qu'ils massacrent leurs soldats et donc il faut mettre un terme à tout ça!"  

Fletcher a un sourire en coin:  

-"Je dois les trainer devant un tribunal militaire?"  

Un silence lourd et pesant emplit la pièce. Eisenhower a les yeux plongés dans sa tasse.  

-"Bien sur que non..."  

Fletcher est aux anges, salue le général en chef et s'apprete à sortir du bureau lorsque le général l'interpelle une dernière fois  

-"Je ne veux plus jamais entendre parler de ces "Looters"... Je vous donne "carte blanche"..."  

Une fois dehors, le capitaine Fletcher rejoint le sergent Arthur Maggott (Sam Hawkins), lui aussi de la police militaire.  

-"Alors?"  

Fletcher est ravi  

-"Une ou deux petites choses à regler et on part à la chasse!"  

-Novembre 1945- Les balles fusent dans les ruelles de ce petit village: Napoléon et ses hommes doivent faire face à un groupe de déserteurs Nazis qui ont cru voir arriver un détachement de l'armée! La chose qui fait que les "Looters" se battent n'est pas tant qu'en face ce sont des Nazis mais plutot que ce sont des "concurrents" pour ce village! -"Buch avec moi! Deke, Hammer et Sergueï, vous nous couvrez, on va les prendre à revers!"  

Napoléon et Buchinsky contournent l'obstacle, se faufilent dans les ruelles puis se plaquent contre un mur: Les "boches" sont là, réfugiés dans une barraque au bout de la rue, tirant sur tout ce qui approche. Les deux hommes se regardent, ils entendent le bruit des armes de leurs potes qui les couvrent et d'un coup ils s'élancent, ils traversent la rue sous les balles, Buch fracasse la porte d'un coup de pieds, Napoléon se jette au sol et mitraille la pièce: Les déserteurs Nazis sont criblés de balles, le sang gicle sur les murs puis c'est le silence...  

Pendant que Buchinsky vérifie qu'il n'y ait pas d'autres types de cachés, Napoléon regarde son "oeuvre": Les corps de jeunes types criblés de balles, le sang coulant sur leurs uniformes déchirés.  

-"Lieutenant, venez voir à l'étage!"  

En arrivant, Napoléon voit Buchinsky mais surtout, recroquevillée dans un coin de la pièce une jeune fille enchainée, sa nudité apparente à cause de ses vétements déchirés. Une grande tristesse s'empare du lieutenant. C'est à ce moment que Deke, Hammer et Esenstein arrivent.  

-"Vraiment, mon pote, t'es toujours sur les bons coups!"  

Deke donne une tape sur l'épaule de Napoléon puis s'avance vers la jeune fille, l'entrainant vers un matelas sale posé à même le sol.  

-"Lache là!"  

Deke se retourne vers son ami d'enfance puis part dans un rire franc  

-"T'as failli m'avoir!"  

Il jette la jeune fille sur le matelas  

-"C'est un ordre, Deke! Je ne plaisante pas!"  

Le lieutenant a jeté au sol sa mitraillette et a sorti son revolver, le pointant sur Deke, l'air plus déterminé que jamais. Hammer et Esenstein ne savent pas comment se comporter mais Buchinsky se place vers le lieutenant, tenant fermement sa mitraillette. Comprenant que son "frère", son "meilleur pote" n'hésitera pas à tirer et que cet enfoiré de "Polack" n'hésitera pas non-plus, il préfére quitter la pièce: Vraiment, il ne comprend plus Napoléon...  

Le petit groupe bouge du village abandonné et s'enfonce dans la foret. Avant de quitter le village, Deke laisse discretement un symbole sur différents murs à l'aide d'un morceau de craie.  

Napoleon essaye d'engager le dialogue avec la jeune femme avec l'aide de Buchinsky qui parle Allemand, mais ce n'est guère concluant. Tout ce qu'ils apprennent, c'est qu'elle se nomme Emma (Lucie Gauthier-Reyes) et que sa famille a été massacrée par des soldats mais pas des Allemands...  

Elle a érrée quelque jours avant de tomber sur ces déserteurs... Elle reste dans son coin autour du feu de camp, mangeant très peu. De loin Napoléon la regarde: Il a l'impression de voir ses victimes en Emma...  

Elles seraient dans cette état s'il ne les avait pas tuées: Apeurées, craintives, brisées... Il se dégoute...  

Deke n'a toujours pas admis que son pote ne lui laisse pas la fille.  

-"Et maintenant? Qu'est-ce que l'on va faire de cette fille si on ne peut pas la toucher? Lui faire rejoindre le groupe?"  

En regardant Emma, Napoléon comprend qu'elle n'a nulle part où aller...  

-"Avec nous, elle sera en sécurité! Je suis assez clair, les gars?"  

Hammer acquiesce tout comme Sergueï mais Deke lui n'est pas d'accord:  

-"On s'encombre d'une fille, au risque de se faire tuer et on devrait être d'accord?"  

Napoléon se lève se se plante devant Deke:  

-"Au cas où tu ne le saurais pas, on est encore dans l'armée des USA! On est pas des déserteurs! Et quand un lieutenant donne un ordre, les sergents obeissent!"  

Alors que Buchinsky monte la garde, les autres "Looters" et Emma essayent de trouver le sommeil. Deke l'a encore mauvaise: Il ne regrette vraiment plus son choix...  

-Août 1945- L'odeur de pisse et d'excrements donnerait des hauts le coeur à n'importe qui mais pas au capitaine Brett Fletcher: Le garde lui ouvre la porte et le sergent Deke Thornton apparait, attaché par les poignés au bout d'une longue chaine venant du plafond, nu, le corps recouvert de blessures d'où s'échappe du sang.  

-"Tu aimes comme on te traite? Remarque, c'est mérité: Tu as abattu un autre soldat, un frère d'arme... C'est le moins que tu puisses subir avant la corde... Oui, on va te renvoyer vers l'arrière, en France plus précisement pour que tu y sois pendu: Le général Eisenhower ne veut pas que des soldats Américains soient officiellement exécutés sur le sol Allemand, qu'importe leur crime... Mais nous allons avoir encore 3 jours pour s'amuser!"  

Deke crache un filet de sang noireatre au visage de ce salaud de capitaine  

-"Va te faire mettre!"  

Le capitaine Fletcher sourit, attrape sa mattraque et le frappe, le frappe toujours plus fort, comme pour lui montrer qu'il pourrait le tuer sous les coups sans que personne ne trouve à redire...  

Le souffle court, Fletcher lui dit:  

-"Mais il y a une autre solution: Si tu me rends service, on oublie ton crime ainsi que tous ceux que tu pourrais commettre jusqu'à ce que tu sois renvoyé dans tes foyers..."  

Malgré la douleur et la haine qu'il a pour cet homme, Deke est intéréssé. Fletcher continue:  

-"Je sais que tu es un proche du lieutenant "Napoléon" Williams. Il suffirait qu'il soit au courant de ta détention pour qu'il fasse la demande de t'incorporer aux fameux "Looters"..."  

Le plan est simple: Une fois Deke "infiltré" il devra informer Fletcher et ses hommes des déplacements du groupe de Williams. Ils sont durs à trouver mais Fletcher sait qu'avec un homme à l'intérieur, il n'aura aucun mal à éliminer le groupe discretement. Malgré son amitié pour Napoléon, Deke accepte le marché...  

-Novembre 1945- La longue marche a repris pour les Looters à travers la foret. Le lieutenant Williams est soucieux: Emma ne devrait pas rester avec eux, la route est dangereuse. Il est sur que les "Soviets" ont du promettre une prime à leurs soldats pour quiquonque éliminera le commando et il est à peu près sur que l'état-major Américain va essayer de se débarasser d'eux... Donc, elle est en danger en restant avec eux! Emma marche à ses cotés, presque blottit contre lui, portant aux pieds des bottes Allemandes trop grandes prises sur les cadavres des déserteurs. Alors que Deke est en tête de peloton, Napoléon se met à la hauteur de Buchinsky. Il veut lui demander quelque chose: Prendre Emma avec lui et foncer vers la Suisse! Il lui donnera les numéros de comptes où le fruit de leurs pillages, or et oeuvre d'arts comprises, se trouvent. Qu'il l'utilise pour devenir quelqu'un d'autre et qu'il aide aussi Emma a retrouver une vie presque normale, même si cela prendra du temps. Il ne peut demander ça qu'à une personne en qui il a confiance. Et chez les Looters, il n'y a qu'en "Buch" qu'il peut se fier. Le Polonais est touché de cette confiance. Il explique à Emma le plan et discretement, ils s'eclipsent dans une direction différente du reste du groupe. Deke les voient partir.  

-"Qu'est-ce qu'il fout le Polack avec la fille?"  

Napoléon arrive à la hauteur de Deke  

-"Je lui ai demander de l'éliminer... Tu avais raison, elle aurait été un poids pour nous! Buch nous rejoint dès que c'est fait..."  

Deke regrette de ne pas avoir pu "se faire" la fille mais reprend son chemin. Napoléon regarde Buch et Emma s'enfonçant dans la foret entre les arbres, sachant qu'il ne les reverra certainement jamais...  

Dans le village abandonné, les hommes de la MP attendent les ordres du capitaine Fletcher. Ce dernier montre les symboles laissés par cette balance de Deke au sergent Maggott.  

-"La chasse vient juste de commencer, Maggott!"  

Le sergent passe son doigt sur le dessin à la craie et se tourne vers son supérieur:  

-"Et pour Thornton? On le laissera vraiment partir?"  

Un petit rire sarcastique prend Fletcher:  

-"Thornton est devenu un "looter"... Et les ordres sont clairs: Aucune pitié pour les Looters..."  

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Les Looters sont de retour pour un deuxième film épique et sombre dans une Allemagne en ruines! C'est le génial Michael C. Hunter qui rempile derrière la caméra de cette superproduction et l'on retrouve toute l'équipe du film primé aux GM Awards 2018: David Reyes, Alec Lederman, Jack Halter et Mark Bancou! Mais ils sont rejoints par Mark Owens, Lucie Gauthier-Reyes, Avi Elias, Sam Hawkins, Enzo Barron et John Derési en général Eisenhower! La musique est comme pour le précédent, l'oeuvre de Jackson Calvet. Dans ce film de guerre véritable mélange des genres, l'épique et le tragique monteront crescendo lors d'une chasse à l'homme qui les menera dans une grande partie de l'Allemagne jusqu'à la bataille finale, véritablement apocalyptique dont personne ne sortira indemne...